Il était temps de consacrer un ouvrage aux concerts Fluxus. Soixante ans déjà, intégré dans l'histoire de l'art, leur état d'esprit toujours vivace - qui secoue notre inertie intellectuelle - devait être transmis aux nouvelles générations. À force d'en parler ils sont devenus un mythe. Cependant ils relèvent d'une réalité et d'une expression artistique très particulières. En les découvrant on comprend mieux la relation entre concert et concept qui correspond à une préparation et une ambiance spécifiques.
Aujourd'hui arts de la piste, arts de la rue et arts de la scène, les arts du cirque se déploient dans des espaces diversifiés, des terrains périphériques en friche aux scènes nationales. Parmi les professionnels, regroupés en collectifs ou dans une démarche individuelle, certains privilégient l'itinérance (avec chapiteau et caravanes). D'autres se caractérisent par des déplacements ponctuels en différents lieux : salles de spectacles ou théâtres. L'institution des pôles cirque régionaux, l'organisation de festivals, la restauration et la patrimonialisation de cirques bâtis, l'instauration d'espaces chapiteaux participent des différents modes d'exercice et des modes de vie qui leur sont associés.
Les Corps primitifs est un recueil de textes poétiques et psychologiques. L'auteur y décrit plusieurs pulsions premières de l'homme et la recherche de soi dans le déséquilibre de l'adolescence. L'écriture est simple mais le surréalisme est latent. Les personnages sont jeunes mais les thèmes sont pesants. Imaginez le Petit Prince de Saint-Exupéry s'exprimant comme Antonin Artaud. Certains textes sont brefs, d'autres sont plus longs, comme pour créer un déséquilibre de plus... Vingt cinq textes de l'auteur sont ici présentés.
La présente publication s'attache à saisir la diversité de la syncope dans les arts contemporains. Elle assemble des écrits, en langue française et anglaise, de théoriciens et d'artistes venant rythmer et élargir la réflexion lancée lors de la journée d'études, La Syncope, expériences du ravissement qui s'est tenue à l'Université d'Amiens le 17 mars 2016. Cette dernière était associée à une exposition éponyme au fracpicardie composée également d'oeuvres de la fondation Francès de Senlis.
Outre l'équivalence de son et de sens en français et en anglais, la syncope, du grec sún « avec » et de koptô « je coupe », contient une tension antithétique qui a retenu notre attention. Ses trois expressions, physiologique, linguistique et rythmique se superposent et se mêlent parfois au sein d'une même oeuvre. Nous avons pensé l'articulation de la publication comme une confrontation entre expériences et allégories de la syncope.
Déplacée en dehors du simple acte de sa représentation vers d'autres enjeux esthétiques et politiques, la syncope devient méthode qui interroge le hors-soi, hors-lieu, hors-temps. Echappées et volte-face qu'il est possible d'interpréter en termes de dé-production et d'utopie, de basculement vers une syncopolitique.
Ce volume d'articles permet de voir comment l'oeuvre d'Albert Cohen, pleine de références, souvent polémiques, à des artistes de toutes disciplines, fait la satire de leur usage social, quelle représentation particulière elle donne de certains arts tels que le cinéma ou la sculpture, et, au-delà, comment son auteur situe sa propre pratique artistique et sa créativité dans le large domaine des arts. Il s'agit en outre d'analyser les relations que ses textes entretiennent avec d'autres formes artistiques, notamment par l'adaptation cinématographique. Enfin, le rapport de l'oeuvre cohénienne à la création trouve également à se décliner par le biais d'ateliers d'écriture créative directement nourris d'elle.
Le Noir, couleur dangereuse ou transgressive ? Question posée par Michel Pastoureau et étudiée selon deux approches, l´une communicationnelle, l´autre basée sur l´étude des civilisations.
Inscrit dans la problématique du groupe de recherche « Communication et Solidarité », ce projet collectif ambitionne de comprendre comment le lien social se construit dans les sociétés pluriculturelles contemporaines à partir du noir, couleur du sensible. Il se propose aussi d´étudier de quelle manière le lien social peut être appréhendé selon un mode sociétal comparatif à une époque que l´on quali
Ce premier ouvrage de la collection « Topos » revient sur un débat fondamental et donne des réponses sur les relations entre spectateur et oeuvre artistique. La réception y est comprise comme un processus inscrit dans un mouvement dynamique temporel. Grâce à une approche innovante, la temporalité de la réception permet au lecteur de rentrer dans les relations établies entre une oeuvre artistique et son public. Ainsi, tous les lieux communs exprimés ces dernières années sur la culture artistique y sont pourchassés. L´auteur recentre donc le débat dans l´action transformatrice qui se réalise dans la rencontre entre l´oeuvre artistique et le public.
