Nìkos, un adolescent, et Gioconda, une jeune fi lle juive, s'aiment d'un amour absolu jusqu'à la déportation de celle-ci à Auschwitz, en 1943. Un récit lumineux d'une initiation amoureuse, vibrant de naturel et de sensualité malgré la haine et la mort.
Le voyage initiatique d'un homme à travers la Chine bouleversée par la Révolution culturelle, mais toujours immensément attachée à ses traditions millénaires. Un texte d'une veine épique et d'une écriture moderne, et le premier roman d'un dramaturge et essayiste.
« Tandis que nous nous battons avec le temps qui passe, celui qu'il faut gagner, nos véhicules, nos
avions, nos ordinateurs nous font oublier que ce n'est pas le temps qui passe mais nous qui
passons. A notre civilisation de l'abondance, il manque le sens ainsi que ce bien suprême que
représente le bonheur d'être en vie. Car les ressources matérielles et financières peuvent offrir tous
les plaisirs mais ne peuvent donner la joie, la pleine satisfaction d'exister. » Pierre Rabhi
Pierre Rabhi appelle à « l'insurrection des consciences » pour fédérer ce que l'humanité a de
meilleur et cesser de faire de notre planète-paradis un enfer de souffrances et de destructions.
Initiateur de nombreuses actions au Nord comme au Sud vouées à l'écologie et à l'humanisme, il
participe à l'indispensable conciliation de l'histoire humaine avec la réalité naturelle, seule garante
de la survie de tous. Selon lui, la crise qui affecte la planète n'est pas structurelle, économique,
écologique ou politique, mais avant tout profondément humaine. Il pense que notre modèle
d'existence est erroné et qu'un nouveau paradigme replaçant l'humain et la nature au coeur de nos
préoccupations - et l'économie, la technologie, la science à leur service - est indispensable et
urgent. Après avoir mis sa propre vie en conformité avec ses convictions, il personnifie à travers ce
texte l'homme public qu'il est devenu chemin faisant, en sensibilisant, en témoignant, mais aussi
en incarnant les alternatives qu'il propose.
Ce livre très dense analyse le problème de la guerre dans les sociétés primitives, du discours naturaliste au discours "échangiste" en passant par le discours économique.
" La possibilité de la violence est inscrite d'avance dans l'être social primitif ; la guerre est une structure de la société primitive." P.Clastres.
" Pourquoi être moral ? "
Comment vivre en se débarrassant de notre soumission, inculquée par les morales appuyées sur le religieux, le surnaturel, les lois de l'Etat ? Ne plus être prisonnier de l'habitude et de l'indifférence.
Voici l'interpellation de Pierre Kropotkine : trouver cette voie vers une morale, mais une morale libre, conçue par l'individu, fondée sur l'entraide, la fraternité et dans le refus de la mutilation de soi exercée sur chacun au nom de la religion, de la loi, de l'État.
Ce livre est le premier entretien accordé par Philippe Starck. Il nous entraîne, au gré des mots et sous la forme d'un abécédaire déstructuré, dans un univers mental, imaginatif et créatif fertile. Réflexions personnelles, expériences vécues et analyses étayées s'entremêlent et révèlent une pensée complexe, provocatrice et novatrice. Écologie et politique, jeunesse et culture, art et science. Philippe Starck nous livre un regard décalé et acéré sur les enjeux du monde qui vient et propose, en humaniste, des voies pour le changer.
Bienvenue à Triomf, misérable banlieue blanche de Johannesburg, érigée sur les ruines de Sophiatown, le ghetto noir rasé par les bulldozers de l'apartheid où résident désormais, Pop, Mol, Treppi et Lambert sans oublier chiens, carcasses de voiture et de frigos, éléments intrinsèques de cette famille Benade complètement paumée. Pourtant le rire n'est jamais loin des larmes et alors que scènes loufoques et paroles profondes se succèdent, le lecteur ébahi est captivé tant par l'histoire que par l'écriture de Marlene van Niekerk, faite de cynisme, de tendresse, de cruauté et de compassion.
