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Loin d'être purement théorique, la question de la vulnérabilité contractuelle appelle des réponses au quotidien afin de protéger le contractant désemparé. Que dire par exemple des contrats forcés lorsqu'un opérateur de téléphonie mobile vous contraint à débourser davantage pour profiter de nouvelles offres soit disant pour vous remercier de votre fidélité ? Que dire encore des contrats obligatoires d'assurance modifiés unilatéralement au gré d'une politique du risque tout aussi dérisoire ? Au travers ces illustrations parmi tant d'autres, l'immensité des difficultés liées à la vulnérabilité du contractant se laisse sans peine saisir. Mais la facilité s'arrête là puisqu'une multitude d'interrogations en découle.
Comment identifier, apprécier, mesurer, saisir la vulnérabilité du contractant ? En étudiant les droits déjà accordés au contractant en situation ou dans un état de vulnérabilité ou en envisageant d'un point de vue prospectif les droits qui pourraient demain lui être réservés.
Manifeste autant que guide, le présent ouvrage fournit quantité de réponses à l'épineuse question de la vulnérabilité contractuelle.
Le présent ouvrage est le fruit d'une collaboration entre le Centre René Demogue et la K.U.Leuven et il fait suite au colloque qui s'est tenu le 2 octobre 2009 à l'Université Lille 2 « L'action collective: Anticiper son introduction pour optimiser son potentiel ? ». L'opportunité du choix du sujet de ce colloque s'est faite tout naturellement eu égard au contexte dans lequel il s'inscrit. En effet, ces travaux portent sur un sujet d'actualité particulièrement important dans la mesure où la mise en place d'une action collective est de nouveau discutée tant au plan européen que français et belge.
L'ambition des travaux a pour objet de vérifier que l'anticipation de l'introduction de l'action collective permettra d'en optimiser le potentiel et d'envisager les divers obstacles qui pourront se dresser devant sa mise en place. Pour se faire, il nous est apparu nécessaire de se pencher sur les législations étrangères qui l'ont déjà adoptée. La manière dont l'action de groupe s'est inscrite dans leur système juridique ou les moyens de contourner certaines difficultés rencontrées dans le cadre de son introduction, voire même ses alternatives seront alors riches d'enseignements.
Aujourd'hui plus qu'hier, introduire l'action collective en droit français et en droit belge semble répondre à une réalité.
En droit international privé, le principe d'autonomie désigne la possibilité pour les parties à un contrat international de choisir la loi applicable. Reconnu par une immense majorité d'États, de règlements et de conventions internationales, ce principe répond aux objectifs de prévisibilité, de souplesse et de sécurité propres au droit du commerce international.
S'il satisfait les prévisions et les intérêts des parties, le principe d'autonomie risque cependant de heurter les prévisions des tiers intéressés au contrat. Les créanciers ou débiteurs des parties, leurs ayants cause, les titulaires de droits concurrents, se trouvent tributaires d'un choix auquel ils sont étrangers et qui risque de leur porter préjudice.
La lecture des principaux instruments conventionnels et règlementaires relatifs aux solutions du conflit de lois en matière contractuelle témoigne d'une absence de prise en considération des intérêts des tiers au contrat. Pourtant, la multiplication des contentieux liés aux mécanismes tripartites, comme les cessions de créances, les groupes de contrats, ou encore les sûretés réelles et personnelles, révèle l'importance des intérêts des tiers et la nécessité corrélative de les intégrer dans les solutions du conflit de lois en matière contractuelle.
C'est à cette problématique que la présente thèse se consacre. En s'appuyant sur les outils traditionnels du droit international privé, comme la distinction des règles de conflit de lois générale et spéciale, la qualification des questions de droit ou, encore, la méthode des lois de police, elle propose non seulement d'opérer une distinction entre les différents types de contrats selon la nature de leurs liens avec les tiers, mais encore, et plus essentiellement, de modifier les solutions du conflit de lois applicables aux contrats qui intéressent par nature les tiers en remettant en cause le principe d'autonomie. Pour les autres contrats, elle suggère d'adapter les solutions du conflit de lois par le recours à des correctifs.
L'ouvrage rassemble les contributions de divers spécialistes de droit des contrats et de la famille. Il permet d'interroger les différentes figures contractuelles au regard de la famille et de confronter les liens familiaux et contractuels.
Est-il juridiquement exact de parler de patrimoine de l'entreprise alors même que cette importante entité économique n'est pas dotée de la personnalité morale ? Les biens de l'entreprise sont traditionnellement envisagés à travers l'étude du fonds de commerce, fonds qui ne contient que les éléments mobiliers et dont est exclu le passif. L'avènement de la fiducie, puis plus encore, la création du statut d'EIRL, ouvrent la voie à une nouvelle approche des biens et des dettes de l'entreprise : la technique du patrimoine affecté.
L'ouvrage, fruit d'une recherche collective, aborde d'abord, dans une approche analytique, l'existence des manifestations juridiques du patrimoine de l'entreprise, notamment en droit fiscal. La spécificité du patrimoine de l'entreprise est également étudiée à travers sa composition, marquée par l'apparition de nouvelles valeurs qu'elle génère spécifiquement, telles que les contrats de distribution, les informations économiques ou encore le savoir-faire.
De façon plus prospective, l'ouvrage se propose ensuite d'étudier l'opportunité d'une généralisation de la technique du patrimoine affecté à toutes les entreprises et notamment aux personnes morales, certaines se tournant d'ores et déjà vers la fiducie-gestion. La question est abordée sous l'angle de l'intérêt pratique du patrimoine affecté, mais aussi des conséquences qui en résulteraient pour le fonds de commerce, le patrimoine personnel et le passif de l'entreprise.
Organisé par l'Université de Lille 2 et K.U.Leuven, le colloque, qui s'est tenu le 30 janvier 2009 à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Lille, a réuni universitaires et praticiens européens pour réfléchir sur les législations applicables aux baux commerciaux et s'interroger sur l'intérêt d'un modèle unique.
Baux commerciaux : quel modèle pour l'Europe ? Par delà les débats techniques et les explications de la diversité des systèmes, la question renvoyait à des thèmes sans frontière, celui de la liberté contractuelle et de l'ordre public, de la force obligatoire du contrat et du rôle du juge.
Les travaux de ce colloque, repris dans cet ouvrage, devraient non seulement aider les entreprises à maîtriser les régimes nationaux du bail commercial, mais aussi contribuer à l'élaboration d'un droit européen des contrats.
Le droit privé français a fait l'objet de plusieurs réformes substantielles durant ces dernières années : le Code civil a subi des amendements majeurs ; le Livre IV sur les sûretés a été introduit en 2006 et la fiducie a été reconnue en 2007 ; enfin, une réforme majeure du droit des obligations contractuelles et extra-contractuelles se prépare.
Chacun de ces thèmes est développé par un ou plusieurs académiques français, puis soumis au regard extérieur d'un professeur belge ou néerlandais. De plus, grâce à cette étude de droit comparé, le droit français est placé dans le cadre du droit civil européen.
Ce livre publie la majeure partie des rapports présentés lors du colloque organisé par la Faculté de droit de l'Université de Leuven, sur son campus de Courtrai, le 21 septembre 2008. Colloque ayant reçu la collaboration et le soutien précieux du Centre Demogue de l'Université de Lille II et de l'École de Recherche Ius Commune.