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Romance
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L'escole des filles ; ou la philosophie des dames
Anonyme
- Grandsclassiques.Com
- Grands Classiques
- 27 Mars 2018
- 9782512009528
Discussions impudiques entre deux cousines.POUR UN PUBLIC AVERTI. Dans le résumé précédant les deux dialogues de la partie principale, les circonstances de l¿intrigue sont brièvement décrites. Robinet, le fils d¿un marchand, est amoureux d¿une jeune fille du nom de Fanchon, mais ne peut se rapprocher d¿elle du fait de sa naïveté. Il convainc alors Susanne, sa cousine plus âgée, d¿expliquer à Fanchon ses sentiments et d¿éveiller aussi son désir.Lors de leur discussion, Susanne et Fanchon parlent d¿une multitude de sujets, dont l¿âge du mariage, les organes génitaux masculins et féminins et les rapports sexuels. À la fin du premier dialogue, Fanchon se déclare prête à se laisser déflorer par Robinet.Le second dialogue a lieu quelques jours plus tard. À la demande de Susanne, Fanchon décrit en détail son premier rapport sexuel avec Robinet. Les deux femmes discutent alors d¿autres thèmes, comme les positions sexuelles, la flagellation, la taille des pénis, les méthodes de contraception et le mariage.Paru de manière anonyme mais abondamment annoté, L'Escole des filles ou La Philosophie des dames est considéré en France comme le premier roman sur le libertinage.EXTRAITEpistre invitatoire aux fillesC¿est une foible raison, mes dames, que celle de vos mères, pour vous défendre de sçavoir les choses qui vous doivent servir un jour, de dire qu¿elles ont peur que vous en usiez inconsidérément, et il vaudroit mieux, à mon advis, qu¿elles vous en donnassent une pleine licence, afin qu¿en choisissant vous-mêmes ce qui est bon, elles fissent esclater davantage par ce choix votre honesteté.Aussi je veux croire, mes belles, qu¿en ceste Escole vous prendrez seulement les choses qui vous sont propres, et que celles d¿entre vous qui auront envie d¿estre mariées auparavant n¿useront point de ces préceptes que quand il en sera temps, là où les autres qui auront plus de haste et qui prendront des amis par avance pour en essayer, le feront avec tant d¿adresse et de retenue devant le monde, qu¿elles ne témoigneront rien qui puisse choquer tant soit peu la bienséance et l¿honesteté. C¿est une belle chose que l¿honneur, dont il faut qu¿une fille soit jalouse comme de sa propre vie elle ne doibt non plus estre sans cet ornement que sans robe, et certainement elle n¿a pas l¿honneur et l¿esprit du monde quand elle n¿a pas l¿industrie et l¿adresse de cacher cequ¿il ne faut pas qu¿on sçache.À PROPOS DE LA COLLECTIONRetrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans « l'Enfer des bibliothèques », les auteurs de ces ¿uvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.
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Ma vie secrete t.3 ; prostituees dames du monde et demi-mondaines
Anonyme
- La Musardine
- Lectures Amoureuses
- 14 Mars 2001
- 9782842711498
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UN soir de janvier 187..., Christine Nilsson chantait la Marguerite de Faust à l'Académie de Musique de New-York.
Il était déjà question de construire, - bien au loin dans la ville, plus haut même que la Quarantième rue, un nouvel Opéra, rival en richesses et en splendeur de ceux des grandes capitales européennes. Cependant, le monde élégant se plaisait encore à se rassembler, chaque hiver, dans les loges rouges et or quelque peu défraichies de l'accueillante et vieille Académie. Les sentimentaux y restaient attachés à cause des souvenirs du passé, les musiciens à cause de son excellente acoustique, une réussite toujours hasardeuse, et les traditionalistes y tenaient parce que, petite et incommode, elle éloignait, de ce fait même, les nouveaux riches dont New-York commençait à sentir à la fois l'attraction et le danger.
La rentrée de Mme Nilsson avait réuni ce que la presse quotidienne désignait déjà comme un brillant auditoire. Par les rues glissantes de verglas, les uns gagnaient l'Opéra dans leur coupé, les autres dans le spacieux landau familial, d'autres enfin dans des coupés « Brown, » plus modestes, mais plus commodes. Venir à l'Opéra dans un coupé « Brown » était presque aussi honorable que d'y arriver dans sa voiture privée ; et au départ on y gagnait de pouvoir grimper dans le premier « Brown » de la file, - avec une plaisante allusion à ses principes démocratiques, - sans attendre de voir luire sous le portique le nez rougi de froid de son cocher. Ç'avait été le coup de génie de Brown, le fameux loueur de voitures, d'avoir compris que les Américains sont encore plus pressés de quitter leurs divertissements que de s'y rendre.