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Arts et spectacles
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Lyon, centre du monde ! ; l'exposition internationale urbaine de 1914
Collectif
- Fage
- Catalogue D'exposition
- 2 Décembre 2013
- 9782849753057
Innovations techniques de la Révolution industrielle et conquêtes de la France d'outre-mer concourent au développement, des années 185o jusqu'à la veille de la seconde guerre mondiale, de nombreuses expositions universelles. Manifestations populaires teintées de nationalisme, ces expositions sont surtout destinées de célébrer le "génie français", la force de son Commerce, la grandeur de son Industrie, et l'étendue de son empire colonial.
Ce sont donc autant d'occasions d'imposer au reste du monde sa puissance militaire et son pouvoir économique. Après 1872 et 1894, la dernière grande exposition lyonnaise est inaugurée le 22 mai 1914. Elle se veut, comme les précédentes, monumentale. Le site choisi pour accueillir l'exposition n'est plus le parc de la Tête d'Or, mais le quartier de la Mouche, ancienne zone de marais qui tire son nom des bras du fleuve, appelés "mouches".
Sa conception a été confiée à Tony Garnier, architecte proche d'Edouard Herriot, maire de Lyon. Il est notamment le maître d'oeuvre de l'immense halle éponyme, ouvrage dont la construction commence en 1909 et qui doit faire fonction de marché aux bovins et d'abattoir à l'issue de l'exposition. Un stade est conçu autour d'un projet de section "sport et éducation physique" : c'est l'actuel stade de Gerland, ouvert au public en 1914 et inauguré en 1926.
"C'est bien la cité moderne que Lyon a voulu symboliser dans son exposition". Ces mots du commissaire général Jules Courmont, dans le Guide général de l'Exposition de 1914, témoignent de cette volonté de faire date, par la surenchère des prouesses techniques et le recours aux dernières innovations de la modernité. Cet ouvrage abondamment illustré aborde l'histoire, l'architecture et l'urbanisme, la santé publique, l'enseigne-ment, l'industrie (soierie, chimie, imprimerie, horticulture, automobile, cinéma...), le patrimoine, les beaux-arts et les arts décoratifs.
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Joe Downing ; un Américain en France
Frédérique Goerig
- Fage
- Catalogue D'exposition
- 17 Mai 2010
- 9782849751985
Joe Downing (1925-2007) appartient à une génération d'artistes américains qui s'établit en France après la seconde guerre mondiale.
Son oeuvre couvrant plus d'un demi-siècle va apporter une contribution essentielle à l'histoire de l'art abstrait et informel après 1950. De ses premiers collages, qui exploitaient les volumes géométriques, aux huiles sur toile, sur bois et sur cuir, qui font littéralement éclater les couleurs, les formes et l'espace, Joe Downing a multiplié les supports pour imposer son instinct plastique dans ses oeuvres d'une abstraction qualifiée de lyrique et dont la récente donation faite au musée d'Unterlinden à Colmar est le témoignage.
Avec une production artistique où la couleur, devenue à la fois forme et sujet, règne en maître absolue, Joe Downing s'est affranchi de l'héritage stylistique de ses prédécesseurs et de ses contemporains pour monter de toutes pièces un style certainement unique dans l'histoire de la peinture abstraite des XXe et XXIe siècles.
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Petit fils de Victor Prouvé, l'un des protagonistes de l'Ecole de Nancy, et fils de Jean (constructeur aujourd'hui célèbre), Claude Prouvé, né en 1928 à Nancy, a exercé dès 1954 le métier d'architecte dans l'un des plus anciens et renommés cabinets de la ville, l'étude André qui s'est particulièrement distinguée, dans les années 1990, aux côtés de Laurent Beaudouin, dans la rénovation du musée des Beaux-Arts de Nancy.
Parallèlement à cette activité, Claude Prouvé a pratiqué le dessin en autodidacte, mais plus qu'en amateur, compte tenu des milliers de feuilles qui occupent actuellement son atelier de Nancy. Les dizaines de feuilles de la donation révèle pour la première fois ce travail que traduit un geste libre, ample et informel, et contribue à mieux connaître les modes d'expression et la personnalité de son auteur. L'ensemble proposé ici retrace de manière sommaire un parcours d'un demi-siècle de travail.
