L'auteur a regroupé, par un récit vivant, alerte et précis, le déroulement chronologique de sa conscription, en tout 26 mois, dont 15 en Algérie .Les parties et les chapitres sont bien identifiés ; ceux relatifs à la Petite Kabylie en sont le pilier, et donc ,le thème majeur de l'ouvrage. Les autres rubriques mettent en exergue la volonté de l'auteur de s'exprimer durablement sur sa vie militaire de réserve active puis citoyenne, par son engagement linéaire et durable. L'habillage a été fouillé, avec le souci de faire cadrer les séquences vécues avec les faits majeurs qui se sont déroulés au même moment. Le récit de l'ouvrage est épuré et souvent éloquent. Il n'y a pas ici de photos et de documents pour la parade. Il n'y a pas, non plus d'uniformes, portés au quotidien. L'auteur n'avait pour bagage qu'un sac militaire, contenant le strict paquetage de base du soldat en guerre ... Après cinquante années de silence, le sentiment de devoir parler a pris le dessus, pour dire que la guerre d'Algérie a été un drame qui ne s'est pas dilué dans le temps. Vivre à 20 ans une telle expérience à laquelle s'ajoute l'accompagnement responsable, reste indélébile. Y penser encore aujourd'hui, malgré le décalage du temps ,est cruel. En réaliser le témoignage se veut un acte de mémoire pour demain. Le manuscrit qui est un parcours de vie animé, attachant et plein d'émotion, montre une vraie passion pour l'Algérie et pour les harkis dont on n'ignore pas le sort qui leur a été réservé. Devant autant d'intensité et d'authenticité, on ne peut pas rester indifférent...
Drones, mystérieux robots volants. Les yeux et le feu du XXIe siècle. Cent ans après les débuts de l'aviation pilotée, les drones aériens, au centre de multiples innovations technologiques, arrivent à maturité. Nés d'un besoin de tout connaître sur son ennemi, ils sont les vecteurs aériens non pilotés de l'ère moderne. Depuis une vingtaine d'années, on les voit apparaître dans les medias spécialisés. Du fait de la méconnaissance du sujet, ils sont encore enrobés de mystère pour un grand nombre d'entre nous car ils appartiennent à un monde secret et ils nous inquiètent. Drones militaires, drones civils, ils se généralisent et deviennent incontournables pour la surveillance dans certains emplois civils, pour le renseignement et, dans une moindre proportion, pour le combat dans les forces armées. On les a devinés dans les années 1960 au Vietnam. Ils ont été présents, très tôt, en Israël. On les a vu apparaître en 1991 en Irak, puis au Kosovo et en Afghanistan. C'est de l'actualité quotidienne dans le monde civil et les impératifs de la guerre qu'est né leur besoin et, donc, leur doctrine d'emploi. Mais, à part quelques spécialistes, que savons-nous de l'impact de ce nouvel outil de puissance, robot ou système intelligent, sur notre vie de tous les jours et sur notre comportement ? Que sont ces mystérieux robots volants ? Quelles missions ont « les yeux et le feu » du XXIème siècle ? La lecture de l'ouvrage donne une réponse claire, factuelle et positive du sujet, tout en rappelant le cheminement historique induisant le besoin actuel. Il brosse le portrait des systèmes de drone par types, par familles, par pays, sans oublier leurs forces et leurs faiblesses, les expérimentations et leur emploi opérationnel. Les auteurs abordent le phénomène de société qu'ils provoquent avec leur éclairage personnel. La révélation du secret démystifie le vecteur aérien non piloté, nouvelle branche de l'Aéronautique.
