Grâce à la littérature, aux récits d'explorateurs ou encore à la cartographie, les cités disparues n'ont cessé de nourrir notre imaginaire.
Mais avant d'être de mystérieux vestiges du passé, ce furent des espaces riches, créatifs et avant-gardistes, dont nous sommes les heureux héritiers.
À travers trois continents et plus de huit mille ans d'histoire, Annalee Newitz nous fait pénétrer au coeur de quatre cités d'autrefois: Çatal Hoyük, en Turquie, une des premières villes de l'histoire de l'humanité; Pompéi, en Italie, avec sa vie politique étonnamment moderne; Angkor, au Cambodge, célèbre pour ses techniques agricoles révolutionnaires, et Cahokia, aux États-Unis, avec son culte spirituel singulier.
Aux côtés d'archéologues, d'urbanistes, de scientifiques et d'historiens, Annalee Newitz nous embarque dans ce voyage passionnant jusqu'aux racines de nos civilisations, mettant en relief les problématiques actuelles, pour éclairer notre réflexion sur les villes d'aujourd'hui et celles de demain.
Jane Evelyn Atwood est une photographe américaine née en 1947 qui vit à Paris. Fascinée par les personnes hors normes et la notion d'exclusion, elle consacre plusieurs années à ses sujets, travaillant jusqu'à ce que ses images traduisent l'empathie qu'elle ressent. Lauréate de nombreux prix, publiée et exposée internationalement, elle est l'auteure d'une dizaine de livres dont Pigalle People. 1978-1979 (Le Bec en l'air, 2018) qui a fait l'objet d'une exposition lors des Rencontres d'Arles 2018.
Dans La maladie comme métaphore, à partir de métaphores suscitées par le cancer, Susan Sontag analyse aussi bien les sources médicales et psychiatriques que les textes littéraires, de l'Antiquité aux temps modernes, de Keats à Dickens, Baudelaire, James, Mann, Joyce, Mansfield et Auden. Elle démystifie les fantasmes idéologiques qui démonisent certaines maladies et, par extension, culpabilisent les malades.
Dans un second essai, écrit dix ans plus tard, Susan Sontag souligne à quel point le sida a réactivé le spectre de l'épidémie dont le monde moderne se croyait débarrassé. Certains en font la « peste » de notre temps, le châtiment infligé par Dieu aux groupes « déviants ». Susan Sontag dénonce ce catastrophisme et propose une réflexion extraordinaire d'intelligence et de culture historique, littéraire, philosophique, sur la propension qu'a l'homme à s'emparer d'une maladie pour y greffer les métaphores les moins innocentes.
Deux essais complémentaires et éclairants sur les métaphores de la maladie, de l'épidémie, et sur les poids et la puissance des mots.
Dans ce livre plein de vie et d'humour, Frans de Waal, éthologue réputé, démontre que l'instinct de compassion n'est pas l'apanage exclusif de l'homme. Il révèle également que l'empathie et la coopération représentent des avantages sélectifs décisifs pour la perpétuation des espèces. Un livre de nature et de science à l'évidente portée politique dans notre société occidentale où règnent la concurrence et l'individualisme.
Lorsqu'on rencontre quelqu'un pour la première fois, on s'en fait souvent une fausse idée. En projetant nos goûts, nos codes, nos espoirs sur l'Autre, nous le déformons quasiment systématiquement. De Hitler, qui fait une excellente première impression à Chamberlain, à tout un groupe d'agents de la CIA devenus agents doubles pour Cuba sans éveiller le moindre soupçon, en passant par Amanda Knox que le monde entier juge coupable de meurtre, Malcolm Gladwell décortique dans Face aux inconnus un éventail d'exemples sur la difficulté que nous avons à nous décrypter entre humains. Une lecture vivante et foisonnante, pour percer le mystère de nos semblables.
Réédition du premier recueil de nouvelles de Susan Sontag Moi, etcetera, paru au Seuil en 1983.
Les textes ici présentés sont le fruit d'un travail continu sur la fiction qui recouvre plus d'une dizaine d'années, de 1963 (« Le Robot ») à 1977 (« Visite non guidée ») et publié dans des revues aussi significatives que The Atlantic, American Review, Harper's Bazaar, Partisan Review, Playboy ou The New Yorker.
Ces nouvelles sont des révélateurs puissants. Susan Sontag y étudie la voix de l'Amérique, les diverses façons qu'elle a de nous parler des avatars de la conscience moderne. Conscience alourdie par trop d'histoire, trop d'information, peut-être aussi trop de passion. Les narrateurs se lancent, le monologue se déploie (comme dans « Exposé », brillant panoramique sur New York), la lettre sera peut-être adressée à l'autre (« Visite non guidée »), le dialogue est tenté, même s'il ne fait qu'accumuler les illusions (comme dans « Bébé »), faisant droit au constat, ou à l'inventaire (« Portrait d'un voyage en Chine »). À l'échec donc, et à la survie.
