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bernard marcade
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Depuis sa mort en 1968, l'oeuvre et l'influence de Marcel Duchamp, qu'André Breton qualifiait d'«homme le plus intelligent du XX? siècle», n'ont cessé de s'imposer dans le paysage de l'art contemporain. Du futurisme au cubisme, de Dada au surréalisme, l'art de Duchamp accompagne les grandes aventures esthétiques du XX? siècle. Mais c'est surtout à partir des années 60 que son oeuvre s'impose comme une source incontestable pour les jeunes générations. On a beaucoup écrit sur Marcel Duchamp, on a beaucoup glosé sur ses oeuvres, on s'est très peu intéressé à sa vie. Henri-Pierre Roché a écrit que «la plus belle oeuvre de M. D. [était] l'emploi de son temps». Cette biographie développe cette hypothèse, avec la forte conviction que l'examen circonstancié de la vie de Marcel Duchamp fournit un accès privilégié à son oeuvre. Au travers de cette vie faite d'une multitude de rencontres, de secrets et de rebondissements, nous assistons à l'élaboration d'un véritable art de vivre. Le mythe, initié par Breton, d'un Duchamp abandonnant la partie de l'art «pour une partie d'échecs interminable» est là pour corroborer l'aura d'un artiste dont la vie et les oeuvres restent toutes entières dédiées au paradoxe et à l'élégance.
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René Magritte est sans doute l'artiste qui, au XXe siècle, a assumé avec le plus de rigueur une position en rupture avec le lyrisme et le romantisme, qu'il qualifie lui-même de "conformisme tactique". Une grande part du travail de Magritte s'efforce de retourner contre eux-mêmes les fondements rhétoriques de la peinture. Le peintre prend un malin plaisir à prendre les mots et les choses au piège de leurs agencements logiques et sémantiques réciproques. Magritte ne se fait aucune illusion quant à son art de peindre, il a la volonté d'utiliser la peinture à des fins qui ne sont pas celles de la peinture.
De la même manière, il se sert de la convention contre la convention, du mot contre la signification (c'est-à-dire l'arrogance du sens logique) et de l'image contre la représentation (c'est-à-dire sa prétention à se substituer à tout).
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Francis Picabia, rastaquouère
Bernard Marcadé
- Flammarion
- Histoire De L'art Flammarion
- 13 Octobre 2021
- 9782081330306
«Dans ses cinquante années de peinture, Picabia a constamment évité de s'attacher à une formule quelconque ou de porter un insigne. On pourrait l'appeler le plus grand représentant de la liberté en art, non seulement à l'encontre de l'esclavage des académies, mais aussi contre la soumission à quelque dogme que ce soit.» Ces remarques de Marcel Duchamp soulignent la dimension profondément libertaire de celui qui aimait se qualifier d'«artiste en tous genres». Ce parcours chaotique, contradictoire, fait d'allers et retours permanents entre abstraction et figuration, géométrie et biomorphisme, onirisme et réalisme, ne saurait être appréhendé de façon simplement formelle. Il demeure difficile d'identifier un style ou une manière Picabia. Ce qu'une approche biographique nous permet a contrariode comprendre, c'est précisément une certaine constance dans l'attitude. Ce fils de famille «né sans mère», aux goûts de luxe particulièrement prononcés et à la vie psychique et conjugale agitée, n'est en effet pas à une contradiction près. Francis Picabia n'abhorre rien tant que l'idéal de pureté et d'intransigeance qu'il voit poindre chez ses amis dadaïstes et même chez André Breton. Picabia aime trop la vie pour se laisser enfermer dans une croyance ou une certitude, fussent-elles d'avant-garde. Jusqu'à sa mort, notre «Funny-Guy» restera fidèle à cet état d'esprit, qui renvoie plus à une manière de vivre qu'à un programme strictement artistique. Ce qui pourrait passer pour une suite de reniements et de régressions n'est en fait qu'une manière de dire oui à la vie, à ses errements et à ses contradictions. Francis Picabia est l'artiste qui fait son miel de cette «mort de l'art» tant de fois proclamée au cours du XX? siècle. «Parce que je suis le seul qui, après la mort de l'Art, n'en ai pas hérité ; tous les artistes qui suivent son cortège et se promènent à travers le monde figuraient sur son testament ; moi, il m'a déshérité, mais il m'a ainsi laissé libre de dire tout ce qui me passe par la tête et de faire ce qu'il me plaît.» B.M.