A l'occasion d'événements récents douloureux, les Français semblent découvrir que nos soldats font la guerre. Pourtant, depuis la fin de la guerre d'Algérie (1964), la France est présente sur de nombreux théatres d'opérations extérieurs (Tchad,Mauritanie, Liban, Golfe d'Oman... Côte d'Ivoire et Afghanistan). Ce guide s'adresse donc à ceux qui ont participé à une ou plusieurs opérations militaires, sur ordre du gouvernement français; soit sous commandement français, allié ou OTAN, ou ONU... sur un théâtre d'opérations extérieur. Il a pour seule ambition de faire un point de situation ( à la date de la rédaction) des textes applicables aux militaires - et parfois aux civils - dans un contexte de conflits se déroulant sous tous les cieux de la planète. Ceux qui n'ont pas participé à des OPEX mais sont ressortissants de l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre ( ONAC-VG), pour avoir été blessées en service par exemple, trouveront dansz ce guide des informations concernant directement les pensions militaires d'invalidité, la reconversion... Il s'adresse également à tous ceux qui, à un moment ou à un autre, ont porté l'uniforme. Par cet honneur, ils font partie du ''monde combattant'' ce guide leur apportera des informations d'ordre général. Par la diversité de ses informations, le lecteur de ce guide s'imprégnera de l'esprit de l'Union Nationale des Combattants (UNC). Association du monde combattant, l'UNC rassemble dès 1917 (officiellement depuis 1918), toutes les générations. Depuis de nombreuses années elle est ouverte aux nouvelles générations, avec pour pont commun le port de l'uniforme, en temps de ''guerre'' ou en temps de ''paix''. Les informations de ce guide, nécessairement figées au moment de l'impression, seront actualisées, si nécessaire, par des mises à jour publiées dans La Voix du Combattant, le journal de l'UNC, 18 rue Vézelay, 75008 PARIS.
Le 2 juillet 2008 entrera dans la postérité comme le jour de la plus audacieuse opération militaire, qui supplanta celle d Entebbe, réalisée par les Israéliens, déjà entrée dans la légende. A cette date, en effet, un commando de la Force Publique colombienne sauva quinze personnes Ingrid Bétancourt, trois Nord-américains et onze militaires et policiers séquestrés depuis des années par les FARC. Ce livre décrit l'opération jusque dans ses moindres détails : comment elle prit forme, quel fut le stratagème employé pour tromper les guérilleros, combien de personnes intervinrent et quel fut leur rôle. Par un récit très émouvant, l'auteur dévoile des confidences surprenantes : Y avait-il eu d'autres possibilités de sauvetage auparavant ? Jusqu'à quel point les Etats-Unis y prirent part ? Quelles furent les fonctions de César et de Gafas, les chefs du premier front ? Les otages avaient-ils envisagé de s'emparer de l'hélicoptère ? Sans aucun doute, il s'agit là de l'un des reportages les plus passionnants de ces dernières années.
La cavalerie est née sous l'Antiquité.
Au Moyen Âge la chevalerie lui donnera une dimension héroïque et grandiose. Mais elle succombera sous le tir des arcs anglais de la guerre de Cent ans. Cependant, la cavalerie cuirassée n'est pas morte. À Marignan, ce sont les " Gens d'Armes ", emmenés par François Ie en personne, qui enfoncent les Suisses après que l'artillerie royale lui ait ouvert les rangs. Mais cette cavalerie lourde est menacée par la puissance de feu de l'arquebuse.
C'est plus tard sous le règne de Louis XIII que Richelieu va tenter d'enrégimenter les cavaliers. La première tentative sera un échec du fait de leur indiscipline chronique, mais le Cardinal têtu réussira finalement. C'est cette cavalerie organisée qui sera victorieuse à Rocroi en 1643, sous les ordres du duc d'Enghien. Sous le règne de Louis XIV, la cavalerie porte un uniforme. C'est ainsi qu'elle se couvre de gloire dans toutes les guerres du grand roi, sous les ordres de Turenne et de Condé, même si la guerre de siège domine l'époque.
À la fin du règne, elle sauve la France sous le commandement de Villars à la bataille de Denain. Au XVIIIe siècle, le roi Frédéric le Grand de Prusse transforme la guerre et la cavalerie, dans sa forme et son emploi. Représentant cinquante pour cent de son armée, la cavalerie de Frédéric domine l'Europe avant de succomber. Mais elle a transformé toutes les cavaleries européennes. La Révolution hérite de la cavalerie de la Monarchie, et c'est Bonaparte qui, devenu empereur, va l'amener à l'apogée de son histoire, en dominant notre continent.
Amenant son utilisation à une perfection rarement atteinte, celle-ci disparaît en Russie, et ne sera pas remplacée. C'est alors que la cavalerie va subir le choc du feu qui va rendre désuète toute charge directe sur l'ennemi. C'est ainsi que la cavalerie de Napoléon III sera détruite en 1870. Ne tirant pas les conséquences de ce désastre, la cavalerie française commencera la guerre de 14-18 en casque et cuirasse.
