Filtrer
charles simmons
-
Le temps d'un été sur la côte atlantique des États-Unis, on suit Michael, adolescent de quinze ans. Lui et ses parents, comme chaque année, quittent leur grand appartement de ville pour prendre leurs quartiers dans la demeure héritée du grand-père maternel située sur la presqu'île. Passionnés par la navigation et par la mer, Michael et son père passent beaucoup de temps sur leur voiler, l'Angela.
Mais les événements vont se compliquer avec l'arrivée dans le pavillon voisin de la fantasque Madame Mertz et de sa fille, Zina, âgée de vingt ans, apprentie photographe et, surtout, d'une éblouissante beauté. Michael, foudroyé par cette belle jeune femme, découvre en cet été 1968 l'amour, ses rêves, sa réalité, ses douleurs.
Sous l'apparente gaieté de ce roman solaire coulent en filigrane une note mélancolique et une certaine amertume.
Charles Simmons aborde dans la plus grande des libertés les grands thèmes qui composent la vie : l'amour, le désir, le mariage, la recherche de soi, le temps qui passe et les illusions qui tombent... Il traite son sujet en y apportant toutes les nuances et la profondeur qu'exigent ses personnages et leurs sentiments.
À lire ce roman, on songe inévitablement à Tourgueniev et à son Premier Amour, dont ce livre se veut une réécriture, mais le lecteur pensera aussi aux nouvelles de Francis Scott Fitzgerald et bien entendu à L'Attrape-coeur de Salinger ou encore à Carson McCullers par la grande liberté de ton.
-
C'est le portrait d'un homme qui se souvient : de son enfance, de sa jeunesse, de ses amours, de ses amitiés.
C'est la peur d'un homme à l'approche du crépuscule de sa vie, qui récapitule tous ses échecs et ses manques. C'est la tendresse d'un homme qui sait que tout va basculer : mais demain le soleil se lèvera encore. " Charles Simmons exhale des soupirs presque audibles ; il n'émeut qu'en profondeur ; il pratique un humour d'un raffinement tel, parfois, qu'il risque d'échapper à beaucoup. Malheureusement, à notre époque, on ne prête attention qu'aux oeuvres bruyantes, et je ne vois pas pourquoi je me prétendrais plus malin qu'un autre, alors que Rides m'attendait au bas de la pile, depuis trois mois, et qu'il s'en est fallu de peu que je ne rate un bonheur presque sans mélange.
" Angelo Rinaldi, L'Express.