Le 5 janvier 2011, une femme prend la plume en rentrant de l'enterrement d'un jeune homme, Mohamed Bouazizi, 26 ans, qui vient de mourir de ses blessures dans un hôpital, près de Tunis, après s'être immolé par le feu quelques jours plus tôt devant la préfecture de Sidi Bouzid, une petite ville agricole pour protester contre la confiscation des fruits et légumes qu'il était en train de vendre dans la rue. Si cette femme prend la plume, c'est aussi parce que ce jour-là vient de naître sa petite fille, Yasmina, dont le nom signifie que le désespoir est une erreur...
Dans ce journal, au fil des évènements du Printemps arabe jusqu'à aujourd'hui, une femme de Carthage confie à sa petite fille qui grandit et qu'elle veut instruire dans la liberté et la fierté de son statut de femme, ce qu'a été le destin de toutes les femmes d'exception qui ont précédé sa venue sur cette Terre d'Islam. Page après page, l'auteur nous raconte comment ces femmes sont arrivées à un degré d'émancipation inégalé. Elle relate les destins de toutes ces figures de proue de la liberté, de l'Antiquité à nos jours. Elle met l'accès sur le rôle des femmes dans la lutte pour l'indépendance et pendant le Printemps arabe. De Didon aux bloggeuses militantes d'aujourd'hui, elle raconte le parcours des mères, des veuves et des martyres, de toutes ces femmes anonymes aussi grâce auxquelles son pays ne sera jamais soumis.
Grâce à la forme du journal et à un vrai talent de conteur, l'auteur suscite l'empathie. Ce récit est un appel aux femmes à ne jamais se soumettre aux intégrismes, quels qu'ils soient. Son propos est d'une actualité brûlante.
Attentats terroristes, prises d'otages, violences urbaines, guerres civiles. : en de multiples points du globe, le monde semble, d'une minute à l'autre, sur le point de basculer dans le chaos absolu. Du moins est-ce ainsi que nous sommes incités à raisonner. L'obsession du gros titre conjuguée aux instabilités bien réelles sont le terreau de cette société du spectacle et de la défiance dans laquelle nous évoluons aujourd'hui. Mais les grands mouvements d'excitation autour de quelques événements dramatiques ou, tout au contraire, perçus comme le signe du salut inespéré de l'humanité, ne masquent-t-ils pas les véritables lignes de force et menaces de déstabilisation qui pèsent sur nos sociétés ? La démultiplication des formes d'affrontement - militaire mais aussi économique -, le reflux des valeurs démocratiques, l'érosion des institutions étatiques par des mouvances criminomafieuses signent l'échec des constructions idéologiques des années 1990 (celle de Fukuyama mais aussi celle d'Huntington qui, bien que s'étant engagé dans un effort de reconception des affrontements internationaux, a persisté dans un modèle statique, inadapté pour expliquer les évolutions contemporaines).
De la Syrie à Charlie Hebdo, d'Al-Qaida à Merah, d'Anonymous à PRISM, cet ouvrage fournit des clés pour analyser ces nouveaux phénomènes hybrides générateurs de violence et d'insécurité auxquels tous sont exposés : individus, sociétés, États, entreprises...
Le manifeste de José Manuel LAMARQUE est un appel au réveil des citoyens, à sortir de leur servitude face à un système annihilant où seuls l'acquis, le profit et le paraître comptent. Son abécédaire égrène une somme de valeurs et de vertus qui sont en train de disparaître sur l'autel du rendement et des prébendes. Au passage, il renferme quelques intrus afin d'aiguiser les comportements soumis à la doxa du lecteur.
Pour l'auteur, ce qui semble inutile est en fait la base de notre civilisation et le ferment de l'Humanité. Aujourd'hui, l'utile n'est pas agréable, il n'est que l'expression d'une vulgaire accoutumance à un faux progrès. À force de confondre succès et prestige, à trop mélanger les genres, l'être humain perd l'essentiel de sa vie, voire même son âme, pour des victoires fugaces et une éphémère ascension crépusculaire.
