Pour les familiers qui fréquentent le lieu clos et magique de son épicerie, tilo est maîtresse dans l'art ancestral des épices.
Elle a reçu ce savoir de " première mère " sur une île secrète de sa terre natale, l'inde, au prix de l'obéissance à des règles strictes et dans le respect du service et de la dévotion : elle possède le don de faire chanter les épices, mais aussi de guérir comme une véritable thérapeute. c'est ainsi que, dans ce quartier d'immigrés d'oakland en californie, elle se penche humblement, secrètement, sur les malheurs de ses clients.
Elle pratique les mélanges et les incantations, cherche pour chacun l'épice-racine, clef intime qui restaure l'équilibre du corps et de l'âme. mais tilo, au coeur généreux et plein de compassion, violera un à un les interdits, dont celui de l'amour, au risque de remettre en cause ses pouvoirs. dans une prose imagée de conteuse, c. b. divakaruni dose et brasse odeurs et saveurs en une composition magistralement pimentée, nous initiant à la sagesse des épices maniés comme une discipline pour soulager la détresse et servir les forces de vie.
Les Funérailles célestes est une histoire d'amour et de perte, de loyauté et de
fidélité au-delà de la mort. Après Chinoises, Xinran dresse le portrait
exceptionnel d'une femme et d'une terre, le Tibet, toutes les deux à la
merci du destin et de la politique. En 1956, Wen a vingt-six ans. Elle et son
mari, Kejun, sont de jeunes étudiants en médecine, remplis de l'espoir et de la
ferveur des premières années du communisme en Chine. Par idéal, Kejun
s'enrôle dans l'armée comme médecin. Peu après, Wen apprend la mort au
combat de son mari sur les plateaux tibétains. Refusant de croire à cette
nouvelle, elle part à sa recherche et découvre un paysage auquel rien ne l'a
préparée le silence, l'altitude, le vide sont terrifiants. Mais la volonté de
retrouver Kejun la pousse à continuer. Perdue dans les montagnes du nord,
recueillie par une famille tibétaine, elle apprend à respecter leurs coutumes et
leur culture. Après trente années d'errance, son opiniâtreté lui permet de
découvrir ce qui est arrivé à son mari. Quand Wen retourne finalement en
Chine, elle retrouve un pays profondément changé par la Révolution culturelle et Deng Xiaoping. Mais elle aussi a changé : en Chine, elle avait toujours été poussée par le matérialisme ; au Tibet, elle a découvert la spiritualité. L'histoire de Wen est véridique. À l'époque où Xinran, journaliste à Pékin, recueillait les
confidences des femmes dans son émission de radio (publiées dans Chinoises, 2003), elle a rencontré cette femme qui lui a raconté son histoire. Bouleversée par ce récit qui réveillait en elle un souvenir d'enfance, elle lui a consacré un livre, pour révéler la vérité cachée derrière la légende des funérailles célestes.
La guerre a dévasté l'hémisphère nord, laissant derrière elle un nuage radioactif qui poursuit inexorablement sa course vers le sud, détruisant toute vie humaine sur son passage.
Dwight Towers, le commandant d'un sous-marin américain fait partie des survivants réfugiés en Australie. À Melbourne, il partage le quotidien d'un petit groupe d'habitants qui, chacun à sa façon, pour se préparer à l'inéluctable, s'arrange avec la cruelle réalité.
Lors d'une soirée, Dwight rencontre Moira, une jeune femme qui a choisi de brûler sa vie tant qu'il est encore temps. Bien que Dwight veuille garder vivant le souvenir de sa femme et de ses enfants, lui et Moira deviennent de plus en plus proches.
Seul un mystérieux signal radio provenant de Seattle pourrait laisser penser que la vie n'est peut-être pas anéantie totalement, quand bien même, scientifiquement, elle est devenue impensable au Nord...
Captivant et d'une intense émotion, Le dernier rivage, publié en 1957, est devenu un livre culte qui reste gravé à jamais dans la mémoire des lecteurs.