Deux nouvelles inédites viennent compléter ce recueil.
Ce premier volume de L'Allemagne nazie et les Juifs décrit l'arrière-plan de l'extermination des Juifs. Tout en réaffirmant l'obsession de l'"antisémitisme rédempteur" chez Hitler et l'importance de l'idéologie antisémite des nazis, Saul Friedländer retrace les pressions du Parti, le rôle de la bureaucratie d'Etat, le comportement des élites économiques, intellectuelles et religieuses, les réactions des gouvernements étrangers et l'attitude de la population allemande, laquelle n'était pas nécessairement à l'unisson de la politique officielle. Fondé sur une très riche documentation, cet ouvrage montre que, sous une apparente confusion, la politique nazie envers les Juifs du Reich, puis des autres pays, se radicalise sans relâche.
Les exécuteurs : officiers, médecins, anthropologues, juristes, fonctionnaires allemands, nouveaux Allemands mais aussi volontaires non allemands, Ukrainiens, Baltes ou autres, dont l'enthousiasme à la tâche est maintenant avéré grâce aux archives soviétiques. Tous participèrent au génocide dans la pleine conscience de la fonction qu'ils exerçaient et en sachant que, pris dans l'engrenage, jamais leur action ne pourrait être annulée, effacée.
Les victimes, identifiables et recensables à tout instant, et que la mort collective agrégea en une masse sans forme inscrite dans la mémoire sous l'évocation froide des millions qu'elles furent. Or, Raul Hilberg montre ici que toutes ne vécurent pas semblablement dans le temps ni dans l'espace l'impact du génocide : élites communautaires, hommes, femmes, enfants, couples mixtes, Juifs christianisés, célibataires, pauvres et marginaux subirent, selon les stratifications et les inégalités sociales, démographiques, voire politiques et religieuses, la Catastrophe qui finit par les engloutir.
Les témoins : les sauveurs, individuels ou collectifs, les Alliés, les puissances neutres, les organisations sionistes, les Églises, dont nombre se crurent - ou se voulurent - impuissants, si bien qu'ils le devinrent.
Les vingt-quatre chapitres de ce livre sont autant de vignettes qui, prenant chacun à sa place dans le processus génocidaire, nous donnent, en quelque sorte, non plus l'anatomie de la Catastrophe, mais sa physiologie.
La politique étrangère des États-Unis subit une mutation désastreuse, modifiant pour toujours le rôle de l'Amérique dans le monde. Les institutions diplomatiques souffrent de drastiques coupes budgétaires et les émissaires qui ont permis les plus fines négociations et protégé partout leurs expatriés sont démis de leurs fonctions du jour au lendemain. Alors que, à Washington, les bureaux du ministère des Affaires étrangères se vident, dans le reste du monde, ce sont l'industrie et l'armée qui reprennent les rênes.
Fondé sur des documents jamais dévoilés, enrichi d'interviews exclusives (de Henry Kissinger à Hillary Clinton), Paix en guerre nous alerte sur une profession en voie d'extinction, celle des défenseurs de la paix.
« Être George Sand - c'est-à-dire briser le moule et devenir soi - fut la démarche féministe par excellence pendant un siècle et demi. George Sand se posa en tant que sujet, et non objet, et ce faisant elle exprima la quintessence de la femme moderne qui ne s'en tient pas aux simples déclarations, mais passe à l'acte, qui «agit» sa vie. George Sand est notre contemporaine existentielle. [...] Peut-être aura-t-il fallu que s'écoulent toutes ces années après [s]a mort [...] pour qu'on apprécie enfin son chef-d'oeuvre : sa vie. Non seulement elle a montré la voie, mais, avec courage et parfois héroïsme, elle l'a ouverte ».
J. B.
«Ai été nommé garde-chasse honoraire et à cause des événements (la rebellion mau-mau), fais ici office de garde-chasse suppléant. C'est une vie de première classe», écrit Hemingway depuis son camp de safari, au Kenya, en janvier 1954.Écrit au lendemain de deux accidents d'avion survenus au Congo belge, mis en forme par son fils Patrick, ce roman inédit de Hemingway forme le contrepoint des récits africains et du premier safari que fit l'écrivain. Au pied du Kilimandjaro, en compagnie de sa quatrième femme, Mary, qui elle aussi est décidée à tuer son lion, Hemingway, promu gardien de réserve, est chargé de protéger les populations massaï et kamba. Aux descriptions magiques de cette Afrique, où une chose est vérité à l'aube et mensonge à midi, s'ajoute une brève rencontre africaine avec une jeune et ravissante Kamba.Dans ce récit, Hemingway mêle les souvenirs du Montana, du Michigan et du Paris de sa jeunesse avec les réflexions sur les écrivains et l'écriture. L'humour féroce alterne avec une nostalgie poignante.
