Ce très beau texte, paru pour la première fois en 1957, n'a rien perdu de sa force et de son originalité secrète. C'est un chant intérieur, aux confins du mystère de la transparence, aux approches de l'invisible.
Jamais livre consacré à la montre n'aura été si loin dans l'étude des mécanismes. Expert chez Christie's, Ryan Schmidt nous fait partager sa passion pour l'univers magique et mystérieux qu'est celui de la mesure du temps. L'auteur commence par une présentation de l'anatomie interne d'une montre mécanique et les différentes parties du mouvement. Il passe ensuite en revue le large éventail des complications ou fonctions des montres, aussi incroyables soient-elles, des indications de temps aux inventions plus ésotériques, du calendrier perpétuel au baromètre anéroïde. Quelque 400 illustrations accompagnées d'importantes légendes illustrent le texte en donnant des explications détaillées. Ce livre est l'indispensable compagnon de tout amateur qui veut acquérir une compréhension des principes mécaniques des montres ou la compléter. Richement illustré, il comblera aussi tous les collectionneurs amoureux de ces merveilles d'ingéniosité, de créativité et de sophistications techniques, dont les limites sont sans cesse repoussées. Ce superbe volume est aussi un hommage rendu au fabuleux savoir-faire des maîtres horlogers.
Notre livre met en lumière trois générations de peintres actifs durant l'ère victorienne, à commencer par J. M. W. Turner, l'un des plus célèbres paysagistes britanniques de son temps, dont l'oeuvre magistrale annonce l'impressionnisme. La part belle sera aussi faite à la confrérie préraphaélite, fondée en 1848 par des jeunes étudiants de la Royal Academy de Londres, dont John Everett Millais et Dante Gabriel Rossetti. Ce mouvement de courte durée, qui entend s'affranchir des conventions académiques, prône un retour à la nature et s'inspire des maîtres italiens primitifs, en suivant les préceptes du critique d'art John Ruskin. Dans les années 1860, une seconde génération d'artistes emmenée par Edward Burne-Jones - généralement désignée sous le nom d'Aesthetic Movement - se nourrit de sources multiples, dont les légendes médiévales, la littérature, la poésie et le théâtre britannique ou encore l'Antiquité. Cette dernière est au coeur de la pratique de Lawrence Alma-Tadema, qui connaît un immense succès de son vivant grâce à la précision de ses représentations antiques. En point d'orgue, des figures singulières de la période victorienne seront également mises à l'honneur : Whistler, ou encore Sargent, deux artistes cosmopolites d'origine américaine. Une chance donc de pouvoir découvrir - ou redécouvrir - une peinture souvent méconnue.
L'illustration sera enrichie d'une section dédiée à la photographie victorienne. Seront représentés les plus importants photographes britanniques du XIXe siècle.
L'ouvrage illustre la richesse et la fascinante originalité de l'art anglais au XIXe siècle. L'âge d'or de l'Empire britannique et les profonds bouleversements induits par la révolution industrielle inspirent des scènes de genre saisissantes qui enregistrent les diverses facettes de la vie moderne : l'essor des villes et des transports en commun, la naissance de la classe moyenne ou le travail à domicile. En contrepoint, de nombreux artistes embrassent des thèmes antiques ou littéraires pour parfaire leur idéal de beauté, alors que d'autres se tournent vers la peinture de paysage.
