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jean marie theodat
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Liberté générale : Figures des combats contre l'esclavage
Florence Alexis, Jean-Marie Théodat
- Éditions du patrimoine
- Catalogues D'exposition
- 23 Novembre 2023
- 9782757709078
Une traversée d'histoire et de mémoires vives qui conjuguent courage et intelligence dans l'accomplissement d'actes cardinaux, dignes d'inspirer la jeunesse et l'action publique en profondeur.
Oser la Liberté ! éclaire la généalogie d'une volonté partagée de liberté comme un processus universel qui parcourt les âges et les continents.
Cet idéal s'incarne en une multitude de figures illustres ou méconnues, aujourd'hui disparues, dont le geste persiste à travers des femmes et des hommes d'honneur dont le Panthéon national a parfois immortalisé la présence dans l'histoire en accueillant leur dépouille ou en gravant leurs noms dans son enceinte. C'est l'action de ces héroïnes et héros immortels qui balise le parcours de l'exposition et de son catalogue.
Oser la Liberté ! retrace l'histoire d'une conquête à la fois visible et dérobée dont l'actualité continue d'inspirer nos luttes quotidiennes contre la tyrannie des passions haineuses, des pouvoirs autoritaires, des idéologies mutilantes qui sapent la cohésion sociale et sèment la discorde. Car le dispositif hégémonique de systèmes juridiques, économiques ou politiques hérités du passé laisse apparaître en creux le cheminement d'une indomptable aspiration à la liberté à travers les siècles et les continents, sans exception dans l'espace ou dans la durée.
Oser la Liberté ! dévoile les processus de déshumanisation sociale établis par les différents codes ou statuts qui bornent la place de la personne " non libre " et assignent ses descendants à un statut dévalué dont les effets continuent de se répercuter longtemps après les lois d'abolitions promulguées dans nos sociétés. L'actualité confirme la rémanence de visions arbitraires et funestes qui font de la volonté d'assujettir un projet qui veut encore fabriquer ou reproduire le préjugé d'une hiérarchie discriminante de la " race " pour légitimer le crime de " lèse-humanité " des traites modernes. -
« Vous n'avez vraiment rien de bien à dire d'Haïti ? Parlez-nous un peu de votre enfance, de lorsque vous étiez patriote et heureux. »
Cette réflexion d'un étudiant puis, plus tard, une carte blanche d'un quotidien
haïtien, vont entraîner Jean Marie Théodat à écrire cette série de textes qui laissent une vraie place à l'amitié et au courage, si présents à Port-au-Prince. Il y est question de vie, d'odeurs, de colères, d'hommes, de femmes, de chants, de cuisine, de paysages, de la
musique d'une langue, d'enfants, de souvenirs, de couleurs, de la terre, et de tous les fatras de ce monde, desquels naissent le pire et le meilleur.
Avec Fatras Port-au-Prince, Jean Marie Théodat fait dialoguer textes et dessins. Ce double regard propose de découvrir Haïti par un autre prisme que celui de la seule actualité, celui d'un homme né sur cette terre et qui la porte dans son âme. Lucide, rempli d'émotions et d'humanité. Rires et larmes s'entremêlent, l'amour est là, il n'y a aucun doute. L'espoir aussi.
« Dès que je pénètre dans cette pièce, je ne ressens plus le besoin de faire de jolies choses, de jolis paysages. Je peins le monde tel qu'il m'apparaît. Or de tous les côtés, je ne vois que fatras. Fatras joudlan, fatras la ville, fatras l'amour, parole Legba, fatras salons, fatras jardins, fatras ceci, fatras cela. Alors je peins les fatras qui s'offrent à mon quotidien comme un lot de consolation. Fatras de nuit de préférence, mais fatras de toutes les couleurs. » -
Après Vertières : Haïti, épopée d'une nation
Jean-Claude Bruffarts, Jean-Marie Théodat
- Hemispheres
- 23 Novembre 2023
- 9782377011797
Le 18 novembre 1803, à Vertières, l'Armée indigène commandée par le général Dessalines inflige une cinglante défaite aux troupes du général de Rochambeau, envoyées par Napoléon pour reprendre le contrôle d'Haïti. La bataille de Vertières signe le dernier acte de la guerre de l'indépendance commencée par le soulèvement général des esclaves en 1791. L'acte de capitulation signé par Rochambeau et Dessalines témoigne de ce moment solennel.
Le caractère radical de la séparation d'avec la France est illustré par le massacre des prisonniers français, malgré la promesse de les soigner et de les rendre au camp des vaincus. Ce massacre était-il nécessaire ? Dessalines aurait-il pu se montrer magnanime et accorder sa grâce aux malheureux prisonniers, blessés pour la plupart ? A travers les différentes versions de l'acte de capitulation française, l'ouvrage tente de rendre compte de la trajectoire d'un acte de guerre consigné comme un détail, mais qui marque le franchissement d'un seuil symbolique dans le conflit avec la métropole et montre que l'entrée d'Haïti dans le concert des nations se fait sur un mode violent, censé imposer par la terreur la réalité de la rupture. -
Haïti-France, les chaînes de la dette : le rapport Mackau (1825)
Jean-Claude Bruffarts, Marcel Dorigny, Gusti-Klara Gaillard, Jean-Marie Théodat
- Hemispheres
- 10 Février 2022
- 9782377011179
Par une ordonnance du roi Charles X du 17 avril 1825, la France reconnaît l'indépendance de sa colonie de Saint-Domingue. Cette reconnaissance est soumise au paiement, par la république d'Haïti, d'une somme de 150 millions de francs-or destinée à indemniser les colons français qui ont perdu les propriétés qu'ils détenaient dans la colonie. En juillet 1825, accompagné d'une escadre, le baron de Mackau est chargé de remettre cette ordonnance au président d'Haïti, Jean-Pierre Boyer. A son retour de mission, il rédige un rapport : c'est ce document exceptionnel, largement inédit, qui est au coeur de l'ouvrage.
