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Christian Bourgois
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Division Avenue
Goldie Goldbloom
- Christian Bourgois
- Litterature Etrangere
- 21 Janvier 2021
- 9782267043402
Il existe à New York une rue au nom évocateur: Division Avenue. Elle se situe dans une partie spécifique de Brooklyn, le quartier juif orthodoxe. C'est là que vit Surie Eckstein, qui peut s'enorgueillir d'avoir vécu une vie bien remplie: mère de dix enfants, elle passe des jours tranquilles avec sa famille. Alors qu'elle pensait être ménopausée, Surie découvre qu'elle est enceinte. C'est un choc. Une grossesse à son âge, et c'est l'ordre du monde qui semble être bouleversé. Surie décide de taire la nouvelle, quitte à mentir à sa famille et à sa communauté. Ce faisant, Surie doit aronter le souvenir de son ls Lipa, lequel avait - lui aussi - gardé le silence sur une part de sa vie. Un secret peut avoir de multiples répercussions; il permettra peut-être à Surie de se réconcilier avec certains pans de son passé.
Avec Division Avenue, Goldie Goldbloom trace le portrait empathique, tendre et saisissant d'une femme à un moment charnière de son existence. Et nous livre un roman teinté d'humour où l'émancipation se fait discrète mais pas moins puissante.
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L'affaire de Road Hill House
Kate Summerscale
- Christian Bourgois
- Litterature Etrangere
- 7 Mai 2008
- 9782267019810
Au lendemain d'une nuit pourtant bien calme, Saville Kent, cinq ans, disparaît.
Sous le choc, les habitants de cette grande demeure du Wilthshire doivent faire face à deux évidences : l'enfant a été assassiné et le meurtrier est forcément l'un d'entre eux. Aussitôt, les rumeurs vont bon train. La presse, alors en plein essor, s'en fait un large écho. L'ensemble de la nation se passionne pour l'affaire. l'enquête piétine jusqu'à ce que Jack Whicher, célèbre détective de scotland yard, prenne les choses en main.
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Dans ce premier roman, Kent Wascom se penche sur un chapitre peu connu de l'histoire américaine : la cession de la Louisiane à l'orée du XIXe siècle.
Ce récit fulgurant, qui s'étend sur huit ans, raconte à la première personne les tribulations du jeune Angel Woolsack. Après avoir tué son père, prêcheur tyrannique, Angel fuit le Missouri en compagnie de son frère adoptif, Sam. Descendant la vallée du Mississippi, ils s'arrêtent un temps à Natchez pour prêcher la bonne parole, pratiquer le vol à main armée, fréquenter les maisons closes et finir par s'acoquiner avec un prédicateur hors-la-loi charismatique et sa cour de « bienheureux ». Après de nombreuses péripéties, Sam, Angel et Red Kate - sa femme, qu'il a achetée dans un bordel - s'établissent en Floride-Occidentale, alors terre espagnole.
Ils se retrouvent très vite pris dans les bouleversements historiques qui touchent ces Etats du Sud : une « révolution » vise ainsi à bouter hors d'Amérique les derniers Européens, en particulier les Espagnols, très détestés, qui possèdent encore des territoires.
Au gré d'embuscades et de vengeances toujours plus sanglantes, de Natchez à la Nouvelle-Orléans, l'équilibre politique se complique, la situation des personnages oscille entre faste et tragédie, et c'est tout un pan de l'histoire américaine qui défile, des esclaves noirs dans les plantations du Mississipi jusqu'aux réunions secrètes de quelques rêveurs, comploteurs et révolutionnaires en herbe réinventant sans cesse le destin de cette jeune nation. Alors qu'Angel envisage un fastueux avenir de planteur, à la tête d'un grand nombre d'esclaves, Red Kate le frappe violemment et disparaît. Dans le ciel américain, et partout sur le territoire, domine la couleur du sang.
Par la vigueur de la langue, qui ne nous épargne aucune violence, et grâce à l'énergie et à l'inventivité de son écriture, Kent Wascom parvient à renouveler brillamment la tradition du récit du Sud et de l'Ouest américain. On pense à certains classiques de Mark Twain, et plus encore à Cormac McCarthy en le lisant. Car malgré la violence et la brutalité des actes, le monde pittoresque qu'il restitue est plein de vivacité. Et tout cela nous est conté sans les clichés que l'on pourrait craindre dans ce type de récit d'époque.
