Publié à l'occasion de l'exposition « Marc Riboud, 100 photographies pour 100 ans », (1923-2016) au musée des Confluences de Lyon, ce catalogue met à l'honneur 30 photographies emblématiques de l'artiste photographe. Réparti en cinq thématiques, toutes introduites par de courts textes, l'ouvrage comprend également une biographie de l'artiste ainsi qu'un entretien entre Hélène Lafont-Couturier, (directrice du musée des Confluences, Lyon) et Yannick Lintz (directrice du Musée national des arts asiatiques - Guimet, Paris). Son grand format et son pelliculage glossy - particularités du célèbre magazine américain Life - font de cet ouvrage un objet de grande qualité et original.
Cet ouvrage met en avant une sélection de photographies de deux pionniers de la photographie moderne.
Jacques Henri Lartigue et André Kertész, ont construit leur oeuvre chacun de leur côté, suivant des voies parallèles ou divergentes mais systématiquement en marge des grands courants. Ni journalistes, ni documentaristes, ni acteurs de l'événement, chacun donna à ses photographies une dimension intemporelle qui explique l'intérêt toujours renouvelé des spectateurs.
Ces deux personnalités singulières ont un caractère commun :
Celui d'avoir été des maîtres de la photographie qui ont inspiré de nombreux photographes sans jamais avoir fait école, celui de s'être tenu en marge des grands courants de la photographie en ayant toujours fait « un pas de côté ».
Cette publication est en coédition avec la Ville de Versailles et la Médiathèque du patrimoine et de la photographie.
L'ouvrage comprend un texte général de Marion Perceval directrice de la Donation Jacques Henri Lartigue et de Matthieu Rivallin, adjoint à la responsable du département de la photographie de la MPP, un portfolio de 70 images mêlant les oeuvres (n/b et couleur) des deux photographes.
Depuis la création de son agence en 1956, Claude Parent n'a cessé de bousculer les idées reçues. Véritable empêcheur de penser en rond, il a cherché à redéfinir nos espaces de vie en édifiant des bâtiments perturbateurs, aux sols et aux murs inclinés. Cassant avec la règle orthogonale classique et moderniste, Claude Parent introduit l'oblique comme solution architecturale, promouvant le mouvement et l'instabilité dans le langage architectural. Il est l'architecte de la fonction oblique, une théorie qu'il élabore avec Paul Virilio en 1964, préconisant la fixation de la vie des hommes sur les plans inclinés.
« Vivre à l'oblique » reste la grande idée de l'architecte Claude Parent qu'il énonce comme la posture le plus naturelle pour l'homme. Les textes de cette publication expliquent et illustrent les possibilités illimitées de cette nouvelle prise de possession de l'espace qui met l'architecture en mouvement.
La première édition de ce texte théorique de l'architecte Claude Parent est aujourd'hui épuisée. Ce texte, accompagné des illustrations de Claude Parent, est réédité à l'occasion du centenaire de sa naissance en février 2023. L'occasion de redécouvrir un discours fondateur et l'importance majeure de l'apport de Claude Parent pour l'architecture contemporaine qui reconnait en lui un créateur hors normes, toujours en quête de déséquilibre, de mouvement et de fluidité.
Depuis la création de son agence en 1956, Claude Parent n'a cessé de bousculer les idées reçues. Véritable empêcheur de penser en rond, il a cherché à redéfinir nos espaces de vie en édifiant des bâtiments perturbateurs, aux sols et aux murs inclinés. Cassant avec la règle orthogonale classique et moderniste, Claude Parent introduit l'oblique comme solution architecturale, promouvant le mouvement et l'instabilité dans le langage architectural. Ses écrits volontiers provocateurs en attestent. Parent ne craint pas la polémique et dénonce vertement le conformisme ambiant et l'échec des politiques urbaines. C'est l'objet même de son essai « Errer dans l'illusion » dont l'extrait ci -dessous donne le ton :
« La transe informatique saisit l'architecture.
La boussole s'affole, pousse à l'irrationnel.
Un doute s'installe.
La raison capitule.
Le ghetto périclite.
Ses nouveaux territoires sont ceux de l'ILLUSION.
En nappes, en plis, en ondes, en flux, des mailles s'inversent et se renversent, se nouent et se déroulent dans la continuité. ».
Claude Parent.
