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De son vivant déjà, John Singer Sargent a été reconnu comme " le plus grand portraitiste de l'ère contemporaine ". Près d'un siècle après sa mort en 1925, ses portraits restent d'une merveilleuse expressivité et continuent de nous éblouir par leur vivacité d'exécution.
Les portraits de Sargent (1856-1925), jugés si peu conventionnels à leur époque, souvent considérés comme progressistes voire " excentriques ", notamment pour leurs choix de sujet ou leur style d'exécution, nous frappent aujourd'hui par leur modernité et leur expressivité. Ils furent néanmoins extrêmement appréciés, à tel point qu'être représenté dans un de ses portraits était considéré comme le summum de la réussite et de la célébrité.
Il se consacre également à l'études de paysages et aux portraits de ses proches, à l'huile ou à l'aquarelle, comme avec son ami Claude Monet, à Giverny. Ces oeuvres, plus personnelles, connurent également un grand succès.
Tout comme Joaquin Sorolla, dont il fut l'ami, Sargent est aujourd'hui considéré comme l'un des peintres les plus représentatifs des avant-gardes esthétiques du XXe siècle. -
Mexica : Des dons et des dieux au templo mayor
Leonardo Lopez Lujan
- El Viso
- 4 Avril 2024
- 9788412674644
Cet ouvrage est le catalogue officiel de l'exposition Mexica, présentée au musée du Quai Branly - Jacques Chirac. Cette civilisation, longtemps confondue avec celle des Aztèques, est pour la première fois mise à l'honneur.
Cet ouvrage met en avant, pour la première fois, la civilisation Mexica, longtemps confondue avec celle des Aztèques. L'exposition du musée du quai Branly - Jacques Chirac, dont ce livre constitue le catalogue officiel, fait suite aux fouilles menées pendant plus de 40 ans au Templo Mayor de Tenochtitlan, en plein coeur de Mexico, ancienne capitale des Mexicas. Ces fouilles ont permis des découvertes archéologiques majeures, que présente cet ouvrage. Plus de 200 offrandes ont été exhumées, témoignage de l'importance de la religion chez les Mexicas, qui cherchaient à s'attirer les bonnes grâces des dieux, y compris par des sacrifices. Elles dévoilent aujourd'hui la richesse de cette civilisation, sa puissance non seulement économique mais également politique. Son étude et sa présentation au musée du quai Branly - Jacques Chirac révèlent une société dynamique, une qualité esthétique stupéfiante tout autant qu'un système de pensée symbolique passionnant et complexe. -
Le projet "GRAINY AMERICA" est une chronique photographique qui documente les traces du rêve américain au XXIe siècle.De l'Illinois à la Californie, Nicola Vigilanti construit son récit sur le mythe américain, ses effets sur la population et sur ses propres sentiments.
Road trip inspiré par des artistes aussi divers que l'écrivain Jack Kerouac, le chanteur et poète Jim Morrison, le cinéaste Wim Wenders, les photographes Robert Franck, Matt Black ou Alec Soth, le reportage de Nicola Vigilanti est fait d'instants aléatoires et accidentels dont la marque de fabrique est une photographie "imparfaite".
Pour son cinquième voyage aux États-Unis, de l'Illinois à la Californie, le photographe construit son récit sur le mythe américain, ses effets sur la population et sur ses propres sentiments.
C'est à la fois un voyage vers l'Autre, si loin et si proche, et une introspection qui entraîne une réflexion engagée. Le résultat de cette double approche est un document inédit sur l'Amérique d'aujourd'hui vue par un photographe contemporain aussi passionné que critique.
Inspiré par les paysages, les environnements et les personnages qu'il rencontre, tous si différents au fil des milliers de kilomètres qu'il parcourt, Nicola Vigilanti tente d'établir sa propre carte des États-Unis, en traitant les lieux et les personnes de manière minimale : pas de fioritures, ni de décors surchargés, pas d'actions impétueuses. Il reste au plus près de la réalité, écartant les couches qui nous empêcheraient de la percevoir et de la comprendre.
Les images, respectueuses de l'être humain, reflètent la contradiction d'une Amérique toujours prête à donner sa chance à chacun, tout en affirmant que l'échec est l'affaire de l'individu et non de la société dans son ensemble. -
Bien plus vite qu'on ne l'imagine, Picasso a dominé son époque de son génie multiforme et du bruit qu'il en tira. À sa mort, tous les journaux parleront en choeur du " siècle de Picasso ". À défaut de pouvoir tout en dire, il importait de dégager des lignes de force ou de faiblesse. Stéphane Guégan le fait avec brio dans cet ouvrage richement illustré qui se lit comme un roman et s'admire comme un somptueux livre d'art.
