«?La désindustrialisation française est un moment majeur de l'histoire et pourtant elle est couverte d'un halo de mystère. Entre 1995 et 2015, le pays s'est vidé de près de la moitié de ses usines et du tiers de son emploi industriel. De nombreuses communes et vallées industrielles ont été rayées de la carte. Bouleversement comparable dans ses conséquences à l'exode rural des années 1960?!
Ce livre a été écrit pour tenter de comprendre ce qui s'est vraiment passé. Il interroge 47 entrepreneurs, politiques, syndicalistes, fonctionnaires qui ont vécu ces années noires et qui se souviennent, dans le détail et de manière très vivante, de l'enchaînement des faits. Ce qui se dégage est un tableau de responsabilité générale. C'est toute la société française qui s'est détournée de son industrie.
Aujourd'hui, fort heureusement, les choses ont changé et nous repartons avec des «balles neuves». Il est possible de faire renaître quantité de sites industriels car la technologie a progressé, car les pays émergents ont perdu en compétitivité, car les Français eux-mêmes ont changé et demandent une industrie décarbonée et circulaire. Bpifrance, que je dirige, s'y emploie avec force, et sans nostalgie. Pour peu que nous sachions rester déterminés et décisifs, il est tout à fait possible d'écrire une belle page industrielle d'ici à 2030.?» N. D.
Quelles politiques économiques et sociales faut-il mener dans les années qui viennent pour retrouver confiance et foi en l'avenir ?
Patrick Artus et Marie-Paule Virard nous proposent dans ce livre six grandes priorités, du pouvoir d'achat des plus modestes à la modernisation de notre appareil industriel en passant par la transition énergétique.
Le fil rouge de ce livre est l'éducation et la formation pour ceux qui en ont le plus besoin : les jeunes, les chômeurs, les seniors.
Car la bataille de l'éducation et des compétences conditionne tout le reste.
C'est elle qui permettra à la France de redevenir une nation forte et entreprenante.
La France est riche. La valeur de son patrimoine foncier s'élève aujourd'hui à 7?000 milliards d'euros, soit six années de revenu national, contre à peine une année après la Seconde Guerre mondiale. Comment expliquer cette hausse et à qui profite-t-elle?? S'agit-il d'une bulle immobilière un peu plus durable que les autres?? Et, sinon, quelles conséquences faut-il en tirer pour notre économie??
Dans ce livre passionnant et minutieusement documenté, Alain Trannoy et Étienne Wasmer expliquent pourquoi la terre urbaine s'est considérablement valorisée au cours des trente dernières années, une tendance que la préférence française pour le foncier et les contraintes écologiques (le «?zéro artificialisation?») ne peuvent que conforter.
Alors que faire de cette manne providentielle?? Les auteurs proposent ni plus ni moins qu'une révolution fiscale. Avec un objectif?: diminuer fortement les impôts grevant l'activité économique, augmenter les salaires tout en soutenant l'accumulation du capital productif, afin de pérenniser notre modèle social.
Une proposition audacieuse, pour réconcilier justice sociale et efficacité économique.
La civilisation du savoir née des évolutions technologiques et de l'émergence de l'économie numérique appelle des transformations du droit du travail et, au-delà, du droit social.
Cet ouvrage montre comment le droit social est un droit vivant s'adaptant aux transformations technologiques pour concilier protection du travailleur et efficacité économique. Ces deux objectifs ne sont pas antagoniques, mais complémentaires. Ce n'est pas aux nouvelles formes de travail suscitées par la société du numérique de s'adapter à un droit social conçu dans une société antérieure, la société de l'usine. C'est au droit social de s'adapter pour que sa fonction protectrice concerne l'ensemble des travailleurs et toutes les formes d'activité, y compris les plus récentes.
Ces transformations doivent faire plus de place à la convention et à l'accord collectif. La nécessité de ce changement est devenue plus pressante dans le contexte de la crise de la Covid-19 qui accélère la révolution numérique.
L'accroissement du poids de la finance par rapport à l'économie réelle change profondément le fonctionnement des économies et accroît fortement le risque de crise.
Alors que, dans le passé, c'étaient les chocs de l'économie réelle qui influençaient la sphère financière, ce sont aujourd'hui les chocs financiers qui conduisent au dérèglement de l'économie réelle et du système monétaire international.
