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Prix
Jannink
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Erreurs les plus fréquentes ; most common errors
Christo, Jean-claude
- Jannink
- 20 Avril 2000
- 9782902462599
Christo et Jeanne-Claude rectifient les erreurs les plus fréquentes au sujet de leur travail et de leur vie.
De leur parcours, de leur vie, de leur oeuvre, on ne sait rien. Ou si peu... Tout ce qu'on raconte est faux, quasiment. Là, ils nous disent tout, ils rectifient, reprennent, expliquent. Combien d'îles furent entourés à Key Biscayne ? Pourquoi des parasols à Ibaraki et en Californie ? Leurs sponsors ? Pourquoi Christo et Jeanne-Claude signent-ils ensemble ? Que font-ils de leur argent ?
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Première monographie consacrée au peintre et sculpteur français (1920-2007), ancien peintre en bâtiment dont l'oeuvre exubérante et très personnelle a reçu le soutien des tenants de l'art brut, alliant peintures figuratives à la gouache et totems constitués de divers matériaux et objets de rebuts.
Publié à l'occasion de l'exposition de Raymond Reynaud à l'Espace culturel Robert de Lamanon, Salon-de-Provence, de juillet à septembre 2013, dans le cadre de Marseille-Provence 2013.
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Facsimilé d'un petit carnet de croquis de 1971, réalisé par l'une des figures de l'abstraction lyrique lors d'un de ses voyages en Norvège.
Tout au long de sa vie Olivier Debré (1920-1999) a multiplié les voyages à travers le monde, se nourrissant chaque fois des sensations éprouvées face au paysage pour créer de nouvelles toiles. L'une de ses destinations favorites était la Norvège (« Norge »), où il s'est rendu régulièrement pendant plus de trente ans. Les carnets de voyage permettent de reconstituer ses déplacements au coeur de la nature nordique, parfois dramatique, hostile, ou d'une incroyable richesse colorée. Si les croquis de l'artiste procèdent de la même spontanéité et de la même économie de moyens que ses huiles sur toile, on sera étonné, en feuilletant ce livre, de son caractère explicitement figuratif.
Le carnet reproduit ici a été intitulé Norge par Debré. Son esthétique et l'emploi de l'aquarelle permettent de le situer en 1971, année du premier voyage pictural de l'artiste en Norvège. Qu'il ait été laissé sans date renforce son mystère tout en affirmant sa permanence. Les larges étendues blanches, zones de papier laissées en réserve, évoquent un univers immuable et immatériel, à peine effleuré par la claire lumière du Nord.
Marine Rochard Publié suite à l'exposition « Olivier Debré. Un voyage en Norvège », Centre de création contemporaine Olivier Debré, Tours, du 11 mars au 17 septembre 2017.
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Une oeuvre en responsabilité - oeuvre de 1959 > 2021
Peter Klasen
- Jannink
- 1 Septembre 2021
- 9782957790104
Monographie de référence de Peter Klasen, membre fondateur de la figuration narrative : une sélection de 320 oeuvres, 30 textes et entretiens, 150 photographies d'archives.
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Ce carnet de notes est réalisé à partir de l'extraction de photographies, de dessins, de documents d'archives et de presse rassemblés dans la base de données de l'artiste. Il révèle la complexité d'une manière de dessiner et de composer ses tableaux.
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Le dessinateur satirique Willem est un auteur prolifique de bandes dessinées. Dans son livre Les Emmerdeurs, il propose les portraits tout à la fois cinglants et cyniques, mais également réalistes, d'une quinzaine d'artistes internationaux, de Salvador Dalí à Tracey Emin en passant par Jacques Villeglé, Otto Dix, Sigmar Polke, Marina Abramovic, Michel Journiac, etc. Avec l'habituel regard mordant qui lui a valu de remporter le Prix de l'Humour noir en 1996, Willem saisit avec virtuosité les paradoxes comiques, l'hypocrisie, l'opportunisme et l'amour de l'argent du milieu de l'art. On croise donc la femme de ménage de Tracey Emin venant par erreur de faire le fameux lit My Bed de l'artiste (récemment vendu aux enchères pour 2,8 millions d'euros !), ou les admirateurs de Baselitz tentant de boire pendus par les pieds afin de pouvoir mieux apprécier son travail. C'est féroce, plein d'humour, mêlant bandes dessinées et anecdotes sur son expérience artistique personnelle.