Dressant le portrait d'un jeune homme qui cherche sa place au sein d'un monde neuf et violent, Le sang des cieux est une épopée moderne autour du Mythe de la Frontière qui rend compte de l'énergie et de la sauvagerie, de l'esprit pionnier et de la ferveur religieuse d'un pays en formation où tout était possible. Mais c'est également une touchante histoire d'amour. Un roman sombre, puissant, aux multiples facettes, parfaitement réussi.
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En un monde parfait
Laura Kasischke
- Christian Bourgois
- Litterature Etrangere
- 14 Octobre 2010
- 9782267021158
Lorsque Jiselle, hôtesse de l'air, rencontre le beau pilote Mark Dorn, veuf et père de trois enfants, cela ressemble au début d'un conte de fées. Le passé compliqué de Jiselle, ses sentiments confus envers son père et son désir de plaire la poussent dans les bras de Mark. Il l'épouse, lui permettant de démissionner et d'oublier les mille tracasseries quotidiennes de son travail (accrues depuis l'apparition de la grippe de Phoenix qui rendait les passagers plus nerveux et les allers-retours continuels plus complexes). Au bout de quelques semaines, Jiselle se retrouve dans une ville inconnue : elle emménage dans le chalet de Mark et commence une nouvelle vie avec trois beaux-enfants à sa charge. Alors qu'elle s'évertue à gagner leur amour et à trouver sa place en tant que mère au foyer, Jiselle s'interroge sur la sincérité des sentiments de Mark à son égard. Elle s'inquiète des raisons pour lesquelles il l'a épousée et se demande s'il ne la considère pas plus comme une simple nounou que comme sa femme. En quelques mois, sa vie prend un tour dramatique. Jiselle a de plus en plus l'impression que les filles de Mark, avec lesquelles elle se trouve seule la plupart du temps - leur père étant souvent retenu en Allemagne - la détestent. La grippe de Phoenix, d'abord circonscrite à un périmètre maîtrisable, se transforme en épidémie et son quotidien devient une question de survie. Alors que les événements s'accélèrent autour d'elle, la vie que Jiselle pensait avoir choisie se trouve bouleversée. En effet, tandis que la mystérieuse maladie se répand rapidement à travers le pays, elle commence à se rendre compte que son mariage, ses beaux-enfants et leur monde parfait courent un terrible danger... Mais Jiselle s'endurcit et reprend confiance en elle grâce à la tendre relation qu'elle parvient finalement à construire avec les enfants de Mark. Rassurée, elle se découvre une force intérieure qui lui donne la stature d'une véritable héroïne alors même que le monde semble s'écrouler autour d'elle. Laura Kasischke a étudié à l'Université du Michigan, elle a gagné de nombreux prix littéraires pour ses ouvrages de poésie ainsi que le Hopwood Awards; elle a également reçu la Bourse MacDowell. Ses poèmes ont été publiés dans de nombreuses revues. Ses romans La vie devant ses yeux et A suspicious river ont été adaptés au cinéma. Elle vit dans le Michigan, et enseigne l'art du roman au collège de Ann Arbor. " L'oeuvre de [Kasischke]...
Nous dévoile un monde parallèle et nous permet d'y vivre. " New York Times Book Review " Dans ce septième roman, qui arrive à point nommé, Kasischke décèle la beauté au milieu de l'apocalypse. [...] Son penchant pour les histoires troublantes, mais prenantes, est à l'oeuvre. Tout comme sa facilité à manier la langue. Elle allie des images saisissantes, et parfois violentes, à une narration remarquablement détachée afin de créer un monde fictionnel dans lequel la terreur, la beauté et le chaos se côtoient. " (Publishers Weekly) " Entre un début obsédant et une fin fascinante, voici un conte sur la beauté, la résilience, l'amour, le sacrifice, et même la grâce, qui surgit aux endroits les plus improbables. Dans un monde vraiment `parfait', chaque livre que je lis devrait m'inspirer autant que celui-ci. " Katrina Kittle, auteur de The Kindness of Strangers " En un monde parfait nous offre une plongée étonnante et sensible au coeur de la nature humaine, tout en révélant un monde terrifiant, et pourtant crédible, que je n'avais encore jamais imaginé. Cette histoire à couper le souffle vous emportera rapidement. " Jessica Anya Blau, auteur de The Summer of Naked Swim Parties " [Kasischke] écrit avec une intensité empreinte d'une expérience du monde, avec une beauté fulgurante, mais aussi avec un humour sournois. [...] Nous sommes inexorablement entraînés vers une série de questions brûlantes, au premier rang desquelles : à quand la suite... ou n'est- ce qu'un espoir impossible ? " (Elle) " C'est un livre du Jugement dernier sous la forme d'un drame familial finement observé, montrant comment les relations dysfonctionnelles évoluent et s'adoucissent face à une menace effrayante. Le lecteur parviendra peut-être à se défaire de l'impression qu'un sort a été tout à la fois jeté et brisé. " (Los Angeles Times) PAGE 1
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Dans son atelier de Burntcoat, gigantesque hangar perdu au milieu de la lande anglaise, Edith Harkness forge, soude et modèle des morceaux de bois et de fer a n de créer des oeuvres colossales. Pour cette sculptrice inspirée, elles incarnent l'énergie et la vitalité à leur apogée. Cette prédisposition lui vient de sa mère, écrivaine, dont le souvenir tendre guide son inspiration sans limites. C'est dans ce lieu clos, à la fois espace de travail et laboratoire intime, qu'Edith décide de se retrancher en compagnie de Halit. Avec cet homme marqué par l'exil et secret qu'elle connaît à peine, elle vit une passion dévorante, hors du temps et du monde pendant des semaines entières. Abolissant tous les tabous, les deux amants se lancent à corps perdu dans une histoire d'amour totale - jusqu'à ce que la réalité vienne frapper à la porte de l'atelier, car dehors la maladie rôde et la destruction gronde.
