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Policier & Thriller
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L'affaire de Road Hill House
Kate Summerscale
- Christian Bourgois
- Litterature Etrangere
- 7 Mai 2008
- 9782267019810
Au lendemain d'une nuit pourtant bien calme, Saville Kent, cinq ans, disparaît.
Sous le choc, les habitants de cette grande demeure du Wilthshire doivent faire face à deux évidences : l'enfant a été assassiné et le meurtrier est forcément l'un d'entre eux. Aussitôt, les rumeurs vont bon train. La presse, alors en plein essor, s'en fait un large écho. L'ensemble de la nation se passionne pour l'affaire. l'enquête piétine jusqu'à ce que Jack Whicher, célèbre détective de scotland yard, prenne les choses en main.
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En ce matin de Noël, Holly se réveille, en retard, hantée par un funeste pressentiment : l'impression que, quand elle est partie en Russie avec son mari seize ans plus tôt pour adopter Tatiana, quelque chose les a suivis jusque chez eux. Tandis qu'Holly tente de dissiper cette angoisse inexplicable, son mari, Eric, part en hâte pour l'aéroport où il doit retrouver ses parents venus fêter Noël avec eux.
Très rapidement, les incidents s'enchaînent : un blizzard fulgurant se lève et interrompt progressivement toute possibilité de circulation automobile sur les routes environnantes. Alors qu'Eric se retrouve bloqué à l'hôpital où il a dû conduire d'urgence ses parents, les autres invités se décommandent successivement. Holly se retrouve seule avec sa fille Tatiana. Se met alors en place un huis clos hivernal au fil duquel le comportement de sa fille apparaît de plus en plus étrange et incohérent.
Elle qui était toujours apparue comme une enfant sage, attentionnée, affectueuse, ne cesse depuis son réveil de lui assener des reproches. Attitude relativement classique de la part d'une adolescente, mais déconcertante de la part de Tatiana du fait de son caractère si soudain. Pourquoi a-t-elle choisi cette matinée tendue pour égrener tous ses griefs à sa mère ? L'explication est-elle à chercher du côté des années qu'elle a passées à l'orphelinat en Russie ? Aurait-elle conservé de ces moments certains traumatismes ou faiblesses de constitution qui ne ressurgiraient que maintenant ? Les sautes d'humeur incessantes de Tatiana, entre tendresse et agressivité, sont aussi marquées par des changements de vêtements qui la font passer du statut de petite fille à celui d'une adolescente très féminine et délurée.
De même, ses allées et venues incessantes entre la cuisine et sa chambre ne font qu'accroître le trouble de Holly à son égard. Une série d'apparitions et de disparitions assez perturbantes pour inciter sa mère, inquiète de ses silences répétés et inexpliqués, à tenter de l'espionner, de l'autre côté d'une porte que Tatiana n'avait encore jamais verrouillée jusqu'à ce jour... Au fil de cette matinée raccourcie mais à la temporalité distendue, Holly fait défiler les souvenirs qui l'ont conduite à adopter Tatiana, les voyages en Russie effectués pour l'occasion, et à la faveur de ces souvenirs ressurgit, désormais indélébile, cette angoisse qui l'assaillit depuis son réveil.
Elle rend aussi compte de certaines frustrations personnelles, comme le renoncement à l'écriture, une occupation avec laquelle elle aimerait renouer mais qui semble difficilement conciliable avec sa condition de mère, et la maladie à laquelle elle a été confrontée. Les coups de téléphone, de plus en plus lapidaires, rythment cette matinée qui tourne au cauchemar, les catastrophes météorologiques s'ajoutant aux incidents domestiques et aux interventions agressives et perturbantes de Tatiana.
