"Je l'aime mais je ne comprends pas, on n'y arrive pas..." La suite du best-seller "Femme désirée, femme désirante" s'attache à la communication amoureuse et à la nécessité de se prendre en main pour vivre enfin la vie qu'on veut vivre, à travers les trois choses qui nous encombrent et dont il faut se défaire (le maternel et le paternel; les imaginaires sexuels; les deuils et séparations), et trois choses pas si simples à acquérir pour accéder à une "nouvelle conscience" de soi et de l'autre (prendre soin de soi, être attentif à l'autre, parler aux enfants). Après quoi, il est possible qu'on soit adultes en amour.
Changer de regard sur la jeunesse. Les jeunes seraient « paresseux », « incultes », voire « égoïstes et individualistes ». J'ai entendu mille fois ces accusations à l'égard de la jeunesse : dans des dîners de famille, à la volée chez un commerçant ou portées par des éditorialistes remontés à la télévision. Ces jugements négatifs sont non seulement infondés, mais aussi délétères pour toute la société. Entre le chômage, la dégradation de la situation économique, la pandémie et l'urgence écologique, les jeunes doivent composer avec des paramètres inédits. De plus, les défauts qu'on leur prête sont souvent le symptôme d'une profonde incompréhension - d'un désintérêt ? - pour leurs préoccupations et leurs pratiques.
Quand les éboueurs, les cheminots ou les enseignants font grève, c'est tout notre quotidien qui se trouve chamboulé. Sans eux, la machine se grippe. En revanche, si un grand patron ou un trader en venait à débrayer, qui s'en rendrait vraiment compte... ? Alors pourquoi les uns sont-ils beaucoup mieux payés que les autres ? Lorsqu'il est question de salaire, on a généralement pourtant tendance à reproduire les hiérarchies sociales existantes. On estime qu'un patron d'entreprise mérite un meilleur salaire que son ouvrier, qu'il est légitime qu'un footballeur engrange des millions quand une mère au foyer ne touche rien. Mais pourquoi ? D'où vient cette déconnexion entre utilité sociale et rémunération, et pourquoi la reproduisons-nous ?
La justice ne sait pas traiter les plaintes des femmes : 80 % des plaintes de femmes victimes de violences (viol, agressions, harcèlement, violences conjugales...) aboutissent à un classement sans suite. Jusqu'aux années 1920, les femmes n'avaient pas le droit de porter plainte. Le système judiciaire montre ainsi sa défaillance, incapable de garantir aux femmes, non pas seulement un procès équitable, mais tout simplement un procès. Que veut dire "porter plainte" aujourd'hui pour une femme victime de violence ? Quelle est la procédure et quels sont les écueils auxquels se préparer ? Comment expliquer cette réalité abrupte d'une justice absolument patriarcale ? Comment sortir de cette impasse indigne de notre pays ? Par Violaine De Filippis-Abate, avocate, porte- parole d'Osez le féminisme.
Quelque part dans un lycée de Seine-Saint-Denis, les élèves d'une classe de seconde évoluent sous le regard de leur prof de français - et réciproquement. De septembre à juin, les jours se suivent, empreints d'obstacles à surmonter et de noeuds à délier, mais surtout de connivence et de rires autour d'une détermination commune à construire un horizon.
Ce livre s'adresse à celles et ceux qui, quand tout vient à manquer, croient encore à la puissance de ce lien noué dans l'intimité des classes.
Mathilde Levesque est agrégée de lettres modernes et docteure en langue et littérature françaises. Elle enseigne au lycée Voillaume d'Aulnay-sous- Bois (93) depuis plus de 10 ans. Elle est notamment l'autrice de Lol est aussi un palindrome (Points), Se faire respecter (Payot) et du Dictionnaire amoureux de l'éloquence (Plon).
De nos jours la douceur nous est vendue sous sa forme frelatée de mièvrerie. L'ère du cynisme vante l'efficacité en toute chose ; les qualités doivent être opérationnelles immédiatement. L'époque, pour la méconnaître mieux, l'exalte dans l'infantile ou la niaiserie. C'est ainsi que l'on tente de venir à bout des hautes exigences de la subtilité non plus en les combattant mais en les pervertissant. Rien n'échappe à cette force de perversion, surtout pas le langage.
La douceur est une énigme. Elle est une qualité dont les registres infinis vont au-delà même du règne du vivant. La douceur suppose la reconnaissance de la vulnérabilité de ce qui est approché, touché, embrassé ; comme la caresse, elle n'est pas étrangère à l'éros ni à la pensée.