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Le photographe Olivier Deck et l'écrivain Serge Airoldi, au souvenir de leurs rencontres avec le poète, célèbrent une oeuvre qu'ils continuent inlassablement de fréquenter et de questionner. Ainsi, ils en perpétuent l'écho et la rendent toujours plus vivante, croisant image et littérature, comme on croise amicalement le fer. L'appareil photo d'Olivier explore la lande, les interstices des paysages et le lieu même où l'homme écrivait - sa maison de Trensacq, en haute lande -, son bureau, son journal manuscrit et inédit... tout ce qui évoque la littérature de celui dont on a autrefois évoqué le nom pour le prix Nobel de littérature. La plume de Serge Airoldi fouille la matière textuelle pouvant faire écho aux images, aux espaces, et questionner enfin l'écrivain comme il n'a jamais osé le faire de son vivant.
Dialogue entre l'intime et l'universel, Laudes aux Landes est un puissant témoignage poétique d'une oeuvre-monde conçue au plus profond de la Gascogne noire.
Cet ouvrage est préfacé par Bernard Marcadé, commissaire d'exposition et historien de l'art, lequel a lui-même très bien connu le Géant de Trensacq. -
Écrits d'artistes Tatatia Trouvé
Bernard Marcadé
- Ensba
- Catalogues D'Artistes
- 27 Septembre 2023
- 9782840568520
Née en 1968 à Cozensa en Italie, Tatiana Trouvé fait ses études d'art à la Villa Arson à Nice. En 2007, elle est lauréate du prix Marcel Duchamp. Elle enseigne aux Beaux-Arts de Paris. En 1997, Tatiana Trouvé crée le Bureau des activités implicites (B.A.I.) pour archiver, classer, organiser ses pensées, ses projets réalisés ou non. Le B.A.I. constitue une oeuvre unique en permanente évolution fait de trois modules.
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Catalogue d'exposition sur la donation Eugène Leroy au MUba Eugène Leroy.
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Depuis sa mort en 1968, l'oeuvre et l'influence de Marcel Duchamp,
qu'André Breton qualifiait d'«homme le plus intelligent du XXe siècle»,
n'ont cessé de s'imposer dans le paysage de l'art contemporain.
Du futurisme au cubisme, de Dada au surréalisme, l'art de Duchamp
accompagne les grandes aventures esthétiques du XXe siècle. Mais
c'est surtout à partir des années 60 que son oeuvre s'impose comme
une source incontestable pour les jeunes générations. On a beaucoup
écrit sur Marcel Duchamp, on a beaucoup glosé sur ses oeuvres, on
s'est très peu intéressé à sa vie.
Henri-Pierre Roché a écrit que «la plus belle oeuvre de M. D. [était]
l'emploi de son temps». Cette biographie développe cette hypothèse,
avec la forte conviction que l'examen circonstancié de la vie de
Marcel Duchamp fournit un accès privilégié à son oeuvre. Au travers
de cette vie faite d'une multitude de rencontres, de secrets et de
rebondissements, nous assistons à l'élaboration d'un véritable art de
vivre. Le mythe, initié par Breton, d'un Duchamp abandonnant la
partie de l'art «pour une partie d'échecs interminable» est là pour
corroborer l'aura d'un artiste dont la vie et les oeuvres restent toutes
entières dédiées au paradoxe et à l'élégance.
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Fabrice Hyber, né en 1961 en Vendée, construit depuis plus d'une trentaine d'années une oeuvre protéiforme et proliférante, faite d'hybridations et d'échanges entre l'art et des domaines extrêmement divers, avec le souci constant du réel et du renouvellement du périmètre de l'art. Une présentation de l'ensemble de ses projets et oeuvres.