La tension va ainsi croissant, laissant Holly de plus en plus seule et désemparée, jusqu'à la chute finale, condensée en quelques lignes, qui bouleverse la lecture et remet l'ensemble du récit en perspective. Aussi happant qu'oppressant, Esprit d'hiver constitue un brillant huis clos au fil duquel Laura Kasischke introduit détails et indices en apparence banals et qui se révéleront glaçants. A travers ce roman dont le suspense est brillamment instillé et maintenu jusqu'à la dernière ligne, Laura Kasischke propose une réflexion sur ce que l'on refuse d'admettre, sur le déni, ainsi que sur le resurgissement des souvenirs enfouis, qui ne disparaissent jamais totalement.
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Le sexe est l'univers par excellence où se conjuguent le pouvoir, la corruption et la cruauté.
Chasseurs, chasseresses, persécuteurs, captives, rapaces, mangeuses d'hommes, traqués et finalement détraqués, les personnages de ces huit nouvelles de Pepe Carvalho composent un véritable tableau de chasse épinglé sous la plume de Manuel Vazquez Montalban. Emblème historique de ce théâtre de la prédation, Marylin Monroe s'offre comme le sujet le plus monumental de ce recueil. Entre-temps, sous le socle de la star, sur le pavé cassé de la Barcelone reconstruite, on voit grouiller, dans l'ombre de l'Histoire et de ses statues, ses figurants vieillis, cortège de fantômes, derniers habitants d'une mémoire où le détective découvre ses seules enquêtes encore possibles.
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Trois affaires criminelles résolues par le juge Ti
Robert Van Gulik
- Christian Bourgois
- 1 Mars 1987
- 9782267004977
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L'action se déroule dans le Golfe du Mexique, non loin de la frontière avec les États-Unis, à La Eternidad : une ville qui porte mal son nom car ses habitants ne semblent pas voués à y faire des vieux os. Une jeune fille de dixsept ans vient d'y être enlevée. C'est un évènement parfaitement banal dans la région. Mais les parents de Cristina sont riches et puissants et, avec l'aide du consul américain Don Williams, ils ont décidé de retrouver leur fille coûte que coûte. Ils font appel à un ancien policier Carlos Treviño. Dès lors, l'enquête avance à grands pas, ce qui n'aurait pas été le cas avec la police locale. La police, justement : elle est dirigée par le commissaire Margarito González, que tout le monde craint et qui a quelques comptes à régler avec Treviño. La Eternidad, ses meurtres, ses enlèvements, sa police corrompue...
Composent une allégorie du Mexique contemporain.
Le récit est haletant et impitoyable. Ce roman noir politique permet de comprendre au plus près les liens entre la mairie de la ville, les policiers, les syndicats, les gardes du corps des différents groupes, le consul des États- Unis, la collusion entre tous.
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" Carvalho passa devant les épiceries transformées en vitrines de la pitance de l'Espagne profonde : chorizos, boudins, salaisons et principes légumineux en tout genre.
Lentilles françaises et de Salamanque, haricots violets du Barco ou de Toulouse, flageolets, maïs moulu, fèves des Asturies, haricots de la Virgen et de la Granja et un revenez-y de pois chiches d'Arévalo ou de Pedrosa, haricots noirs, du Leon ou d'ailleurs, farine de gesse, piles de maquereaux en conserve, tripes, bucardes et savoureuses matières déshydratées, sablés, touron et massepains en tout genre.
Le spectacle était un défi au conservatisme alimentaire et à la prudence des passants - comme si on pouvait manger prudemment. On ne peut pas manger prudemment. On ne doit pas manger prudemment. Si on ne peut pas manger, on ne mange pas, un point c'est tout. Emportant sa secrète indignation, Carvalho descendit la rue du Prado pour l'une de ses meilleures enquêtes criminelles chez les " people " madrilènes.
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Allmen et les dahlias
Martin Suter
- Christian Bourgois
- Litterature Etrangere
- 2 Mai 2014
- 9782267026511
Allmen et les dahlias est le troisième opus d'une série entamée par Martin Suter avec Allmen et les libellules et Allmen et le diamant rose. Faux aristocrate, vrai dandy, descendant déchu d'une riche famille suisse, Allmen a créé, avec Carlos, son fidèle serviteur et désormais associé, une agence spécialisée dans la recherche d'oeuvres d'art volées.
