LE LIVRE
L'artiste néerlandais Piet Mondrian (1872-1944) aura patiemment et méthodiquement, élaboré une oeuvre picturale et théorique considérable qui, par son exigence et sa quête de l'absolu, continue d'exercer sa fascination sur l'art d'aujourd'hui.
Naître à la fin du XIXe siècle dans une petite ville provinciale du Nord-Est des Pays-Bas, au sein d'une famille calviniste, laissait peu de place à la liberté intérieure et à la découverte d'un monde différent. Mais Piet Mondrian a connu sa vocation très jeune. En Zélande, en 1908, ses premiers thèmes sont déjà fixés : l'église, le phare, les dunes, la mer. Horizontales et verticales, indéfiniment répétées, les lignes dessinent une nouvelle vision du monde. Une première installation à Paris, entre 1912 et 1914, conforte ses convictions. Le cubisme de Bracque et de Picasso, détaché de tout illusionnisme, concentré sur une géométrisation des formes simples, le convainc de franchir le pas de l'abstraction. Dès 1913, la grille de lignes horizontales et verticales croisées se substitue à toute référence figurative pour exprimer "la vérite en peinture" et "la beauté générale". Les titres des oeuvres sont abolis, au profit d'une stricte numérotation qui systématise sa pratique sérielle.
Théorisée à travers de nombreux textes et par le biais d'une revue, De Stijl (Le Style), sa nouvelle plastique, fondée sur le rapport primordial de l'angle droit est un véritable dogme dont Mondrian ne s'écartera plus. Mais son ambition ne s'est jamais arrêtée aux dimensions étroites du tableau. Artiste visionnaire, utopique, ilk a rêvé d'un monde nettoyé de toute esthétique traditionnelle et transformé par le néoplasticisme.
Selon un parcours chronologique des oeuvres, le cubisme est présenté dans son intégralité, de ses origines aux concepts clés, pour comprendre l'évolution du mouvement. Cette analyse permet d'inscrire le cubisme dans les dimensions sociales, économiques ou politiques de l'époque.
En 1928, André Breton, dans Le Surréalisme et la peinture, dénonçait les « pauvres témoignages de quelques scribes » qui s'acharnaient, selon lui, à réduire l'aventure cubiste aux « proportions d'un simple fait divers ou d'un phénomène artistique local ». Près d'un siècle après, si cette aventure a trouvé toute sa place dans l'histoire de l'art, il manquait encore une vision d'ensemble permettant de traiter, sans tabou et en toute liberté, les multiples aspects du continent cubiste.
Une équipe internationale mêlant grands experts et jeunes chercheurs, issus de l'université ou des musées, apporte un regard neuf sur ce phénomène surgi avec force au début du XXe siècle. Dans le panorama complet et détaillé du monde cubiste qu'offre ce livre figurent les domaines attendus : étapes stylistiques marquantes, noms et oeuvres phares du mouvement. Mais l'ouvrage va plus loin. Longtemps résumé à la création de quatre artistes pionniers - Pablo Picasso, Georges Braque, Fernand Léger et Juan Gris -, le cubisme est ici réévalué à la lumière de ses relations avec les autres formes artistiques : littérature, musique, danse, théâtre, représentées notamment par Apollinaire, les Ballets russes de Diaghilev, Cocteau. Ce dictionnaire explore également ses liens avec les sciences humaines, les arts populaires, la philosophie ou l'occultisme.
L'ensemble témoigne de la grandeur et de l'actualité de ce mouvement d'art total qui n'a rien perdu de sa vitalité. Une épopée poétique dont l'esprit fut ainsi résumé par Picasso : « Faire des tableaux était moins important que de découvrir sans cesse des choses. »
Près de 25 ans après Jalons, le Centre Pompidou lance une nouvelle série qui va permettre au grand public de comprendre les grands mouvements et courants artistiques qui ont traversé le monde de 1900 à nos jours. Avec un texte en même temps accessible, clair, chronologique et des reproductions de qualité, l'ouvrage relève le pari d'intéresser une large frange de lecteurs, du néophyte à l'amateur qui souhaite avoir un support pour mieux comprendre les oeuvres qu'il regarde...
Un ouvrage très visuel destiné à un public désireux de découvrir, d'approfondir ses connaissances des plus grands courants artistiques du XXe siècle.