Dans cet ouvrage passionnant, Stéphane Guégan renouvelle notre regard sur l'un des artistes les plus reconnus de tous les temps : Pablo Picasso. À travers une biographie artistique, il nous raconte son parcours de l'Espagne à la France, dans un langage accessible, au contenu rigoureusement étudié. Le lecteur pourra également découvrir ou redécouvrir 100 chefs-d'oeuvre de l'artiste provenant des plus grands musées du monde, pour certains déjà extrêmement célèbres, et d'autres pour lesquels ce livre permettra d'en apprécier toute la " nouveauté ". L'occasion de rendre hommage à la polyvalence de Pablo Picasso en présentant ses peintures, mais aussi ses sculptures, céramiques et autres objets artistiques.
Des photographies connues comme inattendues viennent compléter ce panorama dense, qui apporte sans nul doute un nouvel éclairage sur cet artiste de génie décédé il y a tout juste 50 ans. -
Dessins Alan Glass - Paris 1954-1962
Alejandro Jodorowsky, Pierre de Ligny Boudreau, Kristoffer Noheden, Nadine Orenstein, Abigail Susik
- El Viso
- 29 Août 2024
- 9788412787795
Les dessins de l'époque parisienne d'Alan Glass, longtemps crus perdus, ont été retrouvés miraculeusement près de soixante ans plus tard, en 2021. Ils montrent une facette unique de l'oeuvre de Glass, qui complète celle de ses " boîtes " et volumes, plus célèbres et tout aussi extraordinaires et troublants.
Alan Glass, jeune artiste canadien, né en 1932, quitte Montréal pour découvrir Paris en 1952. Avant d'être découvert et coopté par les surréalistes, André Breton et Benjamin Péret en tête, et après avoir survécu grâce à une bourse d'étudiant, il prend pour vivre - et même survivre - un petit travail qu'il a découvert grâce à une annonce : portier de nuit dans l'un des plus célèbre club de jazz de la capitale, le Club Saint-Germain-des-Prés,13 rue Saint-Benoît, où vont danser les célébrités ou futurs vedettes, sur les airs de Lester Young, Miles Davis et autres géants du jazz.
Voilà comment de faccon totalement surréaliste va débuter une véritable épopée de stylo Bic sur fond de jazz et de calvados. Car le jeune Alan Glass, pour se donner du courage et faire face au célébrités comme aux anonymes qui veulent à tout prix entrer au Club, a pris l'habitude de s'arrêter de bar en bar et d'enchaîner sur le chemin qui le mène au travail un calvados après l'autre, que les employés du club continuent de lui offrir avec sympathie sur la réserve du lieu. Mais cette atmosphère de musique folle, d'alcool et de fête ne l'empêchera pas de dessiner sans arrêt, uniquement au stylo Bic, derrière son guichet. Ce seront des centaines de dessins, exécutés de faccon " automatique ", sans quasiment lever la pointe de la feuille. Comme le dit son ami Alejandro Jodorowski, le stylo à bille est l'instrument qui interpose le moins d'obstacle entre l'impulsion et l'action. Il s'agit d'aller plus vite que la conscience.
Ces dessins sont si riches, si évocateurs d'autres dimensions médiumniques, qu'André Breton et Benjamin Péret vont organiser au jeune peintre une exposition à la galerie Le Terrain vague, en 1958, qui sera un vrai succès.
Ces dessins de l'époque parisienne, longtemps crus perdus, retrouvés miraculeusement près de soixante ans plus tard, en 2021, ont enfin pu être édités. Ils montrent une facette unique de l'oeuvre de Glass, qui complète celle de ses " boîtes " et volumes, plus célèbres et tout aussi extraordinaires et troublants. -
Vasarely disait d'Auguste Herbin qu'il était " un Dieu ". Ce livre permet de comprendre l'admiration immense qu'Herbin suscita dès ses débuts dans le monde de la peinture depuis son époque fauve, puis cubiste jusqu'à l'abstraction pure. Une découverte magsitrale.
Le peintre Auguste Herbin (1882-1960) est le secret le mieux gardé de l'aventure de l'art moderne. Il prit une part active à toutes les ruptures créatives du XXème siècle. Il fut parmi les premiers à emboiter le pas du fauvisme flamboyant, dès 1905. Au Salon des indépendants de 1908 il est à l'avant-poste de l'ébullition autour du cubisme cézanien. En 1909 il s'installe pour une décennie au Bateau-Lavoir et voisine avec Picasso, Max Jacob, Apollinaire. Après une évolution intérieure singulière ponctuée par une volte-face réaliste parmi les plus captivante dans ce qu'il est convenu d'appeler le retour à l'ordre, il devient dans la France de l'entre-deux guerres le pionnier et le promoteur d'une abstraction pure, chargée d'humanité et d'une exceptionnelle clarté.