Après une incursion sur les rives de la mer Baltique, c'est de nouveau en Suisse, sur les rives d'un lac, que nous convie cette fois-ci Martin Suter. L'histoire se déroule dans un de ses décors préférés : un vieil hôtel de luxe, quelque peu défraîchi, propriété de Mme Gutbauer, une milliardaire excentrique qui en occupe tout un étage. C'est à elle que l'on a volé un précieux tableau de Fantin-Latour représentant un bouquet de dahlias. Et c'est pour le retrouver sans trop attirer l'attention sur son bien qu'elle fait appel aux services de l'agence Allmen International Inquiries. Son responsable ne tarde pas à se rendre sur place. Il s'installe dans une suite vieillotte mais luxueuse. La compagne de Carlos, déguisée en femme de chambre, le suit de près.
Qui a volé le tableau ? Pourquoi l'un des clients à demeure de l'hôtel a-t-il été retrouvé mort à sa table pendant le dîner ? Quel rôle joue le mystérieux petit-neveu du défunt ? Qui est cette jeune Dalia rencontrée à l'inauguration d'une boîte de nuit ? Et pourquoi son compagnon, millionnaire aux revenus douteux, refuse-t-il qu'elle sorte ? Pourquoi Allmen se fait-il passer à tabac ?
Quels sont les liens secrets qu'ont noués ces différents personnages ? Allmen se fera passer à tabac pour vouloir répondre à ces questions... Mais s'il n'a peut-être pas le dernier mot, sa ténacité lui vaudra du moins de tirer le fin mot de cette histoire.
Témoignant d'un plaisir narratif évident, Martin Suter multiplie les péripéties, soigne les détails et s'approprie toujours davantage les codes du genre pour nous proposer ce nouveau roman policier qui combine à la perfection suspense, élégance et ironie.
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Une femme s'est donné la mort un matin de printemps. Elle laisse derrière elle quatre livres qui sont autant d'énigmes pour les deux hommes qui l'ont aimée, deux frères ennemis devenus des inconsolés. Le narrateur, lui-même écrivain, est celui qui l'a approchée le premier ; il trace le portrait d'une séditieuse, créant, envers et contre tout, une oeuvre où la concession n'a pas cours. Tombeau d'une irréductible, éloge d'une maquisarde, ce récit de deuil est aussi une confession où l'amour, la rivalité, la recherche obstinée de la vérité offrent des visages multiples. La quête de l'autre, le sacrifice consenti à la littérature, la ronde des fantômes qui demandent à renaître : en s'interrogeant sur le départ, sans un adieu, sans une lettre, de cette amante qui l'a révélé à lui-même, le narrateur fait retour sur soi, et c'est avec une lucidité teintée d'humour qu'il se dépeint à travers ses tâtonnements littéraires et ses algarades avec son frère, destiné à être son rival. Et peut-être, au bout du compte, le pari qu'il relève est-il de dire la passion pour un être qui a conservé jusqu'au bout son mystère, et de vaincre la mort par les mots.
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Les recettes de Pepe Carvalho
Manuel Vázquez montalbán
- Christian Bourgois
- Litterature Etrangere
- 3 Avril 1996
- 9782267013498
" nul écrivain ne saurait être tenu pour tout à fait responsable de la conduite de ses personnages, moins encore de celle de son personnage principal.
Carvalho, par exemple, a son quant-à-soi, et ses goûts lui sont personnels, pourtant, si on les connaît, ce n'est que par la grâce de mon écriture. fréquemment, les lecteurs de la série carvalho m'interrogent sur les raisons de l'attachement parfois démesuré que montre pepe carvalho pour la cuisine. j'ai, moi, la réponse toute prête, une réponse intelligente et que je revendique, mais carvalho n'a jamais dit mot sur la question.
