Anthologie sur le genre poétique, sa poétique, la versification, le rythme, etc., accompagnée d'analyses, de définitions et illustrée d'extraits d'oeuvres d'auteurs d'époques différentes.
Achille et Patrocle, Oreste et Pylade, Montaigne et La Boétie : autant de couples d'amis dont l'entente a été définie comme parfaite. Mais où situer l'amitié? Concept ambigu, elle serait un sentiment moins intense que l'amour et plus profond que la bienveillance unissant des camarades. L'ami est un alter ego, un autre moi-même. On peut alors se demander si ce qu'on recherche dans l'amitié n'est pas qu'un reflet narcissique de soi. En effet, pourquoi cultiver l'amitié? Par utilité ou par désintéressement? Est-elle envisageable si elle n'est pas réciproque? Peut-on se lier à celui qui ne partage en rien nos convictions et nos envies? Enfin, ce sentiment souffre-t-il des variations dans l'intensité et la durée? S'il est vrai qu'elle est une vertu de continuité, qui exige un engagement progressif et maîtrisé, il faut aussi penser ce qui nous paraît souvent inacceptable et impossible : que l'amitié puisse finir.
Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur l'amitié, d'Empédocle à Maurice Blanchot, en passant par Platon, Aristote, Épicure, Cicéron, Sénèque, Plutarque, Épictète, saint Augustin, Thomas d'Aquin, Montesquieu, La Rochefoucauld, Hume, Kant, Kierkegaard, Nietzsche ou encore Proust.
« Bovarysme » : affection dont est atteinte l'héroïne de Flaubert, Emma Bovary, qui construit sa vision du monde à partir de ses lectures de romans. Cette version féminine de Don Quichotte symbolise la tension entre univers fictionnel et univers réel.
Les fictions, qu'il s'agisse d'oeuvres littéraires, de séries télévisées ou encore de jeux vidéo, sont définies comme des constructions imaginaires indépendantes de la réalité. Pourtant, est-il justifié de refuser à ces productions toute prétention référentielle ? Ne faut-il pas plutôt envisager la fiction comme une manière de penser et d'expérimenter le monde ? Dans ce cas, l'art ne serait-il pas le meilleur outil pour représenter le réel ? Reconnaître un texte comme fictionnel implique un mode de lecture particulier, une « suspension volontaire de l'incrédulité », d'après le mot du poète Coleridge. Flaubert ne prétend pas à ce que je croie sérieusement à l'existence d'Emma Bovary, ni à sa maison, ni à ses rêves. Libre à moi de jouer le jeu et d'entrer dans sa maison comme j'entre dans un livre : en croyant y être tout en sachant que je n'y suis pas. Et vous, comment « entrez »-vous dans la fiction?
Ce corpus s'interroge, dans un premier temps, sur les raisons et les modalités de l'émergence de la notion d'auteur à la Renaissance et, dans un deuxième temps, sur le rôle que jouent les considérations sur l'auteur dans l'interprétation d'un texte.
Prenons un morceau de cire. Il a une couleur, une apparence et une taille distinctes, il est dur et froid. Approchons-le du feu : «sa couleur se change, sa figure se perd, sa grandeur augmente», il devient liquide et chaud. Est-ce bien la même cire qui demeure, alors que tous ses caractères ont été altérés? Cette expérience fameuse, menée par Descartes dans ses Méditations métaphysiques, met en évidence la duplicité inhérente à la sensation : elle semble être le moyen le plus direct par lequel nous entrons en contact avec le monde extérieur, et pourtant on ne peut nier le caractère changeant des informations qu'elle nous livre. Nos impressions sensibles n'ont de valeur que pour un instant et un individu donnés ; elles ne sont ni universelles ni éternelles.
La sensation est l'un des thèmes les plus anciens dans l'histoire de la philosophie. C'est que, malgré ses défaillances, c'est elle qui atteste l'existence d'objets extérieurs et qui, par la richesse des expériences qu'elle procure, me fait véritablement être au monde.
Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur la sensation, d'Héraclite à Merleau-Ponty, en passant par Anaxagore, Empédocle, Platon, Aristote, Épicure, Lucrèce, Galien, Descartes, Locke, Malebranche, Leibniz, Berkeley, Hume, Rousseau, Condillac, Kant, Lamarck, Schopenhauer, Nietzsche, Husserl ou encore Bergson.
Sous les textes, la bibliothèque : voilà ce que nous rappelle la notion d'intertextualité. Du plus modeste opuscule au plus imposant classique, chaque livre s'inscrit au milieu du réseau tissé par les autres oeuvres, qui l'irriguent et l'éclairent à la fois.Peut-on encore apercevoir le réel derrière la maille serrée de ces écritures croisées ? Quelle place accorder à l'auteur, si les textes dialoguent librement entre eux ? Et ces connexions existeraient-elles sans le regard du lecteur qui les établit ?En retraçant la genèse de l'intertextualité, la présente anthologie permet de mesurer le bouleversement qu'a suscité son introduction dans les études littéraires. Nous n'avons pas fini d'explorer les perspectives ouvertes par un modèle théorique d'après lequel les écrits du présent contiennent toujours en germe la littérature à venir.Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur l'intertextualité, d'Homère à Michel Riffaterre, en passant par Euripide, Montaigne, Proust, Joyce, Borges, Blanchot, Barthes, Foucault, Genette, Kristeva ou encore Rushdie.
Il est la marque du génie, la précieuse alchimie des mots sauvés de leur banalité : sans style, point d'écrivain. Chaque auteur s'est forgé le sien, à nul autre semblable. Et pourtant, les théoriciens se sont appliqués à ordonner les styles en catégories idéales, dont les textes ne constitueraient plus que d'imparfaits exemples. Sensibilité individuelle ou classification normative, ces deux approches du style sont-elles réconciliables ? Et sur quels principes philosophiques s'appuient-elles ?
L'Antiquité rattache différents styles à des genres bien distincts ; à l'inverse, le XIXe siècle érige le style personnel de l'artiste en raison d'être de l'oeuvre. Renonçant à cette mystique, le XXe siècle génère une crise du concept. Comment, alors, la linguistique contemporaine vient-elle rénover notre pensée du style ?
Des pratiques de lecture au savoir analytique, de l'exégèse à l'herméneutique, auteurs, lecteurs et critiques n'en ont jamais fini avec le style, ce je ne sais quoi, qui fait presque tout.
Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur le style, de Platon à Genette, en passant par Aristote, Cicéron, Pascal, La Bruyère, Boileau, Marivaux, Diderot, Hegel, Flaubert, Proust, Barthes ou encore Schaeffer.
Un corpus littéraire sur le tragique, la naissance du genre, son histoire, sa syntaxe particulière, les formes qu'il a pris au XXe siècle, accompagné d'analyses, de définitions, et illustré d'extraits d'oeuvres de nombreux auteurs, de toutes époques : Aristote, Corneille, Nietzsche, Schelling, Shakespeare, Rousseau, Büchner, Sarraute, etc.
Anthologie ayant pour thème le personnage en littérature, ariculée selon 6 axes : le statut ontologique, le nom propre, personnages référentiels en terres fictionnelles, comment devenir un héros, la crise du personnage, vers l'incarnation. Chaque texte est introduit par un bref commentaire.