Les deux textes contenus dans cet ouvrage constituent une présentation de la psychanalyse qui s'adresse d'abord aux non-spécialistes. Les Cinq leçons sur la psychanalyse sont les conférences prononcées par Freud en 1909 lors de son voyage aux Etats-Unis, où la psychanalyse était encore largement ignorée. On y trouve un récit des origines de la psychanalyse, " inventée " par l'hystérique Anna 0., mais aussi une introduction aux problèmes centraux : l'interprétation des rêves, la sexualité infantile, le complexe d'Oedipe. Freud conclut sur la nature des névroses et le refuge dans la maladie. Dans la Contribution à l'histoire du mouvement psychanalytique (1914), Freud retrace les débuts difficiles de la psychanalyse et les résistances qu'elle rencontra. Il précise sa réflexion sur quelques points litigieux, liés principalement au concept de " libido ".
« L'amour et les sentiments ne suffisent pas à faire vivre notre sexe ».
Une majorité de femmes souffrent - souvent sans le savoir - de ne pas avoir la vie sexuelle qu'elles souhaitent : être à l'aise avec les sensations, pouvoir les ajuster à celles du partenaire, bénéficier ainsi des vertus reconstituantes du partage amoureux.
Au croisement de la gynécologie, de la médecine chinoise, de la psychanalyse et de l'approche transgénérationnelle, le docteur Flaumenbaum, gynécologue et acupunctrice, s'appuie sur plus de quarante ans d'expérience pour expliquer comment les femmes d'aujourd'hui construisent leur sexualité, la place qu'y tient la mère, pourquoi le plaisir ou même le désir sont si peu souvent au rendez-vous, et comment faire pour y remédier.
Un livre qui devrait revigorer les hommes et dynamiser les femmes.
Notre temps est placé sous le signe du risque : calculs de probabilités, sondages, scénarios autour des crachs boursiers, évaluation psychique des individus, anticipations des catastrophes naturelles, cellules de crises, caméras ; plus aucune dimension du discours social ou politique, voire éthique, n'y échappe. Aujourd'hui le principe de précaution est devenu la norme. En termes de vies humaines, d'accidents climatiques, de terrorisme, de revendications sociales, le risque est un curseur que l'on déplace au gré de la mobilisation collective, mais de fait, il est une valeur inquestionnée.Mais que signifie : risquer sa vie ? Comment est-ce possible, étant vivant, de penser ce risque ? Le penser à partir de la vie et non de la mort ? Risquer sa vie, est-ce nécessairement affronter la mort - et survivre... ou bien y a-t-il, logé dans la vie même, un dispositif secret, une petite musique à elle seule capable de déplacer l'existence sur cette ligne de front qu'on appelle désir ? Comment ne pas s'interroger sur ce que devient une culture qui ne peut plus penser ce risque sans en faire un acte héroïque, une pure folie, une conduite déviante ? L'expression est l'une des plus belles de notre langue. Car le risque - laissons encore un indéterminé son objet - ouvre un espace inconnu. D'abord, il métabolise l'instant de la décision, et donc notre rapport intime au temps. Il est un combat dont nous ne connaîtrions pas l'adversaire, un désir dont nous n'aurions pas connaissance, un amour dont nous ne saurions pas le visage, un pur événement. Et si le risque traçait un territoire avant même de réaliser un acte, s'il supposait une certaine manière d'être au monde, construisait une ligne d'horizon. Au risque de.Ce livre évoque, en courts chapitres, différentes sortes de risques : la passion, la liberté, le rêve, le rire, l'infidélité, mais il traite aussi du risque de. perdre du temps, quitter la famille, ne pas être mort, être en suspens, décevoir, penser. Car le risque ne se loge pas nécessairement là où on l'attend. Et l'inespéré est sans doute ce qui le définit le mieux.Anne Dufourmantelle est psychanalyste et philosophe et dirige depuis 2005 la collection L'autre pensée aux éditions Stock. Elle est déjà l'auteur aux éditions Payot de En cas d'amour, Psychopathologie de la vie amoureuse, paru en 2009.
Un nouveau recueil inédit de la célèbre anarchiste sur les thèmes de l'action et de la violence politiques, dont le fameux discours qui lui valut d'être emprisonnée pour incitation à l'émeute.
Simone Weil est incontestablement l'une des plus grandes philosophes françaises du XXe siècle. Ce volume rassemble, outre un choix de ses pensées, certains de ses textes essentiels portant sur la liberté et l'oppression sociale, la place des partis politiques, le travail, la religion, ou encore la dignité et le bonheur.