La journée d´étude « Façons d´Endormis. Le Sommeil entre inspiration et création » s´est penchée sur la représentation des dormeurs dans l´art. Le Sommeil, naturel mais pour autant mystérieux, échappe à la pensée consciente et laisse le corps aller et l´esprit divaguer selon une des étymologies du terme rêver. Les façons d´endormis saisies par les peintres et les sculpteurs révèlent dès l´Antiquité une gestuelle du corps signifiante. Si le corps peint à la Renaissance traduit selon Léonard de Vinci « i moti dell´animo », les mouvements de l´âme, tombé dans le sommeil, pétri d´immobilité, il n´en est pas moins éloquent. En effet, selon la conception néoplatonicienne du sommeil, le dormeur voit son âme se libérer du corps et de la raison. Marsile Ficin désigne le sommeil comme l´un des sept états de vacatio, propice à recevoir les connaissances ou encore, comme Platon l´écrit déjà dans le Timée (71 E, 187), l´inspiration divine. L´art dévoile des corps sous l´emprise d´Hypnos, qu´il est possible d´interpréter, dans le contexte humaniste, comme des expressions métaphoriques de l´inspiration et de la création artistique. Cette intention persiste-telle dans l´art moderne ? Quel sens revêt le Sommeil au XVIIème, XVIIIème ou encore au XIXème siècle ? Sa représentation agit-t-elle toujours comme une révélation de l´invention créatrice du peintre ?
Ouvrage qui s'inscrit dans le prolongement des deux premiers volumes de l'ouvrage collectif sur la couleur noire, Le Noir couleur dangereuse ou transgressive ? regroupe une quarantaine d'interviews portant sur la perception de la couleur noire vécue par des acteurs issus de milieux très différents, artistiques (théâtre, photographie, peinture, sculpture, musique, danse et bien d'autres encore), littéraires ou universitaires, certains contributeurs aux ouvrages précédents, d'autres non. L'analyse de ces entretiens tente de mettre en lumière la façon dont chacun vit la différence entre ce qui se conçoit collectivement et la réalité pratique d'un quotidien qui en est parfois éloigné. Tous ces témoignages s'inscrivent dans la problématique d'un « vivre ensemble », au carrefour de l'artistique, du civilisationnel et du communicationnel.
Entrer dans l'univers poetique de Zoé Lavy, c'est comme être emporté par les frasques de la passion, le tourment des sentiments, et leur douce souffrance. Vous êtes au coeur de l'âme du Sujet qui se cherche, s'interroge, ou bien doute. A d'autres moments, l'auteur vit une réelle catharsis, utilisant les mots pour se libérer des traumatismes de son histoire. Le lecteur peut ainsi suivre le cheminement agité de l'auteur jusqu'à sa guérison. Ce livre est une véritable invitation à voyager au coeur du psychisme, celui de l'auteur comme celui du lecteur....
Un réseau de faussaires prêt à tout ? Si l'argent ne leur est pas indifférent, la gaudriole flamboyante demeure l'axe principal de leur trafic. Ils trempent leurs pinceaux dans l'exemple des turbulents Impressionnistes qui régnaient sur la « Fournaise » au XIXe siècle.L'existence du club (vraiment) spécial « Les Enfants d'Edouard » se justifie par une découverte fabuleuse. Celle d'un secret que Manet était allé chercher à l'âge de 18 ans au Brésil. Ce Secret, où la Lumière joue un rôle majeur, dévoilé par des Compagnons du Devoir, n'est plus aujourd'hui connu que de quelques peintres (très) avertis.Or, un jour vint Monsieur Paul L'auteur, journaliste au long cours nous livre ici un roman étonnant.
En Savoie, dans deux villes différentes, une mère et sa fille apposent comme elles les ont vécues, leurs vingt dernières années d'existence. Pour qui ? Pour quoi faire ? Qui les poussent à s'exprimer ainsi sur du papier ? Que va donc leur apporter cet écrit ? Qui sont-elles ? Qu'ont-elles à dire ces femmes si différentes et pourtant si semblables dans leurs attentes, leurs espoirs ! Est-ce leurs incertitudes en l'avenir et leurs souffrances actuelles qui les poussent ainsi à faire ce voyage dans le temps ? Parcourez donc les lignes de leurs histoires, avec cette question : Et si c'était la mienne ?