Est-ce un crime sexuel ? Un jeune couple, tué d'une balle dans la tête, est retrouvé dans une Ford Mustang. De la fille, on ne sait rien. Le jeune homme s'appelle Gavin Quick. Il était suivi par une psychothérapeute célèbre et médiatique, Mary Lou Koppel, qui refuse de coopérer. Ce n'est pourtant pas la première fois qu'un de ses patients est assassiné.
L'histoire même de l'ouvrage majeur de Raul Hilberg, La destruction des Juifs d'Europe - qui sert de trame à La politique de la mémoire -, est celle de la place qu'occupe désormais le génocide dans la culture occidentale:excès d'oubli dans les années d'après-guerre, excès de mémoire depuis les années quatre-vingt.Histoire en soi de la manière dont l'Occident a difficilement fait sa place à Auschwitz dans sa conscience collective, galerie de portraits - sans les concessions d'usage - de quelques grandes figures de la pensée (Hannah Arendt, notamment), cette analyse d'un symptôme de notre mémoire pourrait avoir pour exergue le propos de H.G. Adler, survivant de Theresienstadt:«Hilberg est seulement reconnu, peut-être aussi déchiffré, mais certainement pas compris.»
Qui était Jésus avant de devenir le Christ? Avec une grande puissance d'évocation, l'historien Reza Aslan mène l'enquête. La Palestine est alors une province romaine en pleine ébullition, parcourue de prophètes, de magiciens et de messies autoproclamés. Tous n'ont qu'un rêve : libérer Jérusalem de la tutelle de Rome. Parmi eux, figurent les Zélotes, issus d'un parti révolutionnaire juif du Ier siècle. Ils déclencheront une guerre sanglante contre Rome. Et l'un d'entre eux inscrira son nom dans l'Histoire. Voici comment Jésus de Nazareth, ce prêcheur fascinant et mystérieux, passionné et contradictoire, est devenu Jésus-Christ.
Dans une galerie de Los Angeles, une jeune artiste est retrouvée morte, garrottée, le soir de sa première exposition. Le meurtre n'a aucun mobile clair, mais tout laisse présager l'oeuvre d'un tueur en série particulièrement vicieux. Ces soupçons sont vite confirmés par la découverte d'un meurtre très similaire : celui d'un chanteur de blues, Baby Boy Lee. D'autres artistes, en pleine ascension vers la gloire, croisent le chemin du tueur. Qui peut donc en vouloir à ces êtres possédés par leur art ?
En cette année 1946, à Los Angeles, les conglomérats immobiliers font pression pour raser les quartiers populaires. Creighton Cavanaugh, journaliste au Globe, a dû s'y intéresser d'un peu trop près : il a été tué d'une balle dans la poitrine. Jacob Silver, jeune policier juif hanté par l'absence des siens, est chargé de l'enquête. Avec un vieil alcoolique pour coéquipier et des puissances occultes pour adversaires, la tâche ne sera pas facile...
Dans une argentine muselée par la dictature, deux gloires sur le retour, galvàn, le chanteur de tango et rocha, le boxeur, sont invités à se produire dans une fête organisée par les militaires... comment les deux artistes démocrates pourront-ils déjouer les intrigues tissées par le pouvoiroe une parabole émouvante et drôle.
Lorsqu'on rencontre quelqu'un pour la première fois, on s'en fait souvent une fausse idée. En projetant nos goûts, nos codes, nos espoirs sur l'Autre, nous le déformons quasiment systématiquement. De Hitler qui fait une excellente première impression à Chamberlain, à tout un groupe d'agents de la CIA devenus agents doubles pour Cuba sans éveiller le moindre soupçon, en passant par Amanda Knox que le monde entier juge coupable de meurtre, Malcolm Gladwell décortique dans Quiproquos un éventail d'exemples sur la difficulté que nous avons à nous décrypter entre humains.