Arthur Lochmann a délaissé ses études de droit et de philosophie pour devenir charpentier. En apprenant le métier, il a découvert des gestes, des techniques et une pensée de la matière qui ont transformé son rapport au monde. Ce récit d'apprentissage plein d'humilité entremêle souvenirs de chantiers et réflexions sur le corps, le savoir et le travail aujourd'hui. Avec une langue limpide et élégante, l'auteur montre comment la pratique de cet artisanat lui a donné des clés précieuses pour s'orienter dans une époque frénétique. Parce qu'apporter du soin à son travail, c'est déjà donner du sens à son action ; qu'apprendre et transmettre des savoirs anciens, c'est préserver un bien commun ; et que bien bâtir, c'est s'inscrire dans le temps long : la charpente est une éthique pour notre modernité.
Voici rassemblés pour la première fois en un volume de poche trois ouvrages de Nicolas Bouvier : "Journal d'Aran", "Chronique japonaise", et "Il faudra repartir". Après Winnicott et Benjamin, Payot continue de publier dans cette collection les oeuvres incontournables des auteurs du catalogue.
La reprise après le congé maternité est une période nébuleuse qui cristallise les inégalités (40 % des femmes changent alors leur activité professionnelle et souffrent une perte de revenu moyenne nette de 30 %).
Il est temps de lever le voile sur cette période si délicate :
- au plan intime, partager la réalité de la reprise afin d'éviter aux femmes l'isolement et la culpabilité trop souvent de mise ;
- au plan politique, dénoncer les inégalités et les discriminations qui s'opèrent en défaveur des jeunes mères et pèsent durablement sur leurs carrières et leurs revenus afin d'identifier des pistes concrètes pour les combattre efficacement.
Dans la lignée de Trois mois sous silence, une analyse politique et sociétale pour éveiller les consciences et apporter des solutions aux femmes.
« Même la plus petite créature peut changer le cours de l'avenir », dit Galadriel à Frodon. Voici le livre des révolutions possibles, celles que nous pouvons faire. Nous, les gens ordinaires. Nous, les mécontents. Nous, les indignés. Il part d'un principe : l'humour (et un peu de stratégie) peut faire tomber des dictatures. Il s'appuie sur une expérience acquise dans près de 50 pays aussi bien que sur les enseignements de Gandhi et du stratège Gene Sharp. Et il prend la voix de Srdja Popovic, apôtre de la lutte non violente, qui fit tomber Milosevic et fut de toutes les révolutions fleuries, la révolution des roses en Géorgie (2003), la révolution du cèdre au Liban (2004), la révolution orange en Ukraine (2004), la démocratisation des Maldives (2008), le printemps arabe en Égypte (2011), etc. Il raconte ce qui marche et comment ça marche. Il explique aussi pourquoi cela échoue parfois. Un livre pour agir, donc. Et aller au bout des choses. Car il ne suffit pas de faire la révolution, encore faut-il aussi savoir quoi faire de sa liberté.
A l'été 2019, alors qu'elle parcourait seule, en Turquie, le trek du Chemin des Soufis, Linda Bortoletto faillit mourir dans les montagnes d'Anatolie centrale, victime d'une agression sexuelle dont elle réchappa par miracle et qui la laissa dévastée. Quelques mois plus tard, elle décidait de se lancer dans un périple de résilience et de purification en affrontant l'un des treks les plus difficiles de la planète, le Greater Patagonian Trail, qui, depuis Santiago du Chili, traverse les Andes sur trois mille kilomètres non balisés, absolument sauvages, dangereux, où règnent les quatre éléments : volcans en activité, torrents déchaînés, apocalyptiques tempêtes, végétation parfois infranchissable. Ce défi la conduira au bout du monde, là où renouer avec la vie.
Se réapproprier son histoire personnelle et familiale, mieux s'inscrire dans une lignée, mettre de l'ordre dans le « chantier » laissé par nos anciens : tel est l'objet de la psychogénéalogie clinique. Elle ouvre des possibles : maintenir les loyautés qui nous conviennent, faire émerger tout ce qui a pu être joyeux, honorable, agréable et paisible ; déposer le fardeau des erreurs, souffrances, plaies et « fautes » du passé ; accepter qu'il peut y avoir, dans notre famille, du mauvais, des hontes et des non-dits, des drames non résolus, des pertes impossibles à admettre - et prendre avec recul tout cela, pour vivre, enfin, sa vie à soi. Sur les loyautés familiales invisibles, le fameux syndrome d'anniversaire, la mémoire du corps, ou encore la meilleure façon de tracer un arbre gé-néalogique signifiant, la créatrice de la psychogénéalogie aborde ici l'essentiel de ce qu'il faut savoir.