Cette publication apporte un éclairage de première importance sur la « dette de l'indépendance » imposée à Haïti par l'ancienne métropole. Les chaînes qui l'accompagnent sont ici abordées dans une mise en perspective de longue durée, grâce à un appareil critique et aux articles que signent les quatre coauteurs.
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Balades parisiennes au gré de l'eau
Jean Marie Théodat, Lydie Goeldner-gianella
- Ciceron
- 21 Juin 2024
- 9782493911209
Jim (la Plume) et Lygg (le Pinceau) vous font découvrir Paris au gré de l'eau, leur Paris : celui qui les inspire, qu'ils croquent au fil des saisons, faisant de chaque balade un moment unique.
Ils ont exploré l'eau vive des fontaines, l'eau paresseuse des canaux, l'eau usée des égouts, l'eau croupie des marais, l'eau polluée de la Seine, l'eau masquée de la Bièvre, l'eau bleutée des piscines, l'eau secourable des bains-douches, l'eau chahutée des étangs, l'eau insoupçonnée des larmes...
Les sorties de terrain en quête d'eau sont une façon d'observer le monde avec le souci de saisir, sur un mode mineur, les grands défis de notre époque. Il en est resté une série d'aquarelles et de saynètes : les unes sont drôles et légères, les autres critiques et dramatiques. Chacune s'intéresse à la relation complexe, entretenue au cours des siècles, entre l'eau et la ville.
Cet ouvrage est le compagnon idéal pour se promener à Paris. -
Revue géographie et cultures : coopération et intégration ; perspectives panaméricaines
François Taglioni, Jean-Marie Théodat
- L'HARMATTAN
- Revue Geographie Et Cultures
- 4 Septembre 2008
- 9782296062771
Cet ouvrage aborde la question de l'intégration des marchés, de la mobilité des hommes et des idées en insistant sur la spécificité des flux et de certaines attentes locales pour expliquer les hésitations et les modalités d'une intégration régionale dont les Etats-Unis d'Amérique, pour être partenaires des principaux acteurs impliqués, ne sont plus le seul modèle, ni le seul centre d'impulsion. L'émergence de nouveaux acteurs laisse apparaître de nouvelles perspectives de coopération et des formes inattendues d'intégration.
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Haiti-republique dominicaine - une ile pour deux, 1804-1916
Jean-Marie Théodat
- Karthala
- 1 Novembre 2003
- 9782845863798
Le propos de cet ouvrage est de saisir les mutations géographiques à l'oeuvre sous la durée des événements sociaux et politiques qui auront marqué décisivement le destin des deux nations haïtienne et dominicaine.
Il n'est pas courant que la géographie s'embarrasse d'un cadre historique aussi rigide pour le développement de ses analyses. Mais sans recourir une fois de plus à la métaphore de l'espace qui serait fait de la sédimentation lente de la durée, on s'avise aisément que, dans l'organisation des territoires, les premiers temps jouent un rôle déterminant pour toute la suite de l'évolution. Analyser une société dans les prémices de son éveil, c'est la saisir pour ainsi dire au berceau, et se donner les moyens de comprendre la dynamique qui sous-tend sa geste.
En effet, 1804 et 1916 représentent des césures significatives à la fois pour l'inscription de la frontière, qui scinde en deux l'île commune, et pour l'affirmation des deux États-nations dans le cadre ainsi défini. Pour les Haïtiens, 1804 signifie avant tout la fin de l'ordre colonial et le début d'une expérience inédite dans le monde : la construction d'un Etat moderne par d'anciens esclaves, sans aide ni exemple.
Cette expérience fut momentanément mise en suspens par l'occupation américaine qui débuta en 1915. Pour les Dominicains, 1804 représente le début d'une époque de grandes incertitudes liées à l'émergence de la nation haïtienne. On ne pouvait imaginer situation plus paradoxale : celle d'une colonie aux abois et qui en appelle à la métropole pour continuer à exister comme entité distincte. Cette grand'peur a marqué d'un trait indélébile les relations entre les deux peuples : une frontière sinueuse qui coupe à travers mornes et qui sépare bien plus que des territoires.
Lorsque les Marines débarquèrent en 1916, quelques mois après avoir pris possession d'Haïti, à ne considérer que les effets stratégiques de l'événement, on peut dire que leur action gela définitivement les ambitions haïtiennes de conquête. Et si l'Occupation mit pour un temps sous le boisseau l'identité dominicaine, elle réalisa le voeu le plus cher des hommes d'État dominicains depuis l'indépendance : la consolidation de la limite avec Haïti.