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L'invasion de l'Ukraine en février 2022 a constitué un choc immense pour l'Europe et le monde. Elle s'inscrit néanmoins dans une forme de continuité, qui a vu le régime de Poutine se faire toujours plus répressif à l'intérieur de ses frontières, et menaçant à l'extérieur, depuis au moins 2008 et l'affrontement militaire en Géorgie, l'annexion de la Crimée en 2014 marquant une nouvelle étape dans cette escalade. Constitué en urgence en réaction au déclenchement de la guerre, le dossier de ce numéro interroge ses premières conséquences. De quelles manières les sociétés ukrainienne et russe font-elles face à la guerre?? Comment résister à la vaste opération de révisionnisme historique engagée par le régime de Poutine, dont témoigne la répression de toutes les sources indépendantes d'information, mais aussi de recherche et de connaissance?? En Ukraine, sur quelles ressources la résistance peut-elle compter?? En Russie, une opposition parviendra-t-elle à se constituer, malgré la chape de plomb qui s'est abattue sur le pays?? À lire aussi dans ce numéro?: la justice entre les générations, le fascisme du dedans, la politique de Lévi-Strauss, la médecine contre les robots, une autre histoire de la racialisation et la naissance de l'écoféminisme.
La pandémie a été l'occasion de rééprouver la dimension incarnée de nos existences. L'expérience de la maladie, la perte des liens sensibles et des repères spatio-temporels, le questionnement sur les vaccins, ont redonné son importance à notre corporéité. Ce « retour au corps » est venu amplifier un mouvement plus ancien mais rarement interrogé : l'importance croissante du corps dans la manière dont nous nous rapportons à nous-mêmes comme sujets. Qu'il s'agisse du corps « militant » des végans ou des féministes, du corps « abusé » des victimes de viol ou d'inceste qui accèdent aujourd'hui à la parole, ou du corps « choisi » dont les évolutions en matière de bioéthique nous permettent de disposer selon des modalités profondément renouvelées, ce dossier, coordonné par Anne Dujin, explore les différentes manières dont le corps est investi aujourd'hui comme préoccupation et support d'une expression politique. À lire aussi dans ce numéro : « La guerre en Ukraine, une nouvelle crise nucléaire ? », « La construction de la forteresse Russie », « L'Ukraine, sa résistance par la démocratie », « La maladie du monde », et « La poétique des reliques de Michel Deguy ».
Les « communs », dans leur dimension théorique et pratique, sont devenus une notion incontournable pour concevoir des alternatives à l'exclusion propriétaire et étatique. Opposés à la privatisation de certaines ressources considérées comme collectives, ceux qui défendent leur emploi ne se positionnent pas pour autant en faveur d'un retour à la propriété publique, mais proposent de repenser la notion d'intérêt général sous l'angle de l'autogouvernement et de la coopération. Ce faisant, ils espèrent dépasser certaines apories relatives à la logique propriétaire (définie non plus comme le droit absolu d'une personne sur une chose, mais comme un faisceau de droits), et concevoir des formes de démocratisation de l'économie. Le dossier de ce numéro, coordonné par Édouard Jourdain, tâchera de montrer qu'une approche par les communs de la démocratie serait susceptible d'en renouveler à la fois la théorie et la pratique, en dépassant les clivages traditionnels du public et du privé, ou de l'État et de la société.