Massacrée par les mitrailleuses allemandes en 1914, les cavaliers s'enterrent alors dans les tranchées. C'est alors que le moteur entre en scène pour propulser les chars de combat. Après la victoire de 1918, la cavalerie va alors se motoriser. Cependant, en 1940 six divisions de cavalerie sont encore à cheval. En 1944, la nouvelle arme blindée n'a plus de chevaux. La cavalerie montée est morte. Mais la cavalerie blindée vient de libérer Paris, Strasbourg, Toulon, Marseille et Lyon.
Sous les ordres de Leclerc et de Lattre, elle a vaincu l'ennemi. Engagée de nouveau en Indochine et en Algérie, l'arme blindée cavalerie est aujourd'hui présente sur tous les théâtres d'opérations de l'armée française. Fidèle à ses traditions, elle continue sur ses engins blindés à cultiver un esprit fait de panache et d'audace, au service de la France.
Les archives de la conscription militaire sont une mine d'information sur la société française que le monde nous envie. Mais qui paradoxalement, sont peu fréquentées par les historiens français ! En plongeant dans les dossiers des conscrits des classes 1868 et 1869, l'auteur s'est livré à une véritable anthropologie de la jeunesse parisienne du second Empire, révélant un pan ignoré de l'histoire de la Capitale. Croisant et corrélant les informations médicales (statures et maladie) avec les données économiques et culturelles (professions, remplacement, degré d'instruction, délinquance, origine géographique des conscrits parisiens), il a réussi à dévoiler les îlots de misère plébéienne qui accompagnent les bouleversements urbains de la capitale. L'insurrection parisienne de 1871 en est-elle la conséquence directe ? Rien n'est moins sûr car, en dépit des idées communément admises, le second Empire s'affirme comme une période de mieux-être où le recul de la détresse biologique accompagne les progrès sensibles de l'économie. Après avoir désorganisé les cadres urbains traditionnels, les migrations d'origine provinciale contribuent par ailleurs à ressourcer la population parisienne comme en témoignent l'élévation des tailles moyennes et de recul des tares physiques et des maladies de carence. A maints égards, la Capitale réussit à sortir de la trappe malthusienne dans laquelle elle demeurait enfermée depuis l'Ancien Régime.
Au regard des années trente et de l'Occupation, la Drôle de Guerre (1939-1940) constituait jusqu'à présent une page blanche de l'histoire intellectuelle du XXe siècle. Cet ouvrage se propose de combler une lacune historiographique, en rappelant comment, par leurs actes, par leurs idées ou par leurs silences, les intellectuels français ont pu appréhender les débuts de la Seconde Guerre mondiale. A la déclaration de guerre, de très nombruex clercs partent sous l'uniforme vivre au front les neuf mois d'attente et d'inaction précédant la défaite de la France. A l'arrière, les plsu âgées et les non-mobilisables doivent adapter leru mode de vie aux contraintes des nouveaux temps : couvre-feu, alertes, censure, bourrage de crâne, etc. Pour mener à bien le combat des idées, les pouvoirs publics ont confié la charge de la propagande de guerre française à un écrivain réputé, Jean Giraudoux, qui dirige le commissariat général à l'information. Une mission périlleuse. Au-delà du ton parfois hermétique utilisé par Giraudoux dans ses allocutions, ce sont les thèmes de la propagande qui apparaissent peu lisibles, qu'il s'agisse de définir l'ennemi, d'arrêter l'attitude à l'égard neutres ou plus simplement d'énoncer les buts de guerre de la France. peu sûrs d'eux-mêmes, les intellectuels français nourissent le débat d'idées de leurs propres divisions. Le discours officiel suscite en effet des oppositions de nature pacifiste, communiste et même germanophile. Lorsque la guerre se réveille le 10 mai 1940, l'Union sacrée des idées n'a pas pu se réaliser.
