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Fort de sa triple culture - africaine, française et américaine -, Souleymane Bachir Diagne s'interroge sur la traduction dans ce texte engagé et humaniste, porteur d'une éthique.
Si la traduction manifeste le plus souvent une relation de profonde inégalité entre langues dominantes et langues dominées, elle peut aussi être source de dialogue, d'échanges, de métissage, y compris dans des situations d'asymétrie, propres notamment à l'espace colonial, où l'interprète, de simple auxiliaire, devient un véritable médiateur culturel.
Faire l'éloge de la traduction, « la langue des langues », c'est célébrer le pluriel de celles-ci et leur égalité ; car traduire, c'est donner dans une langue hospitalité à ce qui a été pensé dans une autre, c'est créer de la réciprocité, de la rencontre, c'est faire humanité ensemble, c'est en quelque sorte imaginer une Babel heureuse.
Comment analyser un poème, un texte narratif, un article de presse, un extrait de pièce de théâtre ? Quels outils méthodologiques utiliser pour commenter un tableau, une photographie, une séquence filmique, une publicité ? Les étudiants et les jeunes professeurs trouveront dans cet ouvrage une méthode riche et précise dans les deux langues ainsi que des études de textes et d'oeuvres iconographiques.
D'un sonnet de Quevedo à un extrait de roman de Javier Marías, d'une peinture sur bois de Goya à une photographie de Graciela Iturbide ou une séquence d'un film d'Almodóvar, les 15 analyses de documents proposées offrent des exemples d'application de la méthodologie exposée ainsi qu'un panorama vaste et représentatif de la culture espagnole et hispano-américaine du XVIIe siècle à nos jours.
Argumenter, c'est tenter d'agir sur son auditoire, lui faire partager ses raisonnements, orienter ses façons de voir et de penser. Comment la parole se dote-t-elle du pouvoir d'influencer son public ? Par quels moyens verbaux s'assure-telle de sa force ? La question de la parole efficace, qui est au coeur de la réflexion depuis la rhétorique antique, a été remise à l'honneur dans les sciences du langage et de la communication, mais aussi dans d'autres champs d'études comme la littérature ou les sciences politiques.
Dans cet ouvrage devenu un classique, l'auteur offre une synthèse de la question. Elle propose aussi une approche originale dite de l'« argumentation dans le discours », dont elle précise les procédures et les enjeux.
De Jaurès à Le Pen, des débats sur la guerre à l'interview électorale et au texte fictionnel, l'ouvrage se fonde sur de nombreux exemples destinés à concrétiser le propos.
Il fournit ce faisant de précieux instruments d'analyse qui permettent de saisir dans leur spécificité les discours politiques, médiatiques et littéraires du passé et du présent.
Cet ouvrage présente un panorama descriptif des règles de versification, illustré de nombreux exemples commentés dans une perspective littéraire. Il propose également une approche historique des grandes étapes de l'histoire du vers français, en particulier aux XIXe et XXe siècles où l'accent est mis entre autres sur l'esthétique de la poésie de Mallarmé et de Saint- John Perse.
En fin d'ouvrage, des exercices systématiques de versification sont proposés, ainsi que des corrigés.
Cet ouvrage est une initiation aux différents aspects de la prononciation du français. On y explique de manière systématique l'articulation des sons de la langue, leurs aspects fonctionnels, psycho-physiologiques, acoustiques et auditifs, le rôle de l'accentuation, des pauses, du rythme et de l'intonation. Les problèmes des liens de l'écrit et de l'oral sont abordés, comme ceux de la liaison et du E caduc. On montre comment sont produits les effets que tire la littérature du symbolisme des sons et de la prosodie. L'ouvrage se termine par un exposé de quelques variations de prononciations : régionales, sociales, effets phonostylistiques. Des exercices pratiques et leurs corrigés permettent au lecteur de faire le point, chapitre après chapitre.
Publiée en 1981 et préfacée par Antoine Culioli, cette étude différentielle va bien audelà des champs de la linguistique contrastive et de la stylistique comparée. Par la richesse de ses observations et par l'ampleur de sa démarche théorique, cet ouvrage reste une référence inégalée dans le domaine de la théorie de la traduction.
"Si la transmission « naturelle » des langues régionales de France a cessé ou est sur le point de l'être inévitablement, du fait de la disparition des locuteurs traditionnels (ou locuteurs héritiers), ces langues continuent à être transmises à travers l'enseignement (scolaire ou associatif) et/ou à travers des démarches individuelles de réappropriation, ou, exceptionnellement, par une transmission familiale militante. D'où l'émergence d'une nouvelle catégorie de locuteurs généralement désignés par le terme de néolocuteur. Ce volume se propose de réunir des contributions évoquant ces problématiques, en liaison notamment avec les questions d'enseignement et de standardisation, tant du point de vue de la linguistique descriptive que de la sociolinguistique."