« Dès 1959, dû à François Daulte, avec le concours de Charles Durand-Ruel, paraissait le premier catalogue raisonné de l'oeuvre peint de Sisley. Une soixantaine d'années ont été nécessaires pour que soit publié aujourd'hui le présent catalogue raisonné, sous forme d'une édition renouvelée par sa mise à jour autant qu'amplifiée par le nombre des oeuvres retenues, catalogue cette fois illustré de reproductions en couleurs : un ouvrage combien précieux pour mieux connaître Sisley, comprendre et apprécier son art. En apportant aux spécialistes comme aux vrais amateurs une vision globale des peintures accompagnées des pastels ici regroupés pour la première fois, ce catalogue raisonné permet que revienne encore davantage à Sisley une reconnaissance justifiée. » (Sylvie Patin, Conservateur général honoraire au musée d'Orsay ) Si, par la tonalité claire de sa palette et par sa volonté de peindre en plein air, Sisley fut l'un des premiers à participer au mouvement impressionniste, il sut toujours garder son indépendance et ne pas se laisser embrigader. Singulière destinée que celle de cet Anglais, Français d'adoption, qui, sans s'écarter de sa voie, sans montrer d'hésitation, sut peindre en toutes saisons les paysages les plus mesurés, les plus harmonieux, à la gloire de l'Ile-de-France.
Malgré quelques représentations de la figure humaine et quelques natures mortes, Sisley a été essentiellement un paysagiste. Durant sa carrière, Sisley a été le peintre des petites villes échelonnées sur les bords de la Seine, en amont et en aval de Paris. S'il quitta parfois sa retraite de Louveciennes et, plus tard, sa chère maison de Moret-sur-Loing pour aller peindre les brouillards de Londres, les régates de Hampton Court ou les falaises de Langland, il revint toujours dans le coin de terre qu'il avait élu. Plus que l'amitié de Renoir, de Monet ou de Bazille, plus que l'attrait indéniable de Paris, ce qui compte dans la vie de Sisley, ce sont les liens qui l'unirent à ces rives de la Seine ou du Loing. Ayant choisi un pays, Sisley s'y est maintenu avec fidélité.
Cette nouvelle édition tant attendue du Catalogue raisonné de l'oeuvre d'Alfred Sisley a été établie par Sylvie Brame et François Lorenceau. Elle recense 1012 tableaux et, pour la première fois, les 71 pastels du maître impressionniste. Sylvie Patin, dans son introduction, retrace avec brio la carrière de Sisley, la personnalité du peintre, les caractères de son talent, et resitue la place de Sisley au sein du groupe impressionniste.
Ce livre rassemble la correspondance de Stéphane Mallarmé et de Berthe Morisot et retrace, par leurs écrits, l'histoire d'une longue amitié qui débuta en 1874, dans l'atelier d'Edouard Manet, où posait la jeune modèle Berthe Morisot, et qui finit avec la mort de celle-ci. Mallarmé devient alors le tuteur de sa fille Julie Manet, la nièce d'Edouard. On retrouve aussi dans ces lettres les inquiétudes littéraires de Mallarmé, son amitié avec Renoir, Monet et Degas, l'évocation des premières expositions impressionnistes et de l'accueil que leur réserva le public.
Sans doute William Bouguereau est-il l'un des artistes les plus populaires en France au 19e siècle, et il deviendra rapidement l'un des plus célèbres peintres représentant l'Académisme.
Dans son Hommage à Meissonier, Salvador Dali fait l'éloge des « peintres héroïques portant le beau nom de Pompiers ». Pour lui, « ils ont découvert ce qu'il y a de plus important dans la structure historique de notre civilisation ».
Cet ouvrage explore les quatre types principaux de peintures qui furent les axes autour desquels s'organise tout l'oeuvre de l'artiste. Cela comprend les travaux à caractère mythologique, religieux et paysan, ainsi que les portraits. Un chapitre traite en particulier des portraits et se concentre sur la représentation des têtes et des mains. Cela donna à l'artiste la possibilité de saisir toutes les subtilités des émotions humaines. Bouguereau excella dans cet art, et c'est l'une des principales raisons qui rend son oeuvre si attachant.
Bien que chaque partie du livre argumente sur l'importance de l'une ou l'autre spécificité des oeuvres et inclut de fines analyses picturales mettant en évidence les plus marquantes, cet ouvrage est une « vitrine » présentant ce que le maître a réalisé de plus abouti tout au long de sa vie.