Depuis la vague de déboulonnage des statues qui a suivi l'assassinat de George Floyd, en mai 2020, la mémoire et le patrimoine sont redevenus, de manière toujours plus évidente, des terrains de contestation politique. Inscrire ces appropriations de l'espace urbain dans un contexte élargi permet d'en comprendre plus précisément la portée : des manifestations moins médiatisées, comme l'arrachement de la statue d'un empereur éthiopien en Grande-Bretagne, ou touchant à des strates d'histoire inattendues, comme la gestion de la statuaire soviétique, participent d'une même volonté de contester un ordre en dégradant ses symboles. Alors qu'une immense statue célébrant l'amitié russo-ukrainienne vient d'être démontée à Kiev, le dossier de ce numéro, coordonné par Anne Lafont, choisit de prendre au sérieux cette nouvelle forme de contestation, et montre que les rapports souvent passionnés que les sociétés entretiennent avec leur patrimoine n'est jamais sans lien avec leur expérience du conflit. À lire aussi dans ce numéro : l'histoire, oubli de l'inconscient ?, le prix de l'ordre, pour une histoire européenne, les femmes dans l'Église, les réfugiés d'Ukraine et nos mélancolies secrètes.
Comment écrire l'histoire des marges ? Cette question traverse l'oeuvre de Michel de Certeau, dans sa dimension théorique, mais aussi pratique : Certeau ne s'installe en effet dans aucune discipline, et aborde chaque domaine en transfuge, tandis que son principal objet d'étude est la façon dont un désir fait face à l'institution. À un moment où, tant historiquement que politiquement, la politique des marges semble avoir été effacée par le capitalisme mondialisé, l'essor des géants du numérique et toutes les formes de contrôle qui en résultent, il est particulièrement intéressant de se demander où sont passées les marges, comment les penser, et en quel sens leur expérience est encore possible. Ce dossier, coordonné par Guillaume Le Blanc, propose d'aborder ces questions en parcourant l'oeuvre de Michel de Certeau, afin de faire voir les vertus créatrices et critiques que recèlent les marges. À lire aussi dans ce numéro : La société française s'est-elle droitisée ?, les partis-mouvements, le populisme chrétien, l'internement des Ouïghours, le pacte de Glasgow, le tombeau de Proust et se donner du temps à Fontainhas.
On assiste aujourd'hui à une demande de souveraineté, qui vient à la fois de gauche et de droite, avec des présupposés différents sur les acteurs ou les phénomènes qui nous auraient fait perdre de la souveraineté. Poussée dans ses retranchements, cette demande verse dans le souverainisme, sous la forme d'un rejet de l'Union européenne. Mais la question de la souveraineté est-elle correctement formulée ? Qui peut réellement être souverain aujourd'hui - le peuple, l'individu, la nation ? Le dossier de ce numéro, coordonné par Jean-Yves Pranchère, tentera d'approfondir ces questions en identifiant quels sont les enjeux-clés pour reconstruire la puissance publique et « reprendre le contrôle » sur nos destins collectifs. Avec des textes de Céline Spector, Jean-Yves Pranchère et Jean-Claude Monod.
La publication du rapport Duclert a réouvert le débat sur les responsabilités du gouvernement, de la diplomatie et de l'armée françaises dans le génocide des Tutsis au Rwanda. À partir d'une lecture de ce rapport, le présent dossier propose de réfléchir à ce que nous avons appris, dans les vingt-cinq ans qui nous séparent des faits, sur l'implication de la France au Rwanda. Quelles leçons peut-on tirer des événements, mais aussi de la difficulté, dans les années qui ont suivi, à s'accorder sur les faits et à faire reconnaitre la vérité historique?? Quels constats cette histoire invite-t-elle sur le partage des responsabilités entre autorités politiques et militaires, sur les difficultés inhérentes aux opérations extérieures, notamment en Afrique, et enfin sur le bilan de ces interventions, au moment où la France choisit de réduire sa présence au Sahel?? Au-delà du seul cas français, l'échec de la communauté internationale à prévenir le génocide rwandais invite en effet à repenser le cadre des interventions armées sur les théâtres de conflits et de guerres. À lire aussi dans ce numéro : l'avenir de l'Afghanistan, djihadisme et démocratie, gouverner le trottoir, à qui profite le crime ?, le retour à Rome d'Hédi Kaddour et le carnaval Belmondo.
