La compréhension des mécanismes du plaisir et du déplaisir impose de saisir à la fois leurs origines somatiques et cérébrales et leur inscription historique et sociale. En réunissant un ensemble transdisciplinaire de chercheurs et de jeunes cliniciens, cet ouvrage permet d'accéder à un panorama global, pédagogique et synthétique de la question.
Le texte de Freud, Au-delà du principe de plaisir, sert de fil rouge au long de leurs démonstrations. Premièrement, publié en 1920 avec une cartographie très complète du sujet, il permet de mesurer les progrès réalisés en cent ans dans les connaissances. La découverte du circuit de la récompense par Olds et Milner en 1954 n'est qu'une des étapes de la moisson de nouvelles données acquises en 2021. Deuxièmement, Freud lui-même appelait de ses voeux une révision de ses vues à l'aune des futures descriptions physiologiques ou chimiques. Le moment est venu d'un bilan des réponses un siècle plus tard. Troisièmement, Au-delà du principe de plaisir, jalon historique, est devenu un fondamental de la culture européenne, soulevant des interrogations toujours brûlantes d'actualité. Installant la compulsion de répétition, la pulsion de mort et la haine au centre de la vie humaine, il pose les questions du pourquoi : quel processus sont à l'oeuvre pour que la volonté n'ait aucune prise sur eux ? et du comment : quelle est leur source, quelles sont leurs conséquences pour la conduite thérapeutique du psychanalyste ou du psychiatre ?
Il s'avère que l'expérience précoce de l'enfant avec son entourage, qui signe la singularité toujours contextualisée de ses symptômes, est implémentée dans les circuits neuraux qui lui imposent les contraintes de son organisation. Aussi, comment comprendre les pulsions de vie et de mort à partir de là ? Comment la compulsion de répétition s'articule-t-elle, entre la clinique et les modèles neuroscientifiques ou épigénétiques ? Quels sont les apports des modèles neurobiologiques, des marqueurs somatiques, de la science cellulaire au principe de plaisir et au travail du négatif ? Quel rôle la douleur joue-t-elle dans l'équation ?
Cet ouvrage propose des réponses en poursuivant la voie d'une "éthique du décloisonnement entre psychanalyse, psychiatrie et neurosciences", pour aborder l'intrication du plaisir, du déplaisir et de la douleur tant à partir des modèles théoriques que des témoignages cliniques et pratiques afin de redonner tout leur tranchant à l'expérience psychanalytique et à la pratique d'une psychiatrie psychodynamique.
Les troubles mentaux touchent environ 12,5% des enfants et des adolescents âgés de 0 à 19 ans. Difficilement appréhendés, un délai de plusieurs années est généralement constaté entre leur début et la demande de soins. De nombreux enfants présentant un trouble mental ne sont pas reconnus et sont encore non ou mal traités. Cette méconnaissance n'est pas sans conséquence tant sur le plan familial que sur le devenir de l'enfant : d'évolution souvent chronique, les troubles mentaux sont aussi à l'origine de nombreuses complications.
S'appuyant sur les bases d'une psychiatrie résolument moderne, cet ouvrage couvre tous les domaines de la psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent, y compris celui de la prévention qui représente aujourd'hui un objectif prioritaire en matière de santé mentale. Il a pour vocation de fournir une vision de terrain, pragmatique et ouverte, à un large lectorat constitué de professionnels de santé, pour mieux reconnaître, comprendre et traiter les troubles mentaux. D'un format maniable et pratique, il a aussi été conçu comme un guide permettant de repérer le plus précocement possible les facteurs de risque potentiels afin de pouvoir limiter leur impact sur le développement de l'enfant et de l'adolescent.