Ce troisième volume de Subjectiles diffère des précédents. Au-delà des textes monographiques consacrés à de jeunes artistes, on y trouvera quatre relectures ou commentaires de chefs-d'oeuvre du passé, des considérations sur la thématique de l'inéluctable émergence du dessin et de la peinture numériques et des prises de position sur le triste sort que la société française réserve à la création contemporaine et à ses acteurs.
Fruit de deux années d'interrogations et d'investigations passionnées sur la place du corps dans l'espace et dans les textes destinés à la représentation, synthèse d'échanges réguliers entre universitaires et praticiens, le présent ouvrage apporte un éclairage original et innovant sur la centralité de ce « plus petit dénominateur commun » à toutes les scènes. De l'espace de la danse à celui du théâtre, mille façons d'exprimer par le corps, d'exprimer le corps sont ici déclinées, croisant approches diachroniques et culturelles, nourrissant la réflexion du lecteur en le faisant passer de la Grèce antique aux scènes les plus contemporaines. Des photographies illustrent souvent les propos des auteurs, et ajoutent à l'agrément de la lecture. Passionnément inscrits dans les espaces de la danse et du théâtre, les rythmes du corps en scène sauront séduire votre curiosité en croisant les genres et les perspectives, en éclairant le présent des arts vivants à la lumière d'un passé radieux.
Ce livre a pour mission de faire reconnaître le quartier résidentiel de Montconseil, comme un véritable ensemble architectural urbanistique de très grande qualité et d'un très grand intérêt pour la ville.Ce quartier est bâti sur un concept de cité, né de l'imagination d'un urbaniste socialiste anglais du siècle dernier, à l'esprit visionnaire.Ce concept fut largement repris à travers le monde, notamment en Europe, mais aussi en Union Soviétique et aux USA. Il servit en particulier, de modèle urbain à une grande majorité de ville nouvelle actuelle.Découvrez dans ce livre la définition du concept de Cité-jardin et la fabuleuse histoire du quartier de Montconseil.
Plaidoyer pour une critique d´art subjective. À la suite de Subjectiles I, ce deuxième volume de textes critiques est dédié aux travaux des artistes contemporains. Collectionneur passionné, Louis Doucet nous propose de découvrir les oeuvres novatrices du XXIème siècle ainsi que leur résonance perceptive. Soulignant sans restriction les différentes possibilités d´interprétation des travaux étudiés, l´auteur s´éloigne des dogmes esthétiques pour revendiquer une approche subjective de la critique. Une invitation à la découverte d´une génération d´artistes.
La muséification de l'art contemporain, de par l'avènement de nouveaux médiums, oblige de faire un choix sur ce qui est montré. L'oeuvre conservée n'est pas toujours telle que l'artiste l'a pensée, la traduction d'un médium à un autre peut donner naissance à une nouvelle oeuvre ayant sa propre autonomie esthétique. Un problème analogue se pose pour les oeuvres dites évolutives, même si l'artiste a envisagé l'évolution de son oeuvre, il peut arriver un stade où l'oeuvre perd toute pertinence. Comment, et au nom de quoi, décider de l'avenir de ces oeuvres ?
Ce recueil de textes d'historiens et de philosophes de l'art tente d'apporter des éléments de réponse aux problèmes de la transmission et du mode d'exposition des oeuvres éphémères.
L'image du cénacle de Pontigny, constitué à partir de 1910 d'intellectuels aussi sérieux dans leur comportement que dans leur réflexion, s'est prolongée par celle de Cerisy, un lieu de vie certes moins austère mais toujours fécondé par de prestigieux penseurs. En se focalisant sur les hommes, notamment Gide, Martin du Gard, auxquels leur savoir vaudrait une domination incontestée, de telles représentations se révèlent trop réductrices : elles négligent la part des femmes dans la réussite de ces institutions. Aussi convient-il de corriger la perspective en croisant une histoire familiale, celle de Paul Desjardins, son épouse, sa fille puis ses petites-filles, avec le processus long qui permet la féminisation de la sphère intellectuelle.