THIS BOOK CONTAINS:
Working, Colin Lemoine (historian, art critic and writer)
Bernard Pagès, Homo Faber, Colin Lemoine
The Approach of Bernard Pagès to Sculpture, Brigitte Leal (associate director, Centre Pompidou)
Crisis and Utopia in Bernard Pagès' Early Sculptures, Jason E. Smith (professor and art critic,
Art College Center, Pasadena, CA)
Ecballium, Maryline Desbiolles (writer)
A Strange Tit, Denis Roche (writer, poet, photographer)
'My work advances step by little step and in a rather faltering manner', conversation between
Bernard Pagès and Colin Lemoine
Words Exchanged with Daniel Abadie, Ben, Daniel Dezeuze, Toni Grand, Bernard Lamarche-Vadel,
Jean-Pierre Pincemin, Patrick Saytour, André Valensi and Claude Viallat
Catalogue of Works [2020-1966]
Appendices (List of Works, Works in Public Collections, Solo Exhibitions, Bibliography, Biography)
Les écrits de Piet Mondrian accompagnent son oeuvre néoplastique, dont ils suivent et analysent l'évolution et portent son message artistique et philosophique.
S'ils sont indispensables à la compréhension de sa création, ils apportent aussi un éclairage crucial sur les débats théoriques et les échanges intellectuels qui ont agité le monde de l'art abstrait dans les années 1920 et 1930 en Europe et transfigurent l'image de Mondrian, souvent déformée par l'austérité doctrinale de sa vie et de son oeuvre, pour lui donner sa véritable dimension : celle d'un artiste qui a dominé son siècle par sa vision radicale et utopique d'un Homme nouveau.
Né aux etats-unis, alexander calder (1898-1976) est l'une des figures les plus marquantes de la sculpture du xxe siècle.
Descendant d'une lignée de sculpteurs, il reçoit une double formation d'ingénieur et d'artiste, qui stimule son extraordinaire inventivité. il se consacre très tôt à la création d'objets ludiques - jouets et petits animaux bricolés -, qui témoignent de son ingéniosité. sa véritable carrière de sculpteur commence à son arrivée à paris en 1926. en quelques années, il réinvente la sculpture en la faisant évoluer vers le dynamisme et l'abstraction.
Entre 1926 et 1931, il construit un ensemble totalement original, un cirque miniature, constitué de centaines de figurines réalisées à partir de matériaux de récupération et animées par des mécanismes rudimentaires, qu'il met en scène lors de spectacles musicaux réunissant toutes les avant-gardes parisiennes. ses personnages en fil de fer, pleins d'humour et de fantaisie, qui représentent des artistes ou des vedettes du spectacle comme joséphine baker, transforment la sculpture en dessin dans l'espace.
Sa création est entièrement tournée vers la quête du mouvement. il invente des sculptures cinétiques, dont les lignes métalliques ne sont plus des facteurs figuratifs mais des directions rythmiques, et les premiers mobiles, qui sont des constructions animées par des manivelles ou motorisées. les mobiles suspendus, aux formes végétales, qui bougent et respirent dans l'espace, sont l'aboutissement d'une oeuvre cosmique et festive.
Le catalogue qui accompagne l'exposition montre la richesse et la variété de ses sculptures ainsi que des oeuvres moins connues, comme ses caricatures et ses dessins de presse, des jouets et des bijoux, mais aussi des ensembles inédits de photographies et de films qui élargissent notre connaissance d'un art ludique et technologique, exubérant et poétique.
Cet ouvrage contient : - Un texte de Colin Lemoine (historien, critique d'ert et écrivain) - Un texte de Maryline Desbiolle (érivain) - Un texte de Jason Smith (enseignant, critique d'art, Art Center College of Design, CA) - Un texte de Brigitte Léal (Directrice adjointe Mnam / Centre Pompidou) - 350 oeuvres de 1966 à 2020. - des photographies d'atelier, de montages, une biographie, une bibliographie et une liste des expositions.
Dans le cadre de l'année Marseille Provence 2013 et autour de la grande exposition « le grand atelier du Midi » présentée conjointement au palais Longchamp de Marseille et au musée Granet d'Aix-en-Provence, le musée Ziem de Martigues propose, à travers son exposition d'été, présentée du 13 juin au 13 octobre 2013, un regard sur l'oeuvre de Raoul Dufy réalisée au fil de ses séjours dans le Midi. Ces étapes marquèrent le style et les motifs de l'artiste.
L'ouvrage s'articule autour de trois essais illustrés :
Dufy, un peintre du Midi, par Lucienne Del'Furia, directrice du musée Ziem et commissaire de l'exposition Essai historique sur Dufy, à Martigues, Marseille et l'Estaque Raoul Dufy : de l'impressionnisme au fauvisme, 1903 -1908 ; de la couleur à la forme : 1908-1913, par Brigitte Léal, conservatrice en chef et directrice adjointe du MNAM-Centre Pompidou Dufy dessinateur méconnu, des dessins du musée national d'Art moderne par Christian Briend, conservateur en chef du cabinet graphique du MNAM-Centre Pompidou Les oeuvres exposées - plus de 60 peintures (issues de collections françaises et étrangères) et une importante sélection de dessins issus des carnets de l'artiste conservés au MNAM Centre Pompidou - seront présentées sous la forme d'un portfolio.
