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Conquistadors raconte un épisode de la conquête du monde telle que je l'ai rêvée, ouragan ou invasion de sauterelles. C'est en tous les cas un grand raout d'or et de sang, épopée glorieuse et vulgaire, comme elles le sont toutes, assortiment de hautes manoeuvres et de mauvais coups. Cet épisode est celui de la conquête du Pérou par Francisco Pizarre et de la destruction de l'Empire inca. On y voit s'ouvrir la tragédie de notre monde, celui où nous vivons, par un grand fait divers où la mappemonde, Dieu, l'or et la poudre se rencontrent. Ainsi, s'accrochant aux pentes sèches de la Cordillère pour la grande chasse à Dieu, les mercenaires d'Espagne soufflèrent sur les premières braises de l'empire le vent glacial du progrès.
Chez les Blanc-Francard, la musique est une affaire de famille. Le père, Dominique, est un ingénieur du son et producteur de studio star, qui a travaillé avec les plus grands : David Bowie, Elton John, Serge Gainsbourg, Julien Clerc, Michel Delpech...
L'oncle, Patrice, a été, notament, directeur des programmes d'Europe 1, directeur du Mouv', producteur de l'émission culte Les enfants du rock... Le frère est le chanteur Sinclair. Hubert Blanc-Francard a, lui, créé, avec Philippe Zdar, le duo Cassius.
Dans la vallée de la Roya, en plein coeur de l'été, des loups rôdent. Tout le monde en parle, l'armée intervient, un couvre-feu est instauré mais, les loups, personne ne les a vus. Que se passe-t-il quand les libertés disparaissent sans qu'on s'y oppose ? Quand, au nom de la sécurité, on accepte un basculement dans une dictature qui ne dit pas son nom ? Après tout, lorsqu'on n'a rien à se reprocher, comme Aimé, jeune conseiller culture du gouvernement, en villégiature dans le coin, il est tentant de continuer de vaquer à ses occupations, de ne rien dire et de ne rien faire. Dans une société où l'état d'urgence devient permanent, les loups sont, comme de tout temps, le symbole absolu du danger. Mais s'il est plus facile de rester passif que de résister, est-ce que, pour autant, cela fait de nous des salauds ?
« Je voudrais vous parler d'un personnage omniprésent dans la littérature. Un personnage discret et remarquable, connu de tous et mystérieux ; arriviste peut-être, il sait aussi séduire et fasciner. Le chat est ce personnage aux formes multiples, infiniment flexible.
Comment se douter qu'un être si petit, si familier, avait investi les listes des dramatis personae ? Son animalité, les masques variés avec lesquels il se déplace dans les oeuvres ne le rendent pas moins prépondérant dans les romans que dans la poésie ou le cinéma. Prépondérant, mais si délicat à cerner qu'il me fallait en faire un livre. Je n'étais pas au bout de mes découvertes. Se pouvait-il, pour paraphraser Rilke, que je prétendisse connaître les chats avant d'avoir écrit sur eux ? » S. H.
A qui parler quand on est pauvre, perdue, rejetée de sa famille ? Jbara, petite bergère des montagnes du Maghreb, parle à Allah.
Il est, dans un monde qui ne voulait pas d'elle, son seul confident. Elle lui raconte sa vie, la misère, le mépris, son père ignorant et brutal qui la traite en servante, les hommes qui la traitent en objet, la découverte progressive du pouvoir de la beauté, la prostitution, la prison, le désir d'ailleurs : une vie semblable à tant de vies de femmes, aujourd'hui. Monologue fiévreux, porté par une rage irrépressible, que la verve et l'humour rendent encore plus acérée, Confidences à Allah est un témoignage direct, cru, sur l'oppression des femmes, mais aussi, et d'abord, le portrait d'une jeune fille résolue à exister par elle-même, et qui ne se soumettra pas.
Victime d'un harceleur qui ne lui laisse aucun répit, et dont elle ne connaît pas l'identité, la narratrice, écrivaine célèbre, en perd peu à peu le sommeil et, désorientée, alors qu'elle traverse la rue, se fait renverser par une voiture.
Après un long séjour en soins intensifs, de retour chez elle, elle décide de couper les ponts avec son entourage, d'arrêter sa carrière et de quitter Paris pour se réfugier dans sa maison du « Vieux Pressoir », perdue dans la campagne, au milieu du Pays d'Auge.