Nevil Shute (1899-1960) a publié vingt-cinq romans. Le dernier rivage, qui est sans conteste le sommet de son oeuvre, a connu en 1959 une adaptation cinématographie avec Gregory Peck, Ava Gardner et Anthony Perkins. Il sert encore aujourd'hui dans les pays anglo-saxons d'étendard à ceux qui luttent contre les risques de destructions que la technologie humaine fait subir à la Terre.
Un dicton chinois prétend que "dans chaque famille il y a un livre qu'il vaut mieux ne pas lire à haute voix". Une femme a rompu le silence. De 1989 à 1997, Xinran a présenté chaque nuit à la radio chinoise une émission où elle invitait les femmes à parler d'elles-mêmes, sans tabou. Elle a rencontré des centaines d'entre elles. Avec compassion, elle les a écoutées se raconter et lui confier leurs secrets. Épouses de hauts dirigeants du Parti ou paysannes du fin fond de la Chine, elles disent leurs souffrances incroyables : mariages forcés, viols, familles décimées, pauvreté ou folie... Mais elles parlent aussi d'amour. Elles disent aussi comment, en dépit des épreuves, en dépit du chaos politique, elles chérissent et nourrissent ce qui leur reste.
« Je voulais apprendre des nomades à puiser de l'eau, monter un dromadaire et dresser un camp, approfondir certaines des leçons apprises lors de mon précédent séjour. Le temps de reprendre le chemin de l'école était venu. ».
Le Sahara est un espace rêvé, le paysage mythique de Lawrence d'Arabie. Il est aussi le lieu où vivent depuis des millénaires de nombreuses communautés nomades, tentant de sauvegarder leur mode de vie traditionnel. Aujourd'hui, le Sahara est devenu une destination dangereuse, marquée par la menace djihadiste. Dans les pas de Léon l'Africain, diplomate et grand explorateur du xvie siècle, Nicholas Jubber part en voyage à travers l'Afrique du Nord, jusqu'à la ville légendaire de Tombouctou. Visitant les marchés aux bestiaux de l'Atlas, traversant le Sahara occidental et remontant jusqu'au fleuve Niger, Jubber rejoint les camps touaregs, peuls et berbères, afin de découvrir leurs valeurs et leur place dans le monde.
Sur les chemins nomades est un regard unique sur une ville résiliente et un voyage à la découverte de communautés fascinantes, qui luttent pour préserver leur mode de vie au XXIe siècle.
Certaines illusions sont essentielles. Nous en avons besoin pour vivre. La première et la huitième des neuf nouvelles qui composent ce livre parlent
d'écrire. Dans Mrs. Dutta écrit une lettre, une veuve se demande comment répondre à la question de son amie de Bombay : Êtes-vous heureuse en Amérique oe. Dans celle qui donne son titre au recueil, Biren, jeune artiste émancipée sur le point de se marier, croit en la vertu rédemptrice du journal intime : forte du livre de comptes de ses erreurs de jeunesse, elle pense avoir atteint une maturité qui la met à l'abri d'égarements futurs.
Écrire pour se déprendre des leurres que nous inventons par désir de brosser une belle histoire, s'avouer sa négligence, ses dérapages ces errements que la mémoire impitoyable ne cesse de ramener en surface afin de relancer l'espérance. Avec sobriété et dignité, l'auteur trace en filigrane de chacune des histoires de ces femmes ordinaires, neuf petites leçons de sagesse exemplaire, exercices sur la voie du détachement.
Au mot "amour", une mère indienne respectueuse des traditions ne donne pas la même signification qu'un jeune amant américain. Comment concilier la puissance d'un sentiment avec les codes sociaux qui tentent de le réglementer ? À cette question, chacune des onze histoires de Mariage arrangé propose une réponse singulière. Onze figures de femmes confrontées à ce dilemme, qui doivent faire un choix et prendre en main leur vie. Qu'elles soient restées au pays de leurs mères ou vivent en femmes libres loin de la terre natale, elles découvrent l'expérience fondatrice de l'amour dans ses arrangements avec la réalité, et le deuil de l'impossible perfection du bonheur.
