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Tiresias
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Il nous est parvenu des camps nazis environ 40 000 productions artistiques concentrationnaires, créées durant l´enfermement, par les déporté(e)s eux-mêmes. Ces productions se concentrent sur l´objet principal qui leur est présenté : le corps. L´objectif de cette recherche est de présenter et d´interpréter les différentes représentations du corps et son inscription dans une démarche esthétique, au?delà de ses fonctions résistantes et testimoniales. Cet ouvrage s´intéresse ainsi à la représentation impérieuse et urgente du corps maltraité, dans et en dépit de la contrainte, et au choc visuel et artistique que la réception de ces oeuvres a pu créer après-guerre.
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Le 28 juin 2023 j'examinais plusieurs dossiers déposés aux Archives nationales à Pierrefitte,
en banlieue parisienne. Ils contenaient les documents versés par les ministères de la Justice et
de l'Intérieur sur la période 1961 - 1962 à Alger, année au cours de laquelle l'OAS fit régner en
Algérie et en France un climat de terreur et de guerre civile en tuant, brûlant, détruisant à grande
échelle, jusqu'à mettre en danger la République et la démocratie. Ces papiers officiels n'avaient
jamais été révélés.
En effet, l'arrêté du 22-12-2021 portant ouverture d'archives relatives à la guerre d'Algérie,
a ramené le délai de libre communication de 75 à 50 ans. Ainsi, j'ai pu accéder aux documents
qui concernaient le massacre du 15 mars 1962, perpétré par l'organisation terroriste française
contre mon père et cinq de ses collègues, dirigeants des Centres sociaux éducatifs. L'intérêt des
informations que ces pages portent au grand jour dépasse largement les révélations sur ce crime
collectif. Il réside d'abord dans la sûreté qui s'y attache, liée à leur provenance et au fait qu'elles
n'ont jamais été révélées. Elles apportent également des précisions sur la mise en application de
manière concertée, par l'organisation nationaliste, de supprimer la démocratie en France. Elles
disent surtout la vérité judiciaire sur l'OAS qui a bien été une organisation authentiquement
terroriste. La Cour de sûreté de l'État l'a juridiquement établi, et de manière irréfutable, ce qui
met un terme définitif aux tentatives de réécriture d'un récit qui cherche à glorifier les auteurs
des nombreux crimes commis pour renverser le régime constitutionnel. Dans ces pages, la parole
sera donnée aux témoins du meurtre qui ont déposé devant les enquêteurs malgré la violence du
choc qu'ils venaient de subir. Les actes de police et de justice seront révélés.
Au plus noir de la guerre d'Algérie, chaque Centre social fut un lieu d'humanité.
Germaine Tillion, déportée résistante et admise au Panthéon fut la fondatrice de cette institution
de l'Éducation nationale. Elle écrit le 3 octobre 2003 : « De toutes les choses que j'ai faites
dans ma vie, ce qui me tient le plus à coeur, c'est d'avoir créé les Centres sociaux en Algérie [...]
Un Bien créateur sans être destructeur. »
Dans Le Musée-mémorial du terrorisme
Projet scientifique et culturel remis au président de la République
il est fait référence uniquement à cet attentat de Château Royal :
1954-1962 : Le terrorisme durant la guerre d'Algérie
Le terrorisme et la politique de terreur d'État, ont été des éléments structurels de la Guerre d'Algérie,
une guerre coloniale et une guerre civile. Il s'agit ici d'évoquer le sort des civils et certains attentats emblématiques,
comme celui du 30 septembre 1956 par des militantes du FLN au Milk Bar d'Alger ou celui
de Château-Royal par l'OAS contre six membres des Centres sociaux éducatifs, le 15
mars 1962. Le terrorisme de cette époque a profondément marqué les esprits et les mémoires, tout comme
la colonisation et la décolonisation dans leur ensemble. -
Que, dans l'espace public, soient honorés d'anciens responsables de l'OAS, c'est une remise en cause des valeurs de notre République. N'oublions pas que cette organisation fascisante a tenté de renverser la République (avril 1961), et organisée deux attentats contre le président de la République en fonction, contre deux ministres (André Malraux et Yves Le Tac) en exercice, assassiné deux maires (Alençon et Évian), et de nombreux civils.