Si la menace d'une nouvelle crise de très grande ampleur se précise, elle n'est pourtant pas inéluctable.
Ce livre propose des solutions concrètes pour discipliner la finance, éviter la répétition des crises et favoriser le passage à une véritable finance de long terme.
L'électricité n'en est pas à sa première mue. Après avoir éclairé nos villes, fait rouler des trains à grande vitesse, modernisé l'agriculture, elle guide à distance la main du chirurgien ou la trajectoire des missiles...
Faisant le récit de cette incroyable saga, ce livre rappelle que l'électricité, non stockable, n'est pas un bien comme un autre.
Cette particularité explique les difficultés de la libéralisation du secteur électrique dans les années 1990 alors que l'Europe voulait en faire l'outil de son renouveau.
Confrontée aujourd'hui à la crise et aux enjeux environnementaux, l'Europe de l'énergie peine à voir le jour. Comment lui permettre de se concrétiser ? Avec quelle part pour les énergies renouvelables et le nucléaire ? Et de quel nucléaire parle-t-on ? Telles sont les questions qui traversent ce livre destiné tant au décideur qu'au citoyen-consommateur.
JEAN-PIERRE HANSEN, ingénieur et économiste, a dirigé pendant plus de vingt ans de grandes sociétés d'énergie et de services. Il a été professeur à l'École polytechnique et à l'Université catholique de Louvain. Il est aujourd'hui membre de l'Académie royale de Belgique et membre correspondant de l'Académie des sciences morales et politiques.
JACQUES PERCEBOIS est professeur émérite à l'université de Montpellier, fondateur et directeur du Creden (Centre de recherche en économie et droit de l'énergie). Directeur scientifique de la chaire Économie du climat de l'université Paris-Dauphine, il est souvent consulté comme expert de l'énergie par les pouvoirs publics.
GÉRARD MESTRALLET est président du conseil d'administration d'Engie.
L'ouvrage revisite les fondamentaux de la discipline « finances publiques (et fiscalité) » au regard plus particulièrement des évolutions des trente dernières années et de la crise sanitaire.
Rémunération des joueurs, droits de retransmission TV, investissements des entreprises dans le sponsoring, et des collectivités dans la construction d'équipements et l'organisation de manifestations sportives planétaires... le sport brasse des milliards et est devenu un secteur que les économistes s'attachent à analyser. Cet ouvrage de synthèse met l'accent sur le sport professionnel, ses règles du jeu économiques, ses retombées. En fin d'ouvrage, des fiches d'analyse des principales disciplines et des événements sportifs.
L'investissement socialement responsable est largement méconnu du grand public. Pourtant ce même public est conscient de l'impact environnemental et social des décisions d'investissement. Mais le lien entre les choix personnels d'épargne et l'impact environnemental et social est faible. La règlementation complexe rend encore plus obscur le chemin qui va du sentiment de responsabilité aux choix d'investissement responsable. Cet ouvrage est un plaidoyer pour une évolution de l'article L.214-9 du Code monétaire et financier dans le sens de l'élargissement de l'objet social des OPCVM. Il développe les arguments économiques, financiers et philosophiques pour inscrire dans la loi les intérêts environnementaux, sociaux et de participation démocratique à la gestion de l'épargne des citoyens en sus de leurs intérêts financiers. C'est une prise au sérieux de l'interpellation par l'encyclique Oeconomica et pecuniare quaestiones sur la sortie de la financiarisation de la société associée à la vigilance démocratique de la philosophie d'Emmanuel Mounier.
Dans cet ouvrage, qui constitue ses mémoires, l'auteur décline le récit vivant des crises vécues au coeur même du système de gouvernance de l'économie congolaise. En pédagogue, Jean Elongo Ongona tente d'expliquer les événements, de justifier et d'évaluer les politiques menées afin de formuler un plaidoyer qualitatif et léguer aux générations futures les meilleures pratiques pour une bonne gouvernance.
Proposition d'une alternative à la concentration du capital, porteuse d'une culture de responsabilité sociale et de solidarité, qu'elle sait pratiquer, l'économie sociale participe à la construction d'une société pour "vivre et entreprendre ensemble", et autrement. Jacques Moreau a joué un rôle majeur dans son développement. Il appelait fortement au débat avec la préoccupation de "réintroduire l'économie sociale dans le champs des idées".