Nos attentes à l'égard de la littérature ont changé. Autant qu'une expérience esthétique, nous y cherchons aujourd'hui des ressources pour comprendre le monde contemporain, voire le transformer. En témoigne l'importance prise par les enjeux d'écologie, de féminisme ou de dénonciation des inégalités dans la littérature de ce début du XXIe siècle, qui prend des formes renouvelées : le « roman à thèse » laisse volontiers place à une littérature de témoignage ou d'enquête. Ce dossier, coordonné par Anne Dujin et Alexandre Gefen, explore cette réarticulation de la littérature avec les questions morales et politiques, qui interroge à la fois le statut de l'écrivain aujourd'hui, les frontières de la littérature, la manière dont nous en jugeons et ce que nous en attendons. Avec des textes de Felwine Sarr, Gisèle Sapiro, Jean-Claude Pinson, Alice Zeniter, François Bon.
L'essor sans précédent d'Internet, ainsi que des nouvelles technologies de l'information et de la communication a transformé en profondeur le rapport des citoyens à la participation civique. Si elle a permis des progrès incontestables, cette révolution numérique pose également des défis pour la préservation du débat en démocratie. Le changement structurel introduit par le numérique dans la délibération publique semble en effet remettre en cause les exigences traditionnellement associées au débat démocratique, comme l'égalité d'accès, le contrôle public des instances de modération, la fiabilité de l'information ou le pluralisme des courants d'expression. Quelles stratégies adopter pour faire face aux dérives qui touchent aujourd'hui le débat sur Internet ? Quels modèles, quelles réinterprétations des exigences délibératives faut-il promouvoir ? Autant de questions que le présent dossier, coordonné par Charles Girard et Romain Badouard, tâchera d'approfondir en mettant à contribution des auteurs relevant de la philosophie, de la sociologie, du droit ou les sciences de la communication. Avec des textes de Pierre Auriel, Mathilde Unger, Sarah Durieux, Clément Mabi et Juliette Roussin.
Parmi les épreuves de la pandémie, il en est une qui nous a frappés et traversés :
Celle des temps. Temps suspendu de la sidération, temps contracté de l'accélération numérique, temps dissolu de l'attente : les multiples temporalités des crises se sont enchevêtrées, donnant à vivre une fin qui n'en finit pas. Ces temporalités sont travaillées par des imaginaires variés (philosophiques, cinématographiques, littéraires, théologiques, scientifiques, etc.). Parmi ces imaginaires figure la notion d'anthropocène, cette « fin du monde » contemporaine qui, tout en occultant un horizon d'espoir, invite à imaginer un « après ». Que signifie pour nous le sentiment de vivre en sursis, à l'épreuve des délais ? L'enjeu du présent dossier, coordonné par Nicolas Léger, sera d'étudier l'imaginaire de l'anthropocène en essayant de dessiner un horizon nouveau.
Les femmes sont au coeur de nombreux mouvements sociaux à travers le monde. Au-delà de la vague #MeToo et de la dénonciation des violences sexuelles, elles étaient nombreuses en tête de cortège dans le soulèvement algérien du Hirak en 2019 ou dans les manifestations contre le président Loukachenko en Biélorussie en 2020. En France, leur présence a été remarquée parmi les Gilets jaunes et dans la mobilisation contre le dernier projet de réforme des retraites. Dans leur diversité, les mouvements de femmes témoignent d'une visibilité et d'une prise de parole accrues des femmes dans l'espace public, de leur participation pleine et entière aux débats sur l'avenir de la cité. À ce titre, ils consacrent l'existence d'un « sujet politique féminin ».
Les difficultés rencontrées pendant la gestion de l'épidémie de Covid-19 ont remis en lumière le rapport paradoxal que la France entretient avec son État. Parce qu'il est censé décider de tout, il est le recours vers lequel tous se tournent en situation de crise, en même temps qu'il concentre l'essentiel des critiques. Au-delà de la crise sanitaire, la question d'un juste partage des responsabilités entre l'État et d'autres acteurs - les collectivités territoriales, les citoyens, les syndicats ou les entreprises- pour construire un horizon d'action commun se pose. Alors même que la pandémie marque le retour en grâce de l'action publique, comment changer concrètement la figure de l'État pour apaiser sa relation avec la société et lui permettre de répondre aux aspirations contemporaines en matière d'écologie et de justice sociale ? C'est à cette question que s'attache ce dossier, coordonné par Lucile Schmid.