La réhabilitation de l'OAS est en marche, cette démarche n'est pas sans conséquence. Henri Pouillot a parcouru la France pour établir une « Guide noir » des stèles, monuments, plaques... érigés en l'honneur de ces « assassins ». Ces hommages dévoyés constituent des troubles à l'ordre public, et ce livre en apporte la preuve par les images. -
Des Tsiganes vers Auschwitz ; le convoi Z du 15 janvier 1944 ; une extermination ignorée
Monique Heddebaut
- Tiresias
- 6 Octobre 2018
- 9782915293982
À l'automne 43 plus de 350 Tsiganes, hommes, femmes, enfants, sont arrêtés dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Ils forment un unique convoi, appelé « Convoi Z » à destination d'Auschwitz. Après la déportation des Juifs, Himmler a décidé en mars 1943 leur transfert dans le camp des familles à Auschwitz- Birkenau. Voyage sans retour pour plus de 90% d'entre eux. Pour la première fois, l'histoire de ce cas spécifique de déportation fait l'objet d'une étude approfondie et globale. Cet ouvrage apporte des précisions rares et essentielles sur le sort des Tsiganes et leur histoire tragique. Ils se sont retrouvés pris au piège des politiques nationales et de l'idéologie nazie en Europe, car vivant sous un régime d'exception avant même que les nazis ne les déportent et ne les exterminent.
Ce travail aux abondantes références bibliographiques est étayé par des sources nouvelles ou inexploitées, par des documents et pièces d'archives allemandes, belges et françaises. Il s'appuie sur nombre de témoins directs et, surtout sur deux survivants du camp d'extermination, récemment retrouvés et qui n'intéressaient absolument personne. Antoine et Joséphine Lagrené, adolescents en 1943, racontent leur vie dans l'univers concentrationnaire, lors de plusieurs entretiens, éminemment émouvants avec l'auteure. Leurs récits inédits apportent des éléments indispensables pour comprendre comment les Tsiganes furent stérilisés dans le Block 10 de Josef Mengele, exterminés à Auschwitz, assassinés à Buchenwald, Ravensbrück et leurs Kommandos.
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être juif ; à Lyon et ses alentours 1940-1944
Sylvie Altar
- Tiresias
- Ces Oublies De L'histoire
- 4 Octobre 2019
- 9791096930029
Il semble acquis que le cadre des persécutions juives en France soient largement connus. Mais leur déroulement mérite encore de faire l'objet de nouvelles investigations. Reconstituer l'ambiance, saisir les comportements, les motivations des Juifs qui vivent dans la zone sud permet de restituer l'univers décalé dans lequel ils ont été précipités. Nous racontons ici cette histoire, par le prisme de trajectoires individuelles à la diversité sociale, religieuse et familiale fortement marquée, qui permet d'approfondir un sujet où tout n'a pas encore été dit. Comment menacés, traqués, persécutés, les Juifs tentent de garder le contrôle de leur vie ? Les diversités des archives écrites, publiques et privées, iconographiques, et des récits oraux, permettent de retracer des destins individuels pris dans le collectif afin de montrer le sort des Juifs dans la Capitale de la Résistance a été proche de leurs coreligionnaires de la zone sud.
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Anatomie d'une rafle : 9 février 1943 Rue Sainte-Catherine
Sylvie Altar
- Tiresias
- Ces Oublies De L'histoire
- 12 Janvier 2024
- 9791096930210
En entrant dans l'année 1943, ce qui change, dans la zone sud, c'est la confrontation directe des Juifs à la Gestapo. Le mardi 9 février 1943, jour de consultation médicale pour les réfugiés et les immigrés et jour de distribution d'aides, Klaus Barbie orchestra, en fin de matinée, la rafle des bureaux de l'UGIF, 12, rue Sainte-Catherine à Lyon. La descente allemande, rapide et violente, laissa place à une « souricière » qui dura jusqu'au soir et qui fut la plus importante rafle de Juifs par la Gestapo à Lyon.
Le chef de la Gestapo présenta la rafle, dans les rapports qu'il adressa à ses supérieurs en février 1943, comme une mesure sécuritaire de répression contre la Résistance juive.
Pourtant, la plupart des personnes raflées ce jour-là n'étaient pas des résistants.
