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johanna simeant germanos
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Sociologie et démocratie
Pierre Bourdieu, Johanna Siméant-Germanos
- Pu De Lyon
- Lignes De Partage / Essentiels
- 15 Juin 2023
- 9782729714055
Le 27 novembre 1995, Pierre Bourdieu est invité à prononcer une conférence exceptionnelle par l'École des hautes études commerciales (HEC) de Paris. Le sociologue, alors à l'apogée de sa carrière, profite de cette tribune pour reprendre certains de ses concepts fondamentaux et pour livrer un plaidoyer en faveur d'une sociologie au service de la démocratie.
Mais quelles sont ces notions ? Comment s'est construite la pensée du sociologue et comment a-t-elle influencé la vie intellectuelle de son temps ? Ce sont les questions, essentielles, auxquelles tente de répondre Maxime Quijoux, en s'appuyant sur les principaux ouvrages de Pierre Bourdieu et sur la conférence de 1995.
Johanna Siméant-Germanos, quant à elle, donne à voir la modernité de la pensée de Pierre Bourdieu et met en avant les outils qu'il a élaborés pour rendre compte des bouleversements économiques, sociaux et politiques que nous traversons. Elle nous rappelle la nécessité toujours actuelle de faire appel aux sciences sociales pour défendre la démocratie. -
Les gilets jaunes : une révolte inclassable
Loïc Bonin, Pauline Liochon, Quentin Ravelli, Johanna Siméant-Germanos
- Rue D'Ulm
- Sciences Sociales
- 5 Avril 2024
- 9782728808595
Partie de la contestation de la taxe carbone, la re´volte des Gilets jaunes a fait converger, en un mouvement d'opposition radicale a` l'E´tat, de nombreuses revendications fiscales et sociales parmi les classes populaires franc¸aises. De`s le 17 novembre 2019, par l'occupation de milliers de ronds-points, puis l'instauration de manifestations sans corte`ges, le mouvement se de´marque par des moyens d'action inhabituels. Au-delà` de cette originalite´ tactique, ce livre collectif de 21 chapitres regroupe´s en 6 parties cherche a` explorer les ambivalences politiques qui rendent ce mouvement inclassable : ambivalences vis-a`-vis des syndicats, liens versatiles avec l'extre^me-droite organise´e, formes diverses de re´pression, judiciaire et policie`re, ambivalences du traitement me´diatique, entre prescription et censure, puis ambivalences sociologiques qui permettent au mouvement de s'ancrer dans des milieux socioprofessionnels distincts, voire oppose´s. L'ouvrage s'inte´resse aussi aux limites temporelles du mouvement - qui qui a commence´ par le mouvement Cole`re de`s le mois de janvier 2018 et ne s'est jamais clairement termine´ - et à ses limites ge´ographiques - a` partir de deux exemples mal connus : la Belgique et l'i^le de la Re´union. Chaque contribution pre´sente une e´tude de cas ancre´e dans des mate´riaux empiriques et localise´s, rassemble´s lors d'enque^tes de terrain minutieuses, au long cours, dans des re´gions diffe´rentes, mais au service d'une conceptualisation de la notion d'ambivalence, si importante pour comprendre les formes contemporaines de contestation.
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Entrer en guerre au Mali : luttes politiques et bureaucratiques autour de l'intervention française
Grégory Daho, Florent Pouponneau, Johanna Siméant-Germanos
- Rue D'Ulm
- Sciences Sociales
- 8 Avril 2022
- 9782728807697
Le 11 janvier 2013, dans une allocution télévisée, le président François Hollande annonçait que la France intervenait militairement pour venir en aide au Mali, alors que des groupes armés qualifiés de terroristes semblaient se diriger vers la capitale, Bamako. Cela marquait le début de l'opération Serval. Quoi de plus proche, en apparence, d'une décision souveraine et individuelle que cette annonce ? Le propos de cet ouvrage, appuyé sur un travail de terrain de plusieurs années (sources ouvertes, archives classifiées, entretiens, prosopographie...), est pourtant à rebours d'une perspective qui prétendrait isoler des moments discrets de la décision en en faisant une substance, saisissable et traçable : il s'attache à déplier ce que sont toutes les conditions plus générales de possibilité d'une entrée en guerre, et à identifier les luttes politiques et bureaucratiques au sein de l'appareil d'État dans lesquelles elle s'encastre. Il entend aussi montrer que l'on peut travailler empiriquement sur les sommets de l'État, fût-ce dans des domaines que l'on imagine verrouillés par le « secret défense », et que les relations internationales relèvent, en cela, du travail ordinaire des sciences sociales.