À l'occasion du centenaire de la naissance de Claude Parent en février 2023, ce texte essentiel est réédité pour comprendre le monde auquel l'architecte moderne est confronté aujourd'hui.
Illustrée de dessins de l'architecte, cette réédition est augmentée d'une introduction par Mehrad Sarmadi et d'une préface de Chloé Parent.
Héritière de Kandinsky et de Matisse, Shirley Jaffe s'inscrit d'abord dans la mouvance de l'expressionnisme abstrait et ses premières peintures débordent d'une grande énergie gestuelle ; les couleurs vives sont travaillées en larges coups de pinceau. À partir des années 1970, son oeuvre ouvre une voie plus personnelle, elle abandonne le geste et la matière pour des couleurs circonscrites par une géométrie libre. La composition se fait plus frontale et l'idée de chaos devient une métaphore et un moteur pour dégager de solides blocs de couleurs disjoints et rabotés par un « ciment » blanc de plus en plus insinuant. Hospitalière, Jaffe a accueilli nombre de jeunes artistes chez elle, mais elle a toujours demeuré secrète sur sa vie personnelle et laconique sur ses convictions féministes. Une iconographie riche d'oeuvres de Shirley Jaffe ainsi que des photographies d'archives inédites illustre cette monographie. Cet ouvrage réunit les textes de Frédéric Paul, conservateur pour l'art contemporain au Musée national d'art moderne, Svetlana Alpers, historienne de l'art américaine reconnue, Claudine Grammont, directrice du musée Matisse de Nice ainsi qu'un entretien de l'artiste mené par Robert Kushner.
La connaissance des autres cultures est marquée en France par son passé colonial, les relations avec ses partenaires économiques et politiques ainsi qu'avec les Grandes Puissances.
On y parle donc assez peu d'Amérique latine et Cuba, dans cette absence d'imaginaire collectif, est souvent de fait reduit à quelques traits généraux qui peuvent tenir lieu de clichés faits de salsa, de révolution communiste et de rhum. Seuls quelques rares élèves ayant étudié l'espagnol auront entendu parler au cours de leur scolarité de Nicolas Guillén ou d'Alejo Carpentier, mais aucun sans doute de Perez Monzon, de Consuelo Castañeda, d'Antonia Eiriz ou des groupes Onze ou Pure.
Pourtant, Cuba est à n'en pas douter un des trois grands pôles culturels de l'Amérique hispanophone aux côtés de l'Argentine et du Mexique. Douze fois moins peuplée que le Mexique et 25 fois plus petite que l'Argentine, l'île a cependant donné une quantité insoupçonnée de musiciens, de danseurs, d'écrivains et de plasticiens réellement fascinants et dont les influences ont eu une portée universelle qui rivalise aisément avec les foyers amérindiens et ceux du Cône sud.
La révolution castriste de 1959 qui succèda à la dictature de Batista mit en place un régime clivant qui aboutit à une situation analogue à celles encore actuelles de la Corée et de la Chine : la partition. Rien qu'aux États-Unis on compte près de 10% de la population cubaine émigrée, essentiellement en Floride, sans compter les autres pays d'Amérique latine dont en particulier le Mexique. Il en résulte que la création artistique cubaine, lorsqu'elle se revendique comme telle doit aussi prendre en compte cette très importante diaspora. L'art cubain n'est donc pas exclusivement le produit d'une île, mais est celui issu de cette île qui fédère les artistes.
François Vallée, épris d'art cubain depuis des décennies, a collecté plus de 400 pièces. Sa collection est marquée par des partis-pris personnels, des aléas parfois insolites de collectage, des rencontres et des échanges et n'est pas comparable à un fonds de musée sélectionné par des spécialistes qui font passer la raison avant la passion.