Récit intime porté par une écriture d'une grande sensualité, L'Atelier est un hymne à la puissance de la création et des sentiments dans un monde au bord du désastre. Sa beauté et sa force nous inspirent. -
La frontière du loup
Sarah Hall
- Christian Bourgois
- Litterature Etrangere
- 14 Janvier 2016
- 9782267029345
Rachel Caine travaille dans une réserve indienne de l'Idaho. Elle est sans nul doute le meilleur expert britannique de la biologie et du comportement des loups.
À la demande d'un riche propriétaire terrien militant de la cause environnementale, elle accepte de rentrer en Ecosse pour l'aider à réintroduire le loup gris dans son domaine. Pour Rachel, ce retour en Combrie n'est pas uniquement synonyme de changement professionnel. Enceinte depuis peu, elle doit également se réconcilier avec sa famille désunie et faire face au défi que représente la réintroduction d'un animal disparu de l'île depuis plus de cinq siècles.
Sur fond de débat sur l'indépendance de l'Ecosse, Sarah Hall interroge la nature fondamentale de l'homme et de l'animal, se penche sur les concepts d'écologie et de progrès.
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Tout commence par une découverte : un petit garçon de cinq ans erre seul dans l'aéroport d'Hambourg. De toute évidence, il a été abandonné par ses parents. Pourquoi ?
Pour résoudre ce mystère, il nous faut retourner dans le temps et s'attarder sur un autre destin : celui de Vollie Frade, dit "Le Volontaire", un homme âgé vivant au Nouveau-Mexique et au passé lourd de secrets. Bien des années plus tôt, il s'est engagé pour la guerre du Vietnam, dans le but de se perdre et de disparaître. Et a ainsi, sans le savoir, déclenché une chaîne d'événements qui le mèneront des jungles du Cambodge (où il sera soldat) au quartier de Queens à New York et à une curieuse communauté hippie dans le Nouveau-Mexique. Où qu'il aille, Vollie Frade cherche un sens à sa vie, un lieu à habiter pleinement et une famille d'élection. Une quête qui pourrait le mener à la tragédie.
Balayant plusieurs décennies, Le Volontaire trace le portrait de personnages marginaux et inoubliables. Avec son écriture âpre et lyrique, Salvatore Scibona nous livre un grand roman dans la plus pure tradition américaine et explore sur trois générations la nature des relations filiales.
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Juliet Nicolson vient d'une famille dans laquelle écrire son histoire est, depuis toujours, une tradition. Appartenant à l'aristocratie anglaise éclairée, son arrière-grand-mère, Victoria Sackville-West, a laissé derrière elle une grande quantité de journaux intimes. Sa grand-mère, Vita Sackville-West a publié de nombreux livres sur la famille, et son père, Nigel Nicolson, est l'auteur de Portrait d'un mariage. S'inspirant de la tradition familiale, c'est sous un angle nouveau et original que Juliet Nicolson aborde le thème de la filiation, se concentrant sur sept générations de femmes. Retraçant le parcours de ses ancêtres et de ses descendants, c'est avec la précision d'une historienne et l'attachement émotionnel d'un membre de la famille que l'auteur cherche à dresser les schémas de comportement qui ont traversé les générations. Ce livre est centré sur la filiation de ces femmes, il explore le sentiment d'appartenance et ce qu'il peut créer de solitude mais ce n'est pas exclusivement un récit sur les femmes. Il est également question de la figure du père, de celle du compagnon et du réconfort qu'ils procurent. Issue d'une lignée qui a marqué la sphère politique (plusieurs hommes de la famille occupaient des fonctions politiques importantes, notamment Harold, le grand-père de la narratrice, qui était ambassadeur) et intellectuelle (le père de Nigel Nicolson était éditeur), Juliet Nicolson se fait, à travers ce livre, l'héritière d'une tradition de lettres et donne accès au lecteur à un milieu aussi admiré que critiqué.
