Que se passe-t-il lorsque je contracte un emprunt ? D'où vient l'argent que me prête la banque ? Qu'appelle-t-on la dette ? Qu'est-ce qu'une obligation ? Pourquoi les États veulent-ils absolument « sauver » les banques alors que nous croulons sous une dette réputée inextinguible ? Et pourquoi est-il urgent que nous, citoyens, comprenions les rouages de l'économie et de la finance ? Avec pédagogie et clarté, en s'appuyant sur des infographies éclairantes, Gilles Mitteau, ancien trader à Wall Street devenu vulgarisateur sur YouTube, explique pour nous les rouages d'un système méconnu bien qu'omniprésent dans nos vies quotidiennes. Une lecture nécessaire pour mieux comprendre les enjeux actuels et ainsi interroger les règles que le capitalisme a érigées en lois immuables et qu'il est plus qu'urgent de remettre en cause.
Un nombre croissant de femmes démissionnent de postes prestigieux ; est-ce à dire qu'elles n'ont pas les épaules pour tenir la pression et le rythme ? Céline Alix décortique les raisons qui les poussent à sortir des clous et revisite leur choix autrement qu'à travers le prisme de l'échec. En s'appuyant sur les travaux des sociologues, philosophes et féministes, et sur les témoignages qu'elle a recueillis, elle propose de voir dans le parcours de ces femmes une tentative de modeler une nouvelle forme de réussite sociale, davantage tournée vers le sens, l'éthique, l'efficacité, la sororité et une plus grande perméabilité entre vie professionnelle et personnelle.
Absurde, le capitalisme ? Sans doute. Et pourtant... Pourtant, nous agissons quotidiennement en accord avec ses principes. Mieux (ou pire) : bien souvent, nous y adhérons pleinement, même lorsque ils heurtent nos convictions profondes. Mais pourquoi joue-t-on le jeu ? Pour expliquer cette situation paradoxale, il est tentant de se tourner vers de grandes explications. Ce livre propose plutôt d'explorer une autre voie : celle de la pluralité des petits arrangements, des petits enrôlements, dont la multiplicité forme un filet duquel il est difficile de s'extraire. Ou comment nous sommes, sans toujours en être conscients, amenés à être des bons capitalistes.
La théorie de la destruction créatrice, élaborée par Schumpeter au début du XXe siècle, est considérée par de nombreux économistes comme la plus subtile et intelligente explication de l'évolution et des mues permanentes du capitalisme. Selon cette théorie, les innovations dans les économies capitalistes fragilisent la position des entreprises bien établies en même temps qu'elles ouvrent des voies inédites de croissance économique. Un éclairage très précieux sur le chaotique capitalisme globalisé.
Le marché étant incapable de se réguler tout seul, il est nécessaire que l'Etat intervienne dans la vie économique. Telle est la célèbre thèse de John Maynard Keynez (1883-1946), l'un des plus grands noms de l'économie politique contemporaine, dont se réclament notamment l'école française de la régulation et le prix Nobel Joseph Stiglitz.
Les essais repris dans ce livre ont été publiés au lendemain de la crise de 1929. Qu'il s'agisse des effets sociaux des fluctuations de la valeur de la monnaie, de ceux de l'effondrement des prix sur le système bancaire, ou encore de la fin du laisser-faire, Keynes y expose les idées qu'il développera quelques années plus tard dans son ouvrage majeur, Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (Payot).
Euphorie, spéculation, réductions d'impôts, innovations hasardeuses dans la finance d'entreprise sont les causes de la crise économique de 1929. La lecture de cet essai classique de John Kenneth Galbraith (1908-2006) sur la Grande Dépression s'impose plus que jamais si l'on veut comprendre les grands krachs boursiers du XXe siècle et les scandales financiers de ce début de XXIe siècle.
Charge contre le libéralisme, ce livre reprend l'un des textes les plus célèbres de l'économiste et l'accompagne d'autres écrits de Keynes qui lui répondent, dont « Suis-je un libéral », « L'autosuffisance nationale », « Radicalisme et socialisme », ainsi que de l'inédit « The Clearing Union », texte capital qui s'oppose au libre-échange et pose les principes de la responsabilité des pays excédentaires dans les déséquilibres des échanges extérieurs entre pays. La préface générale, les introductions courtes à chaque texte et le florilège de citations de Keynes regroupées par thèmes (libre-échange, capitalisme, bourse, etc.), feront de ce recueil un « classique » très utile aux étudiants et aux économistes.
Oeuvre maîtresse de John Maynard Keynes (1883-1946), la Théorie générale a marqué dans la pensée économique une véritable révolution et a profondément influencé les gouvernements occidentaux. Keynes y affirme que tout doit être mis en oeuvre pour assurer le plein emploi de la main-d'oeuvre grâce à une redistribution des revenus telle que le pouvoir d'achat des consommateurs croisse proportionnellement au développement des moyens de production. Telle est la condition, dans une société libre, de l'équilibre politique et social.