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Une compilation de billets d'humeur de l'architecte (et redoutable pamphlétaire) au sujet de 59 artistes ou personnalités.
Si ses créations architecturales mondialement célèbres ont fait la renommée de Rudy Ricciotti, son franc-parler est tout aussi mythique. L'ouvrage En vain ! en est une illustration. L'architecte y égrenne ses considérations, tantôt mordantes, tantôt admiratives, mais toujours percutantes, au sujet de cinquante-neuf personnalités, d'Andy Warhol à Ettore Sottsass en passant par Pierre Soulages, Francis Bacon ou Claude Viallat. Ainsi, Malevitch se voit-il qualifier d' « assassin », tandis qu'Oscar Niemeyer se retrouve « à la droite de Dieu » mais « vit en enfer à cause de la bétonnière », tandis que Beuys est réduit à un « piètre pilote, dompteur de coyotes et grand reporter au Wall Street Journal ».
Architecte et ingénieur, lauréat du grand prix national de l'architecture en 2006, Rudy Ricciotti (né en 1952 à Kouba en Algérie, vit et travaille à Bandol dans le Var) est notamment l'architecte du MuCEM (Musée des civilisations à Marseille).
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La logique de l'escargot - correspondance itinerante
Anne Calas
- Jannink
- 7 Septembre 2011
- 9782916067551
De 2008 à 2011, Anne Calas voyage au travers des vingt arrondissements de Paris, puis dans vingt villes, en France et en Europe. Ces destinations sont toutes situées sur un parcours en forme de spirale dont Paris est le centre. Anne Calas envoie quarante lettres à une vingtaine de correspondants qui s'engagent à lui répondre. L'ouvrage, qui retrace cet itinéraire, reproduit l'ensemble des lettres de l'auteur et de ses correspondants. Il est accompagné d'un CD sur lequel figurent les collaborations artistiques occasionnées par le projet (paysages sonores et vidéos).
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Fieldwork Marfa Texas USA : dix ans d'expérimentations artistiques
Collectif
- Jannink
- 28 Avril 2021
- 9782372290432
Publication documentant les dix années d'activité du programme international de recherche et de résidences artistiques et pédagogiques consacrées aux questions de communauté artistique, de l'art dans l'espace public, du paysage et des enjeux politiques de frontières, de territoires et de migrations, sur les traces du pionnier de l'art minimal Donald Judd (installé à Marfa, aux confins du désert texan, dans les années 1970 jusqu'à sa mort en 1994, lieu mythique devenu un véritable laboratoire artistique).
Oeuvres de Wilfrid Almendra, Emily Verla Bovino, Elisa Larvego, Giles Bailey, Benoît-Marie Moriceau, Charlotte Moth, Charles Stankievech, Tove Storch, Noam Toran, Camel Collective, crystal am nelson, Emilie Ding, Vianney Fivel & Ceel Mogami de Haas, Fabien Giraud & Ida Soulard, Joachim Hamou, Pauline Beaudemont & Elise Lammer, Amanda Beech, Marta Riniker-Radich, Jennifer Burris, Adrian Dan, Erik DeLuca, Melissa Dubbin & Aaron S. Davidson, Simone Holliger, Armand Morin, Amélie Labourdette, Luc Mattenberger, Lili Reynaud-Dewar, Marie Bette & Luca Guizzo, Gaëlle Leenhardt...