Il était temps de rendre hommage à William Bouguereau, lauréat du Prix de Rome en 1850, l'un des peintres académiques les plus prolifiques (828 oeuvres achevées) et auquel artiste aucune publication monographique n'avait été consacrée jusqu'ici. C'est maintenant chose faite avec ce magnifique ouvrage signé par les meilleurs connaisseurs de son oeuvre.
« Le plaisir s'établit dans l'alcôve au lieu du luxe qui l'avait occupée jusqu'alors. » C'est ainsi que Jean-Claude Gorgy s'exprime en 1789 au sujet des cotons imprimés du XVllle siècle baptisés indiennes en raison de leur provenance, et qui connurent une vogue internationale sans précédent.
Cet ouvrage dû à des spécialistes est en soi un petit évènement. En effet, il dévoile les trésors d'une célèbre collection privée française - celle de Xavier Petitcol, expert honoraire en étoffes anciennes - et que le Musée national suisse a acquis récemment.
Nous voici racontée l'histoire des indiennes, de leurs origines jusqu'à leurs nombreuses imitations européennes. Des chefs-d'oeuvre issus des plus célèbres manufactures françaises et suisses permettent de s'immerger dans les secrets de fabrication ainsi que dans les arcanes d'un commerce florissant, et si étendu qu'il fait des indiennes un des premiers produits mondialisés. Une histoire passionnante. Jouant un rôle dans l'habillement, l'ameublement et l'économie, ces toiles aux motifs dessinés par des artistes talentueux se révèlent être d'une grande variété : motifs floraux et bucoliques, allégories diverses, Fables de La Fontaines ou thèmes musicaux, comme en témoignent « Les Noces de Figaro ». Un véritable enchantement. Mais ils sont aussi le reflet de l'actualité : le Premier vol en Montgolfière, la Prise de la Bastille, le Commerce de bois d'ébène (la Traite des Noirs), ou encore l'intervention française dans la guerre d'Indépendance en Amérique.
Ce livre accompagne une exposition présentée au Château de Prangins-Musée national suisse du 22 avril au 14 octobre 2018.
Pierre Soulages, " le peintre du noir ", est un géant de la peinture contemporaine. De ses premiers idéogrammes au brou de noix des années 40 jusqu'aux monumentaux polyptyques architectoniques de ses " Outrenoirs ", il n'a cessé de mener son oeuvre entre sculpture d'ombre et poétique de la lumière.
Dans ces entretiens, Soulages évoque son parcours d'homme et d'artiste depuis ses débuts de jeune méridional monté à Paris pour décrocher un brevet de professeur de dessin, mais que le jury dirige, dès l'examen d'entrée, vers les Beaux-Arts auxquels il n'osait presque pas rêver. Jusqu'à la création de son musée à Rodez. Son expérience de viticulteur dans le Midi pendant la guerre pour échapper au service militaire en Allemagne. Ses rencontres, notamment avec les grands peintres américains de l'après-guerre. Son amour de la poésie. Le grand tournant de son oeuvre, en 1979, quand il invente le " noir Soulages " qu'il appelle "noir-lumière" (lumière et espace naissant dans la géographie même de la matière et de la couleur). La brève parenthèse télévisuelle qui l'amène à être l'un des fondateurs de la chaîne Arte. L'étonnante aventure de ses vitraux pour l'abbaye de Conques. Ou son exposition à Saint-Pétersbourg où il est le premier artiste vivant à être présenté au Palais de l'Ermitage. Ou encore, plus près de nous, les 5oo oo0 visiteurs venus au Centre Pompidou admirer ses oeuvres.
Dans ce livre, Pierre Soulages raconte surtout son désir intense et toujours intact de peinture, son perpétuel état de recherche et cette quête de lumière qui en est le fondement.