L'influence d'Auguste Herbin perdure et s'amplifie dans la seconde moitié du XXème siècle. Son ultime langage pictural consiste en un alphabet plastique, un esperanto radicalement débarrassé de l'objet, qui l'aide à affirmer une liberté souveraine.
Auguste Herbin qui retrouve une nouvelle jeunesse est alors l'aîné de l'écurie de la jeune galeriste Denise René et devient un mentor pour les futurs maîtres de l'abstraction géométrique et de l'Op Art et ce, de l'Europe à l'Amérique du Sud. Victor Vasarely, comme beaucoup, peut alors affirmer qu'Auguste Herbin est „un Dieu".
Le Musée de Montmartre Jardins Renoir est le premier musée parisien à organiser une rétrospective d'Auguste Herbin, dans la ville où il créa toute sa vie. -
Oeuvres reconnues et inédites du peintre Gustave Moreau, qui utilise le Moyen Âge comme source d'inspiration. Il s'en imprègne pour faire revivre animaux fantastiques, tournois chevaleresques ou encore motifs décoratifs de l'époque.
Exposition "Gustave Moreau. Le Moyen Âge retrouvé" du 15 novembre 2023 au 12 février 2024 au musée Gustave Moreau.
On imagine mal à quel point le Moyen Âge fut méprisé par le passé ni comment le XIXe siècle le remit à l'honneur, au point d'en faire une véritable mode. Mais ce qui nous étonne tout autant, c'est combien Gustave Moreau, que l'on a souvent présenté comme un artiste solitaire à l'écart des courants, se passionna pour cette époque et participa à sa résurrection. Il fallait pour découvrir cet aspect de sa personnalité se plonger dans ses archives autant que dans son oeuvre, retrouver les traces de ses recherches méticuleuses dans les musées et les bibliothèques. C'est là en effet qu'il nourrit son inspiration et commença de réinventer et surtout de « rêver »non pas un mais de multiples Moyen Âge, qui allaient traverser et transcender tout son oeuvre.
Cet ouvrage magnifiquement illustré et documenté permet, dans une enquête artistique passionnante, de retracer les origines de la passion de Gustave Moreau pour le Moyen Âge. Il éclaire d'une nouvelle manière ce peintre de génie qui continue, de Huysmans aux surréalistes, de nous fasciner par la puissance de son imagination. -
Frida Kahlo. les chefs-d' oeuvre
Hector Tajonar, Roxana Valesquez
- El Viso
- 31 Août 2022
- 9788412346893
Cet ouvrage, au contenu inédit, varié, passionnant, constitue la meilleure introduction à l'oeuvre de l'artiste mexicaine Frida Kahlo. Il comprend une centaine de ses plus belles oeuvres, certaines célèbres et iconiques, d'autres provenant de collections privées rarement présentées au public.
Les textes qui accompagnent cette minutieuse sélection d'oeuvres présentent la trajectoire de Frida Kahlo depuis son enfance et fournissent de précieuses informations sur la personnalité charismatique de l'artiste, sa relation avec des célébrités de tous domaines et sa vision artistique exceptionnelle, influencée par les deux accidents qui conditionnèrent sa vie : la collision avec le tramway qui la rendit invalide et sa rencontre avec Diego Rivera. Le premier lui provoqua de terribles douleurs corporelles, tandis que le second lui causa une profonde souffrance intime. -
La meilleure introduction au système de pensées et de connaissances des populations aborigènes d'Australie. Une immersion poétique et anthropologique.
Le mot "Songline" renvoie à un système de connaissances propre aux populations autochtones d'Australie. Des histoires inscrites au coeur des territoires y consignent les savoirs écologiques, cosmologiques, topographiques et sociaux nécessaires au développement durable des sociétés.
Explorant les songlines de trois régions du centre et de l'ouest de l'Australie, toutes liées à l'histoire fondatrice des Sept Soeurs, cet ouvrage retrace des pans de ce récit d'envergure universelle, tel que souhaitent le transmettre aux jeunes générations les aînés de ces communautés aborigènes.
Les Soeurs et leur implacable poursuivant, un sorcier aux multiples visages, se révèlent ainsi dans une narration sensorielle. Elles apparaissent et disparaissent continuellement dans les paysages, à l'intérieur des sources, dans les collines, les rochers, les arbres - et jusque dans les étoiles qui nous surplombent. -
Jean Bertholle, l'un des plus importants peintres de l'École de Paris. Son oeuvre, marquée par l'influence de ses contemporains, mais aussi par Bruegel et Bosch, révèle un mysticisme étrange, parfois inquiétant, mais qui tend toujours vers la lumière. Cet ouvrage constitue la première monographie complète de son oeuvre., supervisée par son fils Jean-Marie Bertholle.