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"les femmes qui pleurent sont en colère" par femme avec tête(s)
Orlan
- Jannink
- 3 Janvier 2022
- 9782372290470
Les oeuvres de la série Les femmes qui pleurent sont en colère sont inspirées des portraits de Picasso peignant sa compagne de l'époque, Dora Maar, en train de pleurer. Dans cette série, Orlan hybride des fragments de son visage aux portraits de Dora Maar.
« Les femmes qui pleurent sont en colère est une nouvelle série de photographies hybridées que j'ai créée pour mettre en scène les femmes de l'ombre : les inspiratrices, les modèles, les muses. Elles ont en effet toujours joué un rôle prépondérant pour la notoriété de nos grands maîtres [...]. Picasso objectise Dora Maar. Je relis son oeuvre pour remettre la femme-sujet au centre. ».
Orlan
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L'exposition 1937 - Guernica / Ukraine - 2022 eut lieu, du 24 février 2023 au 24 avril 2023, dans la cour d'honneur de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il s'agissait d'un face-à-face entre la reproduction en taille réelle de Guernica de Pablo Picasso et la réinterprétation Sans-titre - Ukraine de Jean-Pierre Raynaud, version moderne de la toile emblématique de 1937. Très lié au Nouveau Réalisme français, Raynaud, qui a répondu à la proposition des éditions Jannink de faire don au peuple ukrainien d'une oeuvre inédite, s'inscrit parfaitement dans la démarche initiée par Picasso près d'un siècle auparavant. Glaciale et distante, son oeuvre fait état des absurdités de notre rapport au monde en présentant le drame avec une distanciation presque chirurgicale.
L'ouvrage se divise en deux parties. La première concerne Picasso et Guernica (photographies d'époque du bombardement, reproductions d'unes de journaux, commentaires écrits par Picasso, photogravures de dessins préparatoires, de Guernica et de photographies prises par Dora Maar). La seconde concerne Jean-Pierre Raynaud et son oeuvre donnée à l'Ukraine (photogravure de l'oeuvre, photographies des travaux préparatoires, écrits de l'artiste). En introduction, la préface du discours tenu par le Président Zelensky à la Biennale de Venise en avril 2022. En conclusion, des images de la cérémonie d'inauguration.
Tirage de 2022 exemplaires numérotés (limité à la première impression ; couvertures tamponnées à la main), commémorant l'année 2022, début de la résistance ukrainienne face à l'invasion russe.
Les bénéfices issus de la vente sont reversés à l'Ukraine. -
CLAUDE LEVEQUE, PARLER A UN MOUTON (ED NUM SIGNEE)
LEVEQUE CLAUDE
- JANNINK
- 29 Mars 2017
- 9782372290227
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L'oeuvre de Sarkis, faite de peintures, collages, aquarelles, sculptures puis d'objets détournés et d'installations comporte également un volet important : la réalisation de films. Dans Synopsis, texte publié aux éditions Jannink dans la collection L'Art en écrit, il décrit les scénarios de 40 films, réalisés dans l'atelier de Calder à Saché ou dans son propre atelier de Villejuif. Pour la plupart d'une durée de 1 à 6 minutes, certains sont devenus la prolongation de ses aquarelles, discipline artistique qui ne cessent de le fasciner. « Au fond c'est la
même chose, mes films remplacent les aquarelles... » dit-il, énigmatique.
Généreux, affectif et chaleureux, Sarkis surmonte sa fragilité et ses inquiétudes en s'entourant de musique. « J'écoute la Passion selon Saint-Mathieu de Bach dirigé par Karajan pour garder la forme. »
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Ce que tu n'es pas est un autoportrait
Georg Baselitz
- Jannink
- L'art En Ecrit
- 1 Mai 2004
- 9782902462803
Baselitz aborde différents éléments de sa propre histoire et de sa conception de la peinture, revient sur les autoportraits et les tableaux à l'envers, ses artistes de référence, la peinture allemande...
Il y a quand même un mystère Baselitz. Pourquoi cet artiste, à la réputation si grande, peint-il depuis 1969 ses tableaux à l'envers ? Est-ce pour obliger le spectateur à « faire la galipette, et le double saut périlleux » ?