La question du logement nous concerne tous, mais elle peine à s'inscrire dans le débat public. Pourtant, avant même la crise sanitaire, le mouvement des Gilets jaunes avait montré qu'elle cristallisait de nombreuses préoccupations. Les transformations à l'oeuvre dans le secteur du logement, comme nos représentations de l'habitat, font ainsi écho à nombre de défis contemporains?: l'accueil des migrants, la transition écologique, les jeux du marché, la place de l'État, la solidarité et la ségrégation... Ce dossier, coordonné par Julien Leplaideur, éclaire les dynamiques du secteur pour mieux comprendre les tensions sociales actuelles, mais aussi nos envies de vivre autrement. À lire aussi dans ce numéro : le piège de l'identité, la naissance du témoin moderne, Castoriadis fonctionnaire, le libéralisme introuvable, un nouveau Mounier et Jaccottet sur les pas d'Orphée.
On oppose souvent science et croyance, comme si ces deux régimes de discours n'avaient rien de commun. Pourtant, l'expérience nous apprend que c'est généralement quand l'un des deux fait défaut que l'autre subit une crise. Dans le contexte pandémique actuel, l'incapacité des experts et des gouvernants à rendre compte dans l'espace public des conditions selon lesquelles s'élaborent les vérités scientifiques, aussi bien qu'à reconnaître la part de ce que nous ne savions pas, a fini par rendre suspecte toute parole d'autorité et par faciliter la circulation et l'adhésion aux théories les plus fumeuses. Comment s'articulent aujourd'hui les registres de la science et de la croyance ? C'est à cette question que s'attache le présent dossier, coordonné par le philosophe Camille Riquier, avec les contributions de Jean-Claude Eslin, Michaël Foessel, Bernard Perret, Jean-Louis Schlegel, Isabelle Stengers. À lire aussi dans ce numéro : l'avenir de l'Irak, les monopoles numériques, les enseignants et la laïcité, et l'écocritique.
À l'occasion d'une rétrospective Chris Marker à la cinémathèque française, Esprit consacre un dossier à cet artiste éclectique qui a collaboré étroitement avec la revue dans toute la période d'après guerre. Dans Esprit, Marker est journaliste et essayiste avant d'être cinéaste : engagé dans l'édition, l'éducation populaire, les mouvements de jeunesse puis les luttes coloniales, il teste dans ses articles la forme de l'essai qui distinguera particulièrement son cinéma, entre le reportage et l'enquête, l'élaboration poétique et la reconstruction historique, la réflexion sur le présent et celle sur ces racines. Toujours il est question de sortir de la guerre, non pas en fuyant la « preuve » documentaire ou la mémoire, mais en les laissant se frotter à l'imagination et à un réel toujours mouvant.
Comment est-on passé, en quelques décennies, d'une Pologne exemplaire, européenne, aux intellectuels brillants (Geremek, Michnik, etc.), à une Pologne nationaliste, euro-sceptique , anti migrants qui remet en cause l'État de droit ?
Le dossier rendra compte des débats d'idées en Pologne aujourd'hui, notamment ceux qu'animent des intellectuels ou des acteurs sociaux de la nouvelle génération. Il s'agit de mettre en valeur tant ce qui relève de la spécificité d'une histoire longue (place de l'Église, mémoire de la guerre et de la Shoah) que du bilan contrasté des trente dernières années (transition démocratique, politiques européennes, mouvements de femmes). Après tout, ce que nous constatons dans ce « jeune » État membre européen a préfiguré, à bien des égards, les évolutions politiques en Autriche, en Italie, au Royaume Uni ou en Suède, qui ne sont pas d'anciens pays communistes « de l'Est ».
