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claude allaigre
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Oeuvres
Thérèse d' Avila, Jean de La Croix
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 11 Octobre 2012
- 9782070122943
Ces deux maîtres spirituels, Thérèse (1515-1582) et Jean (1542-1591), sont aussi deux écrivains de premier plan. Ils furent deux individus engagés dans leur siècle, liés dans la contemplation comme dans l'action, et résolus, pour réformer le Carmel, à affronter le monde auquel ils appartenaient.
C'est Thérèse qui initie la Réforme. Elle rédige le Livre de la vie pour y exposer son existence, ses péchés, pour y consigner aussi les «faveurs» que le Seigneur lui a accordées, autrement dit ses expériences mystiques, dont la célèbre «transverbération» : il importe de démontrer aux adversaires de la Réforme et aux tribunaux de l'Inquisition qu'il ne s'agit là ni des simulations d'une illuminée ni de manifestations du démon. Son Livre des fondations décrit non sans humour les difficultés qui émaillent l'installation des couvents de carmélites déchaussées, tandis que Le Château intérieur expose dans une prose empreinte de poésie sa conception du cheminement de l'âme jusqu'à l'union avec Dieu.
Quant à Jean de la Croix, dont Thérèse perçut très vite le rayonnement spirituel et dont elle fit son confesseur, c'est pendant son incarcération dans un cachot, alors qu'il est soumis à la solitude la plus absolue et à un traitement inhumain par les opposants à la réforme du Carmel, qu'il compose l'essentiel du Cantique spirituel. Splendide poème du désir et de l'extase, dans lequel expérience poétique et expérience mystique ne sauraient être dissociées, c'est, comme Nuit obscure et Flamme d'amour vive, l'un des textes les plus intenses de la poésie universelle.
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L'Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche de Cervantès (Essai et dossier)
Nadine Ly, Jean-Marc Pelorson, Claude Allaigre
- Folio
- 28 Avril 2005
- 9782070421312
«Au seuil du présent livre, auquel il incombe de proposer pistes de réflexion et repères à qui souhaite être guidé, il peut paraître paradoxal, voire déplacé, d'exalter, comme on vient de le faire dans ce "préambule" ou déambulation de première reconnaissance, le plaisir de se perdre dans le monde "enchanteur" et déconcertant du Quichotte. Mais en mystifiant ses lecteurs, Cervantès ne leur lance-t-il pas un défi, ne les invite-t-il pas à tenter de se hausser vers son intelligence suprême de grand créateur malicieux ? Il y a aussi un plaisir de mieux comprendre, de "s'y retrouver", et qui n'élimine pas celui de se perdre, comme en font l'expérience tous ceux qui, en dépit d'une longue pratique du Quichotte, redécouvrent, chaque fois qu'ils s'y replongent, un peu du délicieux désarroi de leur lecture première.»