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Oeuvres
Thérèse d' Avila, Jean de La Croix
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 11 Octobre 2012
- 9782070122943
Ces deux maîtres spirituels, Thérèse (1515-1582) et Jean (1542-1591), sont aussi deux écrivains de premier plan. Ils furent deux individus engagés dans leur siècle, liés dans la contemplation comme dans l'action, et résolus, pour réformer le Carmel, à affronter le monde auquel ils appartenaient.
C'est Thérèse qui initie la Réforme. Elle rédige le Livre de la vie pour y exposer son existence, ses péchés, pour y consigner aussi les «faveurs» que le Seigneur lui a accordées, autrement dit ses expériences mystiques, dont la célèbre «transverbération» : il importe de démontrer aux adversaires de la Réforme et aux tribunaux de l'Inquisition qu'il ne s'agit là ni des simulations d'une illuminée ni de manifestations du démon. Son Livre des fondations décrit non sans humour les difficultés qui émaillent l'installation des couvents de carmélites déchaussées, tandis que Le Château intérieur expose dans une prose empreinte de poésie sa conception du cheminement de l'âme jusqu'à l'union avec Dieu.
Quant à Jean de la Croix, dont Thérèse perçut très vite le rayonnement spirituel et dont elle fit son confesseur, c'est pendant son incarcération dans un cachot, alors qu'il est soumis à la solitude la plus absolue et à un traitement inhumain par les opposants à la réforme du Carmel, qu'il compose l'essentiel du Cantique spirituel. Splendide poème du désir et de l'extase, dans lequel expérience poétique et expérience mystique ne sauraient être dissociées, c'est, comme Nuit obscure et Flamme d'amour vive, l'un des textes les plus intenses de la poésie universelle.
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Anthologie bilingue de la poésie espagnole
Collectif
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 22 Septembre 1995
- 9782070113835
À la différence de la langue française, la langue espagnole ne sépare pas l'identité sémantique des mots de leur rythme, de l'accent dit tonique, qui met fortement en relief l'une des syllabes et laisse les autres en demi-sourdine. De ce fait, la prosodie des mots castillans est déjà une métrique : elle découpe et rythme la chaîne parlée, organise la syntaxe et l'ampleur des périodes, à tel point que c'est à l'aune d'un vers, l'octosyllabe, qu'on évalue la mélodie dominante de la prose. Le lieu véritable de l'histoire de la poésie espagnole est là, dans l'évolution de l'écoute accordée aux différents rythmes des mots et des mètres comme si, de la symphonie prosodique, n'étaient perçus - d'une époque à l'autre - que des accords un instant préférés, des mesures à la recherche de la mesure originelle et du rythme total, sans cesse perdus et sans cesse retrouvés, du grand cantique de la langue.Cette troisième anthologie bilingue publiée dans la Pléiade réunit des textes qui vont du XI? siècle au XX? siècle. La directrice de ce volume a retenu les textes canoniques, passés dans le patrimoine littéraire espagnol et européen. On y retrouvera le nom des poètes les plus célèbres, mais aussi celui d'auteurs moins connus, ayant fait l'objet d'un choix, arbitraire, celui de la séduction et du désir de faire connaître, celui du partage. Enfin, les traductions proposées ici sont, pour la plus grande partie, entièrement nouvelles.
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Oeuvres complètes Tome 2
Federico García Lorca
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 24 Octobre 1990
- 9782070111893
Ce tome II et dernier est consacré au théâtre de Lorca. À côté des chefs-d'oeuvre - La Savetière prodigieuse, Le Public, La Maison de Bemarda Alba - donnés ici dans des traductions révisées ou refaites, il révèle des pièces encore inédites dans notre langue et propose pour la première fois les textes inachevés ou restés à l'état d'esquisse. La deuxième partie du volume est le complément naturel de ces textes, puisque les interviews accordées par l'écrivain et les déclarations faites par lui, dans la plupart des cas inconnues en français, ont pour principal objet le théâtre : le sien, analysé de manière extraordinairement vivante, et celui de l'Espagne, au service duquel il a consacré des années de sa vie. Étrange trajectoire, selon le mot d'André Belamich, que celle de l'oeuvre dramatique de Federico Garcia Lorca. À son premier théâtre (1920-1926), imprégné de poésie symboliste, succèdent en 1930 des pièces oniriques et secrètes qui, plus de vingt ans avant Beckett ou Ionesco, placent le poète à l'extrême avant-garde de l'art occidental. Théâtre et méditations sur le théâtre, négation du théâtre et théâtre des vérités dernières, Le Public et Lorsque cinq ans seront passés acquièrent une valeur universelle. Mais, en 1932, volte-face : Lorca rencontre le «grand» public. Visionnaire dans la société, il veut désormais offrir des pièces accessibles, pour élever les hommes à un plan supérieur de beauté. Nouvelles aspirations, inspiration nouvelle, nourrie par le miracle du réel. Le dernier théâtre est celui de l'ouverture au monde. Mais il ne trahit rien. Par d'autres voies, plus larges, il continue à exprimer la révolte de l'homme devant l'inanité de la vie et de l'amour. Il contribue à donner à Lorca sa place, l'une des toutes premières, parmi les grands auteurs dramatiques de notre temps.
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Oeuvres romanesques complètes Tome 1 et Tome 2
Miguel de Cervantes Saavedra
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 10 Octobre 2001
- 9782070117109
Coffret de deux volumes vendus ensemble
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Théâtre espagnol du XVIIe siècle
Collectif
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 5 Avril 1994
- 9782070113088
Lope de Vega, Tirso de Molina, Calderón, les trois maîtres du genre, résument aujourd'hui pour nous la Comedia espagnole, un des trois grands théâtres, avec le drame élisabéthain et le théâtre français classique, qu'ont inventés les Temps modernes. Mais ils ne doivent ni masquer toute une cohorte de disciples, ni faire oublier qu'ils ont, avec eux, assuré le succès d'un très ample répertoire : une production de masse, prompte à s'approprier tous les thèmes et, comme on l'a dit justement, à métamorphoser le drame de l'univers en univers du drame. On trouvera ici une sélection inévitablement restreinte, au regard des milliers de pièces que nous a léguées le Siècle d'Or espagnol ; suffisamment ample, cependant, pour donner quelque idée d'un théâtre qui, au-delà des questions qu'il pose à l'historien, n'a jamais perdu le chemin des planches, parce qu'il continue de parler à notre intelligence et à notre coeur.
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Théâtre espagnol du XVI siècle
Collectif
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 22 Février 1983
- 9782070110230
Entre La Célestine - nom destiné à la scène, mais prélude de toute la dramaturgie espagnole des XVI? et XVII? siècles - et les pièces de Cervantes, se situe toute une série d'auteurs sans lesquels n'auraient pu éclore la comedia et l'auto sacramental que porteront à la perfection les grands dramaturges du Siècle d'or, de Lope de Vega à Calderón. Cette anthologie présente la version complète des oeuvres les plus importantes, la plupart traduites pour la première fois en français, de ces précurseurs injustement méconnus. Robert Marrast