La vie n'est pas facile pour un petit garçon de dix ans qui vient de perdre son père. Et quand il vous faut aller vivre avec une mère qui vous a abandonné à peine né, les choses se compliquent encore. Une mère qui n'était jusque-là qu'une photo cachée dans une boîte, au sourire mystérieux et aux lèvres s'ouvrant comme des fleurs. Elle reparaît tout à coup et vous emmène avec elle à Nankin, bien loin de votre petite ville de bord de mer. Là-bas, tout est nouveau : lescamarades d'école, comme Zhang « Mains de sang » qui se ronge tout le temps les ongles comme s'ils étaient meilleurs que les repas ; la grand-mère, aussi chaleureuse que ses plats pimentés du Sichuan ; et Mei, ne mère au parfum d'orange, indépendante et mélancolique, si occupée par son travail. Un travail bien mystérieux et intriguant, d'ailleurs. Comment Didi va-t-il peu à peu apprivoiser sa mère ? Avant de se connaître, et de savoir s'aimer, tous deux ont encore beaucoup de chemin à parcourir, au moins autant que de la Terre à la Lune...
Sokudô est un jeune moine zen. Il a succédé à son père dans un petit temple de province qu'il dirige avec sa femme, venue d'Osaka cinq ans plus tôt. La mort d'une vieille médium qu'il connaît depuis l'enfance l'amène à réfléchir à la vie et à la mort, au sens de son cheminement de moine zen depuis sa première retraite initiatique, et à la place de la religion dans le Japon. Les romans de Genyû Sôkyû, riches de l'expérience personnelle de bonze de l'auteur, traitent avec humour et réalisme des contradictions de l'homme contemporain, de ses croyances, valeurs, représentations, de la mort en particulier.