Anatomie d'une rafle est une analyse détaillée et approfondie des éléments constitutifs et des mécanismes impliqués dans cette opération de rafle. Cet ouvrage vise à décomposer et à examiner les différentes composantes et étapes d'une telle opération pour mieux comprendre comment fut planifiée, exécutée et vécue, ce qui sera retenu comme un des chefs d'inculpation de crime contre l'humanité contre Klaus Barbie en 1987.
Cet ouvrage est attendu car ce n'est pas un livre de plus sur la tragédie vécue par les Juifs pendant la guerre. Il est attendu car nous sommes dans l'année des 80 ans de la rafle. Cette rafle est revenue dans la mémoire collective nationale et locale comme l'un des trois chefs d'accusation de crime contre l'humanité intenté contre Klaus Barbie, chef de la Gestapo à Lyon de 1942 à 1944. Or, la rafle de la rue Sainte-Catherine fut la plus importante réalisée à Lyon par la Gestapo, trois mois à peine après son installation dans la cité des Gaules. 80 ans plus tard, les archives ont encore des révélations à faire sur cette rafle. On n'en finit pas de découvrir ce qui s'est passé, les parcours des « raflés », leur identité, leur nombre etc. Lire sur la rafle permet de se plonger dans un moment spécifique de l'histoire et d'en comprendre les circonstances, les causes et les conséquences. Cela élargit notre perspective sur les événements passés et nous aide à mieux saisir le contexte dans lequel ils se sont déroulés.
Ce livre peut intéresser tout public. C'est une histoire axée avant tout sur des familles, sur des individus. L'auteure a su restituer avec humanité, au plus près des individus, des histoires de vie. À travers ces pages chacun pourra y trouver les parcours des victimes de Klaus Barbie.
Les Lyonnais, les amoureux de Lyon et les curieux ou intéressés pourront découvrir dans ce livre ce qui a fait la spécificité de la ville pendant la guerre. -
Pendant la Seconde Guerre mondiale environ 8 000 femmes françaises ont été déportées dont plus des 3/4 pour faits de résistance, principalement dans le camp de concentration nazi de Ravensbrück et dans ses Kommandos. Associant témoignages, analyses et leçons pour l'avenir, ce livre fait revivre ce que fut l'engagement de ces femmes dans la Résistance et leur déportation. Le statut particulier des déportées NN (Nacht und Nebel), les conditions abominables de détention, les exécutions, les expériences médicales, l'exploitation économique du travail féminin sont ici rappelés par des historiens et des survivantes. Cet ouvrage retrace l'itinéraire de cette grande figure de notre temps, Germaine Tillion, qui, de Ravensbrück à l'Algérie, par ses comportements et par ses écrits, nous a laissé de vibrantes leçons d'humanisme et une leçon d'Histoire. Avec : Éric Vuillard, Thomas Fontaine, Corinne Halter, Olivier Mongin, Anne-Marie Pavillard, Marie-José Chombart de Lauwe, Anise Postel-Vinay...
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La folie du jasmin ; poèmes dans la nuit coloniale
Madeleine Riffaud
- Tiresias
- 11 Octobre 2001
- 9782908527896
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La résistance oubliée des Juifs en France
Sylvie Altar
- Tiresias
- Ces Oublies De L'histoire
- 8 Novembre 2021
- 9791096930081
Ce n'est pas un livre de plus sur la tragédie vécue par les Juifs pourtant victimes d'une guerre totale les Juifs étaient condamnés à être annihilés. En France, après une phase d'incompréhension, de choc et de désillusion qui a brouillé au début les clés de lecture de ce qui leur arrivait, les Juifs ont organisé de nouveaux modes de vie. Ils sont passés de l'adaptation à la transgression, refusant de s'incliner devant le sort qui leur était réservé. Il montre comment ils ont mis en oeuvre leur propre sauvetage et propose une analyse des réactions des Juifs comme « objecteurs de vie ». Dans le contexte de contrainte, les attitudes sont passées en revue d'abord dans la légalité, puis dans l'illégalité. Ce livre qui expose des formes de résistance oubliées, car ils ont élaboré des stratégies d'évitement, de contournement, puis de transgression - par la ruse, l'entregent, le rapport de force. Toutes les formes de résistances, résistance civile, spirituelle et intellectuelle, armée...