Nadir, un jeune Pakistanais, tente de devenir photographe aux États-Unis. Il tombe amoureux de Farhana, la fi lle d'un Pakistanais et d'une Allemande, élevée en Amérique, et qui rêve de faire un pèlerinage dans un pays qu'elle n'a jamais vu. Ensemble, ils visitent le Pakistan. Sur leur route : le suspect d'un récent attentat à la bombe. La chasse à l'homme lancée par les autorités jette un voile sombre de danger sur leur itinéraire. Mais dans ce paysage d'une extraordinaire beauté, une rencontre avec un jeune nomade va bouleverser leur vie et celles de leurs proches, tragiquement et irrévocablement.
La conque a disparu. Sans elle, la vallée d'argent se fie en un désert glacé et la confrérie des magiciens risque de disparaître à tout jamais. Anand et Nisha partent à sa recherche et se retrouvent projetés dans un monde futuriste. L'air y est si pollué que des habitants doivent porter des masques. Les technocrates ont pris le pouvoir et réduit une partie de la population en esclavage. Dans cette ville hostile et dangereuse, Anand et Nisha vont devoir faire appel à toutes leurs ressources magiques et à la force de leur amitié, pour sauver la conque et rétablir l'harmonie entre les hommes.
Uzma Khan a écrit le roman du Pakistan. Elle dresse la carte d'un pays déchiré où ses personnages cherchent passionnément à conquérir un espace où rêver, choisir, aimer. Comme Dia, prise entre l'image d'un père torturé et assassiné et l'exemple d'une mère chef d'entreprise dans un monde où les femmes, traditionnellement, restent dans l'ombre. Ou Daanish qui, après trois ans passés aux États-Unis, ne trouve plus sa place dans un pays où règnent la corruption et les émeutes et où l'on est toujours l'étranger de quelqu'un d'autre. Ou encore Salaamat, en butte au mépris des Pendjabis et des Pathans, découvrant dans la décoration des bus sillonnant la ville une compensation aux humiliations qu'il subit, avant de devenir bourreau à son tour. Dans ce roman foisonnant et violent, traversé pourtant de moments d'une beauté rédemptrice, chacun cherche une voie pour survivre, vivre, devenir ce qu'il croit être le plus important pour lui. Mais comment échapper à la loi sociale sans transgresser oe
"C'est aussi à la tristesse que le lecteur ressent à quitter certains personnages que l'on reconnaît un bon roman. Transgression est de ceux-là, qui envoûte par la virtuosité avec laquelle Uzma Aslan Khan tisse des fils invisibles entre ses protagonistes." Sophie Cachon, Télérama
Dans le Pakistan d'aujourd'hui, trois personnages vont passer en vingt ans de l'enfance à l'âge adulte, et de la ville d'Islamabad à Lahore.
Amal a huit ans lorsqu'elle découvre, lors d'une expédition avec son grand-père paléontologue, un fossile de Pakicetus, l'ancêtre de la baleine : acte fondateur de sa destinée, alors qu'est lancée une campagne d'islamisation de la science voulant interdire les théories de l'évolution. Mehwish, la jeune soeur d'Amal, est aveugle mais elle a " le soleil en elle ". Elle s'invente une langue à la mesure du monde magique qu'elle découvre au bout de ses doigts.
Noman est chargé par son père, ministre au sein du Parti de la Création, de chercher des versets du Coran prouvant que l'évolution n'existe pas. Mais Noman est déchiré entre l'obéissance et la rébellion, le devoir et l'amour. Et c'est par lui que le drame arrive... Géométrie divine est un livre aux voix et aux lectures multiples pour dire la réalité du monde, la tension entre science et foi, révélation et connaissance, beauté et violence, un roman d'amour et de mort qui puise aux sources du spirituel et de l'universel pour déchiffrer les forces en jeu dans notre monde contemporain.
Femmes délaissées, rivales, harcelées, libres et vouées à de brillantes carrières mais seules, les onze nouvelles de ce recueil égrènent des réponses singulières à une même question : comment concilier la puissance de l'amour avec les codes sociaux qui tentent de le réglementer ? Onze figures de femmes confrontées aux " arrangements " avec la réalité et au deuil de l'impossible perfection du bonheur.