La commande publique est la résultante d'une recherche constante de l'équilibre entre l'utilité ou la nécessité publique de la prestation commandée (d'où pression fiscale, puisque c'est le contribuable qui la paie, en fin de compte) et l'impact social positif qu'elle va engendrer en termes de travail, de salaires distribués et de bénéfices pour les entreprises (donc inflation, augmentation du coût de la vie, etc).
Sur un autre plan, l'argent « déversé » (l'argent de tous les algériens) à l'occasion de la mise en oeuvre des marchés publics ne peut que susciter chez certains rapaces, requins et autres prédateurs des vocations de magouillage, de passe-droit, de manipulation, de dessous-de-table, d'intermédiation douteuse et de corruption...
L'objectif de ce livre est de mesurer le risque de change associé au portefeuille de la dette publique tunisienne en utilisant la technique de la Value At Risk. Nous utilisons des données journalières du cours du dinar tunisien vis-à-vis des trois principales devises d'endettement à savoir l'euro, le dollar et le yen. Notre période d'étude est du 02/01/2004 au 31/12/2008. L'analyse des Thêtas et des VaR marginales montrent que le yen japonais est la devise la plus risquée constituant le portefeuille de la dette publique tunisienne. Le dollar américain apparaît aussi comme une source de risque pour la dette extérieure tunisienne, mais demeure moins risqué que le yen. Toutefois, l'euro constitue la devise refuge pour la gestion du risque de change associé au portefeuille de la dette publique tunisienne.
L'innovation sociale et l'économie sociale et solidaire sont au coeur de l'analyse que fait Benoît Lévesque du modèle québécois, qui suscite aujourd'hui l'intérêt partout dans le monde. Ce sociologue a contribué à la reconnaissance d'une vision élargie de l'économie, qui couvre non seulement le secteur privé, mais aussi le secteur public et les initiatives relevant de la société civile, soit une économie plurielle dont certaines composantes sont orientées vers la démocratisation économique.
Conçu sous la forme d'entretiens avec Benoît Lévesque, ce livre permet d'explorer, avec le chercheur, le contexte de sa production scientifique et sa signification pour la société québécoise. Il en résulte un genre hybride, où les éléments biographiques se conjuguent à un témoignage personnel et intellectuel, offrant au lecteur un voyage à travers une vie, l'histoire d'une pensée et son influence. Ces conversations nous font découvrir les particularités du métier d'un sociologue engagé et sa vision de l'histoire récente du Québec, de la Révolution tranquille à aujourd'hui. Ses travaux et ses interventions montrent l'importance du rôle joué par des acteurs de la société civile, portée par des organisations collectives souvent orientées vers l'intérêt général, tels les organismes communautaires, les syndicats, les coopératives, les entreprises d'économie sociale, et plus récemment le secteur philanthropique et le mouvement écologiste.
L'ouvrage s'intéresse aux rapports sociaux, mais il met aussi en valeur les dimensions politiques du modèle québécois. On y découvre un État plus stratège et une société civile plus politique qu'on le présumait, évoquant un «?socialisme civil?». C'est à partir de tels constats que le sociologue fournit des pistes de réflexion pour penser l'avenir du Québec, qu'il voit d'ailleurs comme une société engagée.
Manuel d'éducation civique et managériale du cadre à l'attention du Président et de la Directrice de l'Institut National du Service Public pour former les futurs hauts fonctionnaires et les cadres rémunérés par un État Européen surendetté aux pratiques universelles de management du progrès continu afin de rétablir les contributions publiques à la compétitivité nationale dégradées chaque année un peu plus depuis le passage à l'euro.
Comment mesurer l'emploi et le chômage ? Les politiques de l'emploi sont-elles efficaces ? Comment évaluer les conditions de travail, l'organisation du travail et la qualité de l'emploi ? Quels sont les enjeux de la transition écologique pour le travail et l'emploi ?
Pour répondre à l'ensemble de ces questions, ce manuel explique les théories et les mécanismes de l'emploi en faisant dialoguer analyses néoclassiques et analyses hétérodoxes. Il propose également une analyse des débats d'actualité concernant les mutations de l'emploi : revenu universel, impacts de la transition écologique pour la formation des travailleurs...
Un véritable guide d'initiation à l'ensemble de ces problématiques, nourri de nombreux exemples concrets et exercices d'évaluation, à l'attention d'un public large d'étudiants mais aussi d'enseignants du secondaire.