La notion d'auto-odi [haine de soi] est essentielle dans la compréhension des processus de substitution et d'abandon individuel et/ou collectif d'une langue en situation de domination, de minoration et d'idéologisation diglossique. Elle conduit le locuteur d'une manière radicale et définitive à l'abandon de sa langue, de sa non transmission mais aussi à un combat parfois véhément à l'égard de ses origines. Cet ouvrage mène une réflexion épistémologique autour de cette notion.
Les synesthésies qui émanent du sonore ou s'épanouissent en lui convoquent l'intuition romantique d'un univers musicalisé. Sur des bases renouvelées, nous voici amenés à affirmer, tout comme Herder, que « la nature, vue et sentie, résonne. [...] Nous sommes en quelque sorte ouïe par tous les sens ».
Cet ouvrage traite, à travers onze articles, plusieurs questions relatives au rapport entre langue, patrimoine culturel et patrimonialisation : comment la langue sous-tend le patrimoine culturel immatériel et comment ce dernier contribue à la protection de la langue ? Comment se concrétise le processus de patrimonialisation dans l'imaginaire collectif et dans quelles conditions? Comment certaines langues dominées ou en voie d'extinction sont « patrimonialisées » ? Dans quelles occasions sont-elles mises en avant ? etc.
Les organisateurs du 1er colloque international « Langues et patrimoine culturel », coordonné par Samira MOUKRIM et Hachem JARMOUNI, se sont fixé l'objectif d'entamer une réflexion collective concernant cette problématique mondiale à partir de terrains, de méthodes et d'approches théoriques très divers. Ce colloque, organisé à l'Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès par le Laboratoire Discours, Créativité, Sociétés et Religions en partenariat avec le Laboratoire DIPRALANG EA 739 (Université Paul-Valéry Montpellier 3), a réuni du 27 au 30 octobre 2019 des chercheurs dont les travaux concernent, entre autres, la langue amazighe (berbère) et ses variétés (tamazight, kabyle, rifain...), l'arabe dialectal, l'occitan, le galicien, l'asturien, le castillan, le basque, le catalan, le français dans sa diversité régionale, le sicilien, l'italien, ou encore le slavon d 'église
Cet ouvrage comprend une sélection d'une dizaine de contributions exposant des interactions entre les sciences du langage et la traductologie. Il compte trois parties dont chacune englobe un bon nombre de chapitres axés sur des problématiques et développant des phénomènes aussi variés que complémentaires. De l'examen des difficultés de l'acte de traduire de l'inter-culturel en littérature, de la littérature dite « enfantine », de l'écriture célinienne caractérisée par une oralité mythique, des « erreurs » culturelles et historiques dans les auto-traductions, à l'examen de la condition féminine à travers l'investigation d'oeuvres des figures emblématiques de la littérature mondiale (Katherine Mansfield, entre autres), en passant par l'examen de phénomènes linguistiques, didactiques et traductologiques (e.g. idiomaticité, multilinguisme, enseignement de la communication interculturelle).
"Cet ouvrage se propose d'étudier le rapport subjectif de locuteurs algériens à leurs langues du point de vue de la sociolinguistique impliquée. Après plus d'un siècle d'unilinguisme français et plus d'un demi-siècle d'unilinguisme arabe en Algérie, la langue tamazight a été reconnue en 2016 comme seconde langue officielle au terme d une longue résistance. Ce qui apparaît au travers des discours de locuteurs algériens arabophones et/ou berbérophones interrogés en France et en Algérie, c'est que les langues officielles d'Algérie sont en contact/conflit avec d'autres langues, dont le français et les langues premières des locuteurs algériens (darija, dialecte arabe, kabyle). Ce contact/conflit s'inscrit dans le cadre de ce qui est appelé ici pluri-dieu-glossie."
"Ce numéro thématique porte sur les variations syntaxique ou morpho-syntaxique situées chacune dans des temporalités particulières et ancrées socialement et à travers des genres discursifs variés. L'apport collectif des différentes synthèses ou recherches présentées dans ce numéro a l'avantage de situer la variation en français dans une perspective globale et panfrancophone. De multiples traits syntaxiques se retrouvent en effet dans toute la francophonie comme pratiques non surveillées, ordinaires, et non pas spécifiquement engendrées par la situation de contact particulière. - Jusqu'alors, dans les contextes de contact linguistique, la majorité de ces traits sont fréquemment considérés comme des interférences avec la langue de contact. Les démontrer attestés dans toute la francophonie vient ainsi renouveler le regard, souvent trop normatif, porté sur ces traits, et nuancer l'analyse qui leur est appliquée, par l'adoption d'une approche plus englobante."