Ce livre a fait connaître David Graeber dans le monde. Il a été publié en 2007 sous le titre : Possibilities I: Essays on Hierarchy, Rebellion and Desire. Si La Dette (Les liens qui libèrent, 2013) pose le fondement d'une critique radicale du capitalisme moderne, Des fins du capitalisme est véritablement le livre de David Graeber où tous les fils se rassemblent au sein de son anthropologie et où l'on peut prendre le mieux connaissance de la portée et du style de sa grande entreprise.
Euphorie, spéculation, réductions d'impôts, innovations hasardeuses dans la finance d'entreprise sont les causes de la crise économique de 1929. La lecture de cet essai classique de John Kenneth Galbraith (1908-2006) sur la " grande dépression " s'impose plus que jamais si l'on veut comprendre les grands krachs boursiers du XXe siècle et les scandales financiers de ce début de XXIe siècle.
Google a su magistralement exploiter notre besoin de simplicité. Il aspire à être le moteur de recherche parfait, apte à comprendre exactement les requêtes des utilisateurs et à leur restituer en un clin d'oeil ce qu'ils désirent. Comment fait le colosse de Mountain View pour gagner à tous les coups ? Comment peut-il être aussi rapide ?
Google est un système de gestion des connaissances incroyablement invasif. Ses stratégies combinent un marketing agressif et une gestion occulte de sa propre image, mais aussi la création de contenus standards délégués aux utilisateurs. Ce bref essai pose la première et indispensable pierre d'une critique visant l'organisation des connaissances et l'industrie des métadonnées dans toute leur complexité : il dévoile les mécanismes cachés de la domination technocratique.
Lombard Street est un livre mythique. Publié en 1873, traduit en français l'année suivante, il n'avait jamais réédité dans notre pays alors même que les économistes ne cessent de s'y référer, en particulier au XXe siècle, et surtout depuis que, dans les années 1990, nous sommes entrés dans l'âge des turbulences financières.
Son auteur, Walter Bagehot (1826-1877), économiste, banquier et journaliste, est considéré comme le meilleur rédacteur en chef que The Economist ait jamais eu. Nul n'a sans doute mieux démonté que lui les rouages d'une panique financière. S'appuyant à l'époque sur le cas de la Banque d'Angleterre dans les crises de 1857 et 1866, il pose en outre au lecteur d'ajourd'hui la question du rôle et de l'utilité des banques centrales (Banque centrale européenne, Fed américaine, Banque de France, etc.) dans la crise que traverse depuis 2007 la "planète finance".
Qu'est-ce que l'anthropologie politique ? L'État est-il spécifique à nos sociétés ? Pourquoi l'élection est-elle au coeur des démocraties occidentales ? Que signifient les rituels (par exemple ceux de François Mitterrand) et les symboliques qui sont associés à la perpétuation du pouvoir ? En s'attachant aux mises en scène de la représentation politique, ce livre inte rroge nos conceptions mêmes du pouvoir et de la souveraineté, des
rapports entre dirigeants et gouvernés.
La publicité triomphe.
Elle étend désormais son influence aux activités culturelles et artistiques, et même à la politique. c'est sans doute qu'elle n'est plus un pur produit commercial de promotion des ventes, c'est un phénomène culturel, l'expression d'une civilisation, le langage collectif des désirs, des rêves et des modes de vie.
Texte prophétique, considéré par de nombreux économistes comme le plus subtil et le plus intelligent jamais écrit sur le capitalisme, Le capitalisme peut-il survivre ? offre une introduction à la théorie dite de la destruction créatrice, élaborée par Schumpeter, selon laquelle les innovations, dans les économies capitalistes, fragilisent la position des entreprises bien établies dans le même temps qu'elles ouvrent des voies inédites de croissance économique. Un exemple contemporain de ce double mouvement est celui du format musical MP3 qui remplace les CD, qui eux-mêmes avaient remplacé les cassettes et les vinyls. En éclairant le paysage souvent chaotique du capitalisme mondial, ce livre peut être lu aujourd'hui comme un précieux guide de l'économie globale.
Il existe au moins deux sortes d'etat : les etats de droit qui, comme en france et en angleterre, dès la monarchie, ont inventé un droit politique nouveau anti-impérial et anti-esclavagiste ; et les etats despotes, dont le totalitarisme est la forme extrême.
En redonnant vie lors de la parution de ce livre au concept d'etat de droit partout utilisé aujourd'hui, blandine kriegel a engagé sur l'etat un débat qui demeure au coeur de l'actualité.
Contrairement à une opinion reçue, l'exigence de justice sociale ne porte pas atteinte aux libertés individuelles.