Dès les années 1970, Giuseppe Penone est salué comme une figure majeure de la sculpture contemporaine et jouit d'une réputation internationale : il est à la Documenta de Kassel en 1972, 1978, 1987 et sera à celle de 2012. Il représente l'Italie à la Biennale de Venise de 2007, est invité dans les grands musées du monde : le Stedelijk Museum d'Amsterdam en 1980, le Museum of Contemporary Art de Chicago en 1984, le Musée d'art moderne de la Ville de Paris en 1984, le Castello di Rivoli en 1991, le Centre Pompidou en 2007, le Toyota Municipal Museum à Toyota en 2009, le Moma de New York en 2010 et bien d'autres encore.
En 2010 aussi, la France le fait Chevalier de la Légion d'honneur.
L'homme est discret, secret même. Tout en étant à l'écoute de l'esprit de son temps, il mène un travail solitaire et silencieux. Les collines et forêts de son Piémont natal sont l'atelier à ciel ouvert dans lequel il ne cesse de mener son interrogation et sa méditation poétiques et philosophiques sur le monde et l'homme, la matière et le temps, les permanences et les métamorphoses, les signes de la nature et la mémoire des origines.
Le Turinois n'en est pas moins un bon communicateur. Professeur à l'Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris depuis une douzaine d'années, le dernier représentant de l'Arte Povera sait fort bien transmettre le sens de sa démarche au croisement entre le voir et le toucher, parler de la respiration de la forêt, de la mémoire des arbres, de la pierre sculptée par la rivière, de la peau comme tambour de résonnance du monde en nous, de l'étonnement comme l'un des moteurs poétiques de son oeuvre ou de son besoin de transfigurer ce qui l'entoure pour en révéler les forces cachées et les mécanismes secrets.
Même s'il se défend de faire de la littérature, il manie les mots en poète et les écrits par lesquels il met en place ses idées sont pure poésie.
La relation intime qui unit l'ombre et les arts remonte aux temps antiques. En effet, une légende rapportée par Pline l'Ancien raconte que la peinture est née lorsqu'une jeune femme corinthienne, éprise d'un homme qui devait quitter la ville, dessina sur un mur, à la lumière d'une chandelle, le profil de son bien-aimé. Au-delà du mythe, la part de l'ombre dans l'histoire de l'art occidentale est fondamentale. Dès la fin du Moyen-Âge et l'apparition des premières ombres portées dans la peinture, les artistes ne cesseront de s'intéresser à ce thème, que ce soit dans les recherches sur la perspective à la Renaissance, dans le travail sur le clair-obscur chez les ténébristes du XVIIe, ou pour la dramatisation des paysages chez les romantiques. Le XIXe siècle est celui de la révolution de l'ombre : l'apparition de la lumière artificielle, puissante et stable, transforme le quotidien lumineux.
Les artistes rendent compte de ce changement : les scènes d'intérieurs à la lumière au gaz se multiplient ; les ombres se font moins sombres, voire se colorent ; le théâtre d'ombres est à son apogée... Sous l'influence des peintres surréalistes, des photographes et des cinéastes, l'ombre devient au XXe siècle un sujet autonome, détaché de l'objet tridimensionnel qui est censé la provoquer.
Didier Semin, Michel Hilaire et Michel Pastoureau comptent parmi les nombreux auteurs de cet ouvrage original richement illustré.
Cet ouvrage est le fruit d'un travail de recherche mené sur plus de dix ans. Par un dépouillement de nombreux documents d'archives, la plupart inédits, l'auteur révèle des aspects méconnus de la biographie des artisans ayant oeuvré pour le Garde Meuble de la Couronne et pour les Bâtiments du Roi. Cette approche donne vie aux relations de travail - et de famille - au sein d'une véritable nébuleuse d'artisans (menuisiers ébénistes, bronziers, ornemanistes) français et étrangers, catholiques venus d'Italie et protestants venus des pays du nord de l'Europe.
