Publié en 1998, déjà vendu à plus de 80 000 exemplaires et traduit en 10 langues, cet ouvrage passionnant, enrichi ici d'une préface inédite, a une portée universelle toujours d'actualité.Les deux auteurs mettent à profit leur savoir et leur amitié pour répondre à dix grandes questions sur notre temps. Ils cherchent ensemble ce que peut être une spiritualité laïque - une sagesse pour les Modernes.
La question centrale, celle qui contient toutes les autres : comment vivre ? Matérialisme et humanisme, quête de sens, démocratie, devoir, bioéthique, art et beauté... Tous les sujets sont abordés et commentés avec la plus grande clarté dans cet ouvrage riche et précis, dont la vivacité stimule l'esprit du lecteur à chaque page.
Ce livre capital apporte l'image, sortant de la plus fidèle des mémoires, d'un Proust unique de vérité.
Céleste Albaret fut la gouvernante et la seule confidente de Marcel Proust pendant les huit dernières années de son existence, durant lesquelles il acheva l'écriture de son chef-d'oeuvre - elle est d'ailleurs une des clefs du personnage de Françoise dans La Recherche. Jour après jour elle assista dans sa vie, son travail et son long martyre, ce grand malade génial qui se tua volontairement à la tâche. Après la mort de Proust en 1922, elle a longtemps refusé de livrer ses souvenirs. Puis, à quatre-vingt deux ans, elle a décidé de rendre ce dernier devoir à celui qui lui disait : « Ce sont vos belles petites mains qui me fermeront les yeux. »
Le monde d'avant disparaît, c'est une certitude et un impératif. Comment préparer l'après, pour imaginer un monde meilleur ?
La pandémie du Covid-19 et le confinement ont amorcé un grand basculement à l'échelle mondiale. En six mois, nos modes de vie ont radicalement changé, sans retour en arrière possible. Et c'est tant mieux, car il y a urgence pour la planète : notre système économique est obsolète face à une démographie galopante et au dérèglement climatique.
À cette situation inédite s'ajoutent des mouvements de fond, qui transforment aussi la face du monde ; notamment la recomposition des relations internationales, avec la montée en puissance de la Chine - et plus largement de l'Asie -, et les promesses de l'Afrique.
Fort heureusement, l'écologie et le développement durable sont compatibles avec la croissance. Les dettes peuvent être remboursées autrement que par la faillite, l'impôt et l'inflation. La science s'est remise en marche et invite à toutes les ruptures pour que naisse un autre modèle, dont la crise sanitaire a esquissé les grandes lignes.
Dans cet essai résolument optimiste et enthousiaste, Philippe Dessertine donne les clés de compréhension de ces bouleversements inédits.
Le matin de ses soixante-dix-huit ans, Marceline Loridan-Ivens, née Rozenberg, calcule que 7 et 8 font 15 : quinze ans, son âge lors de sa déportation au camp d'Auschwitz-Birkenau. Elle contemple les objets de sa maison, qui réveillent en elle des fragments de sa vie, faite de désordres, de révoltes, de provocations et d'engagements sur les marges du monde...
En 1945, rescapée des camps de la mort, Marceline se lance dans la vie comme si elle n'avait plus rien à perdre. Elle hante les nuits bleues des caves de Saint-Germain-des-Prés, s'engage en politique, porte des valises pour le FLN, lutte pour l'avortement - elle est de tous les combats - et rencontre le cinéaste Joris Ivens avec qui elle partagera une grande histoire d'amour et de cinéma.
Simone Veil, son amie, se rappelait que même à Auschwitz, Marceline racontait des histoires drôles. Une façon pour elle de survivre. Ainsi se reconstruit à la première personne, sur une mémoire fuyante et une force de vie contagieuse, la légende intime de Marceline Loridan-Ivens, que le feu des nazis n'a pas pu anéantir.
Le 8 décembre 1995, brutalement, un accident vasculaire plonge Jean-Dominique Bauby dans un coma profond. Quand il en sort, toutes ses fonctions motrices sont détériorées. Atteint de ce qu'on appelle le « locked-in syndrome », il est littéralement enfermé à l'intérieur de lui-même; il ne peut plus bouger, manger, parler ou même simplement respirer sans assistance. Dans ce corps inerte, seul un oeil bouge.
Cet oeil, le gauche, c'est son lien avec le monde, avec les autres, avec la vie. Avec son oeil, il cligne une fois pour dire « oui », deux fois pour dire « non ». Avec son oeil, il arrête l'attention de son visiteur sur les lettres de l'alphabet qu'on lui dicte et forme des mots, des phrases, des pages entières... Avec son oeil, il écrit ce livre : chaque matin pendant des semaines, il en compose et mémorise les pages avant de les dicter, puis de les corriger.
Depuis la bulle de verre de son scaphandre où volent des papillons, il nous envoie ces cartes postales d'un monde que nous ne pouvons qu'imaginer, un monde où il ne reste rien qu'un esprit à l'oeuvre.
Vingt ans après l'effondrement des tours du World Trade Center et le début de la « guerre globale contre le terrorisme » en Afghanistan, les Talibans ont repris le pouvoir à Kaboul, poussant les Américains à se retirer précipitamment.