Dans son texte Ce que tu n'es pas est un autoportrait, à demi-mot, dans un style à la fois hardi et poétique, l'artiste aborde différents éléments de sa propre histoire et de sa conception de la peinture. Ses artistes de référence sont entre autres Munch, Picabia, Michaux et Fautrier ; autant de peintres dont il interroge à la fois la création mais aussi la nationalité. Les Italiens sont-ils vraiment italiens, et lui, Baselitz est-il vraiment allemand, fait-il de la peinture allemande ?
Baselitz a le courage de s'affronter lui-même, de partir à sa propre rencontre ; il cherche à se saisir, à se connaître. Mais le chemin pour y parvenir est ardu, semé d'embûches et peut donner parfois le vertige. Quand on se cherche, on risque de ne pas se trouver, de se trouver partout. Et alors tout tangue. De là l'interrogation sur l'autoportrait.
Ce que tu n'es pas est un autoportrait est un texte puissant qui ne répond pas à tout mais à une partie de l'essentiel.
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Ecrits et dessins de l'artiste sud-africain réalisés au stylo plume, prenant la forme d'un carnet de notes où sont insérés des feuillets dactylographiés.
William Kentridge est à la fois peintre, sculpteur, graveur, metteur en scène, décorateur, cinéaste, acteur, performeur-poète... En cela, il est un « artiste total » voisin d'un Jan Fabre, mais dont les principales préoccupations sont l'apartheid, le post-colonialisme, l'Histoire et l'écoulement du temps.
Stop Here est écrit et dessiné au stylo plume, il paraît aux éditions Jannink dans la collection « L'art en écrit ». La figure de l'arbre est au coeur de ce livre. On y retrouve les codes d'expression propres à l'artiste - le palimpseste et la répétition - au travers desquels il nous plonge dans une réflexion métaphorique et crée une analogie entre le livre et l'arbre qui est représenté comme la source nourricière de la création, avant de se transformer en potence. Kentridge s'aventure dans des méandres où il évoque à la fois l'odeur de bakélite, le vermouth, un cimetière au Congo, Sibylle, Cranach, les Winterreise, ou encore son père, avocat défenseur de Nelson Mandela.
Egalement disponible en édition limitée accompagnée d'une oeuvre originale.
Connu essentiellement pour ses films d'animation composés de dessins au fusain, William Kentridge (né en 1955 à Johannesburgh) développe une oeuvre qui associe le politique et le poétique en travaillant aussi la gravure, le collage, la sculpture, la performance ou l'opéra.
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Compilation manuscrite de sentences éloquentes de Jean-Pierre Raynaud dévoilant une facette méconnue de sa personnalité et de son rapport à l'art.
« Je ne suis pas fou » déclarait Jean-Pierre Raynaud en 2006 à l'occasion de l'incroyable vente aux enchères de quatre-vingt de ses oeuvres. Si on a pu dire de son oeuvre qu'elle était froide et clinique, ce sont le doute, l'intimité et le paradoxe qui habitent L'Art à perpétuité, livrant ainsi une facette méconnue de sa personnalité. Dans ce livre, il dévoile, par des phrases éloquentes, ses perceptions et critiques du monde de l'art, ses pensées intimes et ses visions de la société. Amour, existence, désenchantement et même technologies comptent au nombre des thématiques abordées. Entre passion et scepticisme, Raynaud affirme son rapport à l'art et à son fonctionnement contemporain. Dénué de toute prétention pédagogique, le sens des phrases est laissé à la libre interprétation du lecteur afin qu'il les remette par lui-même en perspective avec le travail de l'artiste.
Egalement disponible en édition limitée accompagnée d'une oeuvre originale.
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Comment on devient Bouddha ; selon Nietzsche
Christian Globensky
- Jannink
- 1 Octobre 2017
- 9782372290357
« Manuel d'esthétique à l'usage des libres penseurs », cet ouvrage teinté d'humour délivre les clés d'une existence heureuse à travers le mariage des doctrines de Bouddha et de Nietzsche, entre art et philosophie : l'expérience de l'Éveil au Surhumain comme phénomène esthétique.