Actualisation et approfondissement des connaissances dans ce domaine pathologique Rédigé par les meilleurs spécialistes français Mise à jour de la prise en charge diagnostique et thérapeutique des pathologies du mouvement qui recouvre un domaine très étendu de la neurologie ---------------- Ce nouvel ouvrage dans la collection " Traité de neurologie " est consacré aux pathologies du mouvement. Il débute par deux chapitres généraux portant l'un sur l'anatomie fonctionnelle des noyaux gris centraux, et l'autre sur l'imagerie des mouvements anormaux. Plusieurs chapitres sont réservés à la maladie de Parkinson (aspects épidémiologiques, génétiques, cliniques et thérapeutiques) et aux autres syndromes parkinsoniens dégénératifs ou secondaires. Mais ce sont l'ensemble des mouvements anormaux qui sont abordés, chacun dans un chapitre spécifique (tremblement, dystonie, chorée, myoclonie, tics, syndrome d'impatience des membres inférieurs, mouvements anormaux fonctionnels, mouvements anormaux de l'enfant). Les maladies héréditaires affectant le cervelet sont également traitées dans un chapitre dédié.
Selon l'ONU, environ 15 % de l'humanité va migrer au XXIe siècle, soit près d'un milliard de personnes. On estime ainsi que, depuis 20 ans, près de 180 millions d'humains ont quitté leur territoire de naissance ou de vie. Mais contrairement aux idées reçues, un très faible pourcentage de ces migrants rejoint les pays occidentaux. Les personnes qui arrivent en France peuvent parfois cumuler des fragilités médicales, sociales et psychiques. Ainsi, la question de leur prise en charge médicale constitue-t-elle un élément majeur dès leur arrivée. Mais dans un contexte où le système de santé est lui-même en crise, essayer d'y répondre, c'est s'interroger plus globalement sur l'accès aux soins des plus fragiles, quels qu'ils soient.
Des pratiques innovantes montrent qu'une communication active entre soignants - parfois eux-mêmes issus de l'immigration - et soignés permet de mettre à profit les compétences thérapeutiques et l'expertise de certains migrants pour mieux faciliter cette prise en charge. C'est là un des enseignements de cet ouvrage riche de témoignages et de rencontres.
Ce livre s'est construit sur la base d'enquêtes, d'observations et d'entretiens menés par un groupe d'universitaires, de chercheuses et de chercheurs issus de champs disciplinaires les plus variés. Chaque texte met ainsi en valeur la parole de nombreux témoins intervenant dans le système de soins. Tous livrent des réflexions passionnantes sur leur expérience, reflétant des démarches novatrices et humanisées.
Les réponses apportées permettent de proposer en miroir un regard neuf et de repenser les modes de prise en charge pour (ré)humaniser les soins dans leur globalité, au profit de toute la population.
Grâce aux progrès scientifiques et technologiques, la médecine du XXIe siècle est en capacité de maîtriser les ressorts de la vie depuis ses origines et d'assurer un statut de "bien-être" à tout un chacun jusqu'au terme de son existence.
Dans les sociétés occidentales, le vieillissement des populations se conjugue avec le recul de l'âge de la mort dans un mouvement paradoxal : vivre plus longtemps certes, mais à quel prix ?
Si le handicap, les maladies grèvent les dernières années de vie, si la douleur et la perte d'autonomie conduisent certains à ne plus vouloir "de cette vie-là", quelles réponses propose notre société ? Le législateur a encadré ces situations d'impasse, pour proposer des issues, pour soulager le calvaire individuel ou familial, et accompagner dignement une (fin de) vie médicalement assistée. Entre sédation profonde et continue, arrêt de traitement, euthanasie et suicide assisté, les conjugaisons de la mort aux temps du soin se déclinent à l'envie, de la consultation d'obstétrique à la psychiatrie de la personne âgée.
Cet ouvrage polyphonique et pluridisciplinaire interroge les évolutions médicales, juridiques, philosophiques, éthiques, sociologiques, en France et à l'étranger, dans ses rapports avec la mort provoquée... ainsi que les risques de continuer d'ignorer ce phénomène, ou d'envisager la fin de vie comme panacée de nos inquiétudes.
C'est à ce carrefour éthique complexe et fragile que nous nous arrêterons pour éclairer les soubassements de la volonté de mourir et de ses accompagnements possibles, afin de poser les bases d'un dialogue résolument tourné vers l'humain dans ce qu'il a de plus universel.
Le soin psychiatrique est le seul (ou presque) pour lequel une procédure d´intervention sans le consentement est prévue.
En effet, la nature même de certains troubles psychiques peut altérer la capacité à consentir, et dans ce cas, le cadre légal de la contrainte permet d´assurer des soins « sans consentement ».
