« Détruire les villes ? Mais vous n'y pensez pas ? » Mais si, on y pense... évidemment on ne va pas y aller au bulldozer ; pas non plus avec le dos de la cuillère. Pour l'instant, on utilise la poésie pour semer le doute dans les têtes. Et si une nuit étoilée ou une énorme vague avait plus de sens qu'un bus bondé aux heures de pointe ? Espace dominé et structuré par le Capital, la ville offre un terrain de lutte et de critique du capitalisme.
Publié de 2001 à 2006, Désurbanisme est un fanzine d'amoureux des villes passionnés par leur destruction, une boite à outils critiques dans laquelle la lutte peut puiser du combustible. La collection complète publiée en 2014 est épuisée et très recherchée.
Développement personnel, habitats groupés, jardins partagés... : face au désastre capitaliste, l'écologie se présente comme une réponse globale et positive, un changement de rapport au monde appuyé par des gestes au quotidien.
Comme dans la fable du colibri, « chacun fait sa part ».
Mais en considérant la société comme un agrégat d'individus, et le changement social comme une somme de gestes individuels, cette vision de l'écologie ne succombe-t-elle pas à la logique libérale dominante, signant le triomphe de l'individualisme ?
Les écologistes sont sur le terrain de la lutte contre les nuisances ce qu'étaient, sur celui des luttes ouvrières, les syndicalistes : des intermédiaires intéressés à conserver les contradictions dont ils assurent la régulation, des négociateurs voués au marchandage (la révision des normes et des taux de nocivité remplaçant les pourcentages des hausses de salaire), des défenseurs du quantitatif au moment où le calcul économique s'étend à de nouveaux domaines (l'air, l'eau, les embryons humains ou la sociabilité de synthèse) ; bref, les nouveaux courtiers d'un assujettissement à l'économie dont le prix doit maintenant intégrer le coût d'un « environnement de qualité ». On voit déjà se mettre en place, cogérée par les experts « verts », une redistribution du territoire entre zones sacrifiées et zones protégées, une division spatiale qui réglera l'accès hiérarchisé à la marchandise-nature. Quant à la radioactivité, il y en aura pour tout le monde.
Revenu garanti, salaire à vie, revenu de base... Il est devenu commun dans certains courants contestataires de revendiquer l'attribution à chaque citoyen d'un revenu inconditionnel, « notre société étant suffisamment riche pour se le permettre ».
Ce livre, en s'interrogeant sur la notion de solidarité - peut-elle se réduire à un virement bancaire mensuel ? -, invite à questionner les poncifs individualistes de l'époque déguisés en « réformes révolutionnaires ». L'autrice porte un regard antiproductiviste, anarchiste et féministe sur cette revendication.
Un dicton dit : « Dieu a créé le monde et les Néerlandais ont créé les Pays-Bas ». Et dans ce pays que lon imagine bien tranquille, un Néerlandais, lui, a créé un rat ! Au travers dinstants de vie et de luttes, on découvre les péripéties dun petit rongeur à la naïveté touchante qui évolue dans un monde qui le dépasse. Dans cette bande dessinée culte, Johannes van de Weert emploie talentueusement la ligne claire et le zoomorphisme pour nous brosser avec humour une fresque méconnue et haute en couleur de trois décennies dhistoire politique et sociale. Voici «aventures...» Nombreuses annexes historiques et textes complémentaires (notamment «Récit en noir & blanc», biographie du groupe punk des Rondos de Rotterdam). co-édition avec Black-star (s)éditions Johannes van de Weert, actif dans le mouvement punk à Rotterdam et les groupes de squatters des années 1980, a chanté dans le groupe punk De Rondos. Il a créé son personnage Red Rat pour le fanzine «» en 1980.
Comme tout le monde, Damien Lelièvre déteste les banques. Mais il est conseiller financier. Il nous offre une visite dans les coulisses des banques, entre techniques de vente manipulatrices, pression hiérarchique et ravages du numérique.
Italie, années 1970. Des manifestations en ouvertures de squats, de radios pirates en cocktails Molotov, de débats sur la lutte armée en répression policière, Les Invisibles tracent le portrait de ces jeunes gens qui se jetèrent corps et âme dans la révolution. Représentant éminant de la Neovanguardia italienne, le milanais Nanni Balestrini est notamment l'auteur de La Violence illustrée, L'Éditeur, Nous voulons tout, Sandokan.