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Découvrez Complicités avec Jean Vilar, Antoine Vitez, le livre de Jack Ralite
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Charonne - Bou Kadir ; 1961-1962 une enfance à la fin de la guerre d'Algérie
Jeanne Puchol
- Tiresias
- 1 Mai 2012
- 9782915293722
Janvier 1961: le référendum sur l'autodétermination en Algérie est approuvé à une large majorité. En février, l'Organisation Armée Secrète (OAS) voit le jour et se lance dans une campagne d'attentats en Algérie et en métropole. La guerre devient franco-française.
Elle culmine avec les plasticages du 7 février 1962 et la répression de la manifestation au métro Charonne, le lendemain.
Pourtant, un mois après, les accords d'Évian sont signés.
J'ai alors quatre ans. Ma famille réside à Paris, dans le quartier Popincourt.
Comment ces événements ont-ils été vécus par mes parents, nés en Algérie, et pourquoi m'ont-ils à ce point marquée ?
À mi-chemin de la bande dessinée et du texte illustré, l'ouvrage entrecroise évocation des derniers mois de la guerre d'Algérie, témoignages de proches, enquête sur la mémoire des victimes et souvenirs d'enfance.
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Un fétu de paille dans les bourrasques de l'histoire : les tribulations d'un jeune Lorrain pendant la Seconde Guerre mondiale
Roger Boulanger
- Tiresias
- 10 Février 2022
- 9791096930104
L'ultime phrase de l'auteur aurait pu être le titre de ces pages : « Ce fut le commen- cement d'une nouvelle vie ». Une plongée dans notre histoire contemporaine vue par un adolescent, évacué au début de la guerre en Charente et déjà adulte dans son opposition à l'idéologie nazie. Il retrouve sa terre natale, tout comme l'Alsace voisine, annexée au Reich.
Roger devient Rüdiger. En 1943, son refus d'adhérer à l'idéologie nazie le pousse à rompre sa scolarité pour tenter de rallier les Forces françaises libres. Son projet, si bien élaboré, échoue lors du passage de la frontière suisse. Conduit en prison, puis déporté à Natzweiler- Struthof, Flossenbürg puis au camp de Johanngeorgenstadt pour « tentative de soustraction aux obligations militaires », il s'évade en avril 1945 lors d'une marche d'évacuation et rejoint la France libérée. Un retour à la vie dans un monde qui n'est pas encore prêt à l'entendre.
Un témoignage précis, où l'auteur à fleur de peau nous fait revivre le naufrage de sa jeunesse : « Le souffle de l'histoire emportait mes illusions d'enfant. » Mais il y a aussi la réflexion de l'adulte qui se retourne sur son passé bien des années plus tard, celui à qui les expériences de jeunesse ont inculqué l'esprit de tolérance et d'humanité. Le texte original, abondamment commenté dans les notes de bas de page, est complété par des sections thématiques intégrées au fil de la narration. Au-delà du récit individuel, ce livre est aussi un outil pédagogique qui permet d'aborder la déportation dans son contexte.
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Lapidaires empreintes : Les monuments commémoratifs du camp de concentration de Mauthausen
Claude Winkler-Bessone
- Tiresias
- 26 Novembre 2024
- 9782915293555
Dans le camp de concentration nazi de Mauthausen, près de Linz, en Autriche rattachée, sont morts entre 1938 et 1945 près de 120 000 déportés, hommes et femmes de toutes nationalités. En leur hommage sélèvent aujourdhui les monuments commémoratifs érigés à partir de 1949 par les pays dEurope occidentale, France, Espagne, Italie, Hollande, Belgique, Luxembourg.., ainsi que par les pays de lancien bloc soviétique, Russie, Pologne, Hongrie, Tchécoslovaquie, Albanie.., puis par les nouvelles nations est européennes, Ukraine, Slovénie.. La multiplicité et la disparité de ces monuments reflètent les singularités nationales et culturelles face à un événement historique extrême, réinvesti par la mémoire plurielle de Mauthausen.