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Gin et les Italiens
Goldie Goldbloom
- Christian Bourgois
- Litterature Etrangere
- 7 Avril 2011
- 9782267021509
Issue de la bonne société de Perth, Gin se destinait à devenir musicienne. Mais elle croupit dans un hôpital psychiatrique où un beau-père malfaisant l'a abusivement fait enfermer. L'étrange Mr Toad, petit homme frêle qui collectionne les corsets de l'époque victorienne l'entend jouer du piano au foyer de l'établissement. Captivé par son jeu et sa personne (Gin est albinos), il la demande aussitôt en mariage. Quoi que peu séduite par l'idée de devenir sa femme, Gin accepte, y voyant une opportunité pour fuir la compagnie des fous. Rien dans son existence passée ne la préparait pourtant à la vie étriquée et misérable qui l'attend dans une ferme située dans les terres reculées du bush australien. N'ayant conservé que son piano à queue et la malle de trousseau de sa mère, elle se lance dans une nouvelle vie. Gin découvre ce qu'implique être une épouse et une mère, une musicienne sous-estimée qui doit subir le regard inquisiteur et peu amène des gens du village. N'ayant jamais vu une peau aussi claire et des cheveux si blancs, ils la considèrent comme un phénomène de foire. Si Gin s'obstine à jouer de son instrument, la musique restant son seul espace de liberté, sa vie a bien changé du tout au tout. En quelques années, elle a perdu ses manières de dame et s'accommode tant bien que mal de la chaleur et de la crasse.
Ceci jusqu'à ce jour de 1944 où arrivent Antonio et John, deux prisonniers de guerre italiens, placés chez eux comme ouvriers agricoles. Rapidement, la démarcation entre maîtres et prisonniers s'estompe. Le souffle apporté par Antonio en particulier, bercé par les airs des opéras italiens, bouleverse l'équilibre de Gin qui se prend à imaginer une vie plus vaste, loin de ce coin perdu où elle étouffe. Tous deux souffrent de leur isolation et de leurs pertes réciproques : Gin ne parvient pas à oublier la mort de son premier enfant, Antonio supporte difficilement l'exil qui l'a éloigné de tous ceux qu'il aime. L'intimité croissante entre Gin et Antonio devient un moyen d'échapper à la détresse. Mais cela causera-t-il aussi leur perte ?
Goldie Goldbloom livre un portrait de femme tout en nuances et subtilité, mais également d'un tragique saisissant. Si elle met en scène des personnages excentriques, interrogeant avec subtilité les différences, l'histoire reste ancrée dans le réel tant elle aborde des questionnements plus ordinaires : l'ineffable pouvoir de la musique, l'ivresse du premier amour, les multiples facettes du désir, la subtile tension entre une mère et ses enfants. Le paysage, tour à tour fertile et aride, reflète magnifiquement le désespoir et les passions des personnages. D'une ingénieuse retenue, sa prose est un contrepoint parfait à la complexité de protagonistes frémissants de passions réprimées. De même, une description aussi précise qu'évocatrice de ce coin de l'Ouest australien, de son climat, de sa faune et de son isolement, fait du décor un personnage à part entière.
Goldie Goldbloom a reçu le prix the Association of Writers and Writing Program (AWP) pour ce livre en 2008.
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Roland Nair travaille pour l'Otan. Après dix ans d'absence au Sierra Leone, cet agent danois est de retour à Freetown : son ami Michael Adriko souhaite lui présenter sa fiancée américaine. Personnage trouble, qui aurait entre autres servi dans l'armée ghanéenne et dans la garde rapprochée de l'émir du Koweït, Adriko vient de déserter une unité des forces spéciales américaines opérant en Afrique. Nair soupçonne rapidement que l'amitié n'est pas le seul motif de son invitation mais accepte néanmoins d'accompagner le couple dans le centre de l'Afrique pour rendre visite au clan d'Adriko.
Multipliant tromperies, péripéties et enlèvements, les trois voyageurs vont pénétrer clandestinement dans une zone de combats, à la frontière entre Ouganda et Congo.