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Cross examination - works from tia collection
Bernard Marcadé
- Jbe Books
- 15 Octobre 2018
- 9782365680233
Cross Examination met en scène 33 oeuvres de la Tia Collection qui portent la forme, le symbole ou l'idéologie de la croix. Le livre propose une déambulation inédite par la reproduction des oeuvres à leur échelle réelle, offrant au lecteur un voyage intime et immersif dans ces chefs-d'oeuvre contemporains. On y retrouve entre autres des oeuvres de Jean Fabre, Alice Schille, Antoni Tapiès, Gilbert & George, etc.
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« Énormément bizarre » sont les mots que l'artiste Wim Delvoye choisit pour décrire l'incroyable collection rassemblée par Jean Chatelus (1939-2021) dans ses appartements parisiens à partir de la fin des années 1960. De la chambre au garage, cet ouvrage nous ouvre les portes de son cabinet de curiosités contemporain aussi précis et exigeant que dérangeant et provocateur. On y rencontre des oeuvres de Cindy Sherman, Jake & Dinos Chapman, Mike Kelley, Yayoi Kusama, Christian Boltanski ou Gina Pane aux côtés de masques Komo et de bondieuseries. Plus de 600 oeuvres et documents - sculptures, installations, peintures, photographies, dessins, objets votifs et vernaculaires - témoignent des obsessions du collectionneur : le corps mis à mal, la poétique des ruines, la mort, l'organique et sa décomposition, le spectre apocalyptique, l'interdit, le religieux et son blasphème. Enrichi de notices d'oeuvres, de textes critiques et de témoignages, ce livre documente la collection et rend hommage à l'engagement infaillible de son créateur.
Cet ouvrage a été publié à l'occasion du legs de la collection Jean Chatelus à la Fondation Antoine de Galbert puis de sa donation au musée national d'Art moderne - Centre Pompidou.
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme au Centre Pompidou, Paris, de mars à juin 2025. -
L'urgence de l'art
Bernard Marcadé
- Parole et Silence
- College Des Bernardins
- 19 Mars 2015
- 9782889184521
Un historien d'art et un théologien chrétien parlent ensemble du sens de l'art. Non pas le comment de l'art, ni même son pourquoi, qui sont les questions qui nourrissent habituellement les livres de critique et de philosophie de l'art. Leur sujet est bien plutôt l'étonnement qu'ils partagent de l'existence de cette activité inutile, souvent déroutante, en constante effervescence et permanent changement qu'est la création artistique.
Leur perspective radicale en cherche la raison d'être et le pouvoir secret. Le cheminement de leur dialogue les conduit vivement de réflexions sur les ressorts de la jouissance suscitée par l'oeuvre d'art, à ceux de l'incarnation et de la singularité, du style et de la fiction, jusqu'à la fonction politique de l'art. La confrontation du regard théologique et de l'approche historienne fait émerger peu à peu la communauté des deux points de vue sur la dimension finalement profondément agissante de l'art dans une société qui prétend honorer sa valeur, mais résiste à vouloir en comprendre la puissance subversive.
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Le prix Marcel Duchamp : 20 ans après
Bernard Marcadé
- In Fine éditions d'art
- 12 Octobre 2022
- 9782382030783
« Cet ouvrage rend hommage à une initiative de l'Association pour la Diffusion de l'Art Français (ADIAF), le Prix Marcel Duchamp. Depuis 2000, ce prix distingue chaque année une ou un artiste de la scène française, considéré comme représentatif de sa génération et exerçant dans le domaine des arts plastiques et visuels. Plus de 20 ans après, il était nécessaire de mettre en perspective cette initiative, en en faisant l'historique, mais surtout en donnant la parole aux 21 lauréats et lauréates de cette aventure collective si originale et si singulière dans le paysage de l'art contemporain français. » Bernard Macadé.