Depuis 2017, nous vivons dans le golfe du Saint-Laurent, et particulièrement au Québec, une crise importante liée à la présence de la baleine noire de l'Atlantique Nord, une espèce de plus en plus répandue dans nos eaux. Au-delà des enjeux relatifs a? la distribution spatio-temporelle de cette espèce en voie de disparition sur un territoire chevauchant les zones de pêche et des défis de coexistence que cela comporte, il existe un volet socioéconomique important lié à cette crise qui est encore trop peu explore?.
Ce livre présente une analyse de développement durable qui relie les aspects écologique (baleines et écosystèmes), social (pêcheurs et communautés côtières) et économique (impacts) afin de relever les meilleures solutions de coexistence dans les années a? venir et ainsi permettre aux pêcheurs de participer a? toutes les étapes de la gestion de cette crise dans le golfe du Saint-Laurent.
Rassemblant les contributions de huit experts issus de différentes disciplines, le présent ouvrage s'adresse aux étudiants, chercheurs, gestionnaires gouvernementaux et autres experts du domaine des pêches, ainsi qu'aux personnes intéressées par la médiation environnementale. Il s'adresse aussi aux pêcheurs et associations de pêcheurs qui veulent parfaire leurs connaissances du système dans lequel ils évoluent. Finalement, cet ouvrage intéressera le grand public sensible à cette nouvelle situation environnementale au coeur de nos communautés.
Les idées reçues ont un coût : tel est le propos de ce livre qui montre - chiffres à l'appui - combien nos oeillères idéologiques nous coûtent cher.
Qu'il s'agisse de l'innovation et du rôle prétendument positif des brevets, de la taxe carbone et de son efficacité pour lutter contre le réchauffement climatique ou des vertus démocratiques de l'élection, les bonnes consciences de tous bords en seront pour leurs frais.
Avec constance et rigueur, Fabrice Houzé nous oblige à revenir aux faits, décortique les chiffres et avance des propositions : supprimer les brevets, remplacer le vote par le tirage au sort ou taxer la viande, etc.
Dérangeant parfois, pédagogique toujours, ce livre est à mettre entre les mains de tous ceux qui veulent mieux comprendre l'économie.
« J'ai dévoré ce livre. C'est le nouveau Freakonomics ! » Michel Godet.
Les piliers de notre économie sont fragilisés. La France décroche. Les comparaisons internationales ne nous sont pas favorables. Cet ouvrage décrit à l'intention de nos futurs dirigeants les décisions à prendre pour que ces décennies de reculs soient vite oubliées. Nos erreurs de politique économique preuves à l'appui doivent être dénoncées et l'accent doit être mis sur la nécessité que tous nos concitoyens puissent bénéficier des fruits d'une croissance retrouvée. Champion de la dépense publique nous voulons que notre pays redevienne plutôt le champion de la création de richesse dans ce monde nouveau. Nous en avons les moyens et les compétences. Mais plutôt qu'un manifeste il s'agit d'un guide de gouvernance qui permettra à ceux que les Français auront choisis pour nous diriger de prendre sans hésiter, pour l'industrie, pour l'emploi, pour l'énergie, pour l'efficacité de nos services publics les décisions essentielles qui nous porteront rapidement en tête des pays développés de ces prochaines décennies.
Difficiles à quantifier, les notions de pauvreté et d'inégalité, souffrent de l'absence de définition rigoureuse universellement admise. Si la pauvreté pécuniaire peut être, malgré tout, quantifiable, d'autres formes de pauvreté aux concepts plus vagues, telle la pauvreté sociale ou le manque d'éducation, sont à prendre en considération.
Au travers de cette étude une analyse des pays les plus pauvres est menée, mais aussi de la pauvreté paradoxale celle-là, dans les pays les plus riches. Certains pays font figure de modèle, tel le Danemark ou la Norvège, et d'autres comme les États-Unis ne sortent pas grandi de cette étude.
La pauvreté a remplacé le sous-développement dans la conscience des hommes et des femmes de notre époque. Elle est au nord, au sud, à l'est et à l'ouest. À vrai dire la mondialisation en créant des richesses plus rapidement que ne croit la population et en rapprochant les hommes, agit comme un révélateur de ceux qui ne s'intègrent pas au mouvement.
C'est l'ensemble de ces thèmes, accompagnés de schémas, qui trouve place dans ce texte, donnant ainsi à l'étude toute son ampleur.