Jean Bertholle (1909-1996), de la génération des jeunes artistes de l'École de Paris, fut notamment l'ami très proche d'Alfred Manessier, Zoran Music, Estève, Jean Bazaine, Jean Le Moal, Roger Bissière comme des sculpteurs Étienne Martin ou François Stahly.
Bertholle s'installe à Paris en 1933. Il a observé le fauvisme, le cubisme, le surréalisme, tout en étant déjà très inspiré par l'étrangeté et le symbolisme de certains maîtres du Moyen-Âge. Il dira des peintures de Jérôme Bosch qu'elles l'ont guidé vers une peinture insolite, où la folie fait irruption dans le quotidien et côtoie les rêves les plus innocents. Peintre inspiré, empreint de spiritualité, il oscillera souvent entre des objets incarnés et imaginés, entre abstraction et figuration, à l'instar de cette tension fondamentale qui hante la spiritualité chrétienne depuis ses origines, celle du corps et de l'esprit.
Cet ouvrage dévoile pour la première fois un panorama complet de la carrière artistique de Jean Bertholle, non seulement ses peintures mais aussi des vitraux, des tapisseries, des dessins, des mosaïques. Il permet au lecteur de partager cette véritable quête mystique qui anima l'artiste. -
Un jeune peintre turc d'à peine vingt-cinq ans au talent éclatant et à la personnalité éblouissante s'impose comme l'une des révélations du Paris d'après-guerre. Nejad Devrim, né en 1923 à Istanbul, séduit autant par la richesse de sa peinture que par son charme personnel. Il devient un habitué du salon d'Alice B. Toklas, compagne de Gertrude Stein. Clotilde Scordia s'est lancée sur la trace de ce dandy génial qui, après avoir enthousiasmé Paris et New York, disparut en Pologne.
Pour Georges Boudaille, l'oeuvre de Nejad Devrim (1923 - 1995) se comprend comme une recherche du point de jonction entre l'héritage islamique et l'art occidental. Arrivé à Paris en 1946, il vient se confronter à la modernité et se lance à corps perdu dans la grande aventure de la Seconde École de Paris. Son travail, imprégné d'héritage oriental qu'il ne reniera jamais, se tourne résolument vers l'abstraction. Dès l'année suivante, une galerie lui consacre une exposition personnelle et, en 1950, il est choisi par le galeriste Sidney Janis pour exposer à New York avec Pollock et de Kooning.
Jusqu'à la fin des années 60 il continuera d'exposer, de voyager en Europe, aux États-Unis, en Asie centrale et en Union soviétique, fondera avec le critique Charles Estienne le Salon d'Octobre, se liera d'amitié avec de nombreux autres artistes et particulièrement Sonia Delaunay dont il sera très proche.
Quand il choisit à sa façon de tourner le dos au succès, de quitter Paris et de s'exiler en Pologne, c'est l'un des plus brillants et singuliers artistes de l'abstraction qui s'éclipse. Malgré cet effacement volontaire, il sera toujours reconnu comme un artiste déterminant.
Sa peinture frappe immédiatement par la richesse de ses couleurs et de ses constructions, d'une force d'apparence presque brutale mais toujours maîtrisée. À la veille du centenaire de sa naissance, voici une monographie très attendue. -
Le 27 septembre 1822, Jean-François Champollion présente à l'Académie sa Lettre à Monsieur Dacier relative à l'alphabet des hiéroglyphes phonétiques, texte fondateur du déchiffrement des hiéroglyphes.
Pour célébrer ce bicentenaire, le Louvre-Lens, dans une exposition très grand public riche de documents et de chefs-d'oeuvre, retrace la carrière, les intuitions fulgurantes, les luttes aussi de cet autodidacte de génie.
Champollion n'a pas encore huit ans lorsque Bonaparte engage sa campagne d'Égypte : l'expédition militaire, on le sait, se double d'une entreprise scientifique, dont la Description inaugure incontestablement le dévoilement - qui sera fulgurant désormais - d'une civilisation jusque-là enfouie dans la mythologie classique, les images bibliques et la fabrique plus ou moins consciente du « mystère ». L'entreprise de la publication de la Description de l'Égypte est exactement contemporaine des travaux de Champollion.
Champollion a des alliés, des soutiens, des mentors, mais il a aussi des opposants, des concurrents et des ennemis, dans les cercles des pouvoirs scientifiques comme politiques. Ces oppositions, ces concurrences et ces inimitiés ne sont pas que politiques ou institutionnelles ; elles sont à la mesure du risque que représente un tel champ de recherche, ni plus ni moins que de remettre en cause la chronologie antique sur laquelle le monde - et pas seulement l'Église - règle sa marche.