En privilégiant un engagement artistique de cet appariement de cultures et de mémoires, ces photographies cherchent à dépasser la complexité temporelle, historique et politique, dans un
parti pris esthétique. Par-delà toute sacralisation, le jeu artificiel des changements de perspective et de lumière offre un autre regard sur larchitecture et la statuaire, jusquaux traces
visuelles des cérémonies commémoratives. Une gerbe, une fleur ou des pierres déposées par les visiteurs selon la tradition juive.. autant de signes recelés par des pierres non plus porteuses, mais créatrices de mémoire. -
Crimes hitlériens ; une exposition-deuil au sortir de la guerre
Cédric Gruat
- Tiresias
- Lieu Est Memoire
- 10 Novembre 2017
- 9782915293951
À l'été 1945, la foule se presse pour visiter au Grand Palais l'exposition organisée à grand renfort de publicité par le gouvernement du général de Gaulle : Crimes hitlériens. Première du genre, cette exposition à base de photographies et d'objets ramenés de divers lieux de massacres exhibe dans toute leur crudité les preuves des atrocités nazies commises en France et en Europe : pillages, destructions, exécutions de civils, tortures, déportation dans les camps... Véritable « Musée des Horreurs », cette manifestation à la fois pédagogique et spectaculaire est interdite aux moins de 16 ans en raison de sa dureté. Une telle mise en scène de l'atroce en plein coeur de la capitale nous semblerait aujourd'hui inconcevable. Un mois après la capitulation de l'Allemagne hitlérienne, l'exposition du Grand Palais connaît une affluence record avec plus de 500 000 visiteurs. Elle circule ensuite en province, fait le tour des capitales européennes et de certaines villes allemandes. À chaque fois, l'exposition draine de nombreuses foules... Pourquoi cette étonnante exposition ? Comment expliquer son succès ? Quels en sont les véritables enjeux ? Telles sont les questions auxquelles ce livre tente de répondre... Alors que la Libération a été un moment de fête et d'espoir, 1945 est l'année des épreuves et des déceptions. Celle de la faim et des privations, de l'angoisse et des incertitudes face à l'avenir, de l'épuration et des procès de la collaboration, du choc de la découverte des camps et du retour des « absents » exilés en Allemagne. Marquée dans sa chair, la France compte ses morts, pleure ses fantômes, tente de faire son deuil et de se reconstruire. Dans ces conditions, l'exposition Crimes hitlériens s'inscrit dans le cadre d'un discours unitaire et de rassemblement. Car au-delà de l'hommage rendu à toutes les victimes du nazisme, cette manifestation permet à chacun de se retrouver dans les épreuves endurées par la nation au cours des années noires en insistant sur l'idée d'une communauté de souffrance. Alors que débutent les procès contre les criminels nazis, la France appelle non seulement au châtiment des coupables mais à une politique de fermeté destinée à mettre hors d'état de nuire une Allemagne dorénavant occupée et considérée comme l'éternel agresseur. Les atrocités nazies constituent enfin pour la France un thème mobilisateur destiné à regrouper derrière elle tous les États ayant directement souffert du nazisme ainsi que l'ensemble des pays impliqués dans la guerre contre l'Allemagne. Une bataille censée permettre à la France de retrouver sa place de grande puissance aux côtés des Alliés et de revendiquer son droit à participer pleinement au règlement du problème allemand.
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Alfred Döblin (1878-1957), médecin allemand antinazi d'origine juive. Jorge Semprún (1923 2011), jeune résistant espagnol et communiste. Vercors (1902-1991), écrivain et éditeur résistant français. Trois existences bien différentes et dont les chemins ne se sont jamais croisés, mais qui ont en commun le fait d'avoir traversé la Seconde Guerre mondiale par l'exil, la clandestinité ou l'expérience concentrationnaire. Chacun a contribué à la lutte contre le nazisme mais en a également payé le prix. Ainsi, les évènements historiques nous donnent à lire ici un exilé, un déporté, et un résistant devenu par la force des choses porte-parole des revenants des camps. Ces récits ? dont certains sont étudiés et comparés pour la première fois ? montrent qu'ils ont beau être divers dans leur conception, leur scénario, leur narration et leur style, ils n'en demeurent pas moins marqués par un même traumatisme du déplacement, aussi bien dans leurs allers que dans leurs tentatives de retour.
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Le roman des glières ; la résistance des républicains espagnols au plateau des glières
Véronique Olivares
- Tiresias
- 1 Mai 2007
- 9782915293432
Dans ce livre, les auteurs se sont efforcés de traiter la place importante prise par les républicains espagnols dans le maquis du plateau des glières, en haute-savoie.