Un premier roman aux allures de messe noire - André Clavel, L'Express
Ce texte essentiel, devenu référence, sur la réalité du système nazi et ses résonances dans nos sociétés contemporaines, est enfin réédité par les éditions de l'Aube après plusieurs années de rupture. Cet essai cherche pourquoi, et comment, le recours au mythe a été au coeur de la pratique politique et sociale du nazisme. Outre leur intérêt historique et philosophique, ces réflexions ne manquent pas d'utilité aujourd'hui quand nationalismes et revendications identitaires réoccupent le devant de la scène.
« Marguerite Audoux écrivait non avec l'espoir de publier ses oeuvres, mais pour ne point trop penser a` sa misère, pour amuser sa solitude, et comme pour lui tenir compagnie, et aussi, je pense, parce qu'elle aimait écrire. (...) Il m'est doux de parler de ce livre admirable, et je voudrais, dans la foi de mon âme, y intéresser tous ceux qui aiment encore la lecture. Comme, moi-même, ils y goûteront des joies rares, ils y sentiront une émotion nouvelle et très forte. (...) Et l'on sent bien souvent passer la phrase des grands écrivains : un son que nous n'entendons plus, presque jamais plus, et où notre esprit s'émerveille.» Octave Mirbeau
Dans cette farce, Paul Lafargue bille par l'acuité de son esprit et sa vision prémonitoire des carcans qui continuent à peser sur l'homme : adaptant la religion à un monde sans Dieu, les nouveaux saints sont Capital, Crédit et Aliénation ! Bien écrit et drôlissime, ce petit texte est réjouissant et incroyablement d'actualité. Il est enrichi par les Souvenirs personnels sur Karl Marx de Lafargue.
Chabname est une petite fille comme les autres... à Kaboul, Afghanistan. Invasion soviétique, riposte des Talibans. 1991 : Chabname fuit le pays, avec sa mère et sa soeur.
Direction la France, le pays des Droits de l'Homme. Passage des frontières, arrivée à Montpellier où la petite fille doit découvrir un univers très différent du sien. Petite fille qui deviendra grande au point un jour de rentrer à Kaboul où, bien sûr, plus rien n'est comme avant. Elle y cherchera son "amoureux" de la cour d'école, Milad. Qu'est-ildevenu, ce valeureux chevalier aux doigts de pianiste, qui s'est jeté sur elle pour la protéger d'une bombe, il y a bien longtemps ?
Un premier roman remarqué et défendu par de nombreux libraires lors de la dernière rentrée littéraire 2008. Saint Denis, bout du monde a été sélectionné pour de nombreux prix.
Né en juin 1848, Paul Gauguin laisse tomber son métier pour se consacrer à la peinture. Ami de Pissaro et Van Gogh, il est le chef de file de l'Ecole de Pont-Aven. Grand voyageur, il séjourne en Polynésie quelques années et meurt en mai 1903 et est enterré à Atuona aux îles Marquises.
« Qui êtes-vous ? Pourquoi couchez-vous sur le papier des choses qui vont peser sur le coeur des autres ? De quel droit ? et qui vous a légué ce droit ? Je ne parlerai pas de votre façon d'être. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi les gens vous doivent du respect. Quelles sont donc vos qualités ? Êtes-vous noble ? élevé ? Non ! Sérieux et respectueux ? Pas plus. Je ne reconnais chez vous qu'une convoitise illusoire et une capacité à l'éveiller, à éveiller cette monstrueuse et trompeuse convoitise en chacun. » Telles sont les paroles qu'adresse Lai, un de ces nouveaux nantis qui deviennent légion à Hanoi, à Thiêp l'écrivain. Jamais ce dernier n'a été aussi loin dans la critique sociale et politique à travers ses nouvelles, comme toujours consacrées au petit peuple vietnamien. Derrière le récit et la métaphore, c'est l'avenir même du Viêt-nam qu'il met en jeu. Merci, Nguyên Huy Thiêp, de nous rappeler à quoi sert la littérature.
Marion Hennebert.
Passionnant et riche dialogue entre deux penseurs de notre temps dont le trait commun est l'interdisciplinarité : sociologie, psychiatrie et psychanalyse.Morin et Cyrulnik constatent l'un et l'autre l'indissociabilité du cerveau et de l'esprit, l'interdépendance du culturel et du psychologique, du cérébral et du biologique. À la fragmentation du discours compartimenté, technoscientifique, ils opposent le discours du rassemblement, de la connexion, de la communication et de l'empathie. Un dialogue limpide, éclairant et plein d'humour sur. nous, par deux grands intellectuels contemporains.