On s'en serait douté : Jamais plus de peine ni d'oubli, deuxième roman de Soriano, fut interdit en Argentine à sa sortie, peu après le coup d'état de la junte militaire (1976) qui chassa Isabelita Peron du pouvoir. L'action se situe à Colonia Vela, minable bourgade rurale d'une province de Buenos Aires, entre 1973 et 1974. (Juan Peron vient de revenir au pouvoir, il va bientôt mourir). Des soupçons d'infiltration marxiste attisent les rivalités entre petits chefs péronistes de droite et de gauche. Elles vont dégénérer, tourner au western absurde. Les marionnettes grotesques et tragiques de Soriano ne mégotent ni sur la bouteille ni sur le choix des armes : dynamite, camionnette, bulldozer et larguage de matière fécale à l'aide d'un zinc normalement destiné à l'épandage d'insecticide. Outranciers voire cinglés, ces fantoches ne manquent cependant pas d'humanité, de drôlerie, de frâicheur : Soriano n'oublie jamais que c'est l'Argentine, son pays, qui souffre et qui saigne. Entre paranoïa et bouffonnerie, Jamais plus de peine ni d'oubli fera longtemps méditer un extrait de la postface de l'historien Miguel Angel Garcia : « la farce est la forme d'art le plus authentiquement prolétaire et la plus capable d'exprimer comment lutte et meurt notre classe, bien mieux que la forme épique qui est celle des nobles et des seigneurs ».
En pleine enquête sur deux oligarques qui menacent l'avenir politique de Vladimir Poutine, la journaliste d'investigation Tatiana Petrovna disparaît. Mort d'angoisse à l'idée de tous les ennemis qui pourraient l'avoir fait taire à jamais, l'inspecteur Arkady Renko profite de la mission qu'on lui a confiée d'interroger un assassin à Irkoutsk pour s'enfoncer dans les profondeurs de la Sibérie afin de la retrouver.
Nuits glaciales, chamans, paysages d'une beauté mortelle, ours sauvages et richissimes hommes d'affaires, corruption et répression impitoyable, ce périple dans une Sibérie à jamais marquée par les bagnes tsaristes et le goulag soviétique est le neuvième ouvrage que l'illustre auteur de Parc Gorki consacre à une Russie qui l'indigne autant qu'elle le fascine. Du grand, très grand art.
Tuer est plus aisé qu'on ne croit, surtout quand c'est la deuxième fois et que la victime est déjà blessée: on appuie sur la détente et on achève la besogne. ainsi pense Jimmy Blackburn.
A dix-sept ans, il est en cavale, possède un Colt Python 45 et, sans vraiment chercher le mal, il le trouve et agit en conséquence: la morale a sa logique, si la logique n'est pas toujours morale. Bien sûr, à force de tuer on devient un serial killer. Mais d'un type si particulier que la police n'y comprend rien: Blackburn n'est ni malade ni fou de Dieu, à moins que...
Lauren Teague est au bord de la délinquance lorsque sa mère l'amène chez le célèbre psychologue Alex Delaware. Malgré tous les efforts de celui-ci, la jeune fille refuse de se faire soigner et c'est l'échec.
Mortifié, Alex Delaware le sera encore plus en retrouvant quelques années plus tard son ex-patiente, devenue une splendide jeune femme, lors d'une soirée arrosée où elle se donne en un bien étrange spectacle.
Peu de temps après, Lauren Teague est retrouvée morte dans une benne à ordure. Malgré les conseils de son ami inspecteur de police, Milo Sturgis, chargé de l'enquête, Alex Delaware décide d'épauler ce dernier. Et découvre un univers étrange aux frontières de la psychologie expérimentale et de l'industrie du sexe.
De retour à Washington après avoir sauvé New York d'un horrible attentat commandité par les Taliban, l'espion américain John Wells a du mal à retrouver la vie civile. C'est ainsi que lorsque la CIA a les preuves d'un regain d'activité Taliban en Afghanistan, il n'hésite pas à repartir. Mais...Une mission de récupération d'un transfuge nord coréen se transforme en fiasco pour les USA et...Pendant ce temps, en Chine, de bien étranges manoeuvres militaires et tentatives de confrontations navales avec les États-Unis ont de quoi inquiéter. Sans même parler de luttes de pouvoir au plus haut niveau de l'appareil communiste chinois...Et d'un Iran qui aimerait bien avoir la bombe atomique et se rapproche dangereusement... de la Chine.
" ...le temps des chevaliers est révolu, a écrit edmund burke.
Lui a succédé celui des sophistes, des économistes et des calculateurs. la guerre, pourtant, s'est poursuivie sous d'autres formes. s'il ne le sait pas encore, charles daughtry, chef du service des changes de la new york confederated trust bank, ne va pas tarder à s'en apercevoir. c'est par un coup de téléphone, reçu à trois heures du matin, que commencent les hostilités. ce coup de téléphone annonce une catastrophe, et l'une des plus grandes escroqueries montées dans le secteur bancaire.
Daughtry a contre lui un homme tout-puissant : sujimoto, maître-d'oeuvre de la haute finance internationale. pour lui : l'amour qu'il voue à mariko, fille du financier, et l'art de la guerre, dont les règles " ne peuvent être définies qu'au gré des circonstances. "