Une méthode de travail originale, fondée sur l'approche des séries analogiques, a permis des identifications et des attributions d'oeuvres majeures : notamment à Alexandre-Jean Oppenordt, par exemple, dont la possible collaboration avec André-Charles Boulle est ici mise en évidence. Outre une étude des oeuvres de Domenico Cucci déjà connues, l'auteur propose également une révision des attributions à Pierre Golle ainsi qu'une nouvelle chronologie de l'oeuvre d'André- Charles Boulle.
Plus de 400 illustrations en couleur documentent utilement la démarche de l'auteur de cette somme qui comblera tous les admirateurs du Grand Siècle et qui sera un outil de travail indispensable pour les conservateurs de musée comme pour les antiquaires et les collectionneurs.
Voilà un demi-siècle qu'André Robillard conçoit des sculptures à l'aide de matériaux de récupération et d'objets trouvés. Repéré dès le milieu des années 1960 par Jean Dubuffet, cet homme modeste a traversé l'existence dans un anonymat quasiment total. Mais depuis quelques années, de nombreuses expositions présentent ses oeuvres qui sont également conservées dans plusieurs musées. C'est à l'hôpital psychiatrique de Fleury-les-Aubrais, près d'Orléans, où l'artiste vit depuis qu'il a dix-huit ans, qu'ont été enregistrées les conversations synthétisées dans cet ouvrage.
En ce lieu où il fut brièvement interné, André Robillard a mené ensuite une existence paisible. A l'âge de la retraite, il a transformé une petite maison de jardinier en un lieu de vie et de stockage, au milieu duquel il conçoit ses oeuvres et dessine les thèmes qui lui sont chers. Pétrie de sagesse populaire et de fantaisie poétique, la conversation d'André Robillard est riche et la lecture de ces mots est émouvante, joyeuse, instructive et passionnante.
Une rétrospective au MAHJ en 2016 (Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme à Paris), une « introspective » au LaM en 2017 (Musée d'art moderne, contemporain et brut de Villeneuve d'Ascq) : à soixante-dix ans, Michel Nedjar accède enfin à une reconnaissance institutionnelle dans son pays natal. En Allemagne, en Autriche et aux États-Unis, voilà trois décennies que cet artiste atypique fascine nombre de conservateurs de musées et de collectionneurs particuliers. En Suisse aussi : Jean Dubuffet y présenta certaines oeuvres dès 1981 (Collection de l'Art Brut à Lausanne). Et dans le n°16 des Cahiers de l'art brut, l'écrivain Roger Cardinal, inventeur du concept d'Outsider art, célébrait déjà cet artiste stupéfiant.
Né dans une famille mi-polonaise, mi-algérienne, dont quelques membres échappèrent à l'holocauste durant la Seconde Guerre mondiale, Michel Nedjar a suivi un apprentissage de tailleur. Mais il a vite préféré réaliser des films, des dessins, des peintures, ainsi que d'étranges poupées. Autodidacte et globe-trotter, son oeuvre protéiforme, expérimentale, a maille à partir avec certaines pratiques chamaniques universelles. Considéré à présent comme un artiste « contemporain », il n'en demeure pas moins infiniment sensuel, et parfois expressioniste. Tout son univers fait la part belle à l'instinct, à la transe, et plus que tout à l'Humain.
Collectionneur également, traqueur de trésors d'art populaire et d'oeuvres d'Art brut, il effectue régulièrement des donations à des collections publiques, contribuant ainsi à une meilleure connaissance de créations alternatives.
Curieux et cultivé, sensible et libre, Michel Nedjar raconte ici les étapes de son existence, de communautés hippies en ateliers intimes. Il décrit la fabrication et les thèmes de son oeuvre ainsi que la nature de ses collections. Évoquant aussi le monde qu'il arpente - de l'ïle de Pâques au Japon en passant par le Mexique ou l'Inde - il définit magnifiquement, les liens entre les hommes, le nécessaire amour, la puissance de la mémoire, celle des rêves, le rôle de l'art et sa définition, la force des émotions, le charme de certains accidents, l'importance de la transmission, la permanence de la vie... Autant de mots très précieux, pour les amateurs d'art, comme pour tous les croqueurs de vie.