« Le Prix Marcel Duchamp est avant tout guidé par la passion. Il incarne le feu intérieur, l'acte de foi des collectionneurs et leur engagement envers les artistes de la scène française qui sont les héros de ce livre. » Gilles Fuchs, fondateur du prix et président d'honneur de l'ADIAF.
Le livre dévoile également les coulisses d'un prix qui va bien au-delà d'une simple distinction prestigieuse reconnue sur le plan international, et se révèle comme un dispositif complet d'accompagnement des artistes nommés dans leur parcours international. -
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Le jardin des supplices
Florence Lucas, Octave Mirbeau
- Éditions le lézard noir
- 9 Avril 2012
- 9782353480340
Ce roman, publié au plus fort de l'affaire Dreyfus, résulte d'un bricolage de textes conçus indépendamment les uns des autres, à des époques différentes, en des styles différents et avec des personnages différents. On trouve tout d'abord des articles sur la " loi du meurtre " : ils constituent le Frontispice du roman, qui présente une discussion d'après-boire entre intellectuels positivistes. Puis vient En mission, première partie d'une narration orale intitulée Le Jardin des supplices : il s'agit d'une caricature grotesque des milieux politiques français de la 3e République. Dans la troisième partie du roman, nous avons droit au récit d'une visite du bagne de Canton, sous la conduite d'une Anglaise sadique, perverse et hystérique, Clara. Ce mélange des tons et les multiples transgressions des codes de vraisemblance, de crédibilité romanesque et de bienséance contribuent à brouiller les repères littéraires et éthiques des lecteurs et à les mettre mal à l'aise.
Ce livre offre une occasion unique de redécouvrir le texte d'Octave Mirabeau, plongé dans l'oubli après sa mort à cause de ses excès de liberté et de contestation. L'intérêt de cette nouvelle édition réside aussi dans l'interprétation graphique que Florence Lucas, jeune artiste au style précieux et acéré; donne de ce classique décadent.
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Yan Pei-Ming ; histoire de peinture, peintures d'histoire et autres faits divers...
Bernard Marcadé
- L'HERNE
- 6 Novembre 2013
- 9782851974587
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Dès les débuts de sa pratique artistique, Paz Corona s'attaque d'emblée au motif primordial de la femme, chaque tableau étant l'échos de ses émotions brutes. Jamais sexuels, ils s'organisent selon des paramètres rigoureux d'expression dont la finalité est de susciter le désir, offrant au spectateur la possibilité d'une identification.
Née en 1968 au Chili, Paz Corona est artiste et psychanalyste, elle vit et travaille à Paris. Dès les débuts de sa pratique artistique, Paz Corona s'attaque d'emblée au motif primordial de la femme, chaque tableau étant l'échos de ses émotions brutes. Jamais sexuels, ils s'organisent selon des paramètres rigoureux d'expression dont la finalité est de susciter le désir, offrant au spectateur la possibilité d'une identification. Les portraits rappellent le premier métier de l'artiste, la psychanalyse, à travers laquelle elle tente de s'approcher de l'expression la plus réelle, la plus humaine du portraituré, d'en saisir toutes les pulsations, se référant au sentiment ressenti lors de la première rencontre. Des modèles, êtres de chair et de sang, il faut capter " l'émanation ". Comment peindre les tumultes de l'âme, ses bruits, leur donner des couleurs ? Telle est à l'évidence ce à quoi s'attache Paz Corona face à son modèle, rendre visible son humanité intrinsèque en subordonnant les moyens de la peinture à cette tâche. La vérité rien que la vérité. -
53 oeuvres qui m'ébranlèrent le monde ; une lecture intempestive de l'art du XXe siècle
Bernard Marcadé
- Beaux Arts Éditions
- 1 Décembre 2009
- 9782842786625
Cet ouvrage est centré sur les oeuvres plus que sur les artistes. Il ne s'agit pas, pour l'auteur, tant d'établir une histoire de l'art du XXe siècle, que de traverser le siècle à partir d'oeuvres spécifiques qui ont radicalement transformé son regard de critique d'art, et, au-delà, qui ont bouleversé sa pensée et sa compréhension du monde.