Si un grand nombre de livres ont tenté de démontrer que les méthodes propres à l'art et à la philosophie sont de loin les meilleures pour faire de tous les aspects de sa vie une totale réussite, le livre que vous tenez présentement entre vos mains va bien au-delà de la simple notion de réussite. Ce livre vous propose, ni plus ni moins, de mettre en oeuvre l'expérience ultime de toute vie, celle de devenir un bienfaiteur de l'humanité, un Bouddha - mais selon Nietzsche, bien sûr. L'expérience de l'Éveil au Surhumain est ici présentée comme un phénomène esthétique. Et c'est ainsi que l'on chemine, avec Bouddha et Nietzsche, sur la voie qui mène à la libération. Tout ce que l'on donnera à voir et à entendre dans ce livre, le sera pour tous, sans jamais creuser l'écart entre l'acte physique de lire et la joie que la beauté des énoncés intellectuels apporte à nos sens.
« L'époque fournit à l'humanité des perspectives technologiques - intelligence artificielle, épigénétique, robotisation - promesses d'infinies possibilités. Dans ce dédale, la religion ne perd pas son Nord et certains de ses émules «allumés» entretiennent le chaos. Des champs extrêmes s'ouvrent à l'humanité interconnectée : la possibilité - où l'illusion - de devenir des surhommes, mais pas «selon Nietzsche»...
Selon Nietzsche, et selon Christian Globensky, les réponses à nos existences angoissées se trouvent dans la philosophie et l'art, en un mot, dans le phénomène esthétique. Ce n'est ainsi peut-être pas un hasard si l'auteur de ce livre est lui-même artiste plasticien, bercé par le langage et les formes de la vie, et pédagogue à ses heures perdues. De ce lien entre le monde de l'expérience pratique et celui des idées dont il est pleinement constitutif, Christian Globensky livre ici un enseignement sage et teinté d'humour qui tient au vécu entier de l'existence, plutôt qu'à sa simple théorisation. À chacun d'assumer sa capacité à penser, à agir, à construire sans se réclamer d'aucun dieu. De fait, Bouddha n'est pas un dieu, il fut un être incarné, un humain «éclairé» qui n'imposa jamais ni dogmes ni réponses définitives. Les chemins sont dans cette perspective multiples. Christian Globensky ne s'attarde pas sur les options qui pourraient offrir un accès prioritaire à notre subjectivité : il survole Google et transhumanisme, Dionysos et présocratiques, yoga et méditation, évolutionnisme et science-fiction. On croise Pythagore et Zarathoustra, Diogène et Alexandre le Grand, Achille et Ulysse, Cicéron et Socrate, Darwin et Aldous Huxley, Ray Kurzweil et le Dalaï-Lama. Son lecteur n'a pas besoin de points de vue d'érudits, il est supposé être libre penseur et acteur, surtout. Pour bien goûter ce petit livre savoureux, il faut être prédisposé à une libre intelligence, rusée comme renard. Et accepter de se projeter presque avec complaisance dans l'avenir, grâce au mariage inattendu de Bouddha et de Nietzsche.
