Ce livre que vous lisez, les vêtements que vous portez, votre téléphone aux multiples fonctions:les objets techniques dont nous usons quotidiennement façonnent en grande partie notre monde. Cependant, la puissance qu'ils nous confèrent est ambivalente parce que nous ne maîtrisons pas entièrement leurs effets et que nous en venons à dépendre d'eux. Équipée, outillée, la vie humaine est-elle pour autant améliorée?
Abstraites, rigoureuses, nécessaires... Rien de plus étranger aux désordres de l'existence humaine, a priori, que les mathématiques. Rien de plus autonome que la mère des sciences, dont la logique interne des démonstrations assure la cohérence du discours. Et pourtant, comment expliquer que cette discipline à part soit à ce point imbriquée dans les autres connaissances? Les mathématiques sont-elles une science, un langage ou un outil?
Nombre de philosophes se sont inclinés devant la supériorité du savoir mathématique, qui aurait fait entrer l'homme dans un monde purement intellectuel de raisonnement et de théorie. Mais les mathématiques ont-elles réellement établi une méthode permettant d'énoncer des vérités objectives? Leur cohérence empêche-t-elle leur critique? Enfin, que peuvent-elles apprendre à l'homme sur lui-même?
Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur les mathématiques, de Platon à Bourbaki, en passant par Aristote, Euclide, Galilée, Descartes, Pascal, Leibniz, Hume, d'Alembert, Kant, Hegel, Dedekind, Frege, Poincaré, Husserl, Russell, Einstein, Brouwer, Wittgenstein ou encore Cavaillès.