Si Michel Nedjar, depuis peu, raconte volontiers les grandes lignes de son parcours, l'historienne d'art qui l'accompagne dans ces entretiens le fréquente depuis trente ans. Aussi ces confidences exceptionnelles permettent-elles d'aborder pleinement et intimement les mécanismes de la création, et ceux de l'existence, à travers le cheminement intense d'un créateur exceptionnel.
Cet ouvrage retrace le parcours de Charles Frederick Worth, un homme visionnaire. Cet Anglais, arrivé jeune à Paris, qui ose se lancer dans la mode féminine, et qui aujourd'hui est universellement reconnu comme le "père" de la haute couture. Il a contribué à faire de Paris la capitale mondiale de la mode. Ses descendants ne démentirent pas sa réputation, et cela sur près de quatre générations ! Ainsi Charles Frederick et son épouse Marie, Gaston et Jean-Philippe leurs fils, Jacques et Jean-Charles les fils de Gaston, Maurice et Roger les fils de Jacques, toujours en binôme, ont forgé, grâce à des créations fortes, le succès du nom et la pérennité de cette grande maison, pendant près d'un siècle.
Ce magnifique ouvrage présente sous un angle inédit une saga familiale faite de mode, de parfum, d'architecture et d'histoire, la grande et la petite, grâce à des sources jamais exploitées à ce jour (archives familiales, objets personnels, robes et accessoires, flacons de parfum...) ainsi que des sources conservées dans les musées les plus prestigieux, aux quatre coins du monde.
A ce jour, c'est la première monographie écrite en français - dont l'une des auteurs est descendante du grand couturier - sur l'histoire de Worth.
Les auteurs ont sollicité des intervenants de grand talent, qui par leur texte apportent un éclairage original et précieux : Christian Lacroix pour la préface, Laure Chabanne, conservateur au musée de Compiègne, Carole Damour, chargée de conservation chez Tassinari et Chatel, Philippe Thiébaut, conseiller à l'INHA (Institut National de l'Histoire de l'Art), Nadja Swarovski, membre du comité exécutif de Swarovski, Nathalie Gaillard, directrice du musée d'Argenton-sur-Creuse, Jacqueline Durran, créatrice de costumes.
"Obtenir et Tenir", la devise chère à Charles Frederick Worth a ainsi forgé, dans le sillage de l'élégance, le destin et l'esprit de cette maison, que nous racontent quatre auteurs : Chantal Trubert-Tollu, arrière-arrière-petite-fille de Charles Frederick Worth, a mené toute sa carrière dans l'univers du parfum, Francoise Tétart-Vittu, historienne du costume, ancienne responsable du Cabinet des Estampes du Musée Galliera, Jean-Marie Martin-Hattemberg, spécialiste du patrimoine industriel et artistique de la parfumerie du XXème siècle, et Fabrice Olivieri, titulaire d'un DESS Mode et Création -Université de la Mode de Lyon II, fondateur de Parfumologie, créateur de parfum.
Ce somptueux ouvrage à l'iconographie souvent inédite et dont la lecture satisfera les amateurs du monde de la mode les plus exigeants est aussi une merveilleuse source d'inspiration.