Une partie des dessins de Claude Prouvé pourrait se rapprocher des artistes de la seconde moitié du XXe siècle qui décline des signes minima sur les feuilles comme un travail de respiration ou de zen (Degottex, Tal Coat, Michaux) ou un travail « thérapeutique » de l'inconscient projeté et transcrit dans l'oeuvre (Pollock) et impose de la part du spectateur un rapport immédiat à l'oeuvre.
Une deuxième partie s'inscrit dans un travail de repérages, qui se signale par une écriture descriptive plus ou moins libre et détachée d'une transcription fidèle de la réalité, écriture plutôt économe de signes et qui montre l'aisance du tracé du dessin-esquisse.
Enfin un ensemble est constitué essentiellement de grands pastels ou fusain seul, ou techniques mixtes, qui se caractérise par la souplesse d'une écriture au trait large et ample, plus pictural, qui pourrait évoquer les formes organiques des expressionnistes abstraits.
La pratique de dessin de Claude Prouvé s'affirme donc dans sa diversité, faisant mentir l'opposition figuration/ abstraction.
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Avec cette exposition intitulée tout simplement Boire, réalisée avec l'appui d'un comité scientifique national, le musée de Bretagne ambitionne de proposer un parcours muséographique qui s'appuie sur un état actualisé de la recherche : une thématique universelle dont on questionnera les particularismes régionaux à la lumière des collections sélectionnées, dans un souci de pluridisciplinarité.
Boire est un geste quotidien partagé par tous. Cet acte physiologique, mais aussi culturel résonne de façon particulière en Bretagne, où perdurent stéréotypes et représentations du buveur. L'exposition interroge ces pratiques en quatre thématiques, que l'on retrouve dans le présent catalogue : la soif, le goût et le plaisir, la convivialité et les relations sociales, la recherche d'effets.
Photographies, affiches, dessins ou peintures mais aussi objets de la vie quotidienne ou créations artistiques, films et témoignages, les documents et oeuvres présentées témoignent tous d'un rapport au boire : celui de pratiques quotidiennes, occasionnelles ou festives ; celui d'un regard artistique ou documentaire sur une réalité, constatée, grossie ou fantasmée ; celui d'un questionnement, moral, médical, culturel, qu'il soit individuel ou émanant de la société toute entière.
À travers ces multiples prismes et mises en perspective, reliés par un fil rouge proposé par Jochen Gerner venu poser son regard d'artiste sur le propos, chacun est aussi invité à considérer le sujet sous un angle très contemporain, le ramenant sur le terrain de ses propres pratiques.
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Antinoé, à la vie, à la mode
Maximilien Durand
- Fage
- Catalogue D'exposition
- 17 Octobre 2013
- 9782849753118
Située en Moyenne Égypte, la ville d'Antinoé est la capitale de la Thébaïde à l'époque romaine et byzantine. La Chambre de Commerce et d'Industrie de Lyon ayant été le principal financeur, en 1898, de la troisième campagne de fouilles, qui mit au jour les nécropoles de la fin de l'Antiquité, et étant demeuré un partenaire régulier des campagnes suivantes de l'archéologue du site Albert Gayet (1856-1916) jusqu'en 1914, le musée des Tissus a bénéficié de l'envoi d'un considérable matériel archéologique.
Ce dernier se compose de vêtements complets (tuniques, manteaux, chemises, voiles, accessoires, ceintures) et de fragments de vêtements. Ces pièces exceptionnelles révèlent surtout, comme l'avait bien compris Gayet, les modes vestimentaires de la fin de l'Antiquité, le goût des élégants pour les étoffes de luxe, soieries ou lainages, les influences, aussi, d'un Orient mythique, la Perse, dont on adopte alors les typologies de vêtements ou le répertoire ornemental.
Ces étoffes montrent également qu'Antinoé était un centre de production textile de première importance, répondant aux exigences d'une population contrastée, hésitant entre un paganisme crépusculaire et un christianisme de plus en plus officiel. L'exposition, au travers de nombreuses pièces inédites restaurées pour l'occasion, conservées au musée des Tissus et au musée du Louvre, permettra une confrontation originale avec des évocations contemporaines des costumes exhumés des nécropoles antinoïtes.
Elle est aussi l'occasion d'évoquer l'engouement que suscitèrent les fouilles d'Antinoé au début du XXe siècle, orchestré par Albert Gayet et Émile Guimet, et le discrédit dans lequel le caractère littéraire et fantasmé des publications de Gayet plongea son travail scientifique. Aujourd'hui, au vu de ces découvertes, il est possible de réévaluer la pertinence des remarques de l'archéologue, qui exploita le site pendant près de vingt années.