Le récit bouleversant et drôle de l'acceptation de son homosexualité par une jeune fille, de ses 15 ans à ses 30 ans, sous la forme d'un roman graphique poétique et sensible. «« Quand on évoque l'homosexualité, on pense souvent au "coming out", ce moment où l'on s'ouvre à nos proches de notre différence. Dans mon cas, le plus difficile a été de me le dire à moi-même, de faire le deuil de tout ce que j'avais projeté, de faire le deuil de mon hétérosexualité. »«D'oser, enfin, être celle que j'étais depuis toujours. De faire mon "coming in". »» «Coming in» raconte une quête d'identité impérieuse, vitale : le déni de soi d'abord, la souffrance infinie qui en découle, jusqu'à la libération et la jouissance d'être soi-même, quand le moi social et le moi intime s'alignent, enfin.
Comment se fait-il que les hommes combattent pour leur servitude comme s'il s'agissait de leur salut ? Cette question, qui sera réactualisée par la domination totalitaire, est au coeur du Discours de la servitude volontaire de La Boétie. « Soyez donc résolus à ne plus servir et vous serez libres ».
Cette édition contient, outre la version d'origine et sa traduction, une présentation complète du Discours par Miguel Abensour et Marcel Gauchet, ainsi qu'un dossier composé de textes de Félicité de Lamennais, Pierre Leroux, Auguste Vermorel, Gustav Landauer et Simone Veil, suivis de deux essais, l'un de Pierre Clastres, l'autre de Claude Lefort.
Ce livre veut célébrer l'intelligence du rêve.
Anne Dufourmantelle, pour cela, s'interroge sur toutes les dimensions du rêve, mais également du fantasme et du corps amoureux dans ce qu'ils révèlent de notre désir.Le rêve ferme la boucle d'un certain temps de notre vie pour en ouvrir un autre. Il est le signe que quelque chose a eu lieu. Ni seulement présage, ni uniquement valeur de refoulement ayant échappé aux becs de la censure, il est une représentation de quelque chose qui est au bord de basculer.
Comme pour les créateurs que leur oeuvre précède, il est signe d'un accomplissement, parfois dramatique, parfois merveilleux, ou simplement inquiétant, de quelque chose qui commence d'exister (mais continue de nous échapper), et peut venir ainsi se faire présent à nous-mêmes. Le rêve ne dit pas ce qui va arriver, il nous autorise à penser du temps autre. Le rêve est ce qui rend possible la conscience et non l'inverse.L'auteur rapproche également le rêve de la figure symbolique de l'ange, messager de la parole, comme l'est le rêve de notre plus intime et secrète identité.
L'Intelligence du Rêve est plus vaste que le moi qui l'abrite, et c'est en lui faisant hospitalité que nous devenons des inventeurs et des explorateurs.Viendra de paraître (4 janvier 2012) : . et toujours disponible (2011)
C'est la guerre. On est en 1917. Marthe a 18 ans. Elle est fiancée à Jacques. Jacques est au front.
Alors François, jeune lycéen, s'éprend de Marthe, et Marthe tombe dans les bras de François.
Ils deviennent amants. Au loin, parfois, résonne le canon.
Publié en 1923, lancé avec fracas par Bernard Grasset, Le diable au corps fit couler beaucoup d'encre, d'abord en raison du talent précoce de Radiguet, ensuite et surtout parce qu'il malmenait la figure, toujours sacrée, du soldat, faisant de la guerre l'une des conditions du bonheur sexuel.
« Le voyageur est une source continuelle de perplexités. Sa place est partout et nulle part. Il vit d'instants volés, de reflets, de menus présents, d'aubaines et de miettes. Voici ces miettes ». Trois magnifiques textes sur le Japon où l'auteur de L'Usage du monde entremêle récit de voyage et histoire de l'archipel. Un moment de pur plaisir.
Elle fut l'une des plus formidables aventurières du XXe siècle. Ses récits de voyage, son oeuvre photographique, ses reportages ont fait d'elle une autrice mondialement connue. Ella Maillart (1903-1997) avait l'oeil ethnographique, parfois sensuel, souvent ironique. En témoignent la quinzaine de textes inédits, peu connus ou introuvables de ce recueil, comme "Le sens du voyage" (1948), "L'école dans les nuages" (1966), "Voyage au Turkestan russe" (1935), "Le culte du serpent" en Inde, ou l'émouvant "Route à l'Est" (1939), version "sur le vif" de "La Voie cruelle". Attentive, où qu'elle soit, à la condition des femmes, Ella Maillart s'y montre à chaque instant d'une énergie et d'une curiosité inouïes, attirée comme un aimant par les contrées interdites, les trajets en zig- zag et les rencontres de hasard, pratiquant aussi l'art de la lenteur pour assimiler l'expérience, quêtant l'essentiel, qui seul est durable - l'immense nature, la liberté.