Jamais un ouvrage particulier n'a été consacré à leur action, toujours évoquée, jamais expliquée. après avoir livré une guerre fratricide de trois longues années sur leur sol natal, les républicains espagnols arrivent en haute-savoie. deux compagnies de travailleurs espagnols, affectés aux travaux des routes et à l'assèchement des terrains, vont petit à petit s'égailler dans la nature. ils vont aller clandestinement s'installer, avec des conditions de vie très rudes, dans les chalets de montagne pour échapper à la déportation en allemagne.
Ils vont y rencontrer les maquisards français de la première heure, et une grande solidarité va se forger pour continuer à combattre le fascisme. ces hommes aguerris vont mettre leurs connaissances au service de la résistance. ils vont conquérir les coeurs et l'amitié de leurs compagnons, jusqu'aux chefs du 27e bca, qui leur accorderont une entière confiance. ces "rouges espagnols" vont prendre une place incontournable et participeront aux combats les plus rudes.
Leur aura est grande, puisque tom morel, le chef du maquis du plateau, décidera, le 30 janvier 1944, de monter avec cent vingt hommes sur le plateau pour y réceptionner les parachutages d'armes de londres ; parmi eux, cinquante-six maquisards républicains espagnols. c'est l'histoire de ces hommes exilés et amoureux de liberté que les auteurs vous livrent ici. en complément de tous les ouvrages qui ont pu s'écrire sur le maquis des glières, il manquait cet hommage aux républicains espagnols, c'est chose faite.
Ainsi la haute-savoie rend hommage à ses fils qui l'ont délivrée et qu'elle a adoptés.
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Cet ouvrage est le recueil de la mémoire de protagonistes anonymes de la guerre civile espagnole. Nous voyageons au travers les souvenirs de trois femmes et de six hommes : témoignages de l'espoir porté par ces gens simples et leur aspiration à la liberté au sein d'un pays féodal et autoritaire, l'Espagne du début du vingtième siècle jusqu'à la mort de la dictature de Franco. Ces souvenirs nous permettent de mesurer l'ampleur du mouvement libérateur auquel adhéra avec sincérité spontanément et humanité, tout un peuple miséreux mais aussi des intellectuels de renom. Chacun ou chacune a vécu la même période historique des années 1930 à nos jours et pourtant chacune ou chacun raconte une histoire qui lui est propre et unique.
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Mendel schainfeld - le deuxieme voyage a munich...
François Béchu
- Tiresias
- 1 Juillet 1998
- 9782908527650
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La villa susini - tortures en algerie, un appele parle, juin 1961-mars 1962
Henri Pouillot
- Tiresias
- 11 Octobre 2001
- 9782908527889
Dans ces pages un appelé parle et témoigne sur la torture en Algérie de juin 1961 à mars 1962, ces atrocités se déroulaient à la Villa Sésini communément nommée Villa Susini.
Après de nombreuses hésitations et des questionnements, je porte ce témoignage à la connaissance de tous. Que le lecteur ouvre les pages de ce dossier douloureux et tragique, et que tout homme libre et citoyen apporte au-delà de son interrogation sa part de vérité. J'ai simplement voulu ouvrir le chemin de la parole à cet appelé déchiré par l'horreur qui, sous ses yeux, se déroula et sur sa propre participation.
Mais je laisse au préfacier le soin et la réalité par cet extrait de le présenter : " La dénonciation de la torture en Algérie coloniale prit une ampleur nouvelle le vingt-sept janvier 2001. Le général de Bollardière et la torture, film de André Gazut, était enfin projeté dans une grande salle... L'Arlequin était comble, et du public jaillirent de nouveaux témoignages... Le tout dans l'apparente indifférence des pouvoirs publics.
Cela fut dit, avec l'exigence que l'État se mobilise pour soulager de leurs troubles les victimes survivantes, les témoins passifs - " appelés " en majorité - mais aussi les exécutants non moins tourmentés. Un homme se leva, au fond de la salle, et dit alors : "Je fus de ceux-là, des tortionnaires, et c'est vrai." "
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Alain Ruscio est né en 1947.