Selon moi, la cuisine est une métaphore de la culture. manger, c'est tuer et ingurgiter un être qui a été vivant - animal ou plante. si nous dévorions l'animal mort ou la laitue arrachée tels quels, d'aucuns diraient que nous sommes sauvages. maintenant, si nous faisons mariner la bête en vue de l'accommoder plus tard avec des herbes de provence et un verre de vin vieux, alors nous avons mis en oeuvre une délicate opération culturelle, fondée à parts égales sur la brutalité et sur la mort.
" montalban a réuni en ce volume plus de 120 recettes de pepe carvalho, avec les textes d'origine et des explications simples et précises pour les exécuter avec le brio du célèbre privé.
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On se souvient qu'à la fin de L'homme de ma vie Pepe a tué sur la jetée le sociologue Anfruns, gourou d'une secte de grand pouvoir. Son petit doigt lui dit qu'il éviterait les ennuis en quittant Barcelone. Pepe Carvalho embarque donc son fidèle Biscuter dans sa vieille Ford Fiesta et les voilà assis, sur le pont du ferry de Gênes, buvant des dry et voguant vers un tour du monde. Il reviendra à Barcelone, seul, fauché, au bord de la vieillesse sans doute, mais peut-être réconcilié avec lui-même. Soulagé. L'inspecteur Lifante va régler la question.
Entre-deux, des centaines de pages qui forment un roman monde, un roman bilan, un roman mémoire, un roman ciné (combien d'épisodes calqués sur des scènes de films : le parallèle Kaboul- Vienne du Troisième Homme, par exemple), un roman jeu de piste pour un lecteur déboussolé. Un roman d'amour, surtout, à la littérature.
Un roman qui est pour Pepe l'occasion d'arpenter les « terres mythiques de sa mémoire », où l'actualité rejoint le mythe et rarement par les chemins les plus courts : du Bosphore à Bangkok, à l'Australie, à l'Argentine en traversant le Pacifique à la voile avec un Basque tueur de l'ETA, l'Afrique en tournée de solidarité, du Maroc à l'Espagne en clandestins, un château cathare et un dénouement inattendu et plutôt bouleversant.
Un finale placé sous un quadruple parrainage : Bouvard et Pécuchet, se raccrochant à leur double pupitre comme à une bouée de sauvetage, Don Quichotte et Sancho Pança, le premier aspirant au bercail, le second reparti pour le rêve, dans une atmosphère visuelle de Rencontres du troisième type.
Millénaire Carvalho, comme tous les tours du monde, tourne en rond et se mord la queue :
Remémoration, nostalgie, bilan vital, état des lieux indigné sur une planète devenue très petite.
Plus que jamais, un Vázquez Montalbán affleurant, jouant en maître de la fiction et du réel.
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L'homme de ma vie
Manuel Vázquez montalbán
- Christian Bourgois
- Litterature Etrangere
- 2 Mars 2002
- 9782267016208
Pepe Carvalho termine son millénaire et attaque le nouveau avec sa fine équipe : Charo, revenue d'Andorre où elle a tenu un hôtel pendant sept longues années, et Biscuter, qui commence une plongée inattendue dans l'univers des sectes.
Quant à Pepe, un peu fauché mais toujours soucieux de vieillir avec dignité, revenu de toutes les illusions, il lui faut bien se rendre à l'évidence : la vie est une succession de surprises, et le retour dans la sienne de la belle Yes, la fille de rêve, vingt ans après Les Oiseaux de Bangkok, en est une de taille. L'intrigue se noue sur un fond politique d'extrême urgence : les nouveaux enjeux des, petites nations, dites nations sans Etats, sur l'échiquier européen.
Quimet, Catalan très influent, et néanmoins client de Charo " de toute la vie ", envisage demettre en place des services de renseignements très secrets au sein d'un réseau européen. Qui mieux que le privé le plus célèbre de Barcelone pourrait conseiller une telle entreprise, éclose dans les têtes d'hommes politiques et militants nationalistes placides mais retors et d'activistes prêts à tout ?
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Tatouage ; les mers du sud ; meurtre au comité central
Manuel Vázquez montalbán
- Christian Bourgois
- 9782267018073