LE Nissen - comme on dit le Larousse, le Gaffiot ou le Robert- enfin réédité ! Cette biographie de Mozart fut en effet un classique, car elle fut non seulement la première (publiée à Paris chez Garnier Frères en 1869), mais elle a surtout la particularité d'avoir été établie sur la base des documents originaux en mains de Constance, veuve à 29 ans de Wolfgang Amadeus. En 1797 elle rencontre Georg Nikolaus von Nissen, chargé d'affaires du roi du Danemark à Vienne, qu'elle épousera en 1809. Nissen, une fois retraité, projette de rédiger une biographie du compositeur. Il est grandement aidé en cela, d'une part par ce que possédait Constance, et d'autre part par les lettres et papiers de famille que lui confie Nannerl, la soeur aînée de Wolfgang. Il s'agissait à l'époque d'inédits exclusivement. Mais Nissen meurt avant d'avoir pu terminer son travail, et c'est Constance qui, avec l'aide de deux amis proches, achèvera son oeuvre. Publié à Vienne en 1826 d'abord, le livre est composé entre autre de 134 lettres de Léopold Mozart dont de très nombreuses adressées à son fils, et de 116 lettres de Wolfgang, la plupart adressées à sa femme et à son père. Cette très riche correspondance, comportant notamment l'évocation des trois séjours de Mozart à Paris, apporte un éclairage capital sur le processus de travail de Mozart, sur l'évolution de son art, et donne aussi un intéressant aperçu de la vie de famille des Mozart, avec une « couleur » et sur un ton personnel et attachant. Se fondant sur des sources de première main, l'auteur accompagne cette correspondance de commentaires et de témoignages du plus grand intérêt. La traduction et l'adaptation françaises avaient été faites par le musicologue Albert Sowinski, auteur notamment d'une vie de Chopin. Cette biographie de Mozart « pris sur la vie » est une véritable immersion, non seulement dans le vécu du compositeur, mais encore dans la vie musicale pendant la seconde moitié du XVllle siècle. Une partie analytique ainsi qu'un catalogue des oeuvres du compositeur (le premier !) et des annexes complètent ce livre réédité à l'identique de l'original (seul le format a été changé) qui comblera toutes celles et tous ceux qui aiment Mozart, ainsi que tous les mélomanes.
Prenez trois chefs étoilés, parmi les plus célèbres au monde, et réunissez-les autour d'un recueil de recettes uniques, créées avec tout leur talent mais surtout avec leur coeur. Ainsi est né cet ouvrage d'exception qui met la haute gastronomie à la portée du plus grand nombre.
Depuis plus de 20 ans, Frédy Girardet (Cuisinier du Siècle, 3 étoiles Michelin et 19,5/20 au Gault Millau), Franck Giovannini (Hôtel de Ville de Crissier, 3 étoiles Michelin et 19/20 au Gault Millau) et Edgard Bovier (Lausanne Palace, une étoile Michelin et 18/20 au Gault Millau) ont imaginé les menus du dîner qui clôture la soirée de gala de la fondation suisse "Fond'action contre le cancer". Lors de chaque édition, ils ont mis leur art au service d'une noble cause, pour le plus grand plaisir de 200 convives.
Ce livre, qui réunit 50 recettes prolongeant ces grands moments gastronomiques, célèbre leur engagement pour Fond'Action. Les lecteurs se retrouvent littéralement dans la cuisine de ces trois chefs, pour une découverte de leurs secrets révélés. La description et la présentation de chaque plat ont été conçues pour que les amateurs puissent à leur tour servir ces remarquables spécialités. Entrées, plats et desserts sont aisément réalisables, grâce à un déroulé simple et didactique qui facilite leur réussite et fait de PARTAGE une initiation aux plus hauts sommets de l'art culinaire.
Papiers peints Poésie des murs (Collection du Musée national suisse) Collectif avec des contributions de: Bernard Jacqué, Fondateur et Conservateur honoraire du Musée du Papier peint de Rixheim, Philippe de Fabry, Directeur du Musée du Papier peint de Rixheim, Helen Bieri Thomson, Conservatrice au Musée national suisse - Château de Prangins et al. Un monde de rêve(s) présenté par les meilleurs spécialistes. Des textes novateurs et originaux sur cet aspect souvent mal connu de la décoration d'intérieur, dont l'histoire va des luxueuses impressions à la planche du XVIIIe siècle réservées à l'aristocratie aux rouleaux industriels du XXe siècle et à la démocratisation du papier peint.