Comme le roi Midas transformant tout ce qu'il touche en or, l'économie transforme tout ce qui s'approche d'elle en marchandise. La nature ne fait pas exception.
En donnant un prix à l'air, à l'eau, aux espèces et à l'ensemble de l'environnement, l'économie achève dans un même mouvement de saccager en protégeant.
Les entretiens réunis dans ce livre documentent ce nouvel eldorado du capitalisme.
Caisses automatiques, kiosques intelligents, robotique industrielle, standards téléphoniques « appuyez sur la touche étoile pour parler à un conseiller » : inexorablement, les machines tendent à remplacer les humains.
Marxistes comme libéraux se réjouissent de ces progrès de l'aliénation, bercés du mythe d'une société « post-capitaliste » libérée du travail. Un monde où nous serons tous des artistes vivant d'un revenu garanti, batifolant nus dans les herbes folles, assistés de robots de compagnie nous donnant la becquée à heures fixes.
Écrit depuis le nord de la France, symbole d'un point de bascule historique, ce texte s'attaque au vieux monde industriel comme au nouveau monde technologique.
Sommes-nous en guerre ? Suite aux attentats et au redéploiement de soldats dans les rues, la question militaire s´installe de nouveau dans le débat public. Et avec elle, la critique antimilitariste qui a tendance, par méconnaissance, à fantasmer l´armée.Cet ouvrage propose des éléments de compréhension de l´institution militaire pour s´atteler à sa critique et à celle de notre société.
Mille accents s'entremêlent dans les cours de français donnés dans ce centre social de quartier. Demandeurs d'asile, salariés, réfugiés, femmes et hommes des quatre coins du monde, lettrés ou jamais scolarisés, jeunes et personnes âgées, tous viennent apprendre une langue et tromper la solitude de l'étranger en France. Cette bande dessinée leur donne la parole.
Auteure et dessinatrice grenobloise, professeure de français pour étrangers, Coline Picaud raconte en images les histoires extraordinaires et banales de femmes et d'hommes ordinaires, au travers notamment d'interviews et de rencontres.
Récit d'émancipation sociale et féminine Mais pour toi demain, il fera beau serpente entre les lignes du destin et de l'Histoire. Cette bande dessinée de reportage relate la jeunesse de Gracia, fille d'immigrés siciliens à Grenoble.
Auberges de jeunesse, amour, littérature, sardinières et marins, exil, antimilitarisme s'entremêlent comme le chaos bien ordonné de nos vies.
Après Disgrazia !, Coline Picaud continue à enquêter sur son histoire familiale et plus particulièrement sur celle, à la fois ordinaire et extraordinaire, de sa grand-mère.
Entre 1921 et 1930, plus d'un million d'Italiens quittent leur pays pour la France. Parmi eux, une famille sicilienne tente sa chance à Grenoble.
D'une génération à l'autre, ce récit graphique retrace l'histoire de cette migration qui fût, comme tant d'autres, marquée par la pauvreté et le labeur.
C'est une affaire entendue depuis des dizaines d'années : dans les bistrots, les ateliers, les salles d'attente ou les chaumières ; à Grenoble ou ailleurs, on appelle Le Dauphiné Libéré le « Daubé ».
Ce surnom lui va si bien, résonne tellement comme une évidence que personne ne se donne la peine de l'expliquer. D'où vient-il ? Un hasard, un mauvais jeu de mots ? On ne sait pas. Le Dauphiné Libéré est daubé, voilà tout. Pourquoi perdre son temps à le démontrer ? Mais à trop se reposer sur cet acquis, on en ignore les enseignements. Car chercher à comprendre pourquoi Le Dauphiné Libéré est daubé permet de faire un voyage au coeur de l'histoire de la Presse Quotidienne Régionale, de la presse en général et de la vie politique grenobloise et d'en ramener des éléments de compréhension et du critique du monde dans lequel on vit.
Tel est le but de ce livre qui se penche sur l'histoire, le développement et le fonctionnement actuel du Daubé.
La procréation médicalement assistée (PMA) n'a rien à voir avec l'égalité des droits ; elle doit être combattue en tant que telle, et non pas pour son extension aux homosexuels ; nous n'avons rien à gagner, et tout à perdre à la reproduction artificielle de l'humain : autant d'évidences que ce livre doit hélas rappeler.