« [On lit Denis Johnson] pour l'effet troublant et l'éclatante stupéfaction qu'il procure. Un écrivain devrait toujours écrire de façon à ce que personne ne puisse ignorer le monde alentour, et que personne ne puisse dire qu'il n'a rien à voir avec tout ça. [.] C'est ainsi que Johnson écrit. » The New York Times Book Review.
« Ce roman est un merveilleux exemple de l'écriture de Johnson dans son style le plus accessible. » The Daily Beast
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Comment peindre un homme mort
Sarah Hall
- Christian Bourgois
- Litterature Etrangere
- 14 Janvier 2010
- 9782267020632
Peindre un homme mort articule quatre histoires, reliées entre elles par des ponts plus ou moins lointains.
Deux de ces récits se déroulent en Ombrie, dans les années 1960. Un vieux peintre italien renommé souffre d'une longue maladie. Il tient un journal dans lequel il décrit son quotidien et revient sur son passé. Il se rappelle de la correspondance qu'il a entretenue avec Peter, un jeune Anglais alors étudiant aux Beaux Arts. Il se remémore aussi la joie que lui procurait l'enseignement du dessin à une jeune fille de son village.
Cette jeune marchande de fleurs a depuis perdu la vue. Nous la suivons tandis qu'elle vit de plus en plus recluse et développe une angoisse croissante vis-à-vis du monde environnant, qu'elle ne voit plus.
On retrouve Peter Caldicutt trente ans plus tard, en Angleterre. Il est devenu célèbre, spécialisé dans la peinture de paysages. Grand marcheur, il a l'habitude de parcourir les abords accidentés du Cumberland pour y faire des croquis. Un jour, au crépuscule, un faux pas le précipite et le coince entre deux blocs de roche. Ses escapades étant habituelles, sa femme ne s'inquiète pas immédiatement et les secours mettent un certain temps à arriver. Les longues heures qu'il passe au fond du ravin lui laissent le loisir de méditer sur son premier mariage, sur sa femme, ses enfants et son métier.
Quelque temps après, sa fille Susan s'efforce tant bien que mal de surmonter la douleur causée par la mort accidentelle de son frère jumeau à qui elle a toujours été extrêmement « voire maladivement « attachée. Portant à présent presque son propre deuil, elle tend à négliger une carrière naissante de photographe talentueuse et tourne le dos à l'homme qui partage sa vie, pour nouer une relation clandestine avec le mari de sa meilleure amie.
Dans ce roman bti autour de quatre récits racontés en alternance, Hall parvient à jongler et combiner ces différentes trajectoires avec brio. Son écriture est à la fois viscérale et agréable. Les émotions de ses personnages sont savamment transcrites dans ce tissu de voix, disparates, qui partagent une réflexion commune sur l'art, le moi, le corps et le monde qui les entoure.
L'écriture de Sarah Hall combine sensibilité et audace. Chacun de ses personnages est crédible, abouti, campé avec une grande subtilité.
S'étendant sur un demi-siècle, le quatrième roman de Sarah Hall porte un regard brillant et féroce sur le milieu de l'art et la place qu'il occupe dans nos vies. Peindre un homme mort est roman un lumineux et perspicace au pouvoir extraordinaire.
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La déchéance de Mrs Robinson
Kate Summerscale
- Christian Bourgois
- Litterature Etrangere
- 7 Mars 2013
- 9782267024579
L'histoire commence en 1844 quand, après un premier mariage désastreux qui s'est terminé par la folie et la mort de son mari, Isabella, jeune femme de bonne famille, mère d'un enfant en bas âge, épouse sans joie l'ingénieur et industriel Henry Robinson, personnage qui se révèle vite acrimonieux et cupide.
Le couple, qui aura deux enfants, s'installe à Edimbourg. Isabella y fait la connaissance d'Edward Lane, « fascinant » jeune homme de dix ans son cadet. Juriste puis médecin, celui-ci vit avec sa femme Mary et sa belle-mère, la sympathique et très sociable Lady Drysdale, qui tient l'équivalent d'un salon où elle reçoit les intellectuels de l'époque. Edward et Isabella, femme intelligente et curieuse quoique souffrant d'un ennui chronique, échangent sur les idées nouvelles et sur la perte de leur foi religieuse.
Très vite, Isabella s'éprend de lui, passion dont elle tient fiévreusement la chronique dans un journal intime auquel elle confie également ses sentiments de frustration et de ressentiment face à un mari honni et à une existence fastidieuse, ses trois fils étant son seul réconfort. Lorsque Edward se montre réceptif - ou tout au moins assez bon pour répondre de temps en temps à ses lettres - elle est profondément heureuse. En 1854, à Moor Park, où le Dr Edward Lane propose la cure hydrothérapique à ses patients, ils finissent par échanger étreintes et baisers. Mais rien ne prouve que leur relation ait pris une autre dimension.