" Chemins de poussière rouge » nous entraîne au gré de la quête intérieure de Ma Jian, dans les profondeurs de la Chine, des vastes plaines de l'extrême Ouest jusqu'au Tibet, en passant par les côtes du Sud. Son écriture, comme son oeil de photographe, est précise, propre à nous faire saisir les choses et les êtres par le détail ; elle est généreuse et élégante, tout comme l'homme et le poète. Nous découvrons une société en proie à de multiples contradictions, où la population peut se montrer parfois vénale, cruelle et profondément misogyne.
Ce livre est le regard sans concession, délivré de tout tabou, d'un Chinois de l'intérieur devenu étranger à son propre pays.
Ma Jian apparaît, à travers ces pages, comme un être sensible, sensuel, très attachant et profondément humain.
En 2050, il est fort probable que l'Inde aura pris la première place économique devant la Chine et les États-Unis. Pourtant, nous comprenons mal cet immense pays. Aussi le projet de ce livre simple, clair, nourri de travail de terrain, est-il de nous y initier.
L'auteure saisit cette société vivante, diversifiée, tolérante et violente. Elle évoque les croyances, la morale, les habitudes, les normes mais aussi ce qui est caché : le rôle des castes et de la famille dans la mobilité sociale et dans les relations de travail, la religiosité quotidienne, la notion de temps, la ruralité en face des mégapoles, le monde des fêtes, le rapport au corps et à la sexualité, la place des femmes dans cette société patriarcale et le regard porté sur les Occidentaux...
Chine du sud.
Les pluies ont détruit les rizières. wulong, au terme d'un douloureux exil, débarque affamé dans une petite ville portuaire. ii est bientôt embauché dans la boutique de feng oú le riz s'achète et se vend. au fil des mois, ces grains éclatants attisent les désirs de wulong dans lesquels se confondent faim, sexualité et gain. violent et fougueux, riz décrypte sans états d'âme la vertigineuse ascension de wulong vers la cruauté et la corruption.
Captant les dernières lueurs du féodalisme et de la chine décadente, su tong marque sa modernité par sa formidable acuité à sonder l'étrangeté de l'âme humaine, capable de commettre et d'engendrer le crime dans le même temps que la vie.
«
« La liberté seulement pour les partisans du gouvernement, pour les membres d'un parti, aussi nombreux soient-ils, ce n'est pas la liberté. La liberté, c'est toujours la liberté de celui qui pense autrement. » Rosa Luxemburg, 1917.
Emprisonnée, la théoricienne marxiste Rosa Luxemburg étudie le déroulement de la Révolution russe et en tire les leçons. Son enthousiasme et son soutien total au bolchévisme ne sont néanmoins pas exempts de critiques, notamment en ce qui concerne l'autoritarisme du régime mis en place par Lénine. Ce travail d'analyse ne sera pas achevé, et ses notes ne seront publiées qu'après sa mort. À chacun, donc, d'interpréter ce qui relève d'une pensée en mouvement de ce qui est jugement définitif.« La liberté seulement pour les partisans du gouvernement, pour les membres d'un parti, aussi nombreux soient-ils, ce n'est pas la liberté. La liberté, c'est toujours la liberté de celui qui pense autrement. » Rosa Luxemburg, 1917.
Emprisonnée, la théoricienne marxiste Rosa Luxemburg étudie le déroulement de la Révolution russe et en tire les leçons. Son enthousiasme et son soutien total au bolchévisme ne sont néanmoins pas exempts de critiques, notamment en ce qui concerne l'autoritarisme du régime mis en place par Lénine. Ce travail d'analyse ne sera pas achevé, et ses notes ne seront publiées qu'après sa mort. À chacun, donc, d'interpréter ce qui relève d'une pensée en mouvement de ce qui est jugement définitif.
Il a fallu deux ans à Maïssa Bey pour traduire en mots cette part muette de sa vie :
Son père mort sous la torture en 1957 pendant la guerre d'Indépendance, alors qu'elle avait sept ans. Son récit est splendide dans sa sobriété, la force de son évocation et l'absence inouïe de haine. Une leçon magistrale, qui l'a confirmée dans son rôle d'écrivain tout en mettant en avant son souci constant d'humanité.