"Traumatismes majeurs, Première et Deuxième guerre mondiale constituent les marqueurs du Xxe siècle. A l'heure des commémorations du centenaire de la Grande Guerre et du soixante-dixième anniversaire des bombardements de 1943, l'ouvrage raconte, à travers ces deux conflits fondamentalement différents, ce que la guerre est aux civils. Les objets qui ont traversé le siècle jusqu'à nous en témoignent : artisanat des tranchées, photographies du front et de l'arrière, correspondances de poilus, puis objets évoquant la présence de l'occupant, la Résistance, la collaboration, les bombardements..., chacun contient un morceau de guerre - autant d'histoires d'hommes et de femmes, qui nous disent la séparation, la peur, le deuil, l'incompréhension, le courage, la solidarité, l'exemplarité, la lâcheté, l'abandon, la trahison....A la fois singuliers et emblématiques, plus forts que des discours, ils dressent un tableau contrasté et terriblement humain,de ce que vécurent alors au quotidien Nantais et Nazairiens."
Liberté !
Le mot, répété en plusieurs langues dans le Mémorial de l'abolition de l'esclavage, témoigne du besoin profond et insatiable de celles et ceux qui ont combattu l'esclavage.
Liberté !
C'est en son nom que révoltes et insurrections se mènent, c'est en son nom que philosophes, économistes, romanciers, artistes, féministes et esclaves écrivent pour démontrer que l'esclavage est un crime, la violation d'un droit fondamental et universel, la liberté.
Ancré au coeur de la ville de Nantes, dans un vaste parc sur la rive de la Loire, d'où partaient les bateaux négriers, le Mémorial inauguré en 2012 est un lieu de recueil, de méditation et de réflexion. En dédiant le monument aux textes antiesclavagistes à travers le monde, les concepteurs Krzysztof Wodiczko et Julian Bonder offrent un espace où les mots luttent contre l'oubli et activent une mémoire citoyenne.
« Je marche et ma marche est devenue une écriture. J'écris sans structure parce que la vie - il faut bien l'avouer - est dépourvue de structure préétablie et que seuls les musées donnent l'illusion d'un ordre, d'un classement, d'un net enchaînement des causalités.
Je marche et j'écris en accumulant, en me disant que je comprendrai plus tard et qu'alors je charpenterai mon projet. J'écoute les vibrations souterraines du musée, je regarde, je m'emplis. [...].
J'avais oublié que monde a désigné la pureté avant de définir un ensemble de personnes de qualité et - par métonymie - notre entière planète. Le monde s'oppose à l'immonde, comme le noble s'oppose à l'ignoble. »
Le 13 septembre 1858, l'Austria, chargé d'émigrants, parti de Hambourg pour NewYork avec plus de 500 passagers et membres d'équipage, fait naufrage dans un terrible incendie au milieu de l'Atlantique. Un navire nantais, le Maurice, qui fait route de Terre-Neuve vers la Réunion, lui porte secours et sauve 67 personnes.
Cinquante ans avant le Titanic, avec quelque 450 victimes, c'est l'une des plus tragiques catastrophes maritimes du XIXe siècle. Dans une période marquée par le début des échanges mondialisés et une véritable révolution de l'information, qu'inaugure cette année-là le premier câble sous-marin transatlantique, les récits effroyables des survivants trouvent largement écho dans la presse, en particulier aux États-Unis et en Allemagne. Ils alimentent les polémiques sur l'origine du drame, et font du capitaine nantais le modèle du héros, courageux et humble. La mémoire de l'événement subsistera pendant plusieurs décennies, offrant un sujet de choix à l'imaginaire des artistes.
Avec le soutien de la société d'Antalis.
Catalogue de l'exposition de 2012 au Château des ducs de Bretagne.
En l'espace de quelques décennies, aux XVIIIe et XIXe siècles, l'engouement pour les « indiennes » est à l'origine d'une production nantaise florissante de ces toiles imprimées qui copient des étoffes venues des Indes. Dans cet ouvrage vivant et abondamment illustré, l'auteur décrit le processus de leur fabrication et leurs différents usages, évoque la diversité de leurs motifs et les thèmes à la mode représentés (puisés dans la vie politique, la littérature, l'histoire ou la vie quotidienne), et invite le lecteur à exercer son regard à l'observation des toiles reproduites.