La France est une force nucléaire depuis le 13 février 1960, jour de son premier essai atomique. Un demi-siècle plus tard, les Français vivent sous la protection d'une force de dissuasion nucléaire bâtie en souveraineté. Leur force de frappe rassemble en 2014 quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins de nouvelle génération (les SNLE-NG) et une force de cinquante chasseurs-bombardiers dotés du missile ASMP-A. En patrouille, les sous-marins embarquent seize engins balistiques. Ses instruments de frappe disposent de 300 têtes nucléaires.Quelle est la mission de cette force atomique ? La stratégie de dissuasion est-elle encore pertinente dans le contexte de sécurité du XXIè siècle ? Cette stratégie a-t-elle encore une signification pour un pays européen comme la France ? La force de frappe est-elle encore à la portée financière de notre pays ? Quels bénéfices en retirer ? Conçu durant la guerre froide, cet arsenal nucléaire sert-il encore à quelque chose ? La force nucléaire remet-elle en cause l'équipement des forces conventionnelles ? Qu'en est-il des perspectives de désarmement ? Ce petit livre cherche à répondre à toutes ces interrogations.Très libre, le ton de cet essai est celui du citoyen qui cherche à mieux comprendre l'ambition nucléaire militaire française. L'angle choisi remet en perspective les fondements d'une politique de défense fondée sur la dissuasion, qu'ils soient politiques, militaires, technologiques, industriels, voire culturels. Ce libre propos est aussi un voyage au coeur de l'univers de la force de frappe française. Le verdict est clair : la dissuasion se présente comme un réducteur d'incertitudes. Elle projette le concept français de défense loin dans l'avenir, compte tenu d'un environnement international instable qui renoue avec les logiques de puissance et de course aux armements.
Valérie Pécresse dans sa préface rappelle que, dans ces temps de fortes turbulances, nous avons besoin plus que jamais d'être à l'affût du monde et de savoir le déchiffrer pour prétendre y agir. L'IHEDN, Institut placé auprès du Premier Ministre, a notamment pour vocation de dynamiser les réflexions et les débats sur la question cruciale de la sécurité de notre pays. la mondialisation est une fait. Les questions de Défense Nationale se pensent à l'échelon planétaire et recouvrent les problématiques militaires mais aussi économiques, politiques, sociales, culturelles... depuis 2002, la Commission Economie et Défense, animée par le Général d'Armée aérienne (2S) Bernard Norlain, ancien directeur de l'IHEDN (94-96), Patrick Rassat et Marc Audigier, auditeurs de la 43e session nationale, est à la pointe des débats sur les questions de fonds qui touchent l'équilibre de nos sociétés. La Commission a reçu, écouté et débattu avec une soixantaine de personnalités de multiples horizons. Ces rencontres, animées par une volonté d'ouverture, sont autant de tentatives de mettre en lumière nos enjeux les plus stratégiques afin de dégager les axes d'actions prioritaires. Dans cet ouvrage, la sélection des interventions montre clairement l'exigence d'une approche globale et pluridisciplinaire de toutes ces questions de défense et met aussi en lumière l'impérieuse nécessité de vivifier et de fortifier notre intelligence collective dans ce domaine vital de la Sécurité Nationale. La maîrise de notre avenir dépendra de notre capacité à générer les consensus indispensables pour l'action. Les droits d'auteur sont reversés intégralement à l'Union IHEDN pour la défense et la sécurité.
Les 1er - 2e régiments de chasseurs sont aujourd'hui rassemblés en une seule formation de quatre-vingt chars Leclerc implantée à Verdun, ville la plus décorée de France. Dénommés chasseurs de Lorraine, ils sont les dignes descendants des cavaliers légers qui ont marqué par leur audace, leur témérité et leur bravoure l'histoire de la cavalerie française depuis plus de deux siècles. Chasseurs d'Alsace, Chasseurs des Evêchés, ils ont traversés les siècles au galop de leurs montures sabres au clair. Le 1er régiment de chasseurs, héritier des traditions d'Humières cavalerie levé le 24 sepembre 1651 et le 2e régiment de chasseurs, héritier des traditions de Firmacon dragons levé le 24 septembre 1673. Par ordonnance royale du 17 mars 1788, les régiments sont transformés en régiment de chasseurs à cheval. Ils sont de toutes les campagnes jusqu'en 1918. Uniformes chamarrés, trompettes sonnant la charge, Austerlitz, Iéna, Wagram, Eylau, la Moskowa, mais aussi, Leipzig et Waterloo... Les chasseurs à cheval sont à la pointe de la cavalerie de l'Empire. Dissous, puis recréés sous la Restauration, les deux régiments s'illustrent encore en Italie sous le Second Empire et se sacrifient en 1870. Reconstitués sous la IIIe République, les 1er et 2e régiments de chasseurs à cheval entrent dans le Grande Guerre avec la certitude de la revanche. La victoire de 1918 débouche, moins de dix ans plus tard sur la dissolution du 2e régiment de chasseurs à cheval en 1927. Une page de l'histoire de la cavalerie se tourne et la défaite de 1940 ne fait qu'accélérer la mutation d'un corps qui devient l'arme blindée cavalerie. Equipé par les Etats-Unis, le 1er régiment de chasseurs participe à la libération du territoire national puis à l'invasion de l'Allemagne avant de servir glorieusement en Indochine, puis en Algérie. En 1964, le 2e régiment de chasseurs renaît et reprend les traditions du glorieux 2e régiment de chasseurs d'Afrique. Durant plusieurs décennies, les 1er et 2e régiments de chasseurs, composés d'appelés et équipés d chars AMX 30, veillent aux marches de l'Est et s'entraînent au combat de type Centre-Europe. La professionnalisation de la fin du XXe siècle réunit les deux formations en une seule entité : le 1er - 2e régiment de chasseurs, dépositaire du patrimoine des chasseurs à cheval, engagé dans l'action et résolument tourné vers l'avenir.