Dans la Vallée d'Argent, Anand et Nisha perfectionnent leurs dons magiques au sein de la Confrérie des guérisseurs. Mais bientôt une vision avertit Anand : le mal est en marche ! Pour venir en aide à des villageois qu'un très puissant djinn vide de leurs âmes, ils vont se trouver projetés loin dans le passé de l'Inde, à l'époque du nawab Haider Ali. Un monde inconnu, somptueux et inquiétant, où Anand devra user de tout son courage pour lutter contre les puissances maléfiques. La conque l'y aidera, et un nouvel allié magique : le Miroir du feu et des rêves. Ainsi que les paroles de son vieux maître Abhaydatta : "Aiguise ta conscience jusqu'à ce qu'elle soit plus acérée que le plus affûté des couteaux".
Certaines illusions sont essentielles. Nous en avons besoin pour vivre. La première et la huitième des neuf nouvelles qui composent ce livre parlent d'écrire. Dans Mrs. Dutta écrit une lettre, une veuve se demande comment répondre à la question de son amie de Bombay : " Etes-vous heureuse en Amérique ? " Dans celle qui donne son titre au recueil, Biren, jeune artiste émancipée sur le point de se marier, croit en la vertu rédemptrice du journal intime : forte du livre de comptes de ses erreurs de jeunesse, elle pense avoir atteint une maturité qui la met à l'abri d'égarements futurs, de ces erreurs que les gens " n'écrivent jamais et sont en conséquence condamnés à répéter ". Ecrire pour se déprendre des leurres que nous inventons par désir de brosser une belle histoire, s'avouer sa négligence, ses dérapages - ces errements que la mémoire impitoyable ne cesse de ramener en surface afin de relancer l'espérance. Avec sobriété et dignité, l'auteur trace en filigrane de chacune des histoires de ces femmes ordinaires, neuf petites leçons de sagesse exemplaire, exercices sur la voie du détachement.
La rencontre d'Anand, avec un vieil homme inconnu, va décider de sa vie. Pour lui et pour un coquillage merveilleux, il quittera, par une nuit d'orage, sa cabane des bidonvilles de Calcutta pour courir après des rêves d'aventures et de magie qui le mèneront dans une vallée cachée de l'Himalaya, auprès de la confrérie des Guérisseurs. Mais le chemin est long jusqu'à la Vallée d'Argent. En compagnie de Nisha, une petite balayeuse têtue, le petit vendeur de thé fera, au cours de cette quête, l'apprentissage de la vie : il comprendra peu à peu, en même temps que les lois mystérieuses qui régissent la conque, que les choses ne sont pas ce qu'elles semblent. Au cours de ses aventures héroïques, il trouvera en lui la force et la magie pour échapper aux sortilèges de Surabhanu, avant de réaliser tout ce qu'il faut donner comme amour quand on veut absolument que sa vie change. Le porteur de Conque est le premier livre d'une trilogie.
Le cours d'histoire par correspondance rédigé par Shiv Murthy, professeur quinquagénaire consciencieux et effacé, tombe entre les mains d'un groupe d'extrémistes qui l'accuse de déformer les faits et la figure de Basava, poète et réformateur social du XIIe siècle. Sa pupille d'une vingtaine d'années, Meena, handicapée par une fracture du genou, s'installe chez lui, en l'absence de sa femme, Rekha, partie quelques semaines aux États-Unis. Sous l'oeil attentif de la jeune fille pour qui il éprouve une vague attirance, Shiv est entraîné, bon gré mal gré, dans une polémique bruyante et médiatisée qui va bouleverser tous les repères de sa vie d'universitaire jusque-là rangée. Comment transformer un homme ordinaire en héros ? Le ton ironique et tendre de la comédie de moeurs en contrepoint à la gravité du sujet, le risque communautariste omniprésent en Inde, fait du récit une fable moderne où le sérieux et le léger se mêlent à chaque page.