Cela fait maintenant cinq ans qu'elle vit là, recluse, parfaitement solitaire, en dehors de son chien, Paul, qui l'accompagne partout, et qu'elle n'a plus écrit une ligne.
Inspiré de leur histoire, Sales chiens raconte une tournée du groupe dDamage, formé par JB Hanak et son frère Fred, dont l'aura a plané sur le milieu de la musique underground des années 2010. Dans ce road-trip déjanté, JB Hanak nous dévoile la face obscure, à la fois drôle et tragique, de la vie de musiciens, où les galères, les problèmes d'argent, la violence et les mauvais plans s'enchaînent : 23 heures de douleurs motivées par le shoot d'une heure de scène. Mais la colère cohabitant en harmonie avec l'amour, on découvre, à côté de la passion pour la musique, la puissance du lien qui unit les deux frères, symbolisé par Ourko, le chien imaginaire qui les suit partout, et qui est comme le miroir d'eux-mêmes.
Aide-soignante, Anaëlle tombe sous le charme d'un jeune invalide. A cette occasion, elle débute une activité d'assistante sexuelle, pour faciliter cette relation amoureuse naissante. Mais le jour où son père, déjà fragilisé par un divorce, tombe malade, elle décide de l'aider. Pour trouver l'argent, elle va devoir donner plus d'importance à son activité. Comment éviter de perdre ses proches s'ils apprennent ce qu'elle fait ?
Cette histoire d'amour est aussi l'histoire d'une recherche des limites - du désir, de l'humanité. Lancée dans une quête érotique et sentimentale qui la fera sortir de son milieu d'origine, Anaëlle découvrira qu'on ne franchit pas impunément certaines frontières, et que la liberté se conquiert à la force de son corps.
« Mon père a refermé la bouche en mâchant dans le vide, il s'est redressé et a regardé sa montre. On était vendredi, je n'avais pas école le lendemain. Donc je pouvais l'aider. Embarrassé à l'idée de m'imposer sa vie, il trouve toujours un moyen d'alléger le truc. Là, il a dit : - Bon alors mon Polo, tu viendé ou pas ce soir ? Une petite faute de français rigolote pour soulager tout ça, un peu d'humour pour camoufler le désastre de la soirée. Une soirée qui s'avère être sa vie en fait. J'ai souri, ça détend mon père, et j'ai répondu comme à chaque fois : - Je viendé, je viendé... Je l'aime mon père, mais j'ai du mal à l'admirer. Souvent, quand je le regarde, il est à quatre pattes, alors forcément ça manque un peu de hauteur tout ça... » Avec le sens de la formule, le rythme virevoltant, la verve irrésistible qui ont fait le succès, en librairie et au théâtre, de Confidences à Allah, Saphia Azzeddine donne la parole à Paul, 14 ans. Il a une famille impossible, des amours inexistantes, sa cité est lugubre, son avenir douteux, mais il a découvert une arme pour s'en sortir : les mots, et il commence à se demander si la fatalité ne peut pas être vaincue, parfois.
Quatre amies, qui se connaissent depuis le lycée, à Nouméa, s'offrent pour leurs 40 ans un week-end dans un village perdu de la Drôme. Corvolle appartient à Philippe, écrivain raté, qui a troqué ses ambitions contre une idéologie collapsiste. Les héroïnes, empreintes de progressisme, prêtes à adhérer aux grandes convictions actuelles, sont des clientes idéales pour un tel projet, excepté la narratrice qui, enceinte d'un premier enfant, se montre critique envers les « clichés » de l'époque, pleine de contradictions et de paradoxes. Se jouent, d'un côté, les liens quasi familiaux entre ces femmes, et de l'autre, les dissensions politiques qui existent quand on aborde les questions liées à la culture « woke ». Mais de conversations en disputes, n'est-ce pas l'amour qui les unit qui se révélera plus fort ? Angie David est écrivaine et éditrice. On lui doit, notamment, Dominique Aury (Goncourt de la biographie, 2006) et Sylvia Bataille (2013), parus chez Léo Scheer.
Deux soeurs, jeunes femmes de la banlieue parisienne, décident d'aider leurs parents à réaliser leur rêve : elles économiseront sur leurs petits boulots pour leur offrir un pèlerinage à La Mecque. Mais voilà : quand, l'argent réuni, l'heure vient d'acheter les billets, elles cèdent à la tentation, et en prennent pour Phuket, en Thaïlande où, renonçant définitivement à être les bonnes filles qu'elles pensaient être, elles partent découvrir une autre vie.