Ce livre donne quelques clés d'une meilleure compréhension du monde qui
Nous entoure. C'est indispensable si l'on veut comprendre l'évolution des relations internationales et proposer des réponses aux problèmes cruciaux de notre planète. Nous considérons que seule la gestion collective des grands problèmes de la planète -ce que l'on appelle le multilatéralisme - peut permettre de répondre aux défis posés par les menaces d'aujourd'hui et de faire face aux inquiétants désordres du monde.De nouvelles solidarités doivent apparaître au sein des sociétés démocratiques, entre les Etats et entre les institutions internationales. Question de volonté mais aussi d'imagination, car trop souvent les réponses et les attitudes conventionnelles sont inadaptées. Si cet espoir ne se concrétise pas, il est à craindre que les catastrophes annoncées ne conduisent à des excès mettant en cause la liberté et la démocratie.Nous avons choisi d'illustrer notre analyse en demandant à des auteurs -intellectuels, scientifiques,politiques - reconnus notamment pour leur analyse prospective, de traiter une série de thèmes qui sont au coeur de la vie internationale. Nous n'avons pas seulement voulu qu'ils réalisent un constat ou un diagnostic des désordres du monde et des menaces qui en découlent. Nous avons aussi souhaité qu'ils fassent des propositions réalistes et autant que possible réalisables, susceptibles d'y remédier, afin que demain, on ne puisse pas dire : " nous ne savions pas ", " c'est la faute de l'autre " ou " des autres ".
Mais peut-on sérieusement regarder avec autant de mépris un phénomène ayant d'ores et déjà eu un tel retentissement planétaire sur les aspects énergétique, économique et géopolitique ? Qu'on se le dise, nous entrons dans une nouvelle ère : cette d'un monde où les Etats-Unis sont les premiers producteurs de pétrole, d'un baril moins cher, d'un pic pétrolier repoussé aux calendes grecques, d'une renaissance économique outre-Atlantique, d'une Russie affaiblie, de la fin de la mainmise de l'OPEP sur le marché pétrolier...
Et pourtant en France, on évacue tout cela d'un revers de main, alors qu'au même moment, de nombreux pays explorent leur sous-sol en vue d'exploiter leurs hydrocarbures de schiste. A cause d'un traitement en dilettante, le débat français en est au point mort, tué dans L'oeuf par la loi du 13 juillet 2011 interdisant la fracturation hydraulique. Nous aurions pourtant d'importantes ressources sous nos pieds qui nous permettraient de retrouver cette compétitivité qui nous fait tant défaut.
Alors sommes-nous vraiment 66 millions de Français à avoir raison seuls contre le monde entier ou sommes-nous tout simplement dans le déni ? Alexandre Andlauer et Christophe Hecker ont mené l'enquête en France et aux Etats-Unis. Pendant près de 2 ans, ils ont passé au peigne fin la question du gaz et du pétrole de schiste. Ils rendent accessible à tout un chacun ce sujet complexe en nous livrant une analyse passionnante loin de nos certitudes franco-françaises, et lèvent le voile sur l'omerta qui règne sur cette question pourtant essentielle.
Le « journal d'un notaire (2014-2015) » a été écrit comme un exutoire, un dérivatif à une réaction de colère. L'auteur déplore qu'une certaine image de la profession de notaire (rentiers, nantis, ringards, profession désuète, résurgence de l'ancien régime, lobbyistes infâmes.), ait été instrumentalisée, et véhiculée pendant un temps par les médias. Une image caricaturée des mois durant par un Etat dont il s'estime pourtant un rouage essentiel, comme détenteur du sceau de la République, magistrat de l'amiable. De cette colère - mais aussi et surtout de sa fierté d'être notaire - naît un ouvrage dans lequel l'auteur se raconte, évoque ce qu'il vit au quotidien ; ses rencontres, essentiellement humaines, au contact des clients qu'il accompagne dans leur vie, dans les joies et les peines, parfois dans la détresse. Truffé d'anecdotes, son journal est aussi pour lui l'occasion de prendre les contraintes avec la distance nécessaire pour penser l'avenir.
Chaque lecteur se reconnaitra dans les portraits qu'il dessine avec humanité et parfois sans détours. L'auteur tisse ses intrigues au fil du récit tandis que se joue l'avenir de son métier de notaire.