En 1855, alors que sa relation avec Lane s'est de nouveau distendue, elle tombe malade, probablement de la diphtérie. L'entendant marmonner des noms d'hommes dans son délire, Henry ouvre son journal pour y découvrir la détestation qu'elle lui voue (non qu'il soit à proprement parler un bon mari - il a une maîtresse et deux filles illégitimes) et l'amour qu'elle porte à Lane. Dès qu'elle est rétablie, il lui annonce son intention d'engager une procédure de divorce.
La seconde partie du livre est consacrée à cette décision et à ses suites. L'affaire est la onzième portée devant la cour des Divorces, tribunal laïc institué suite à une loi votée quelques mois plus tôt. On est fasciné de regarder magistrats, avocat, experts et journalistes se colleter avec la seule véritable pièce à conviction : ce journal, dérobé à Isabella par son mari. Les faits décrits sont-ils réels ou l'invention d'une mythomane ? Car assurément seule une démente peut coucher par écrit des choses aussi scabreuses. Edward Lane nie mordicus avoir fauté avec Isabella. La teneur du journal ne suffit pas pour l'incriminer et, par l'effet d'une contorsion de procédure, un seul des deux défendeurs doit finalement répondre de l'accusation d'adultère. À une époque où il était rarissime que les femmes obtiennent gain de cause, Isabella finit par gagner la procédure de divorce. Victoire en matière de droits des femmes, mais elle perd tout le reste : sa fortune, ses enfants.
L'auteur a exhumé cette histoire extraordinaire des archives d'un temps où la question de la sexualité et du désir féminins angoisse une société victorienne régie par les hommes, un temps où la femme adultère est marquée du diagnostic de manie sexuelle, une forme de démence.
Le récit, où Dickens et Darwin, entre autres, tiennent des seconds rôles, est ponctué de digressions sur les phénomènes de la société victorienne et d'anecdotes aussi éclairantes que divertissantes.
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Dans « Une énigme », un vieux cow-boy déambule dans la rue principale de Livingston (Montana) après la fermeture des bars. « Il ne restait plus beaucoup de spécimens de son genre, de ces types qui s'étaient fait amocher par des chevaux dans des coins éloignés de tout secours et qui avaient toujours les mains aussi dures que du cuir. Ils ne quittaient jamais leur vieux Stetson afin qu'on ne les prenne pas pour des cheminots. » Suivent un architecte maussade, un accident de voiture, un pirate de la route, un rapport sexuel inopiné et une explication avec un policier, tout cela en l'espace de cinq pages. Dans le dernier paragraphe, l'image du vieux cow-boy arpentant la rue déserte prend une tout nouvelle signification qui vient éclairer les vicissitudes de l'humaine condition. « Kangourou » met en scène un homme en liberté conditionnelle, récidiviste, qui traverse l'État pour aller récupérer les cendres de sa mère, pourchassé par son contrôleur judiciaire et un flic nerveux de la gâchette ; « L'Automobiliste » un enfant victime inconsciente d'une mère négligente ;
« Little Big Horn » un narrateur qui évoque, avec humour et à ses dépens, une histoire d'amour de jeunesse qui tourna court ; dans « Tango » un médecin se remémorant ses difficultés à communiquer avec une certaine femme et les conséquences tragiques de cet échec.
Thomas McGuane livre ici neuf textes ciselés qui confirment, s'il en était besoin, son statut de maître de la nouvelle. Son art, qui convoque et mêle avec fluidité le merveilleux et le terre-à-terre, s'attache à dépeindre avec un fatalisme grinçant mais non exempt de compassion les rêves brisés et les mauvaises décisions d'exclus, de marginaux et de contestataires qui cherchent à faire la paix avec le monde. L'auteur sait extraire l'ordre du chaos et, en un seul paragraphe, rendre cohérents des événements et des images en apparence sans rapports.