Un débat complexe abordé à travers 3 axes complémentaires :
- Le cheminement historique, le cadre juridique, de la loi de 1838, à celle de 1990 jusqu´à la réforme de 2011-2013 pour comprendre la mise en place, l´évolution et les différentes options des soins sans consentement.
- Les exemples d´application de la loi dans certains cas particuliers : soins en milieu carcéral, prise en charge de personnes démentes, auteurs d´agressions sexuelles...
- Le panorama des soins sous contraintes pratiqués dans d´autres pays européens.
Boire et manger, ce qui fonde notre oralité alimentaire sont des satisfactions de besoins qui nous sont familières, journalières, allant de soi, aussi anciennes que l'humanité. Ingérer des nutriments, que ce soit par succion chez le nourrisson, ou mastication, aspiration, chez l'adulte suivis de déglutition sont pratiqués dans l'équilibre complexe de la chaîne alimentaire.
Manger, boire, ingérer, digérer sont réalisés par tous les êtres humains, ce qui constitue la forme achevée de toute vie en communauté.
Qu'est-ce que boire, manger, ingérer ? Quand et comment ces aptitudes apparaissent-elles ? A quoi servent-elles ? Qu'est-ce qu'elles signifient ? Qu'on-t-elles généré au point de disparaître dans ce qu'elles ont produit ? Constituent-t-elles un invariant structurel sociétal, stable ou évolutif, voire imprévisible ? L'humain mangeur est-il différent de l'animal mangeur ?
Quels sont les rapports entretenus entre oralité alimentaire et oralité verbale, l'aliment, le verbe ? Ont-t-ils des avatars (dans le sens d'une apparence ou fonction nouvelles sans signification péjorative, ou métamorphoses, ou variétés allomorphiques) ?
Il ne faudrait pas réduire l'oralité humaine à l'oralité nutritionnelle de l'animal, c'est-à-dire à sa propre animalité, et à l'utilité fonctionnelle d'un lieu anatomique, lieu positionné au début de la « catastrophe » d'ingestion alimentaire, car l'oralité est aussi génératrice de nombreuses significations symboliques qui dépassent largement ce sens utilitaire c'est à dire métabolique, certes indispensable à la pérennité de l'être.
La psychiatrie contemporaine s'est construite, depuis plus de cinquante ans, sur une base résolument anti-asilaire. Avec un bel enthousiasme réformateur, elle a multiplié des innovations de soins communautaires qui ont transformé les trajectoires des malades mentaux.
Mais les rêves des années 1950, devenus en grande partie réalité, nous mettent en présence de nouveaux défis : dans notre paysage psychiatrique polymorphe d'aujourd'hui, les patients psychotiques ne manquent pas de nous rappeler que les particularités de leur condition humaine révèlent un besoin fondamental d'asile, dont l'oubli ne conduit pas toujours à la conquête de l'« autonomie », mais aussi à la solitude d'un univers sans objets, voire à la rue - ou à la prison.
Si le retour à l'asile traditionnel n'est souhaité par personne, les formes que peut prendre cet accueil, temporaire ou plus durable, sont loin d'être valables pour tout patient et en toute circonstance : nous devons à la psychiatrie anti-asilaire de l'après-guerre cette découverte de la diversité des patients psychotiques, derrière leur apparente similitude asilaire.
Ecrit par un pédiatre médecin d'adolescents, pionnier de sa discipline, cet ouvrage est d'abord destiné aux médecins de première ligne. Il concerne en réalité tous les professionnels, en ville comme à l'hôpital, amenés à s'occuper d'adolescents. Précis, documenté, il bouscule de nombreuses idées reçues et sort des sentiers battus. Cette seconde édition, comme la première, parle sans détours de suicide, de conduites suicidaires, d'attitudes soignantes et de pratiques professionnelles ; riche en histoires vécues, elle questionne l'image d'eux-mêmes que renvoient aux adolescents suicidants la médecine, la psychiatrie et le corps social. Fidèle à sa structure initiale mais revue et augmentée, elle approfondit la réflexion critique sur la recherche des " bonnes réponses ". Des adolescents comme les autres pleins de vie, qui pourtant pensent parfois au suicide ou ont déjà fait une " tentative de suicide ". Après avoir lu ces pages, vous ne les verrez plus comme avant, vous ne travaillerez plus avec eux comme avant.