Historien, Docteur ès Lettres, il était jusqu'ici surtout connu pour ses travaux portant sur l'histoire coloniale française. Parmi ses derniers ouvrages, Que la France était belle au temps des colonies (Maisonneuve et Larose), Le Credo de l'Homme blanc (Complexe) et La Guerre française d Indochine. Les source., de la connaissance (Les Indes Savantes).
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Une chance sur deux d'être compris / mince et froide l'aile du temps / s'étire aux traits de la figure / et l'air au bout du jour vient ajouter à temps / l'écho des plaintes et les murmures.
Tel pourrait être résumé ailleurs demain qui raconte la vie héroïque de ce jeune hendayais. nous pouvons y lire son amitié pour le jeune guy môquet et ses facéties, leurs jeux partagés mais aussi la fin tragique de la famille môquet, le militantisme de prosper, le père, les paroles pleines de clairvoyance du jeune frère, l'angoisse prémonitoire de la maman. c'est un ouvrage de récits, une histoire de fraternité, une histoire des camps de la mort, une histoire de militantisme, une histoire de bonheur et d'identification, une histoire de recherches et la confirmation de son engagement dans le sens de l'histoire de son pays.
Mais l'auteur aussi témoigne sur les exilés de la guerre d'espagne, le front populaire, son engagement au parti communiste, son implication dans la résistance, son emprisonnement au fort du hâ, puis sachso, heinkel, ses camarades, ceux morts et ceux rescapés. il parle de son retour dans le monde redevenu civilisé et de l'après pour reconstruire avec une vision si idéaliste et une pensée, une vie de la politique dans la cité.
Pages d'une écriture, un jeu sur le hier et l'aujourd'hui, un mélange de demain et d'après, une conjugaison au temps imaginaire nous tiennent fraternité dans une compagnie de lecteurs. l'auteur invente, aime et sa joie, son espoir, sa lucidité nous chauffent la mémoire. ses mots coulent et prennent forme sur la page ou les plages basques. il écrit aussi l'amour, l'évasion, la douleur, l'horreur, la politique, le syndicat, l'engagement, son combat.
D'hendaye à irun, des trois couronnes à jaizquibel, il nous fait voyager loin de l'actualité commune, loin des mots inutilement employés, et nous induit dans une poétique tragique du déporté. nous déambulons dans son univers oú tout est imaginaire, réalité, conjugaison du temps présent homme. et nous recevons son invitation au combat, à la liberté, aux rêves comme une solution à notre solitude et notre désespoir.
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trente et un portraits de femmes et d'hommes déportés par les nazis.
déportés des conséquences de leur choix : ne pas se soumettre, ou par leur engagement : résistants, politiques, ou encore parce que juif. mais aussi enfant né à ravensbrück par la volonté farouche et maternelle de femmes solidaires, compagnes de misère qui voulurent que la vie soit et se perpétue. elles et eux se sont trouvés en prison, dans les camps d'internement, dans les camps de concentration ou d'extermination, et ils essayent d'expliquer tant bien que mal l'avant, le pendant, le retour, mais l'après surtout et leur implication citoyenne, caritative, politique.
dans la société, ou encore leur fuite, leur errance à la recherche d'un monde perdu. nombre ne se reconnaissent plus dans leur cher pays et s'efforcent de rester muets pour ne pas déranger, pour ne pas paraître raconter l'impensable, mais tous essaient dans leur nouvelle vie une réinsertion honorable. nulle expérience n'est identique, mais la même obsédante question pour eux tous persistera : suis-je revenu(e) des camps de la mort ? il faut les écouter, les lire sans crainte ni pitié et partager.
leur histoire, leur expérience, leur espoir nous sont précieux. elles ou ils ont gardé un idéal : vivre et espérer encore en l'homme. qu'ils ou elles soient devenus ministre, ambassadeur, docteur, fonctionnaire, enseignant, ouvrier, commerçant, ils se sont engagés dans des combats d'humanité, de mémoire et d'espoir et scrutent scrupuleusement les possibles relents de la bête immonde. elles et eux doivent prendre place parmi nous avant leur définitif départ, c'est le pari que se sont donné les auteurs, afin qu'ils laissent plus qu'une empreinte, une mémoire dans notre monde tragique.
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Vieux compagnons dont la jeunesse est à la douane
Véronique Olivares
- Tiresias
- 1 Septembre 2006
- 9782915293333