Catalogue de l'exposition rétrospective se tenant à la Maison Européenne de la Photographie en 2021, cet ouvrage présente le travail de la photographe sud-africaine Zanele Muholi (1972). Le catalogue retrace le parcours de l'exposition, qui revient sur la genèse du travail de l'artiste tout en donnant à voir son attachement à octroyer une place, une mémoire, aux personnes noires LGBTQIA+ afin de leur offrir visibilité, respect et reconnaissance. Loin d'une représentation stéréotypée entre déviance et victimisation, ses images puissantes et réfléchies explorent des thèmes tels que le travail, le racisme, l'eurocentrisme et la politique sexuelle. Faisant tomber les frontières des différents styles photographiques, l'artiste travaille aussi bien le portrait traditionnel que le genre documentaire. Si les photographies de Zanele Muholi constituent un travail sans précédent en Afrique du Sud, leur sincérité, la ténacité créative et la maîtrise technique dont elles témoignent ont largement dépassé les frontières et le contexte du pays. L'universalité des sujets abordés par l'artiste ouvre la voie vers une compréhension de son oeuvre par un public des plus larges, s'adressant à un lectorat sensible à ces luttes et à la photographie en général. Les photographies - étant des travaux emblématiques tout comme des oeuvres plus confidentielles - sont accompagnées de plusieurs textes d'auteurs, d'un entretien avec l'artiste, d'une chronologie ainsi que d'un glossaire militant. Cet ensemble permet ainsi au lecteur parcourant l'ouvrage de découvrir l'univers de Zanele Muholi dans son ensemble, à travers une mise en page sobre et élégante.
Cet ouvrage réunit cinquante lettres écrites par Agnès Thurnauer entre avril 2021 et janvier 2022 et adressées à Henri Matisse, après une première visite au musée. Dans ces écrits, Agnès Thurnauer interroge plusieurs notions fondamentales pour elle, en particulier la question des « états » de la peinture que Matisse a consignés en faisant photographier ses tableaux tout au long de leur réalisation.
Dans le travail d'Agnès Thurnauer, le rapport entre écriture et peinture, entre langage et formes conduit souvent à mettre en écho le plan horizontal et le plan vertical. Pratiquant l'écriture quotidiennement, l'artiste est aussi une grande lectrice et le livre est souvent pour elle le premier lieu des tableaux. Cet attachement résonne tout particulièrement avec l'oeuvre d'Henri Matisse et sa conception du livre comme espace architectural décloisonnant hiérarchies et genres artistiques. Nul hasard à ce qu'il entreprenne, au début des années 1930, la réalisation de son premier livre illustré, Poésies de Mallarmé, conjointement au chantier gigantesque de La Danse, décoration murale de la Fondation Barnes pour laquelle il déploie, à échelle réelle, des gouaches découpées préparatoires sur le mur d'un garage loué pour l'occasion. C'est d'un même élan qu'il investit la page blanche, son format modeste ne l'empêchant pas de penser le livre comme une architectonique. Pour celui qui disait ne pas « faire de différence entre la construction d'un livre et celle d'un tableau », il ne s'est jamais agi d'accompagner les textes d'illustrations mais de créer un équivalent plastique à l'écriture .
Galeristes légendaires et visionnaires, Liliane et Michel Durand-Dessert ont oeuvré à Paris, pendant près de trente ans (1975-2004), à la défense de la création contemporaine. Au-delà de cet engagement qui permit la reconnaissance de nombreux artistes, ils sont aussi, depuis le début des années 1980, des collectionneurs avisés et passionnés d'objets ethnographiques, qui ont su notamment réunir une magni que collection d'art précolombien.
Le MAMC+ met à l'honneur une sélection de quarante-cinq oeuvres, inédites pour la plupart, dans une exposition-dossier rendant hommage à la curiosité des deux collectionneurs. Relevant d'un goût esthétique sûr et de connaissances profondes, ces oeuvres sont une véritable ode à l'art olmèque.
Les oeuvres commentées par Liliane Durand-Dessert, sont accompagnées d'un essai de l'éminente archéologue et anthropologue spécialiste de l'art olmèque, Caterina Magni. Véritable synthèse des connaissances sur cette civilisation née sur les terres anciennes du Mexique au milieu du IIe millénaire avant notre ère, cet essai aux positions af rmées ne manquera pas de susciter l'intérêt des profanes comme des spécialistes.
Un voyage à travers l'une des collections privées d'art précolombien les plus prestigieuses de France !
Tout au long de sa vie et de sa carrière, Alberto Giacometti a correspondu avec sa famille. Ces lettres, retranscrites dans les trois ouvrages formant une collection, sont une exceptionnelle occasion de rentrer dans l'univers intime de l'artiste, tout en découvrant des détails remarquables et inédits sur son travail de création. Quelques photographies et oeuvres célèbres ou moins connues émaillent les lettres.