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Mauvais sang ne saurait mentir
Walter Kirn
- Christian Bourgois
- Litterature Etrangere
- 15 Janvier 2015
- 9782267027211
« Ce livre éblouissant dissèque la psychopathie, les tendances perverses de la génération Internet, l'art, l'argent, et la nature même de la croyance. [...] Du journalisme tabloïd sans retenue, une forme de reproche à l'Ancien Testament [...] : l'abysse nous attend à la prochaine marche de l'escalier. » James Ellroy « Walter Kirn scrute l'un des plus grands imposteurs de notre époque avec une éloquence remarquable et brillante. Au passage, il étudie aussi ses propres penchants à la tromperie, qui l'ont rendu si réceptif aux mensonges de l'autre. Une performance captivante ! » Edmund White « Il n'y a pas de guide du fou furieux américain plus raffiné que Walter Kirn. Mauvais sang ne saurait mentir est bien plus que l'histoire du soi-disant dandy et "cannibale des âmes" Clark Rockefeller. Ce livre parle du psychopathe latent qui est en chacun de nous. Le mélange de courage, d'honnêteté et d'autoanalyse de Kirn est à la fois puissant et inoubliable. » Gary Shteyngart « Dans ce thriller psychologique intelligent basé sur des faits réels, ce faux Rockefeller est un Gatsby zombie et Walter Kirn, un Fitzgerald post-apocalyptique. » The New York Times Book Review
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La belle échappée
Nicholson Baker
- Christian Bourgois
- Litterature Etrangere
- 5 Avril 2012
- 9782267023275
Dans La belle échappée, Nicholson Baker crée un univers parallèle au sein duquel les visiteurs occasionnels peuvent, moyennant un tarif élevé, assouvir leurs plus extravagants désirs. Le point de départ de son nouveau roman tient en effet au fait qu'un certain nombre de personnes ordinaires, moyennement satisfaites de leurs sorts, disparaissent par des portes - sèche-linge, tunnel, trou de golf, etc - et se retrouvent dans un parc à thème baptisé La belle échappée.
Le livre s'ouvre sur la découverte par la jeune Shandee, d'un avant-bras appartenant à un dénommé Dave. Ce membre autonome a des exigences - il demande à être entretenu et nourri - mais procure aussi des avantages : il peut apporter une satisfaction sexuelle, et il ne reste pas du tout indifférent à la souplesse et à la douceur du corps de Shandee. On apprend assez vite que l'apparition du bras de Dave est le fruit d'une amputation temporaire et volontaire acceptée par ce dernier en échange de son entrée dans La belle échappée, une " sex resort " très coûteuse mais où tous les fantasmes féminins et masculins sont stimulés, sinon assouvis. Les moyens d'accès à cet univers parallèle sont divers : certains y parviennent en cherchant à se débarrasser de tatouages encombrants, d'autres en répondant à une petite annonce, d'autres encore en s'introduisant dans le sèche-linge d'une laverie automatique, en pénétrant à l'intérieur d'une sculpture en bois (un corps de femme) créée par une artiste japonaise.
À l'inverse de la plupart des grandes multinationales, L'échappée belle est dirigée par une certaine Lila dont la devise est " mon plaisir est votre plaisir ". Chaque chapitre conte ainsi une expérience différente, illustrant le caractère étrange, surprenant et divers de la libido humaine. Au fil des pages, on découvre l'éventail des divertissements proposés par l'établissement, dont les " masturbateaux ", le " berceau-vulve ", les " levrettes alignées " et cette " salle de velours " où les compositeurs Borodine et Rimski-Korsakov pratiquent un massage de pied à l'aide de leurs génitoires. Certains hommes acceptent aussi de se faire temporairement couper la tête et de servir sexuellement des femmes. Il est donc logique que le récit se termine par une grande fête dont l'un des buts est de remettre ensemble les membres (phallus, mains, têtes...) avec les corps respectifs qui avaient été privés de ces appendices. C'est ainsi que la jeune Shandee du début fait la connaissance de Dave au grand complet : le bras de Dave retrouve le reste du jeune homme et le désir de ce dernier pour Shandee est immédiat.
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Un singulier garçon ; le mystère d'un enfant matricide à l'époque victorienne
Kate Summerscale
- Christian Bourgois
- Litterature Etrangere
- 8 Septembre 2016
- 9782267032284
Juillet 1895. Nathaniel et Robert Coombes, deux frères âgés de douze et treize ans, se retrouvent seuls pendant dix jours. Leur père, marin, vient d'appareiller pour New York. Quant à leur mère, ils assurent à tout le monde qu'elle est partie à Liverpool. Rapidement, la famille, les voisins, s'inquiètent de ne pas la voir revenir. La police arrive sur les lieux alors qu'une odeur pestilentielle envahit la rue. À l'étage, ils découvrent le corps de la mère en état de décomposition avancé. Interpellé, Robert admet avoir tué sa mère à coups de couteau.
Libéré pour bonne conduite après la mort de la reine Victoria, Robert fait partie des contingents d'anciens prisonniers allant peupler les terres nouvelles d'Australie. Sa vie change alors radicalement. Sans que jamais rien ne filtre de son passé.