Catastrophes, accidents, drames. Les médias annoncent : « Les victimes sont sous le choc ; des PSY ont été réquisitionnés pour les assister »
Qui sont ces PSY ? D'où viennent-ils ? De quelle expérience se prévalent-ils ? Comment procèdent-ils et comment réfléchissent-ils à leurs pratiques ?
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Autant de questions sur lesquelles des hommes et des femmes ont accepté de témoigner. Ils ou elles sont psychologues, médecins, psychiatres. Ils ont été conduits à intervenir en situation exceptionnelle, hors de leurs murs. Ils sont partis dans des conditions improvisées dictées par les circonstances. Ils ont fait face à des situations aussi diverses qu'inattendues, parfois dans des conditions périlleuses pour eux-mêmes, souvent en ayant à expliquer et justifier leur travail en même temps que l'urgence leur commandait de le faire.
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L'originalité des témoignages réunis dans cet ouvrage est l'inscription de ces différentes actions dans le même tissu institutionnel accompagné d'un échange entre chaque acteur, ce qui donne à leur travail une mise en perspective qui articule et en évalue chaque temps ; c'était l'esprit d'une première réunion des acteurs militaires du soutien psychologique qui s'est tenue à Toulon en 2008.
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Ces témoignages portent aussi un éclairage singulier sur ce temps où se noue, pour les victimes, leurs familles, les sauveteurs et les PSY, ce moment crucial où l'un va à la rencontre de l'autre avec en point de mire l'intense humanité qui s'en éprouve.
Que ce soit le patient lui-même, son entourage, familial ou amical, les associations de familles, d'usagers, d'aide aux personnes en souffrance, et parfois même les pouvoirs publics, de nombreux acteurs viennent "interférer" dans la relation entre le psychiatre et son patient. Dès lors, comment se passe la prise en charge d'une personne malade sachant qu'elle implique plus que cette personne elle-même ?
Le "profane", celui qui s'oppose à l'"expert" (celui qui sait, dont l'expérience et le savoir scientifique et médical justifie l'autorité), était perçu, il y a encore quelques années, comme une sorte d'empêcheur de tourner en rond, une "pièce rapportée" un peu encombrante qui venait perturber la "bonne marche de la médecine". Mais cet autre qui vient s'immiscer dans la relation du soignant au soigné apporte aussi avec lui son expérience, sa sagesse, parfois ses interrogations, et cette nouvelle lumière peut aussi éclairer l'expert dans sa prise en charge.
Ainsi, cet ouvrage propose de sortir d'une pensée normée et de prendre en compte la parole de l'autre, quel que soit cet autre, dans le soin psychique.
L'abord pédiatrique des addictions de l'enfant et de l'adolescent est trop peu fréquent. Pourtant, les pédiatres, les médecins généralistes et autres soignants sont, autant que les pédopsychiatres, confrontés aux risques d'addictions.
Après les données épidémiologique, psychopathologique et sociale, sont abordées les consé-quences des addictions parentales sur le foetus et l'enfant. Les consommations de produits licites et illicites sont détaillées (alcool, tabac, cannabis, autres drogues). Une grande part est faite aux anorexies mentales restrictives et aux addictions sans substance : écrans, jeux de hasard et sport, sans oublier les jeux d'évanouissement rarement associés aux problématiques d'addiction et néanmoins marqués par leur répétition et leur gravité.
Prendre en charge l'enfant ou l'adolescent, c'est aussi travailler avec les familles, les associations et l'école. On peut, dans ces domaines, développer des expériences originales à inscrire dans l'organisation des soins. La prévention et les soins sont proches mais la bonne volonté ne suffit pas, la recherche doit être encore active pour ces pathologies encore trop souvent incomprises.
Cet ouvrage se veut en lien avec les besoins d'une pratique courante, il s'adresse à tous les professionnels de l'enfance et de l'adolescence mais aussi aux familles confrontées aux problèmes d'addiction ou qui cherchent des informations sur ce problème d'actualité.