Dans les années d'après-guerre, grâce à une continuelle recherche, Giacometti élabore un style qui le rendra célèbre dans le milieu international. Des amitiés nouvelles voient le jour, des modèles emblématiques (Simone de Beauvoir, Jean Genet, Isaku Yanaihara, Eli Lotar) viennent poser à l'atelier. Pendant toutes ces années, et jusqu'au décès de sa mère au début des années 1960, il continuera à écrire à sa famille, partageant avec elle ses rencontres, ses succès, ses doutes, et témoignant de son attachement profond et persistant à son milieu d'origine.
Éditrice scientifique de la correspondance: Serena Bucalo, conservatrice, Fondation Giacometti
Tout au long de sa vie et de sa carrière, Alberto Giacometti a correspondu avec sa famille. Ces lettres, retranscrites dans les trois ouvrages formant une collection, sont une exceptionnelle occasion de rentrer dans l'univers intime de l'artiste, tout en découvrant des détails remarquables et inédits sur son travail de création. Quelques photographies et oeuvres célèbres ou moins connues émaillent les lettres.
De son départ pour le collège de Schiers en Suisse à l'âge de quatorze ans, à son grand tour d'Italie (1920), jusqu'à son arrivée à Paris (1922) pour étudier la sculpture à l'Académie de la Grande Chaumière et à ses premières expositions, les échanges épistolaires entre Alberto Giacometti et sa famille révèlent un jeune homme soucieux d'apprendre et de découvrir le monde. Elles rendent compte également de la richesse chaleureuse des échanges au sein d'une famille d'artistes traversant les avant-gardes, suisses, parisiennes, et européennes, tandis que le jeune Giacometti tente de faire sa place dans la capitale de l'art moderne.
Éditrice scientifique de la correspondance: Serena Bucalo, conservatrice, Fondation Giacometti
Entre 1987 et 1994, Pierre Soulages réalise les 104 vitraux de l'église abbatiale Sainte-Foy-de-Conques, en créant un verre non coloré et translucide, qui respecte les variations de la lumière naturelle.
Dans un texte inédit, Bruno Duborgel porte un regard nouveau sur le travail de recherche de l'artiste qui a réalisé plus de 700 tentatives avant de parvenir au résultat espéré ! En mettant en dialogue la réflexion de Pierre Soulages avec des vues intérieures et extérieures des vitraux de l'église, le texte révèle la longue aventure créatrice de l'artiste, traversée de questions esthétiques, spirituelles et technologiques.
Les vitraux de Pierre Soulages expriment ainsi le passage du temps. Leur nature « physique » est un tremplin pour une expérience poétique, une méditation d'ordre métaphysique. Elle révèle une lumière qui, selon les mots de l'artiste, « propose de la contemplation, du silence, de la concentration, de l'intériorité ».
Ce livre est né d'une histoire de pêcheurs et de rencontres sur l'île d'Ouessant. Il a pour sujet principal le Labrus bergylta ou « vieille », un poisson familier et mythique des côtes bretonnes À travers une série de rencontres, pêcheurs, scientifiques, restaurateurs et auteurs nous partagent souvenirs et passions autour de ce poisson étonnant, faisant taire au passage quelques rumeurs mal fondées...
Ce livre n'aurait pas été complet s'il ne venait offrir à son lecteur un florilège de recettes culinaires hissant ce poisson jusque sur certaines tables de chefs étoilés...
À table la vielle ! est un livre pour tous, amateurs, gourmands, passionnés, pêcheurs du dimanche ou simples curieux qui ne manqueront pas de se régaler également des illustrations de Mathias Baudry au fil des pages.
Ce livre est publié en coédition Bernard Chauveau Edition et les éditions Les Îliennes.
Des oeuvres emblématiques du musée des Beaux-Arts de Lyon, telles que les vanités de Simon Renard de Saint-André et de Pablo Picasso, côtoieront, dans cette exposition, des oeuvres inédites, issues des réserves mais aussi des oeuvres majeures du Musée d'art contemporain de Lyon ainsi que celles de collections privées dont la catégorie du « memento mori » constitue un axe majeur.