L'exposition comme le livre nous font cheminer vers ce dévoilement qui reste à jamais un moment exceptionnel de l'humanité : la compréhension de l'écriture des anciens Égyptiens. -
Sorolla est né à Valence, en Espagne ; il est le fils aîné d'un marchand, également nommé Joaquín Sorolla, et de son épouse, Concepción Bastida. Sa soeur Concha naît un an plus tard. En août 1865, leurs deux parents meurent et les enfants sont pris en charge par leur tante maternelle et leur oncle. Sorolla fut d'abord formé dans sa ville natale par Francisco Pradilla y Ortiz, puis en Italie et à Paris. Là, il subit l'influence des impressionnistes. À 18 ans, il s'établit à Madrid, étudiant les chefs d'oeuvre du Musée du Prado. À 22 ans, Sorolla obtint une bourse pour étudier la peinture à Rome. Il y développa son style et sa technique.
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À la poursuite de la beauté : Journal intime de la collection Prat
Collectif
- El Viso
- 23 Novembre 2023
- 9788412674699
Une fabuleuse collection de dessins français, réunie en cinquante ans par Louis-Antoine Prat et sa femme Véronique. Un livre d'art qui présente des chefs-d'oeuvre mais aussi, à la façon d'un roman, retrace l'itinéraire complexe du collectionneur. Car collectionner, c'est toute une aventure !
La collection Prat s'est construite comme on bâtit le savoir, au gré d'une étude consciencieuse et permanente. De Simon Vouet à Jacques Louis David, de Poussin à Watteau et Fragonard, elle offre une leçon éclatante d'histoire de l'art du dessin des XVIIe et XVIIIe siècles. Mais elle raconte aussi une histoire intime, celle d'un couple de collectionneurs amoureux des belles feuilles, avec ses choix et ses regrets, ses élans et ses coups de coeur, sa générosité et son désir de transmettre à travers les liens indéfectibles noués avec les musées. Une centaine d'oeuvres majeures sont ici rassemblées, qui attestent cette quête patiente et passionnée de près de cinquante ans, à la poursuite de la beauté. -
Pharaon des Deux Terres : l'épopée africaine des rois de Napata
Collectif
- El Viso
- 21 Avril 2022
- 9788412096972
Qui étaient ces " Pharaons noirs ", fondateurs de la XXVe dynastie, qui réunifièrent la Haute et la Basse Égypte et dont le front s'ornait non pas d'un mais de deux cobras pour symboliser l'exploit d'avoir uni toute la vallée sous leur seul commandement ? Autour de la figure de Taharqa, le plus célèbre d'entre eux, le Louvre organise une exposition spectaculaire.
Au VIIIe siècle avant notre ère, le pays de Kouch, en Nubie et au-delà, longtemps dominé par l'Égypte, reprend son indépendance. Sa capitale religieuse et politique se situe à Napata, dans la région de la quatrième cataracte du Nil. Nous sommes au coeur du Soudan actuel. C'est de là que surgirent les rois fondateurs de la 25e dynastie égyptienne, guerriers et bâtisseurs, qui unifièrent l'Égypte et le pays de Kouch en un seul vaste royaume s'étendant du delta du Nil jusqu'à la confluence du Nil Blanc et du Nil Bleu.
Le plus célèbre de ces pharaons kouchites, cité dans la Bible, est sans conteste Taharqa, digne héritier des grandes figures de l'Ancien et du Moyen Empire, couronné à Memphis " maître des Deux-Terres ". En s'installant sur le trône des pharaons, pourtant, les rois de Kouch héritaient de la menace assyrienne et leurs règnes furent une succession de guerres et de batailles gagnées ou perdues, de sièges de forteresses, de sacs de villes et de déportations...
Cet ouvrage somptueux, en même temps qu'il raconte une épopée, révèle une civilisation, celle du royaume napatéen, de ses rois et de ses reines, à travers des oeuvres riches et originales : stèles et statues monumentales de granit, statuettes en bronze et or, bijoux royaux et couronnes. La part belle est faite aux dernières découvertes, dont celle en 2003 des statues royales de Doukki Gel, en Nubie soudanaise, qui avait marqué les esprits. -
En 1937, à l'occasion de l'Exposition internationale de Paris, Aristide Maillol (1861-1944) a droit à trois salles dans l'Exposition des Maîtres indépendants. À 75 ans, il décide de marquer l'événement en créant son oeuvre la plus ambitieuse : Les Trois Nymphes. Cette variation sur le thème ancien des Trois Grâces contribue à sa consécration comme « le plus grand sculpteur français vivant ». Elle attire les photographes : Brassaï, Blumenfeld, Doisneau.