Haute-marne, 1437, denysot-le-clerc raconte l'histoire sanglante qu'il a vécue.
La ville de chaumont est prise d'assaut par le bastard de bourbon. pendant le massacre, un adversaire singulier fait face à ses troupes, semant la terreur. ce personnage aux techniques de combat inconnues s'avère être une femme originaire d'asie. à l'issue d'un affrontement de chevaliers, une poignée de combattants venus de tous les horizons reprend courageusement la ville au bastard et en protège les portes.
Car il s'agit à présent de préparer la population à la vengeance du tyran et de l'empêcher d'envahir à nouveau la ville. l'étrange coalition de résistants enseigne ainsi l'arbalète, la lance, mais aussi l'espionnage et le kung-fu. les habitants de chaumont sont prêts pour la bataille qui décidera de leur vie. entre la poésie de françois villon et les films de sabre, céline minard conjugue dans ce roman haletant histoire réelle et fantaisie anachronique.
à travers une langue consciente de son histoire, elle crée une épopée à la fois drôle et cruelle, dans une surenchère de suspens et de fantastique.
Sur le bureau de Nathalie Rheims, un encrier en bronze à l'effigie de Méphistophélès. L'auteure croit pouvoir s'adresser à lui, mais on ne convoque pas le Diable aussi facilement. Pour qu'un dialogue soit possible, même imaginaire, il faut trouver un tiers, un nouveau Faust. Ce sera Roman, un homme qu'elle ne connaît pas, mais dont l'existence et l'oeuvre la fascinent depuis toujours. Décidée à suivre celui dont le destin s'est accompli d'abord dans ses films, avant de le rattraper dans la vie, Nathalie Rheims explore les mystères de ce que notre monde ressent comme la fin des temps.
Roman est le vingt-et-unième livre de Nathalie Rheims.
« J'avais fini par imaginer que les reins, parce qu'ils fonctionnent sans qu'on puisse rien en savoir, sont le véritable siège de l'inconscient. J'avais opté pour les maintenir dans cette sphère de mon ignorance. Inutile de fouiller dans ces zones d'ombre, je savais très précisément où cela me conduirait. Qui étais-je pour me croire l'égale de celui qui, seul, peut sonder les reins et les coeurs ? » Pour écrire ce texte, Nathalie Rheims n'a pas été guidée par son imagination. Confrontée à une réalité implacable, elle raconte une année de lutte contre un mal singulier, qui, de génération en génération, frappe toutes les femmes de sa famille. Arrivée aux limites de ce que le corps et la conscience sont capables d'endurer, elle doit faire un choix, auquel elle n'aurait jamais cru devoir faire face, un choix sublimé par le don, mais rongé par le sentiment de culpabilité.
Les Reins et les Coeurs est son vingtième livre.
Après son divorce, une quadragénaire s'apprête à chercher un nouveau conjoint. Elle ignore qu'elle ne vaut plus rien ou presque sur le « marché matrimonial », ainsi que les difficultés relationnelles en tout genre qui l'attendent. Or, loin de se résigner, l'héroïne de ce récit trouve une solution révolutionnaire : se mettre en couple avec elle-même. Elle ne se contente pas de trouver le bonheur de cette curieuse manière ; désormais, elle est persuadée qu'à l'avenir, chacun comprendra que cette recette est la seule viable pour l'humanité toute entière.
«C'est le premier soir, il y a beaucoup de monde, on danse,
on parle, on boit. Je suis là depuis une heure, je danse, je
bois, je parle. Et soudain m'arrive une chose extraordinaire,
imprévisible, imprévue : j'apparais. J'en ai conscience dans
l'instant, on dirait un éclair de flash, dont la surprise me
serre la gorge comme on cligne des paupières, je le sais
aussitôt, c'est fulgurant : on me voit ; quelqu'un est en
train de me voir.»