Cet ouvrage rassemblera des oeuvres du XVIe au XXIe siècle créées en écho aux célèbres paroles de l'Ecclésiaste selon lesquelles « Vanité des vanités, tout est vanité ». Il permettra d'envisager les différentes typologies auxquelles les artistes ont eu recours, au fil des siècles, pour rappeler le terme inéluctablement assigné à toute activité humaine. Une grande diversité de thématiques ont, en effet, été mises à profit par les artistes pour exprimer la fragilité de la vie et pour inviter à en profiter au mieux. De fait, ce rappel récurrent tend, certes, à relativiser l'importance des prétentions humaines, jugées dérisoires, voire condamnables, mais il vise aussi à provoquer une prise de conscience pouvant entraîner à son tour un meilleur usage du temps imparti pour chaque existence.
Parmi les artistes présentés dans l'exposition, nous pouvons citer : Hendrick Hondius, Armand Avril, Erró, Gilbert & George, Paul Rebeyrolle, Miquel Barcelo, George Pencz, Jean-Luc Mylayne, Francis Bacon, Jan Fabre, Bruce Naumann, etc.
Conçu comme un petit « catalogue privé » à côté du catalogue officiel l'ouvrage présente les 20 oeuvres de Pierre Soulages exposées au Louvre entre décembre 2019 et mars 2020 à l'occasion du centenaire de l'artiste.
Bruno Duborgel nous invite ici à un voyage initiatique pour pénétrer l'oeuvre de Pierre Soulages. Des anciens brous de noix (1946-1949) et goudrons sur verre (1948) à ces « outrenoirs » récents (2019), le parcours artistique de Pierre Soulages décrit un imprévisible chemin d'aventure et de renouvellements et, en même temps, affirme une fidélité rigoureuse à une même quête : celle d'un art dit-il, « qui ne transmet pas de sens, mais fait sens ».
Riche en évocations poétiques, l'auteur convoque dans cette ballade métaphorique des poètes tels que Stéphane Mallarmé, Yves Bonnefoy, René Char, André du Bouchet, etc. Un face à face silencieux et méditatif devant chacune des oeuvres reproduites dans le livre à cette occasion.
Laissons Pierre Soulages conclure lui-même le propos : « J'ai la conviction que peindre est ce qu'était écrire pour Mallarmé : "une ancienne et très vague mais jalouse pratique dont gît le sens au mystère du coeur." »
Ce livre propose une approche neuve pour comprendre et explorer l'art de Pierre Soulages, un oeuvre profondément et humainement habité. L'auteur, à partir d'une série d'entretiens avec l'artiste, dresse un panorama qui rend compte de l'amplitude du travail de Soulages : de ses explorations sur le noir et la lumière, de ses recherches sur la matière, avec les vitraux de Conques ou ses eaux-fortes sur cuivre, à la révélation d'oeuvres inédites ou méconnues. Au fil des pages, le texte nous invite à un moment d'intimité rare qui révèle l'immensité poétique et sensible du travail de Pierre Soulages.
L'ouvrage est accompagné d'une vingtaine d'illustrations choisies par l'artiste : peintures, eaux-fortes, brous de noix...
La villa Noailles est le lieu emblématique de la modernité qui a marqué profondément les décennies qui ont suivies la première guerre mondiale (Man Ray, Robert Mallet-Stevens, Sonia Delaunay, Djo Bourgeois, Marcel Breueur, Jean Cocteau, Erik Satie, Luis Buñuel, Paul Éluard, Jean-Michel Franck, etc.) Cet ouvrage, inédit, revient sur le travail de mécénat de Charles et Marie-Laure de Noailles, qui de 1923 à 1973, ont acquis des oeuvres d'art issues de toutes disciplines. Ils furent, toutes leurs vies, en éveil face aux enjeux plastiques et intellectuels de leurs temps ; et les ont stimulés par des commandes et des soutiens. Leurs histoires, qui a redéfinies le mécénat, est aussi notre héritage qui continue, plus que jamais, à nous interroger.
Les textes sont écrits par les commissaires d'expositions permanents du lieu, Alexandre Mare et Stéphane Boudin-Lestienne qui apporte un regard précis et inédit sur ce travail exceptionnel mené par ce couple de mécène.
Conçue en étroite collaboration avec l'artiste, l'exposition au MO.CO. (Montpellier Contemporain) rassemble une soixantaine d'oeuvres réalisées entre 1999 et 2022. Explorant tous ses médiums de prédilection (sculptures, installations, dessins, aquarelles et collages), elle investit l'ensemble des espaces. La sélection inclut six oeuvres nouvelles créées spécifiquement pour le MO.CO.