Eugénisme, marchandisation du vivant, manipulation génétique des embryons, transhumanisme : la PMA, ni pour les homos, ni pour les hétéros !
Sélection de photos de graffitis grenoblois, pour une métropole apaisée.
Dans cette courte lettre ouverte à un représentant de la « start-up nation », Matthieu Amiech analyse l'enjeu du quinquennat d'Emmanuel Macron : renforcer l'emprise du capitalisme de haute technologie sur la vie des populations, si possible avec leur collaboration enthousiaste.
Précarisation du marché du travail, chantage « antifasciste » : l'économie collaborative peut se résumer ainsi : faire adhérer les gens à leur propre asservissement.
Claire avait un si beau sourire et une santé en acier. Lise était une cheffe compétente et détestée. "Gros Tas" était un chef incompétent et détesté. Paul chantait les chansons de Johnny sans connaître les paroles. Fred était désinvolte dans son traitement du courrier parce qu'"on s'en fout, c'est que de la pub". Edouard proposait toujours de remplacer les collègues grévistes. Tony attendait la retraite en fumant des Gauloises.
Pierre, trente ans de boîte et toujours aussi lent. La Poste, c'est là où je travaille depuis cinq ans.
En partant d'un exemple apparemment trivial - qui soupçonnerait le PVC d'être cancérigène ? -, les contributions réunies ici documentent les ravages quotidiens de l'industrie, sur notre santé et sur l'environnement. Une polémique sur le rapport de la gauche à l'emploi, à l'industrie et aux ouvriers. Un débat politique entre les partisans de la réindustrialisation et ceux qui rappellent cette évidence : nos vies valent plus que nos emplois.
Un dicton dit : " Dieu a créé le monde et les Néerlandais ont créé les Pays-Bas ". Et dans ce pays que l'on imagine bien tranquille, un Néerlandais, lui, a crée un rat ! Au travers d'instants de vie et de luttes, on découvre les péripéties d'un petit rongeur à la naïveté touchante qui évolue dans un monde qui le dépasse. Dans cette bande dessinée culte, Johannes van de Weert emploie talentueusement la ligne claire et le zoomorphisme pour nous brosser avec humour une fresque méconnue et haute en couleur de trois décennies d'histoire politique et sociale.
Voici comment commencent Les aventures...
Cette bande dessinée de reportage réunit des témoignages de Maghrébins venus s'installer en France, plus précisément à Grenoble. A travers leur voix se racontent et se dessinent plusieurs époques : les Trente Glorieuses marquées par les luttes sociales et politiques, et la période actuelle avec des récits de personnes arrivées en France dans la dernière décennie. Ces histoires de Tunisiens, Marocains et Algériens ont en commun l'amertume de l'exil et le rêve d'une vie meilleure.
L'abattage des forêts, l'épuisement de la nappe phréatique, la destruction de la vie sauvage et de la vie sociale locale, et son remplacement par une vie artificielle basée sur son inutilité et sa marchandisation, n'est-ce point cher payé pour le bénéfice de quelques emplois creux ?
Ce livre revient sur l'opposition à l'implantation d'un complexe touristique industriel dans une région sylvestre de l'Isère, les Chambarans, et s'intéresse autant à l'histoire locale qu'aux motivations de l'opposition à Center Parcs.
Sommes-nous en guerre ? Suite aux attentats et au redéploiement de soldats dans les rues, la question militaire s'installe de nouveau dans le débat public. Et avec elle, la critique antimilitariste qui a tendance, par méconnaissance, à fantasmer l'armée.
Cet ouvrage propose des éléments de compréhension de l'institution militaire pour s'atteler à sa critique et à celle de notre société.
Un dicton dit : " Dieu a créé le monde et les Néerlandais ont créé les Pays-Bas ". Et dans ce pays que l'on imagine bien tranquille, un Néerlandais, lui, a crée un rat ! Au travers d'instants de vie et de luttes, on découvre les péripéties d'un petit rongeur à la naïveté touchante qui évolue dans un monde qui le dépasse. Dans cette bande dessinée culte, Johannes van de Weert emploie talentueusement la ligne claire et le zoomorphisme pour nous brosser avec humour une fresque méconnue et haute en couleur de trois décennies d'histoire politique et sociale.
Voici comment commencent Les aventures...