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La consistance des crises
Brigitte Gaïti, Johanna Siméant-Germanos
- Presse Universitaire de Rennes
- Res Publica
- 5 Avril 2018
- 9782753565326
L'oeuvre de Michel Dobry apparaît comme une des plus singulières et fécondes dans l'univers de la science politique contemporaine. Les réflexions tirées de Sociologie des crises politiques, récemment réédité, sont soumises ici à des épreuves empiriques et des questions théoriques renouvelées. Les hypothèses et méthodes proposées dans le livre de 1986 y résistent bien : elles permettent de saisir les logiques des basculements historiques, de ces moments où les repères ordinaires s'effondrent et où la légitimité des dirigeants s'épuise brutalement. Et parce que cette sociologie nous engage à saisir l'effectuation même de ces processus d'écroulement, sans postuler qu'ils doivent tout à des causes lointaines, sans faire du résultat des crises le moteur de leur déroulement, elle est un des remèdes efficaces contre ces lectures étiologiques et rétrospectives qui encombrent l'histoire des révolutions. D'autres points sont soumis à la question : comment la sociologie des crises s'accommode-t-elle d'une sociologie de l'habitus avec qui elle entend cohabiter, ou encore comment intègre-t-elle l'historicité des sciences sociales : est-on voué à penser la crise sur le mode de la contingence ou faut-il viser une épistémologie à prétention nomologique souvent laissée aux seules sciences dures ?Nul doute qu'il y a là des interrogations qui traversent les sciences sociales contemporaines et auxquelles un entretien avec Michel Dobry, publié en fin de volume, apporte quelques réponses.Brigitte Gaïti et Johanna Siméant-Germanos, coordinatrices de cet ouvrage, sont professeures de science politique, respectivement à l'université Paris 1 (CESSP) et à l'Ecole normale supérieure (CMH). Le livre rassemble les contributions de Assia Boutaleb, Yves Buchet de Neuilly, Annie Collovald, Bruno Goyet, Jean-Philippe Heurtin, Brian Jenkins, Liban Mathieu, Frédérique Matonti, Violaine Roussel, Carole Signtan, Zeev Sternhell, Frédéric Vairel, et Sebastiâo Velasco e Cruz.
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Du couscous et des meetings contre l'émigration clandestine : mobiliser sans protester au Sénégal
Emmanuelle Bouilly
- Dalloz
- 12 Juin 2019
- 9782247187126
Depuis 2006, de jeunes Africains partent en pirogue pour tenter d'atteindre l'Europe, dans un contexte où les politiques migratoires européennes contribuent à faire de la Méditerranée un cimetière. Cet ouvrage adopte le point de vue de la mobilisation féminine contre l'émigration au Sénégal, en analysant comment des femmes ont pris en charge le deuil et la perte d'un fils, en saisissant ce que les conditions de félicité de cette mobilisation devaient au monde du développement, aux formats médiatiques internationaux, au fait de se positionner contre l'émigration. L'enquête est d'ampleur avec près de 300 entretiens, 15 mois de terrain sur place, la constitution de différentes bases de données. L'articulation de la sociologie des mobilisations, du genre, du clientélisme, du Sénégal et du développement démontre que se mobiliser n'équivaut pas à protester, et que s'enfermer dans une telle conception légitimiste de la "bonne" mobilisation et du "bon" mouvement social tend mécaniquement à invisibiliser des formes de revendications et de prise en charge du malheur social particulièrement investies par les femmes.