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Celine Berchiche
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Vasarely disait d'Auguste Herbin qu'il était " un Dieu ". Ce livre permet de comprendre l'admiration immense qu'Herbin suscita dès ses débuts dans le monde de la peinture depuis son époque fauve, puis cubiste jusqu'à l'abstraction pure. Une découverte magsitrale.
Le peintre Auguste Herbin (1882-1960) est le secret le mieux gardé de l'aventure de l'art moderne. Il prit une part active à toutes les ruptures créatives du XXème siècle. Il fut parmi les premiers à emboiter le pas du fauvisme flamboyant, dès 1905. Au Salon des indépendants de 1908 il est à l'avant-poste de l'ébullition autour du cubisme cézanien. En 1909 il s'installe pour une décennie au Bateau-Lavoir et voisine avec Picasso, Max Jacob, Apollinaire. Après une évolution intérieure singulière ponctuée par une volte-face réaliste parmi les plus captivante dans ce qu'il est convenu d'appeler le retour à l'ordre, il devient dans la France de l'entre-deux guerres le pionnier et le promoteur d'une abstraction pure, chargée d'humanité et d'une exceptionnelle clarté.
L'influence d'Auguste Herbin perdure et s'amplifie dans la seconde moitié du XXème siècle. Son ultime langage pictural consiste en un alphabet plastique, un esperanto radicalement débarrassé de l'objet, qui l'aide à affirmer une liberté souveraine.
Auguste Herbin qui retrouve une nouvelle jeunesse est alors l'aîné de l'écurie de la jeune galeriste Denise René et devient un mentor pour les futurs maîtres de l'abstraction géométrique et de l'Op Art et ce, de l'Europe à l'Amérique du Sud. Victor Vasarely, comme beaucoup, peut alors affirmer qu'Auguste Herbin est „un Dieu".
Le Musée de Montmartre Jardins Renoir est le premier musée parisien à organiser une rétrospective d'Auguste Herbin, dans la ville où il créa toute sa vie.