Ces dernières années ont vu émerger la vague #MeToo, ainsi que des figures féminines importantes dans les soulèvements populaires à travers le monde.
L'expérience des femmes aujourd'hui, issue d'une histoire sensiblement différente de celle des hommes (et irréductible à la domination masculine) a radicalement transformé la conscience collective durant les dernières décennies.
Comment vivent les femmes aujourd'hui ? Avec les contributions d'Anne Dujin, Camille Froidevaux-Mettrie, Véronique Nahoum-Grappe, Joël Hubrecht, Ivan Jablonka, Geneviève Fraisse...
L'anthropologie du don de Marcel Hénaff, ainsi que son éthique de l'altérité et sa politique de la reconnaissance, permettent de penser les limites de la marchandisation, le lien entre les générations et les transformations urbaines. À lire aussi dans ce numéro : l'image selon Georges Didi-Huberman, l'enseignement de la littérature, la neuropédagogie, l'invention de l'hindouisme, l'urgence écologique et la forme poétique de Christian Prigent.
La crise des Gilets jaunes a mis en lumière un rapport contradictoire des Français à leur État : au rejet des élites politiques et des hauts fonctionnaires se superpose un sentiment d'abandon et une demande d'État, ou en tout cas de services publics. La réponse, pour l'instant, est venue sous la forme d'une réaffirmation des prérogatives « régaliennes » de l'État, mais aussi de projets de « transformation de l'action publique » censé rendre l'État plus agile, moins coûteux et le rapprocher de la société. Ces projets de réforme réveillent un vieux fonds culturel qui fait de l'État français, centralisé et autoritaire, l'héritier de l'absolutisme, mais ils portent aussi la marque de l'idéologie néo-libérale qui promeut « la raison du moindre État ». Comment comprendre ces contradictions? Voulons nous encore, en France, faire le choix de l'État? Quel rôle et quel sens souhaitons nous lui donner? Avec des textes d'Antoine Garapon, Lucile Schmid, Philippe Bezes et Sebastian Roché.
Montée des autoritarismes, fragilisation de l'adhésion aux institutions démocratiques, exacerbation des inégalités et colères populaires, toutes ces tendances ont contribué à profondément affaiblir le libéralisme politique.
Rarement défini et souvent décrié, régulièrement associé au néolibéralisme ou au capitalisme, le libéralisme politique continue pourtant de représenter un ensemble de valeurs et d'institutions indispensables à la protection des libertés publiques et des droits individuels dans les sociétés démocratiques. Quel peut être son avenir aujourd'hui, et comment faut-il le repenser pour qu'il tienne ses promesses ? C'est à cette question que s'attachera le dossier de ce numéro. Avec des textes de Timothy Garton Ash, Jan-Werner Müller et Pierre Grosser.
Les enquêtes de santé publique font état d'une augmentation de l'anxiété, de la dépression et des troubles du sommeil en raison de la pandémie et des mesures de prévention. La souffrance psychologique fait l'objet d'une attention croissante de la part du public, comme du gouvernement qui déclare vouloir « à tout prix éviter une troisième vague, qui serait celle de la santé mentale ».
Mais celle-ci concerne de manière particulière les modes contemporains de notre socialisation, c'est-à-dire les affects des individus dans une société qui promeut l'autonomie comme valeur ultime. On le voit notamment dans la sphère du travail, avec les ambivalences de la flexibilité. La santé mentale est-elle la troisième vague ou une nouvelle donne sociale ? Quelles sont les ressources dont notre société de l'autonomie dispose pour transformer la fatigue et retrouver ses forces ?
Autant de questions que le présent dossier, coordonné par Alain Ehrenberg, tâchera d'aborder. Avec des textes de Georges Vigarello, Emmanuel Alloa, Marie Jauffret-Roustide, Nicolas Marquis et Romain Huët.