Si le martyre, la rédemption, la métamorphose, thèmes connus du travail de Berlinde De Bruyckere, sont essentiels, l'exposition s'attache également à des aspects moins soulignés, tels que l'érotisme ou les relations et hybridations de l'humain, du végétal et de l'animal, ainsi que les notions de travail et d'exploitation.
L'exposition de Berlinde De Bruyckere est accompagnée d'un catalogue richement illustré et publié pour l'occasion en français et en anglais. Le design graphique a été confié à Atelier Tout va bien. Il regroupe des contributions inédites de l'écrivaine et poétesse sud-africaine Antjie Krog et de Numa Hambursin, directeur général du MO.CO. Ainsi qu'un entretien réalisé entre l'artiste et les commissaires, Vincent Honoré, Anna Kerekes et Rahmouna Boutayeb.
L'oeuvre de Pierrette Bloch a commencé à être connue du grand public au début des années 2000 par des expositions au Centre Pompidou, à Vevey (Suisse) à la galerie Karsten Greve (Paris/Cologne). Sa carrière d'artiste démarre pourtant au début des années 1950 et se poursuivra dans une discrétion choisie, en passant par des techniques diverses - le collage, le textile, les crins, des signes graphiques proches d'une écriture pour trouver dans des séries de ponctuations noires sur fond blanc ou blanches sur fond noir (qu'elle désignait elle-même ironiquement comme des "pois") le "langage" auquel elle a été identifiée.
Cet ouvrage prend appui sur une sélection des textes critiques qui ont été consacrés aux oeuvres de Pierrette Bloch tout au long de son parcours. La multiplicité des regards, dans l'instant même où apparaissent ces oeuvres - donc sans le recul et le savoir que donne l'histoire une fois nie - permet de superposer et recomposer tous ces moments d'échange entre une artiste et ses premiers critiques, son premier public.
De l'acteur et mime Etienne Decroux à Philippe Dagen en passant par Philippe Piguet, Daniel Abadie, Elisabeth Amblard et beaucoup d'autres, c'est toute une autre histoire qui se dévide, à l'écart des divers courants artistiques qui ont occupé la scène des années 1950 à aujourd'hui. Histoire qui fut celle de nombreuses femmes artistes tenues dans l'ombre mais aussi celle d'un chemin que Pierrette Bloch avait choisi de parcourir à son rythme, et avec la seule exigence de rester au plus près de ce qu'elle pensait nécessaire de faire.
En complément des textes critiques viennent quelques entretiens accordés par Pierrette Bloch pour des films, des catalogues d'expositions ou pour des émissions radio avec des producteurs tels Alain Veinstein et Laure Adler. Ce livre forme un ensemble inédit à ce jour rassemblant une soixantaine de textes accompagnés d'un index des noms ainsi que d'une bibliographie générale.
Catalogue de l'exposition rétrospective se tenant du 9 mars au 12 juillet 2021, cet ouvrage présente le travail de l'architecte suisse Jean Tschumi (1904-1962).
D'une grande richesse iconographique, l'ouvrage permettra de plonger dans les productions de cet homme ayant oeuvré pour l'architecture moderne européenne, notamment à travers l'élaboration du siège de Nestlé, à Vevey ou bien celui de l'Organisation mondiale de la santé, à Genève. Le catalogue ouvrira également ses pages aux contributions de spécialistes, tant français que suisses, de tous domaines où Jean Tschumi démontra son envergure internationale : histoire de l'architecture, de l'urbanisme, des arts décoratifs, de la construction et du patrimoine ; et qui font aujourd'hui de son oeuvre l'enjeu d'une révélation au grand public.
La richesse, l'exigence et le sérieux du contenu, tant iconographique que textuel, permettra à cette ouvrage monographique d'être considéré comme une documentation complète inédite sur cet architecte.
À travers l'exposition et son catalogue, l'enjeu est de produire un fort impact visuel qui contribue à la réhabilitation de cette architecture moderne du second xxe siècle, pour une grande part encore méconnue. L'élégance des dessins, plans, et la puissance plastique de l'architecture de Tschumi, soutient largement la comparaison avec celle des ténors français, européens et américains du moment, et permet de relever ce défi.