Maintenant, ouvrons «Les Aventures de Pinocchio», et lisons en cherchant à peine «entre les lignes»: il suffit d'«écouter».
C'est Mastr'Antonio, un vieux menuisier, qui tombe sur un morceau de bois parlant, tel en une partie d'un tronc osiriaque de Byblos, avec un être prêt à ressusciter. Car. l'âme d'un enfant respire dans les fibres du bois.
Maître Antoine est un non-titre, comme en portaient les artisans renommés qui transmettaient de père en fils leur antique savoir-faire. D'ailleurs, le pseudonyme de conteur, Collodi, est le nom du village de naissance de sa mère, Angiolina Orzali, de la province de Valdinievole.
Ce type de nom n'est pas rare en Italie, par exemple MASTRO IANNI dont un célébrissime Marcello, immense acteur de cinéma, de grande classe, cher à Federico FELLINI: sa fausse nonchalance sereine, l'air de tout résoudre, in fine, avec une délicatesse ensoleillée, avaient la magie et la force des sourires étrusques, bien avant la naissance de Rome.
Mastr'Antonio est surnommé maestro Ciliegia, «cerise». Ce fruit entre en une comparaison identique à la nôtre: «comme une cerise sur le gâteau», come ciliegina sulla torta, qui signifie «pour couronner le tout».
Ciliegina petite cerise, une cerise «bébé». Les deux dernières syllabes (gina) sont celle d'un prénom féminin (Jeanne). Mettre la ciliegina entre, en les contes italiens ou scandinaves, dans l'univers hyper-sensible (ou capricieux) d'une princesse; mais cela peut-être un autre petit fruit ou petit légume. Au plus haut niveau, cela peut symboliser que certaines Sphères ne peuvent s'effleurer qu'avec beaucoup de délicatesse. L'élément floral doit être «vivant», ou, au moins, avoir été cueilli de fraîche date.
Un morceau de bois qui contient une âme d'essence humaine et une couronne secrète, touchant presque «un autre monde»: ceci renvoie, encore une fois, au mythe du martyre d'Osiris, que l'on retrouve chez PLUTARQUE et que Collodi pouvait donc connaître. Et il faut rappeler que les anciens égyptiens ont résidé en Italie avec quelques étrusques - lors d'échanges commerciaux - et que ces commerçants du «don du Nil» ont même eu leur place en une de leur nécropole.
Maestro Ciliegia cherche partout d'où peut venir cette voix surnaturelle. Ciliegia répète cinq fois Nessuno : «Personne!»
Extrait du dossier "De l'Inde antique au Roi Arthur" :
Arthur a existé, non pas au IVieme siècle, qui est en fait l'époque contée dans la légende, mais vers 500 après J.C. Il aurait été chef d'une troupe de mercenaires et aurait pris la résistance autochtone contre la conquête de la Grande Bretagne par les Saxons ; devenant de la sorte un héros national dont la mémoire s'est ensuite transmise de génération en génération. Nous sommes donc au VIième siècle et les armées romaines commencent à quitter la Bretagne (Haute). Un groupe de chevaliers Sarmates , dont la bannière porte l'emblème du Dragon, avec à leur tête le très chrétien Arthur, se voit confier une dernière mission : sauver une famille romaine chère au pape et menacée par les Saxons.
Fille des anciens dieux, Excalibur est une épée magique qui leur permit d'accéder enfin au repos. Infatigable croisée, elle fut le fer de l'avènement de cette surprenante religion dont les dieux ne sont qu'un. En ces temps, Uther, surnommé Pendragon, ou tête de dragon, était mort. Les Bretagnes divisées sombraient dans le chaos. Des joutes furent organisées, le vainqueur serait proclamé roi. Fichée dans une stèle de granit apparut une épée, la garde ornée de dragons. Excalibur ne sera brandie que par le grand roi des bretons. Tous les barons s'y essayèrent en vain, puis les chevaliers. Seul un page nommé Arthur réussit à la retirer de son socle et devint donc le roi de Bretagne. Digne fils d'Uther, Excalibur au côté, le roi Arthur a réuni et pacifié les deux Bretagnes. A sa mort, l'épée sera jetée dans un lac magique car elle avait la réputation d'être incassable et de trancher toute matière. Arthur accède à la royauté, dans un scénario d'initiation de reconnaissance de la souveraineté, en arrachant à un roc l'épée Excalibur.
Quand l'auteur était chanteur... Robert Pico, écrivain prolixe, a traversé le show-business parisien dans les Sixties. Années joyeuses, insouciantes et irrésistiblement pétillantes. « Pété de thunes », titre de sa première chanson enregistrée, révèle des souvenirs bourrés d'anecdotes (parfois croustillantes), de surprises, de révélations, de secrets ! On y croise Delon, Bardot, Mouloudji, Audiard, Bourvil... Mais également les copains de Bob : Gainsbourg, Pierre Perret, Franck Fernandel, Mireille Darc et, plus particulièrement, Joe Dassin. Musique et mots rythment un récit où l'intrigue frise parfois le polar tandis que les sensations se bousculent à la porte d'un lecteur parfois essoufflé, souvent chaviré, toujours charmé par ce virtuose du verbe.