De Réveillon à Zuber! Les techniques, les motifs et leurs origines, la diffusion, les modes, la création d'artistes d'aujourd'hui: autant d'approches analysant le charme inépuisable des "tapisseries" de nos chambres d'enfants. Le tout accompagné d'une illustration originale enchanteresse. Au sommaire: L'âge d'or du papier peint (1780 - 1810) ? Histoire de l'usage du papier peint ? Le papier peint panoramique ? Diffusion et démocratisation du papier peint ? de l'Art nouveau à l'art contemporain: un siècle de papier peint ? Le papier peint: une branche de l'artisanat d'art qui mérite d'être prise au sérieux. Un livre qui s'adresse à tout public s'intéressant au papier peint et à son histoire, à la décoration d'intérieur et qui est à la recherche d'inspiration, tels que stylistes, designers et autres créateurs. Une mine d'idées! Un colloque international se tiendra cet automne au Château de Prangins en Suisse, dans le cadre d'une exposition, et qui réunira notamment les auteurs de cet ouvrage.
Ce livre propose une rencontre avec vingt et un des plus grands compositeurs de la seconde moitié du 20e siècle. Il intéressera non seulement les musiciens professionnels, mais aussi les élèves de conservatoires ainsi que les mélomanes lorsqu'une oeuvre de ces compositeurs est à l'affiche d'un concert.
Il s'agit d'entretiens que l'auteur, responsable de la rubrique « Musique classique » dans un quotidien suisse, a conduits au fil des années. Elle a retrouvé, enregistrés sur bandes magnétiques, l'entier des propos qu'elle avait échangés avec ces compositeurs aujourd'hui pour la plupart décédés. Ce sont des textes qui n'avaient trouvé place dans ses chroniques. Les transcrivant, elle nous restitue ici ces moments privilégiés.
Ce furent parfois de brefs entretiens recueillis à l'occasion d'une création, d'une invitation, d'un festival, d'une tournée d'orchestre. Ils eurent lieu dans une loge d'artiste, un café, ou une salle de répétition ; d'autres fois, de longues conversations se déroulèrent chez les compositeurs eux-mêmes. A chaque fois, des moments uniques.
L'auteur a eu soin de rédiger sous une forme propre à la lecture, sans les trahir, les conversations qu'il n'était pas possible de transcrire telles quelles, avec leurs hésitations, leurs répétitions, leurs aller-retour d'un sujet à l'autre.
Toujours passionnants par la spontanéité, l'honnêteté, la lucidité des paroles prononcées, ce sont vingt et un instantanés ; des instantanés parce qu'ils rapportent les propos d'un moment, d'une étape dans la carrière des principaux compositeurs qui ont fait la musique du 20e siècle. Et ouvert les portes du 21e siècle. Pris sur le vif, ces compositeurs l'ont aussi été par la caméra de l'auteur. En effet, elle a photographié chacun d'eux à l'occasion des interviews, ce qui confère à ce livre un caractère d'intimité complice.
lalique compte assurément parmi les artistes décorateurs les plus célèbres de la fin du xixe et du début du xxe siècle.
cette correspondance concerne essentiellement l'activité du bijoutier et la période correspondant à l'éclosion et à l'épanouissement de l'art nouveau. l'ensemble, constitué des lettres échangées par lalique et son épouse alice ledru - qui se donne la mort en 1909 - ainsi que des lettres que lui avaient adressées ses amis et clients - parmi lesquels on pourra citer les peintres georges clairin et edouard detaille, le richissime collectionneur portugais calouste goulbenkian, l'arbitre des élégances parisiennes le comte robert de montesquiou et, naturellement, sarah bernhardt pour qui lalique travailla - est inédit.
ce recueil est donc une contribution originale à la connaissance de l'art nouveau.