Lieu de l'agonie et du désir dans Le Rivage des Syrtes, de la mise à l'épreuve dans Stromboli, de la blancheur et du sang dans Un roi sans divertissement, de l'illusion dans Underground... bien plus qu'un simple décor, le lieu retiré présente, quelle qu'en soit sa géographie, des formes et des motifs partout reconnaissables. L'espace est le point de départ d'une oeuvre, à la fois l'élément essentiel de son déploiement et de sa compréhension. Cette approche ne trouve pas son unité dans un seul type d'espace, mais fonde son analyse sur ses propriétés et les rapports que les hommes entretiennent avec lui. Ces oeuvres manifestent, plus qu'une donnée spatiale forte, une détermination imperceptible, mais qui organise la création dans son ensemble , oeuvres dans l'espace, mais surtout de l'espace.
Le monde en soubressauts va tant bien que mal vers un avenir meilleur. Nous l'espérons tous. L'accession à la liberté de penser, d'agir, de créer pour les citoyens du monde est une priorité et de sa réussite dépend la survie de l'humanité.
"L'inhumain dans le théâtre d'Albert Camus est une étude sur les différentes facettes de ""l'inhumain"" dans le théâtre de Camus, qui tente de rendre sensible à la fois la fragilité de l'humanité et la force qui réside dans sa volonté ou non de créer un monde meilleur pour tous les vivants. Cet essai tente de montrer qu'en dénonçant l'inhumanité des hommes, Camus invite ceux-ci à prendre conscience de leur responsabilité dans le malheur qu'ils vivent et de la possibilité qu'ils ont de créer un monde meilleur, si seulement ils le voulaient bien. Cette mise en cause de la volonté humaine dans le règne de l'inhumanité comporte une dimension dérangeante qui prend une acuité toute particulière à travers la scène."
"Ce livre présente les actes du colloque pour le cinquantenaire de la mort de Prokoviev qui a eu lieu à l'Université d'Evry-Val d'Essonne, en novembre 2003, réunissant des représentants de deux origines et de deux disciplines également incontournables en l'occurence : des Français et de Russes, des musicologues et des slavistes. L'intitulé ""oeuvre vocale et dramatique"" n'est pas une formule fortuite ni approximative : il indique que le colloque ne comptait pas se limiter aux seuls opéras et se devait d'intégrer les oeuvres vocales non scéniques, autant que des oeuvres scéniques non vocales. Ce volume contribuera sans doute à faire mieux connaître des partitions qui s'affirment, de nos jours, avec une efficacité croissante."
Le Corps à l'oeuvre est la nouvelle livraison de la collection « Genre(s) et création ». Cet « objet » - du quotidien, de l'intimité et de l'altérité -, indissociable de l'histoire et des représentations des hommes et des femmes, ne peut pas ne pas ouvrir un champ d'analyse et de réflexion. Les incursions variées dans le temps et l'espace présentées ici analysent des oeuvres littéraires et des témoignages, surtout contemporains mais font une part aux siècles précédents depuis la nuit des temps du conte, aux temps obscurs de l'esclavage ou plus « lumineux » de la Renaissance. Elles s'intéressent enfin, à la réalité socio-économique de la France actuelle, à travers les médias.
Il existe chez tout artiste une « oeuvre impossible », reprise, abandonnée, toujours inaccessible mais inlassablement méditée. Trois brouillons sont ici présentés que trois des artistes les plus grands et les plus prolifiques du XXe siècle ont laissés inachevés.
Claudel a longtemps voulu écrire une oeuvre où le christianisme dialoguerait avec le judaïsme. Ce projet est continué dans un brouillon fascinant : On répète Tête d´or (1949) où des prisonniers préparent la pièce Tête d´or dans un camp, pendant la Seconde Guerre mondiale. Jésus Christ (« le Fils de la Colombe ») y affronte le « garçon de café juif » (la Synagogue).
Genet a longtemps travaillé à La Mort. En 1954, il en publie des Fragments. Quelques brouillons inédits (Les Folles, Peur de mourir) se rattachent au grand projet, finalement détruit.
Le tournage raté d´Il Viaggio di G. Mastorna, voyage au pays des morts, est devenu une légende. Fellini écrit un scénario dont il abandonne le tournage. À ce projet il reviendra souvent, sans pouvoir jamais le réaliser.
Or il se pourrait que ces textes, bien qu´inachevés, autorisent l´approche la plus aiguë de l´oeuvre de Claudel, Genet, Fellini.
Bien qu´inachevés ? Y aurait-il un lien fondamental entre l´oeuvre impossible et le reste de l´oeuvre que ces projets fantômes éclairent de façon nouvelle ? Toute oeuvre ne serait-elle pas, essentiellement, impossible ?