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La belle indifférence
Sarah Hall
- Christian Bourgois
- Litterature Etrangere
- 14 Février 2013
- 9782267024463
Dans son premier recueil de nouvelles, la romancière Sarah Hall emporte le lecteur à travers une suite d'histoires sombres, émouvantes, puissamment évocatrices.
Sur les collines de Combrie, couvertes de bruyères, avec leur passé de violence, dans la touffeur et l'animation d'un Londres estival, aux abords d'un lac au calme inquiétant dans une région reculée de Finlande. L'auteur évoque ces paysages et d'autres avec une précision et une grâce peu communes, à l'aide d'une prose viscérale, capable de faire percevoir au lecteur la puanteur d'un abattoir, l'éclat de baies d'aubépine dans la nuit ou la sensation poisseuse du sang sur la peau.
Les personnages qui peuplent ces lieux - des femmes ont les premiers rôles - sont des rescapés de la vraie vie. Qu'il s'agisse d'une épouse frustrée en quête d'expérience sexuelle extrême ou d'une jeune femme envisageant la mort de son compagnon, des mécanismes et des désirs obscurs remontent à la surface. Le corps humain - brut, imparfait, taraudé par les conflits émotionnels - est le cadre sensuel des drames qui se nouent.
Même les scènes les plus banalement domestiques sont habitées d'une violence qui s'impose peu à peu, d'un instinct animal à peine contenu qui menace de prendre le dessus. Bien qu'indépendants les uns des autres et différents par la forme narrative, ces récits possèdent tous une même qualité entêtante. Ils font du monde un endroit plus étrange.
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La narratrice, une femme d'une soixantaine d'années, a perdu subitement son mari. Elle n'a ni enfants ni famille, et ses rares connaissances ne lui proposent qu'un soutien très élémentaire. Assaillie de témoignages de sympathie qu'elle n'a pas le sentiment de mériter, elle cède à la panique et saute à bord de la Jaguar du défunt pour s'enfuir loin de leur grande demeure londonienne, désormais vide.
Elle loue une petite maison de pêcheur dans un village de la côte du Norfolk où elle ne connaît personne. Elle y vit recluse, sans trop savoir si elle va y demeurer définitivement ou n'y séjourner que quelques mois. Encore sous le choc de la perte de son mari, elle dort peu, boit de plus en plus et doit apprendre à découvrir sa vraie personnalité à présent qu'elle n'est plus simplement la femme de quelqu'un. Les longues promenades dans les marais du littoral, les soirées au pub et les heures passées à contempler le feu de cheminée sont propices à cette réflexion qui nous est transmise sous la forme du journal qu'elle tient au quotidien. Mais loin de se complaire dans la noirceur ou l'auto-apitoiement, les réflexions et ruminations de cette femme sont teintées d'humour.
Au fil de ce monologue intérieur, elle bouscule avec ironie toutes les idées reçues quant à la conduite qu'il est convenu d'adopter en période de deuil. Ainsi rejette-t-elle la suggestion d'une de ses amies de faire du volontariat pour se sentir utile et moins seule au motif qu'elle n'est pas une délinquante en réinsertion. Elle s'amuse aussi de la bien-pensance des gens du village, visiblement offusqués par l'installation de cette femme qui vit en dépit de toute convenance et n'a que faire du qu'en-dira-t-on. Elle dit elle-même avoir des problèmes avec la réalité et s'efforce de composer avec elle pour alléger son quotidien, comme en témoigne son sens de la formule. À titre d'exemple, elle rebaptise les ornithologues qu'elle croise régulièrement au cours de ses promenades dans les marais, les qualifiant de " paparazzi ornithologiques " du fait de leur accoutrement.
Au fil de son récit empreint de causticité, on découvre que son mariage fut loin d'être parfait, plein de frustrations et de déceptions, marqué par deux gros secrets.
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« Thomas McGuane a un sens inimitable de la satire. Il combine à merveille l'ordinaire et l'extravagant. Et lorsque les deux se mélangent, le résultat peut être détonant. [...] Mc Guane nous offre ici une série de paysages imaginaires aussi mystérieux que séduisants. » The New York Times « McGuane est aussi spirituel et généreux qu'il l'a toujours été. Ce recueil de nouvelles, certainement le meilleur de tous ses livres à ce jour, confirme de façon radieuse et tonitruante son statut de maître de la littérature américaine contemporaine. » Publishers Weekly « Les tensions évoquées dans ces nouvelles sont aussi vieilles que l'humanité, mais la limpidité de l'écriture de McGuane et son acuité psychologique leur donne une nouvelle vie. » Kirkus