Lucide, rationnel, simple, ce livre d'artiste promet monts et merveilles à ses lecteurs. En attendant l'inéluctable - dans quelques décennies sera l'avènement d'une posthumanité augmentée -, il en appelle à la bienveillance de nos actes, à l'usage de notre intelligence à bon escient, à la contemplation de la beauté du monde. Car c'est avant tout de beauté qu'il s'agit ici, au sens d'une Grande Santé, d'une vie esthétique, d'une thérapeutique des sens. Nul besoin d'être artiste pour vivre artistement ! Et si Siddhârta et Ainsi parlait Zarathoustra figuraient en bonne place parmi nos lectures de jeunesse, ce livre nous rappelle que nous n'aurions jamais dû chercher ailleurs d'autres clés. Il nous rappelle que le rapport à l'autre doit faire du bien. C'est pour cela que ce livre fait du bien. «Si vous avez la volonté de repartir de zéro, c'est que vous êtes déjà dans la bonne direction». C'est l'auteur qui le dit. Et l'on se dit que la liberté de penser offerte par les artistes a toujours fait mouche là où le sens commun peine à expliquer le monde, à ouvrir des futurs plus riches. On se dit enfin qu'il fallait un talent inespéré pour orchestrer cette rencontre entre ces artistes remarquables en tous points que sont Nietzsche et Bouddha. » Soraya Devisscher Christian Globensky (né en 1964 au Canada, vit et travaille à Paris) est artiste, auteur et pédagogue. Docteur en Arts et Sciences de l'Art, il a écrit de nombreux articles et ouvrages scientifiques et réalise des livres d'artiste. Comment j'ai appris à me tenir droit, autoédité et diffusé et qui se présentait comme un manuel d'esthétique ludique et pédagogique, a été un véritable succès de librairie. En 2004, il publie chez l'Harmattan un essai de philosophie comparée, Zarathoustra-Bouddha, vers un lexique commun, dans la collection « La philosophie en commun », et n'a cessé depuis de se passionner pour le sujet. Il enseigne la pratique et la théorie de l'art contemporain à l'école supérieure d'Arts de Lorraine.
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En 1988, Hervé Di Rosa apprend le lapsus d'un enfant à la sortie de son exposition au Musée d'Art moderne, le nommant « Musée d'Art modeste ». Enchanté de cette confusion, il prend soudain conscience de son goût pour les choses de tous les jours : les gadgets, les figurines, les cerfs-volants, les panneaux publicitaires... Tant d'objets dont il souhaite légitimer la présence au sein de l'art, de la rue, jusque dans les musées : un art ne rejettant rien et à la portée de tous.
Dans L'art modeste, il en propose une définition imagée en vingt-six temps. Ayant l'allure d'un manifeste, ce livre vient s'ajouter aux convictions de l'artiste qui tisse des liens entre art contemporain et art du commerce, mais également entre formes artistiques venues d'autres cultures et libéralisme mondialisé. De son oeuvre émerge un immense élan de générosité envers les communautés qu'il découvre à travers le monde. Les artisans et artistes locaux sont invités à participer à ses projets et donner ainsi de nouvelles couleurs à sa production. Au-delà de cette recherche de l'ailleurs et du métissage, Di Rosa invite le monde à redécouvrir le charme des petits riens du quotidien. -
Différentes approches et perspectives (historiques, philosophiques, psychanalytiques, mais aussi artistiques) sur l'expérience de l'enfermement, de l'incarcération au confinement.
Historiens, philosophes, psychanalystes ainsi que plasticiens présentent dans la première partie de ce livre différentes expériences d'enfermement. Les auteurs analysent systèmes carcéraux, sociétés de surveillance, désarrois psychiques, oeuvres closes sur elles-mêmes et oeuvres « enfermantes » comme des alertes contre toutes formes d'enfermement. Ces situations résonnent d'ailleurs étrangement depuis l'épreuve commune d'isolement sanitaire nommée « confinement » que nous avons vécue. En effet, en mars 2020, tandis que nous rédigions l'introduction de cet ouvrage, le gouvernement, pour faire face à la pandémie de Covid-19, imposa une restriction des déplacements au strict nécessaire, ce qui contredisait les principes de liberté élémentaire et réduisait notre domicile en un lieu de claustration. C'est pourquoi, pour la seconde partie du livre, nous nous sommes adressés à des artistes afin d'examiner l'effet de l'enfermement sur la création.
Publié suite à l'exposition Enferments au Musée d'art et d'histoire Paul Éluard de Saint-Denis et au colloque éponyme organisé par l'Institut ACTE, École des arts de la Sorbonne, Université Paris 1, en 2019.