Si, dans les débats politiques, la dette publique n'est évoquée que sous la forme d'un passif du Trésor public, un excès de dépense publique et une charge pour les générations futures, la dette est aussi un actif, la matérialisation d'un capital, c'est-à-dire un trésor privé, un titre de créance rémunéré à époques régulières et détenu par certaines catégories économiques et sociales. Les disparités face à la dette publique sont multiples et de nature à faire éclater la fausse homogénéité de l'acteur générationnel. Parmi les berceaux, prétendues victimes universelles du fardeau, les plus privilégiés pourront hériter de l'épargne placée par leurs aïeux dans des emprunts d'États (les obligations du Trésor), dont les taux d'intérêt rémunérateurs sont parfois protégés contre l'inflation. Cette épargne des générations futures « enrichies » par la dette est d'ailleurs largement autorisée par les économies que les classes les plus aisées réalisent avec la baisse des prélèvements obligatoires, considérées comme des « dépenses fiscales » sources de croissance économique. En analysant la structure des dettes publiques dans le monde, ainsi que les conflits économiques et sociaux qui opèrent à travers les dettes, ce dossier met en lumière les relations souvent trop peu visibles et discutées entre capital financier privé et gouvernement des finances publiques.
Car avec l'explosion des ratios de dette publique rapportés au PIB des États à la suite de la crise financière privée et de la recapitalisation des banques, un arbitrage fondamental s'annonce : faut-il tout mettre en oeuvre pour honorer les contrats financiers détenus par les investisseurs privés - et jusqu'où les gouvernements sont-ils prêts à aller dans la satisfaction des créanciers privés ? - quitte à réformer, pour y renoncer progressivement, les politiques sociales de retraite ?
Les différents articles contenus dans ce dossier montrent comment les dettes publiques sont affaire de lutte des classes, et mettent aux prises sous une forme inédite les détenteurs de capital financier et les bénéficiaires des dépenses publiques et prestations sociales.
De l'Argentine à la Grèce en passant par les Etats-Unis et le Japon, les cas examinés montrent que ces batailles politiques ne sont autres que celles que se livrent différents groupes sociaux afin d'être reconnus comme les publics légitimes au nom desquels les États et puissances souveraines peuvent et doivent définir leurs raisons d'agir.
Se distraire, est-ce se cultiver ? La culture est-elle un "business" comme un autre ? Face au tout-numérique, l'exception culturelle a-t-elle encore un sens ? Jamais comme aujourd'hui la culture n'avait été livrée aux forces du marché. Devenues un produit d'appel pour les géants numériques (Amazon, Google, Apple), les oeuvres culturelles se consomment, se répliquent, se "streament"... au point de perdre ce qui fait leur singularité.
Quant à l'Etat, il a tout simplement démissionné face à l'ouragan numérique. Ce livre met au jour les différentes facettes de ce phénomène : si l'accès est devenu gratuit pour tous, la diversité et la création se voient profondément fragilisées ; et là où elles résistent encore (notamment dans le spectacle vivant), c'est au profit d'une élite qui a les moyens culturels et financiers d'en jouir. Ce livre est animé d'une conviction : la culture est notre première richesse ; c'est pourquoi il faut réinventer notre politique culturelle
En 2050, le PIB de l'Afrique pourrait égaler celui de l'Union européenne, tandis que sa population comptera deux milliards d'habitants. Au coeur de cette expansion, des PME - et à leur tête des femmes et des hommes africains - qui sont en train d'écrire l'histoire économique et sociale du continent. Ce livre nous invite à les découvrir : qui sont-ils, ces entrepreneurs africains, et quelles sont leurs motivations ? Dans quels secteurs se développent-ils tout particulièrement ? En quoi innovent-ils et comment cela les conduit-il à remodeler leur continent ? De l'agroalimentaire à la téléphonie, du bâtiment à la santé en passant par le tourisme et l'énergie, une autre économie africaine se dessine.
Sans nier ses fragilités ni sa pauvreté encore endémique, Jean-Michel Severino et Jérémy Hajdenberg nous montrent qu'elle se construit sur un cercle vertueux, où les handicaps deviennent des opportunités, où ceux qui offrent de nouveaux services en sont aussi les consommateurs. Forte de son nouveau marché intérieur, cette Afrique-là porte de plus en plus les espoirs de la croissance mondiale.