Au cours des deux dernières décennies, al-Qaida a fait preuve d'une résilience remarquable, et de nouveaux groupes, comme l'État islamique, sont apparus. La chute du « califat » proclamé par Daech n'a pas signé la fin de cette organisation, et encore moins celle de son idéologie mortifère. Pourquoi les États-Unis, la France et leurs alliés, en dépit de leur supériorité militaire, ont-ils échoué à éradiquer le djihadisme ?
Fruit de nombreuses années d'enquêtes de terrain, ce livre récompensé par plusieurs prix offre la première histoire de la guerre contre le terrorisme. Décryptant les dynamiques stratégiques de cet affrontement, les auteurs expliquent pourquoi il est si difficile de briser la spirale de la violence et tirent des leçons essentielles pour l'avenir.
Témoins des siècles qui passent, les arbres regorgent d'histoires merveilleuses.
Saviez-vous que le séquoia, l'arbre le plus haut du monde, doit son nom à l'inventeur de l'alphabet cherokee, Sequoyah ? Que le Puy du Fou ne signifie pas « le puits du fou » mais « la colline du hêtre » ? Que le « sapin de Noël » est souvent un épicéa ? Que le mot « livre » vient du latin liber, qui désigne un tissu végétal enveloppant les troncs et qui servit de support aux premiers écrits ?
Ce voyage au coeur des forêts, des savanes, des mangroves, mais aussi le long des rues de nos villes, va bien au-delà de l'étymologie du français, et d'autres langues d'Europe. Au fil des pages, littérature, géographie, mythologie et botanique se croisent et s'entremêlent pour nous raconter l'histoire des arbres, qui est aussi la nôtre.
"La situation est pire, bien pire que ce que vous pouvez imaginer. Si votre inquiétude face au réchauffement climatique se résume à une crainte de la montée du niveau de la mer, vous ne faites qu'effleurer la surface des catastrophes à venir... " Écouter la science et faire connaître la vérité. David Wallace-Wells a décidé de se confronter aux réalités scientifiques du changement climatique. Non comme un spécialiste, un avocat ou un militant écologiste, mais comme un journaliste, un citoyen, un enquêteur.
Il a interviewé des dizaines de scientifi ques, lu des centaines d'articles parmi ceux publiés ces dix dernières années et collecté toutes les données qui tombaient, jour après jour, sur son fil d'actualité Twitter pour nous offrir une vue d'ensemble sur la situation. Et la situation est grave.
Pénuries alimentaires, sécheresses et inondations, incendies, océans à l'agonie... David Wallace-Wells étudie toutes les facettes des problèmes climatiques. Et, surtout, il démontre brillamment comment le réchauffement aura des conséquences directes sur tous les aspects de la vie humaine. Sans une révolution radicale de notre mode de vie, d'immenses parties de la Terre deviendront inhabitables et d'autres très inhospitalières dès la fin du siècle.
Pour raconter les vies de Jacques Brel, Olivier Todd a mené l'enquête de Bruxelles aux Marquises en passant par la France. Il a recueilli les témoignages de la femme et des filles du chanteur, de ses compagnons de métier, de ses compagnes, il a écouté les souvenirs de ses amis.
Il a découvert des textes inconnus, des poèmes, des notes, des embryons de romans... et toute une correspondance étonnante, attendrissante, irritante, qui dévoile l'homme sous la célébrité.
Olivier Todd redonne vie à un grand parolier, à un interprète et à un compositeur hors pair, mais aussi à une personnalité riche et complexe.
Défenseur des opprimés ou décrypteur de l'actualité, militant des causes perdues ou expert au discours ciselé, l'intellectuel français est auréolé d'un pouvoir singulier et occupe une place à part. Crise financière, attentats, immigration, populismes, féminismes, épidémie... L'histoire est de retour, les idées gouvernent de nouveau le monde et des clivages apparaissent.
Réacs, gauchistes, libéraux : chacun accuse l'autre d'avoir gagné la guerre culturelle.
Mais qui a vraiment remporté cette bataille idéologique ?
À l'heure de la cancel culture, de l'hystérisation de la polémique, de l'immédiateté de l'information et du pouvoir de l'image, quel rôle l'intellectuel peut-il encore jouer ?
Le débat est-il seulement toujours possible en France ?
Pendant trois ans, Eugénie Bastié a enquêté auprès d'une trentaine de penseurs de tous bords. Elle décrit un paysage intellectuel morcelé, mais plus riche que jamais.
Pékin, 1969. Zhu Xiao-Mei est un « être de mauvaise origine », c'est-à-dire qu'elle est issue d'une famille de bourgeois cultivés. Une tare d'autant plus lourde à porter pour la jeune Xiao-Mei qu'elle a un don précoce pour le piano et une passion pour la musique décadente - Shumann, Mozart, Bach. Logique, par conséquent, qu'elle soit envoyée en camp de rééducation par les autorités de la Chine communiste.