Catalogue raisonné du fonds Gonzalez constitué de sculptures (fers et bronzes), de bijoux, d'objets décoratifs et de dessins. Consacré comme le père de la sculpture en fer, cet artiste fréquenta Picasso, Max Jacob et André Salmon. On lui doit notamment des portraits-masques en métal repoussé, des petits personnages en terre cuite et des oeuvres réalisées par un travail direct du métal à chaud.
Le Centre Pompidou aura enfin une série de monographies « grand public » avec des oeuvres de préférence de ses collections. Avec un texte au long accessible, clair, chronologique et des reproductions de qualité, l'ouvrage relève le pari d'intéresser une large franche de lecteurs, du néophyte à l'amateur qui souhaite avoir un support pour mieux comprendre les oeuvres qu'il regarde.
Un ouvrage très visuel destiné à un public désireux de découvrir, d'approfondir leurs connaissances des plus grands artistes du XXe siècle.
Entre la fin du XIX° siècle et la guerre civile espagnole, Barcelone connaît un boom artistique sans précédent. Vers 1880, dopée par la réussite économique d'une bourgeoisie industrielle, farouchement nationaliste, elle se modernise, sur le modèle haussmanien, et trouve son style architectural :le modernisme, équivalent à l'art nouveau et son architecte, Antonio Gaudi. Picasso, l'Andalou, attiré par son effervescence culturelle, va au tournant du siècle, y faire ses premiers pas, avant de rejoindre le Paris d'Apollinaire. Stimulé par la présence d'un marchand isolé, Josep Dalmau, qui sera, dans les années 1910-1920, le premier à présenter Picabia, Miro et Dali mais aussi la peinture cubiste , Barcelone devient un des bastions de l'avant garde internationale.
Celle-ci s'y réfugie pendant la guerre de 14-18 en essaimant dans toute la zone frontière entre la Catalogne et la France : à Céret, proclamée " capitale du cubisme "autour de Braque, Picasso, Gris et Herbin et non loin de la Collioure de Matisse, dans les fiefs de Dali, à Figueras et Cadaqués transformés en foyers du surréalisme, puis à Tossa de Mar où Masson et Bataille, à la fin des années trente, rêvaient d'un monde nouveau, solaire et nietzschéen.
La belle équipée de Barcelone, la " ville des prodiges ", selon son romancier, Eduardo Mendoza, vers la modernité et la liberté prend fin tragiquement, en 1936, avec le soulèvement de Franco contre la république espagnole. A Paris, un an plus tard, le Pavillon Républicain, dressé dans le cadre de l'exposition internationale, par José Luis Sert, élève de Le Corbusier, et rempli de chef d'oeuvre de Picasso (Guernica), Miro et Gonzalez, sera la dernière vitrine d'un demi-siècle de progrès.
Plus tard, dans les années cinquante, Joan Miro, qui se qualifiait lui-même de " Catalan international "trouvera à Palma de Majorque le " Grand Atelier " de ses rêves.. Il y créera ses ultimes peintures abstraites, dans la continuité de ses paysages oniriques surréalistes, exaltant avec une intense poésie , la terre catalane.
A travers l'analyse de ces temps forts de l'histoire artistique et politique du XX° siècle, l'ouvrage fait le point sur la constitution des différents mouvements, art nouveau, cubisme surréalisme, classicisme méditerranéen et architecture rationaliste, éclos dans le creuset catalan.
Coédition avec la Réunion des Musées nationaux.
" Depuis 1913, nous ressentions tous un besoin d'abstraction et de simplification.
Le caractère mathématique s'imposa de toute évidence face à l'impressionnisme, que nous rejetions ; tout ce qui n'allait pas au bout de nos principes était qualifié de "baroque". Nous étions tous d'accord sur un point : nous déclarions la guerre au style baroque sous ses formes les plus diverses. "
Présentant les travaux de Picasso dans leur contexte biographqiue et artistique, cet ouvrage en allemand nous donne à voir l'oeuvre du maître dans sa globalité : ses peintures fondatrices telles que La famille de saltimbanques, Les Demoiselles d'Avignon ou Guernica, ses sculptures, ou encore ses collages cubistes.
Ce catalogue raisonné réunit et analyse un ensemble de cent quatorze oeuvres de Robert et Sonia Delaunay offert par Sonia et son fils Charles, en 1964, au Musée national d'art moderne. Il s'agit là d'une donation exceptionnelle, représentative des recherches menées par les deux grands pionniers de l'abstraction au XXe siècle.
Couple d'artistes en parfaite harmonie, dont Apollinaire disait qu'ils "se réveillent en parlant peinture", les Delaunay représentent une étape essentielle de la construction de l'art moderne, à travers l'exaltation de la simultanéité des couleurs et du rythme plastique, mais aussi à travers la volonté de diffusion des recherches dans l'espace quotidien et public.