Or sous l'Occupation, l'exemplaire des Trois Nymphes aujourd'hui exposé dans le jardin du Carrousel est emporté par les Nazis... C'est au terme d'une véritable enquête que son histoire, avec ses multiples péripéties, a pu être retracée. Installé au Carrousel depuis 1965, à l'initiative d'André Malraux et Dina Vierny, ce groupe continue de fasciner par sa simplicité et sa grâce intemporelles. -
La grande motte : patrimoine du XXe siècle
Gilles Ragot, Julie Daurel, Nicolas Millet
- El Viso
- 2 Mars 2023
- 9788412613919
L'édition augmentée d'une étude sur l'une des plus importantes stations balnéaires de France, La Grande Motte, comprenant des entretiens inédits avec les acteurs ayant permis sa conception.
Patrimoine du XXe siècle.
Il n'y avait là qu'un marais, des moustiques, un paysage inhospitalier, avant qu'un jeune architecte talentueux, Jean Balladur, n'y invente une utopie balnéaire moderne : la station de La Grande Motte, sortie des sables à partir de 1964.
Un demi-siècle plus tard, en 2010, la cité reçoit le label Patrimoine du XXe siècle. Ainsi aura-t-il fallu le recul de l'Histoire pour dépasser les premières décennies d'incompréhension, de sarcasmes et de polémiques, et que l'on reconnaisse enfin l'exceptionnelle qualité de son urbanisme, de son architecture et de son aménagement paysager.
Gilles Ragot, historien de l'art, spécialiste de l'architecture contemporaine, retrace cette aventure visionnaire et nous fait découvrir une cité pensée comme une oeuvre d'art total qui renouvelle le genre de la villégiature. Aujourd'hui, chacun, habitant, estivant ou amateur d'architecture, retrouvera dans cet ouvrage qui se lit comme un " roman d'architecture " les clefs pour comprendre l'importance de La Grande Motte dans l'aménagement de la côte du Languedoc-Roussillon, mais aussi dans l'histoire de l'architecture. -
Splendeurs des oasis d'Ouzbekistan : sur les routes caravanières d'Asie centrale
Collectif
- El Viso
- 1 Décembre 2022
- 9788412527858
L'Ouzbékistan est un fabuleux carrefour de civilisations, de rencontres et d'échanges où se croisent le monde arabe, la Chine, l'Inde. Par ces steppes d'Asie centrale, passeront durant des siècles, et depuis 7000 ans avant J.-C., des routes caravanières reliant l'Asie à l'Europe de l'Ouest. Cet ouvrage retrace l'histoire de ce pays unique et permet d'en faire découvrir la riche production artistique.
L'Ouzbékistan, depuis des siècles, représente un fabuleux carrefour de civilisations où se croisent le monde arabe, l'Iran, la Chine, l'Inde et le monde des steppes. Par ces territoires d'Asie centrale passeront les routes caravanières reliant l'Asie à l'Europe de l'Ouest. Elles permirent d'acheminer les marchandises les plus rares : porcelaine, pierres précieuses, soie, épices, laques, corail, ivoire...Elles facilitèrent aussi la circulation de biens tout aussi inestimables : les idées, les religions, les nouvelles technologies, apportant nouvelles formes et normes esthétiques.
Cet ouvrage d'art et d'histoire permet de découvrir les richesses d'un pays unique dont les villes, Boukhara ou Samarcande, continuent de nous faire rêver. -
Najah Albukaï, 51 ans, est un dessinateur, graveur et peintre syrien. En 2012, il est professeur à l'Ecole des beaux-arts de Damas lorsqu'en juillet il est arrêté par les autorités, et transféré au redouté Centre 227 de renseignements militaires. Son crime ? Avoir exprimé, pacifiquement, au sein de l'université puis dans la rue, son aspiration à la liberté et à la démocratie. Un mois plus tard, après trente jours de torture dans des conditions de détention inexprimables et treize kilos en moins, il est libéré. Sa femme a pu soudoyer un fonctionnaire du régime.
Mais dans le système de Bachar Al-Assad, être libéré de prison ne signifie pas être libre. Pendant trois ans, il reste sous le feu et dans la peur permanente des bombardements, des tirs de roquette, des attaques aériennes. Il se sait toujours recherché, le danger se rapproche, il décide alors de fuir par la frontière libanaise. Il est arrêté le 3 septembre 2014, retourne au centre 227, est ensuite transféré dans une autre prison, celle-ci de droit commun. Pendant plus de 10 mois de nouveau la torture, de nouveau des conditions de réclusion qu'on n'imagine même pas pour des animaux.
Une fois sorti de geôle, toujours sous le coup permanent d'une nouvelle arrestation, Najah entreprend grâce à son épouse et le soutien de proches, notamment ses frères installés en France et au Koweït, de réunir 18 000 euros grâce auxquels un juge corrompu accepte d'effacer son nom des listes. Et c'est ainsi que le 3 octobre 2015 il franchit la frontière avec le Liban, et deux mois plus tard atterit en France, en Vendée. Aujourd'hui, il vit dans une HLM de l'Essonne.