Poursuite connaîtra le malheur dans une grande richesse. Une femme me prendra pour son fils et je laverai le sang de son visage. Et nous nous mettrons à pleurer. Nous serons profondément émus. Je serai dans une très grande détresse. Je me jetterai contre sa poitrine. Elle me mettra entre les mains la statue du Seigneur dont elle me dira : "C'est lui-même qui se l'est taillée dans une pierre." J'allumerai un feu et je ferai cuire la statuette. Une fois brûlante, je la tiendrai dans les mains. Je soufflerai dessus. Mais je ne la lâcherai pas. Jusqu'à ce qu'elle refroidisse. "
De 2001 à 2004, Pierre Guyotat a donné à l'université Paris-VIII Saint-Denis, dans le cadre de l'Institut d'Études Européennes, devant un auditoire composé de jeunes étudiants en grande partie étrangers, un cours d'"Histoire de la langue française par les textes", qui est ici retranscrit dans sa quasi-intégralité.
Lectures commentées, éléments d'une pensée de la langue et de l'Histoire, récits de la vie intérieure, sociale, politique, des grands auteurs et de la scolarité de Pierre Guyotat, dans la continuité de ses derniers livres, Formation et Arrière fond, permettent de renouveler l'idée que l'on se faisait des grands textes classiques et, en offrant une vue unique de la relation que l'auteur d'Éden, Éden, Éden entretient avec eux, de remonter aux sources d'une oeuvre, la sienne, qui ne cesse de s'inventer.
L'ensemble forme une anthologie à la fois intime et universelle : parcours de savoir et d'imagination dans l'Histoire de la France et de l'Europe, et au-delà - le Nouveau Monde, l'Empire ottoman, la Chine... Du Serment de Strasbourg à Paul Claudel, de Rutebeuf à Buffon, de Montaigne à Tocqueville, de la science à la peinture, à la musique, à l'architecture et aux lois, d'Ézéchiel à l'Henry V de Shakespeare, c'est toute une tradition occidentale qui est ici exposée librement et liée à l'actualité immédiate, par un des créateurs les plus puissants du dernier demi-siècle.
« Le pacte que j'avais signé m'avait donc donné le pouvoir de me débarrasser de ce qui m'encombrait le plus. Encore fallait-il avoir une conscience précise de ce qui m'avait, jusque-là, gâché la vie.
Que de fardeaux transportés à longueur d'années sans le savoir, parfois même en finissant par aimer ses bourreaux et les causes de ses malheurs !
Il fallait bien y réfléchir, car le temps pourrait venir à me manquer, et choisir, sans me tromper, ce que je pourrais corriger, sélectionner ce que j'avais le plus envie de jeter par-dessus bord ».
Dans ce dix-neuvième livre, Ma vie sans moi, roman, Nathalie Rheims s'abandonne plus que jamais, et poursuit la démarche entreprise dans Laisser les cendres s'envoler (2014) et Place Colette (2016), ses deux derniers romans publiés aux Éditions Léo Scheer.
Toute sa vie, Williams Burroughs n'a cessé d'intervenir, avec une méchanceté et une acuité remarquables, dans les grands débats de son époque. Au fil du temps, ses interventions ont fini par constituer une « mythologie », dont deux familles d'individus occupent les rôles principaux : les « Johnsons » et les « Shits ». Les Johnsons n'attendent qu'une chose, qu'on les laisse vaquer à leurs propres affaires. Les Shits, eux, obsédés par le droit et la raison, prétendent s'ériger en centre autour duquel toute existence doit graviter. À l'heure où les Shits se multiplient, dans la politique comme sur les réseaux sociaux, la mythologie de Burroughs et les plans qu'il a formés pour se débarrasser des emmerdeurs sont plus que jamais d'actualité. La révolution sera Johnson ou ne sera pas.
Est-ce que tout finit quand on meurt ? Non ! Trop vide, trop triste pour le grand fabulateur Federman qui, sans donner dans la " méta-pata-physique ", invente un système très organisé - quoique exubérant - de transmutation : les êtres vivants sont des carcasses circulant sans cesse de la vie à la mort - et vice versa -, se transmutant indéfiniment en humains, animaux, plantes ou objets divers.
S'ensuivent des aventures cocasses et rocambolesques nous permettant d'observer les révoltes qui agitent la zone des carcasses - conçue comme une sorte de purgatoire-entrepôt - mais aussi de suivre la destinée de carcasses historiques ou particulièrement malchanceuses en matière de transmutation... Livre impertinent entre fable et science-fiction, Les Carcasses est à la fois une ode à la vie teintée de burlesque et un livre profond, intensément federmanien.