C'est plutôt à partir d'une telle exigence que les individus reçoivent une liberté d'agir. Entreprendre un parcours généalogique vise à redécouvrir la radicalité de la relation juridique à partir de l'égalité. De là une critique de la tradition des droits de l'homme : ne risque-t-elle pas de promouvoir une conception lacunaire de la justice sociale ? Il importe d'établir que seul un état de nécessité parvient à restaurer la primauté du droit naturel - droit qui découle des relations d'égalité immanentes aux rapports sociaux - et de la justice.
Concept central dans l'analyse de Nicolas Israël, l'état de nécessité, à distinguer de l'état de nature et de l'état d'exception, répond à une situation conflictuelle telle que les droits de l'individu sont menacés par des lois positives qui protègent l'intérêt commun. Loin de favoriser la résurgence d'une morale originaire, l'état de nécessité n'abolit pas l'ordre du droit, mais le refonde, ouvrant la possibilité d'un droit de résistance dans un régime légitime.
Dès lors le meilleur régime serait celui qui permet de déroger à la loi en vigueur lorsque celle-ci met en péril les relations sociales d'égalité.
Il y a trente ans, la globalisation surgissait, balayant tout sur son passage. Ses apôtres, les néolibéraux, proclamaient que ce mouvement était inéluctable et que, pour leur plus grand bonheur, toutes les sociétés seraient désormais organisées autour d'un seul élément : l'économie.
En vérité, la globalisation n'était pas une fatalité, mais une idéologie, une théorie expérimentale visant à remodeler simultanément les paysages économique, politique et social. Or, tout montre aujourd'hui que cette idéologie-là est en train de mourir...
C'est donc un monde en transition que décrit John Saul, un monde où des pays, voire des continents, à la dérive, ont quitté le « navire global » tandis que s'affrontent les économistes, mais où pointent également les idées et les expériences, bonnes ou risquées, qui préparent la société de demain.
Facebook est un dispositif hors du commun, capable de faire du profit à partir du moindre des mouvements que nous effectuons sur sa plateforme. Il nous fait croire que nous sommes en train de nous distraire : en réalité, il nous met au travail pour développer un nouveau type de marché : le commerce relationnel.
Facebook, comme tous les instruments privés de réseaux sociaux, n'est ni libre ni désintéressé : nous, utilisateurs, sommes la valeur à échanger.
Ippolita fait une incursion dans les coulisses de Facebook et analyse les théories des libertariens californiens - faisant apparaître le fil conducteur qui relie Facebook et Wikileaks et révélant les effets des algorithmes utilisés pour la publicité ciblée par les géants du profilage en ligne (Facebook, Apple, Google, Amazon...).
Ce livre-compagnon, écrit comme un ami parlerait, est un formidable allié lorsqu'on se retrouve confronté au chômage, qu'on ait décidé soi-même de quitter son emploi ou qu'on y ait été forcé. Il montre que le chômage est un moment de transit, un temps propice à la réflexion sur soi et à des réajustements de son rapport au travail, à l'argent, au sens de son activité. Un moment où chacun puise dans ses ressources d'intelligence, de créativité et de courage.
Marc Traverson, qui est lui-même passé par cette étape devenue courante dans nos sociétés, connaît le parcours émotionnel et les défis à relever. Il décrypte les moments clés, prévient des risques de la solitude, du décourage-ment, du manque d'espoir et, au travers d'exemples puisés dans son expérience personnelle et son quotidien de coach, révèle les moyens dont chacun dispose pour inventer son avenir. Il propose aussi un aiguillon, une provocation à agir, à s'affirmer, à ne pas " craindre de déranger ".
Il y a trente ans, la globalisation surgissait, balayant tout sur son passage. Ses apôtres, les néolibéraux, proclamaient que ce mouvement était inéluctable et que, pour leur plus grand bonheur, toutes les sociétés seraient désormais organisées autour d'un seul élément : l'économie. Ils nous demandaient de les croire ; nous les avons crus. En vérité, la globalisation n'était pas une fatalité, mais une idéologie, une théorie expérimentale visant à remodeler simultanément les paysages économique, politique et social. Or, tout montre aujourd'hui que cette idéologie-là est en train de mourir... Dans la lignée des Bâtards de Voltaire, qui provoqua un électrochoc lors de sa sortie, John Saul décrit un monde en transition, où des pays, voire des continents, à la dérive, ont quitté le " navire global " tandis que s'affrontent les économistes, mais où pointent également les idées et les expériences, bonnes ou risquées, qui préparent la société de demain.
Essayiste, romancier, John Saul est notamment l'auteur de Paradis blues et Les Bâtards de Voltaire : la dictature de la raison en Occident. Il a reçu en 2004 le prix Pablo Neruda pour l'ensemble de son oeuvre.