Lorsqu'en prison il partage 15 m2 avec 70 co-détenus, subit le supplice de la chaise allemande, vit au milieu des corps démembrés et charrie les cadavres, lorsqu'il découvre la liberté au moment de fouler le sol libanais, jamais il ne renonce à dessiner. Najah a noirci des milliers de feuilles, même au stylo bille, pour raconter, pour exorciser. Pour témoigner.
?
Ce livre douloureux mais essentiel est le témoignage graphique le plus vrai sur les prisons du régime syrien. -
Pharaon des Deux Terres : l'épopée africaine des rois de Napata (album de l'exposition)
Collectif
- El Viso
- 21 Avril 2022
- 9788412096989
Qui étaient ces " Pharaons noirs ", fondateurs de la XXVe dynastie, qui réunifièrent la Haute et la Basse Égypte et dont le front s'ornait non pas d'un mais de deux cobras pour symboliser l'exploit d'avoir uni toute la vallée sous leur seul commandement ? Autour de la figure de Taharqa, le plus célèbre d'entre eux, le Louvre organise une exposition spectaculaire.
Au VIIIe siècle avant notre ère, le pays de Kouch, en Nubie et au-delà, longtemps dominé par l'Égypte, reprend son indépendance. Sa capitale religieuse et politique se situe à Napata, dans la région de la quatrième cataracte du Nil. Nous sommes au coeur du Soudan actuel. C'est de là que surgirent les rois fondateurs de la 25e dynastie égyptienne, guerriers et bâtisseurs, qui unifièrent l'Égypte et le pays de Kouch en un seul vaste royaume s'étendant du delta du Nil jusqu'à la confluence du Nil Blanc et du Nil Bleu.
Le plus célèbre de ces pharaons kouchites, cité dans la Bible, est sans conteste Taharqa, digne héritier des grandes figures de l'Ancien et du Moyen Empire, couronné à Memphis " maître des Deux-Terres ". En s'installant sur le trône des pharaons, pourtant, les rois de Kouch héritaient de la menace assyrienne et leurs règnes furent une succession de guerres et de batailles gagnées ou perdues, de sièges de forteresses, de sacs de villes et de déportations...
Cet ouvrage somptueux, en même temps qu'il raconte une épopée, révèle une civilisation, celle du royaume napatéen, de ses rois et de ses reines, à travers des oeuvres riches et originales : stèles et statues monumentales de granit, statuettes en bronze et or, bijoux royaux et couronnes. La part belle est faite aux dernières découvertes, dont celle en 2003 des statues royales de Doukki Gel, en Nubie soudanaise, qui avait marqué les esprits. -
C'est l'un des plus grands explorateurs, le premier français à avoir atteint le pôle géomagnétique Nord, le 29 mai 1951, en traineau à chiens. Il a révélé au monde le peuple des Inuits, vécu de longs mois avec eux. Mais c'est aussi un immense scientifique, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, un ethnologue, anthropologue, un éditeur et directeur de collection célèbre. Terre humaine, c'est lui, et il peut s'enorgueillir d'avoir « lancé » Claude Lévi-Strauss avec Tristes tropiques.
Aujourd'hui, à 98 ans, dans une forme toujours éblouissante, Jean Malaurie accumule les titres de gloire. A la vérité, il s'en moque. Jean Malaurie n'a qu'une idée en tête, résister, comme ce rebelle dans l'âme l'a toujours fait. Résister contre l'implantation d'une base militaire secrète américaine au coeur du Groenland, en 1951, résister en faveur des peuples premiers et des minorités de l'Arctique, sa grande mission et la passion d'une vie.
De ces années au pôle Nord, il a rapporté la matière de livres indispensables, dont Les derniers rois de Thulé, qui ont fait le bonheur de centaines de milliers de lecteurs. On aurait pu croire que tout était dit mais cela aurait été mal connaître Jean Malaurie. Oser, résister , publié l'année dernière, a été salué par la presse et les lecteurs.
Et puis maintenant, plus surprenant encore, ces Crépuscules arctiques, Pastel, du Groenland à la Sibérie Tchoukotka Comment, par des températures extrêmes, un homme a-t-il pu réaliser des pastels ? Comment l'idée lui est-elle venue, quel besoin, quelle « folie » le poussait d'apporter ses craies, son papier, pour dessiner au coeur d'un monde de glace ?
Il lui fallait saisir, explique Jean Malaurie, ce moment mystérieux où le ciel polaire lutte entre la lumière et l'obscurité, pour sombrer peu à peu dans le noir. Ce moment où des forces qui dépassent les hommes, et presque l'imagination, entrent en jeu. Rendre compte de ce mystère absolu.
Voici donc ces oeuvres d'art raffinées qui sont aussi des témoignages d'une pensée devenue quasi « primitive », en communion profonde avec la nature et l'espace. Car Jean Malaurie, grand homme de science, est aussi un homme habité, sensible aux forces telluriques et cosmiques, un véritable animiste et presque un chaman.