Frontière de la Mongolie, 1974. Zhu Xiao-Mei n'a plus rien d'une bourgeoise cultivée, plus rien d'une pianiste, plus rien d'une artiste. Elle est devenue une machine à obéir et à dénoncer. Son unique livre est le Petit Livre rouge, son unique rêve de manger à sa faim. Mais un jour, Xiao-Mei trouve dans le camp un vieil accordéon. Elle caresse les touches, se risque à jouer un accord, quelques notes de musique s'élèvent... Par enchantement l'espoir renaît : Xiao-Mei se jure qu'elle rejouera du piano.
Paris, 1985. Il a fallu à la jeune femme dix ans d'obstination pour pouvoir pratiquer ce qui est depuis toujours son vrai métier, pianiste. Partie de Chine dès les premiers signes d'ouverture, en 1979, elle reprend ses études musicales aux États-Unis tout en travaillant pour survivre comme baby-sitter, femme de ménage, serveuse, cuisinière... Puis elle s'exile encore, cette fois vers Paris. Et là, le miracle survient. Pour la première fois, on l'écoute, on lui donne sa chance... Sa carrière est lancée, elle ne s'arrêtera plus.
Pour la première fois, neuf magistrats racontent leur tumultueux passage en Corse, entre emprise mafieuse et ambiguïtés de l'État.
" Il ne faut pas rester trop longtemps en Corse. Il faut agir dans la légalité, se garder de certaines fréquentations et, surtout, se tenir éloigné de certaines opérations "barbouzardes'. " Ces mots, prononcés par le magistrat Jacques Dallest, révèlent toute la complexité du travail de la justice sur l'île.
Pressions, menaces, poids des clans et des réseaux, moeurs locales, grand banditisme omniprésent, attentats, coups tordus... Le fonctionnement de la justice insulaire reste très particulier, au moment même où le nationalisme est au pouvoir.
Trois juges et six procureurs qui ont exercé dans l'île témoignent de leurs difficultés à traiter les affaires. Un enjeu majeur, alors que la Corse pourrait plonger irrémédiablement dans un engrenage dangereux.
Chacun évoque ses dossiers les plus sensibles. Tous s'expriment avec la volonté de normaliser la vie insulaire et de permettre à l'île de Beauté de poursuivre son développement dans le respect des lois de la République.
Roselyne Bachelot, amatrice éclairée d'opéra, nous livre une version intimiste de la vie du compositeur de La Traviata. Elle n'a pas voulu faire oeuvre d'historienne. Ce livre, c'est « son » Verdi. Celui qui chante à ses oreilles, mais surtout, celui qui parle à son coeur. C'est le fils, le mari, l'amant, le père que Roselyne Bachelot a voulu chercher dans la vie du musicien et dans sa musique.
Sa marginalité, ses inconvenances, ses légèretés nous le rendent étrangement contemporain, et laissent présager des bouleversements qui transformeront en profondeur les rapports amoureux et familiaux.
Si l'on entend par âme la partie incorporelle de l'être, le siège de la sensibilité, de l'entendement et de la volonté, oui, les animaux ont une âme.
Si l'on entend par âme le courage, les sentiments élevés, les instincts généreux d'un individu, oui, les animaux ont une âme.
Si l'on entend par âme un principe immatériel se séparant du corps à l'heure de la mort, permettant de continuer à vivre dans un autre monde et de se manifester en celui-ci, oui, les animaux ont une âme.
Secouant le joug de nos philosophies occidentales, Jean Prieur, se fondant sur la tradition ésotérique universelle et sur mille faits d'observation quotidienne, remet tout en question. Le dossier qu'il présente ici témoigne de la profondeur des relations qui nous unissent à ces compagnons de notre quotidien.
Éditeur, livre à la fois personnel et professionnel, aussi sincère que passionnant, fut le premier d'une collection qui se proposait de donner à des hommes et des femmes, quels qu'ils soient, l'occasion de décrire leur univers, de réfléchir à haute voix sur leur place dans la société. Il a fait date, et demeure d'une incroyable actualité. Robert Laffont y évoque un métier demeuré mystérieux pour le public (et parfois pour les auteurs eux-mêmes !) ; il y dit ses ambitions, ses conceptions, ses relations avec tous les acteurs de la chaîne du livre, dans un récit truffé d'anecdotes ; il y relate aussi ses rencontres les plus frappantes (de Graham Greene à Henri de Montherlant, de Charles de Gaulle à Gaston Gallimard), et les grandes joies que ce métier lui a apportées.
Les plantes vagabondes n'ont pas bonne presse : on les appelle mauvaises herbes, fleurs sauvages, et elles sont trop souvent interdites de culture.
Pour prendre la défense du brassage planétaire, Gilles Clément, l'un de nos plus célèbres paysagistes, inventeur du Jardin en mouvement, a choisi de nous raconter l'histoire de quelques-unes de ces plantes exotiques que nous retrouvons aujourd'hui dans nos jardins et dans les friches : rhubarbe du Tibet, pavot de Californie, armoise de Sibérie, grande berce du Caucase...
Il nous explique aussi comment l'homme, les désherbants, le béton, les défrichages et les cultures industrielles ont permis à ces vagabondes de s'installer et de se développer.
Un livre polémique et poétique, passionnant et passionné.