« À défaut de constituer un miroir, l'oeuvre d'art est un événement esthétique qui est traversé par les événements du monde. Les 53 oeuvres choisies ne sont pas toutes des chefs-d'oeuvre, mais toutes disposent d'un pouvoir de commotion exceptionnel » souligne l'auteur, Bernard Marcadé, critique d'art impliqué - et nécessairement compromis - dans les affaires artistiques de son époque.
Chaque oeuvre privilégiée est accompagnée d'une constellation de « clins d'oeil » qui la mettent en perspective. Voici une vision de l'art du XXe siècle qui ne ressemble à aucune autre, pleine de complicités, d'admirations, de fantasmes, où nous apparaissent sous un jour insoupçonné Picasso, Malevitch, Picabia, Brancusi, Duchamp, Mondrian, Magritte, Buren mais aussi Hitchcock, Godard, Bunuel.
Une lecture de l'art intempestive qui déstabilise et ébranle bien des certitudes, loin des conceptions totalisantes et totalitaires couramment reçues.
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Durant plus de dix ans, Pascal Goblot a mené une performance autour de La Mariée mise à nu par ses célibataires, même de Marcel Duchamp, dont le premier temps a consisté à fabriquer une reproduction aussi exacte que possible du Grand Verre. Ceci est le récit en image de cette reconstitution.
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Cette monographie propose une lecture résolument contemporaine d'Isidore Ducasse, comte de Lautréamont, dont l'oeuvre, selon Bernard Marcadé, est aux sources de la pensée littéraire et artistique du XXe siècle, ainsi que l'attestent ses procédures littéraires (que l'on pourrait baptiser collage, cut-up, détournement, appropriation...) comme la personnalité de ses principaux commentateurs (Aragon, Breton, Gracq, Bachelard, Soupault, Caillois, Blanchot, Sollers, Pleynet...).
En restant le plus près possible du texte, cette lecture s'efforce de dégager les points de rencontre et de complicité de la pensée de Ducasse avec celles, morales et esthétiques, qu'il anticipe (Nietzsche, Artaud, Bataille, Duchamp...).
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C'est avec une exemplaire humilité, mais non sans robustesse, que la peinture d'Eugène Leroy traverse toutes les modes artistiques de ces cinquante dernières années. Si, depuis le début des années quatre-vingt, cette peinture a fini par s'imposer internationalement, c'est qu'il est dans sa nature de se livrer tout en se protégeant. Le peintre aime à rappeler comment son activité consiste essentiellement à réactiver une émotion originelle faite de deux "sons justes".
Une émotion pour lui liée au "geste" ? c'est-à-dire à l'image et à la vie ? qui rend possible la peinture, mais qui n'est pas la peinture. Il faut voir les oeuvres d'Eugène Leroy comme des champs de bataille où s'affrontent impitoyablement, mais aussi fraternellement, hors de tout expressionnisme, ces deux dimensions. Cette oeuvre singulière ne relève en rien d'un quelconque matiérisme : Leroy considère l'épaisseur de ses tableaux, ainsi que l'acharnement qu'il met à reprendre indéfiniment ses toiles, davantage comme une fatalité inscrite au coeur de la peinture que comme une volonté stylistique.
Par-delà l'épaisseur, c'est la lumière qui est ici en jeu. Une lumière qui ne renvoie pas au pittoresque, mais au déploiement même de la peinture. Un déploiement qui est une fête pour les sens, la mise en oeuvre d'une énergie-harmonie qui aujourd'hui s'exprime avec bonheur et fulgurance. A un texte analytique et distant, Bernard Marcadé a préféré l'accompagnement et l'écoute d'une pensée. "Ecouter la parole de Leroy, dit-il, c'est déjà commencer à aborder une peinture qui s'entend autant qu'elle se voit".
Deux entretiens et une biographie détaillée complètent cette première monographie consacrée à Eugène Leroy.