Cette quarantaine de pastels de la nuit polaire nous invite à découvrir ce visage inédit et ce témoignage unique, de toute beauté, explicité par un très important texte de présentation de Jean Malaurie lui-même.
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Une oeuvre universellement connue, véritable Joconde de la statuaire grecque antique. Découverte à Milo par un paysan en 1820, elle faillit revenir à un fonctionnaire grec dont dépendait l'île. Il fallut une négociation acharnée pour que la France puisse finalement l'acquérir et, en 1821, il y a 200 ans, elle entrait au musée du Louvre.
Deux cents ans après l'entrée de la Vénus de Milo dans les collections du Louvre, la réédition de ce Solo vient commémorer cette date importante et cet événement primordial avec un texte écrit par l'un des plus grands spécialistes de la statuaire antique et ancien directeur du musée du Louvre, Jean-Luc Martinez. Lorsqu'elle fut exposée pour la première fois en 1821 au musée du Louvre, la statue fascina immédiatement le public. Deux cents ans plus tard, elle suscite toujours autant l'admiration et les mystères qui l'entourent restent entiers : qui la sculpta, comment a-t-elle perdu ses bras et à quoi ressemblait-elle originellement ? Ce volume de la collection Solo dresse un panorama de son histoire, depuis sa création jusqu'à ses dernières restaurations en passant par les péripéties de sa découverte et de son arrivée en France. S'il ne prétend pas résoudre toutes les énigmes, il propose de nombreuses hypothèses et les pistes les plus vraisemblables, sinon certaines, avec la rigueur, la pertinence, mais aussi l'imagination de l'historien de l'art et de l'archéologue.
Auguste Rodin s'était également passionné pour ce chef-d'oeuvre, auquel il consacra un texte important, " À la Vénus de Milo ", reproduit dans cet ouvrage. -
Pour célébrer le cinquième centenaire de la mort de Raphaël en 2020, le musée du Louvre a honoré sa mémoire en restaurant l'une de ses plus belles Madones de jeunesse, « la Belle Jardinière », ainsi dénommée depuis le 18ème siècle en raison de l'habit modeste de la Vierge et de sa mise en scène dans un paysage bucolique. Le Solo consacré à l'oeuvre constitue la première publication sur la peinture après cette intervention qui a permis de révéler sa palette claire et brillante, et toute la profondeur de l'espace.
Signée et datée 1507, la Belle Jardinière est le dernier grand chef-d'oeuvre des années de jeunesse du peintre, alors âgé de 24 ans et qui s'apprête à s'installer à Rome où son style parviendra à une pleine maturité. La peinture rappelle encore le style de son maître Pérugin, dans l'ovale gracieux du visage de la Vierge ou par le paysage de vallée agrémentée de douces collines et d'arbres filiformes. Mais Raphaël veut désormais égaler les compositions monumentales, équilibrées et naturelles de Léonard dont il a pu admirer la célèbre Sainte Anne, alors en cours d'exécution et véritable modèle de son tableau. Le jeune artiste s'inspire également de la puissance anatomique de Michel-Ange, et notamment de sa Madone de Bruges, pour la pose dynamique de l'Enfant Jésus. Plusieurs dessins préparatoires et de nouveaux examens de laboratoire permettent de mieux comprendre la genèse de l'oeuvre, les intentions du maître comme ses hésitations.
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Georges Folmer, avec constance et acharnement, abandonne toute trace de figuration pour devenir l'un des maîtres de l'abstraction géométrique des années 1950-1960. La grande historienne de l'art Lydia Harambourg, passionnée par l'oeuvre de Folmer, revient sur ce cheminement qui a marqué l'histoire de l'art du XXe siècle.
« En art, il n'y a pas de hasard, tout est réflexion,tout est démarche pensée. » Cette affirmation de Georges Folmer (1895-1977) résume à merveille la ligne de conduite qu'il n'aura cessé de suivre, avec constance, rigueur et acharnement, pour s'extraire de toute figuration et devenir l'un des maîtres de l'abstraction géométrique, qui s'épanouit en France dans les années 1950-1960. Peintre et dessinateur, mais aussi sculpteur, créateur d'affiches, de meuble, d'objets d'art décoratif, Folmer explore tous les supports.
S'imprégnant des grands courants de l'abstraction - le cubisme et le néoplasticisme en particulier -, trouvant aussi l'inspiration dans la poésie, la musique, les mathématiques, il élabore peu à peu un nouveau langage plastique, une forme d'expression « non figurative et non objective ».
De Nancy à Paris, Lydia Harambourg retrace le parcours riche et complexe de Folmer, à la conquête de l'abstraction la plus pure.