Humanisme, tolérance, paix civile et guerre de Religion, Patrie et Foi ; des mots qui résonnent toujours dans nos sociétés. Ces thèmes avaient déjà force et vigueur, souvent couleur de sang, au XVIè siècle, celui où Michel de L'Hospital, ''qui avait fleur de Lys dans le coeur'', magistrat vertueux et sage, tenta d'apaiser les tragiques querelles qui déchiraient le royaume de France. Ce livre présente la personnalité rare de l'illustre chancelier dans ses dimensions publiques et privées, homme d'Etat, humaniste, érudit, poète... Il nous plonge dans l'histoire de France aux règnes tourmentés, nimbés de légendes : François Ier, Henri II, Catherine de Médicis, Charles IX... Epoque qui ne manque ni de gloire ni de splendeur mais bouleversée par les rivalités et les discordes, ensanglantée par les guerres civiles apparues lors de la Réforme protestante. Durant cette période de grands périls, certains épisodes gravés dans la mémoire collective ont toujours fait frémir d'horreur comme l'explosion de barbarie de la Saint-Barthélemy. Le lecteur observera les événements, les personnages, les divers partis, leurs luttes fratricides. Il découvrira aussi l'originalité de la politique du grand homme et ses multiples tentatives de réconciliation et d'instauration de la paix civile dont L'Hospital fut, par son rayonnement particulier, un courageux et inlassable artisan.
Qui se souvient des C 47 Gabriel de l armée de l air, hérissés d antennes, qui survolaient l Algérie à la fin des années 1950, à l écoute des transmissions des rebelles ? Les Noratlas Gabriel ont pris leur relève au début de la Guerre Froide pour promener leurs « grandes oreilles » sur le théâtre européen, des côtes de la mer Baltique à la frontière tchécoslovaque et dans les couloirs de Berlin. Pendant quarante-cinq ans, les avions de Renseignement Electronique français ont participé silencieusement à l évaluation de la menace que constituaient les forces du Pacte de Varsovie et à la reconstitution de leur ordre de bataille. A bord, des équipes d opérateurs écoutaient, enregistraient et analysaient leurs transmissions et leurs émissions radar, pour connaître leur état de préparation, les performances de leurs matériels, leurs procédures de combat et pour découvrir leurs intentions. Au fil du temps, les techniques ont progressé, les besoins et les moyens aériens ont évolué. Les Transall ont remplacé les Noratlas. Deux DC 8 Sarigue ont couvert le besoin « stratégique », deux Transall, le besoin « tactique », et un hélicoptère spécialisé, le besoin « technique ». Avec ses Neptune, ses Breguet Alizé ou Atlantic et, aujourd hui encore avec ses Atlantique II, l aéronautique navale a largement contribué au recueil du Renseignement d origine électromagnétique. C est l histoire de ces avions de Renseignement Electronique et de leurs missions que le Comité Historique de l'Association Guerrelec a entrepris de retracer dans cet ouvrage, au travers des témoignages de vingt-huit acteurs de cette aventure peu connue. Tous les auteurs de ces récits ont participé à ces activités, soit en préparant ou en réalisant les programmes techniques au niveau de l industrie, de la DGA et des états-majors, soit dans les unités opérationnelles en effectuant ces missions très spéciales tenues secrètes pendant la Guerre Froide.