"Voici un ouvrage sur six langues romanes minor(is)ées parlées dans quatre pays européens de langue officielle également romane (l'Espagne, le Portugal, la France et l'Italie) : le bénasquais, le mirandais, l'occitan, le welche, le tabarquin et le valoc'.Les configurations sociolinguistiques analysées illustrent plusieurs initiatives de par en bas menées sur des langues qui se trouvent en situation de forte vulnérabilité diglossique, à laquelle s'ajoute - à des degrés divers - une précarité concernant les territoires (isolés, enclavés...) et/ou les populations (ruralité, manque de services de proximité, exode économique...). Cet ouvrage collectif réunit les résultats des enquêtes de terrain de six enseignants-chercheurs de l'axe Sociolinguistique des contacts de langues et écologie linguistique du laboratoire Dipralang UR 739 (université Paul-Valéry Montpellier 3)."
Cet ouvrage, issu d'un travail doctoral, constitue une étude inédite sur le français de et à la Légion étrangère : il s'agit de la première étude scientifique de référence en sociolinguistique qui dresse un état des lieux de l'apprentissage/acquisition du français à la Légion étrangère. Au-delà des apports sociolinguistique et didactique, la démarche qualitative donne à voir les légionnaires sous un autre jour ; ils ne sont plus les soldats d'élite qui ne laissent rien paraître, mais des étrangers qui ont pour langue de travail le français, et qui ont à coeur de parler de leurs difficultés. Ils évoquent ici leurs premiers contacts et leur quotidien avec la langue française, et se confient généreusement sur leur rapport subjectif à la langue du pays qu'ils servent désormais.
Dans une langue sobre, concise et imagée, parfois piquée d'humour, Pierre Romnée analyse diverses modalités de l'expression littéraire et se réfère à nombre d'auteurs dans un exceptionnel esprit de synthèse.
Né à Namur en 1950, Pierre Romnée a enseigné de 1972 à 1975 en République Démocratique du Congo, puis dans sa région natale jusqu'en 2005. Il est passé de l'écriture poétique à la réflexion critique, en tentant de faire partager à d'autres sa passion du verbe. Il est décédé le 24 mars 2018.
"Cet ouvrage franchit les barrières disciplinaires et questionne nos dynamiques d'interprétation et de mise en signification au croisement de l'anthropologique, du linguistique et du cognitif. Les stratifications linguistico-sociales et linguistico-langagières, saisies dans un espace qui retient l'impact continu de la contingence et de la transformation historique, lui servent d'appui. La notion de « frontière » est abordée en s'intéressant à l'application métaphorique au domaine linguistique de modèles issus de la biologie génétique et à la problématique générale du transfert de modèles. Adossée à la réactualisation « académico-médiatisée » du questionnement sur l'origine des langues, une critique de la notion psycho-sociétale du « politiquement correct » et de ses impliqués est émise. La plupart des textes ici regroupés ont été présentés en ouverture des tables rondes annuelles tenues entre 2004 et 2009, dans le cadre de la Chaire Dynamique du langage et contact des langues de l'Institut universitaire de France."
"Sans constituer une exception, le transfert des marqueurs discursifs participe d'un changement linguistique que sous-tend le phénomène de grammaticalisation sous sa triple dimension - reproduction d'un modèle, sédimentation structurale et émergence d'une grammaire bilingue, évolution vers le pôle grammatical. Le terrain acadien du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse est interrogé dans la perspective de l'impact du contact de langues sur la classe des marqueurs discursifs. (CD-Rom inclus)."
"Au sommaire : Présentation : ce que l'étude de la diversité sociolinguistique apporte à l'étude de l'éducation aux langues, en langues et par les langues (Philippe BLANCHET) / La diversité linguistique à l'école. Éveil aux langues ou pédagogie « critique » du plurilinguisme ? (Christine HÉLOT) / Le poids des représentations dans l'utilisation des langues par des enfants bilingues (Estela KLETT)."
"L'objectif de ce volume est d'appréhender les mouvements contradictoires au coeur des discours prônant la ""toute-mobilité"", en étudiant les passages de situations d'immigrations et d'installations durables vers des mobilités multiples. Les auteurs ont tenté de répondre à ces questions : quelles stratégies sociolangagières, spatiales, relationnelles, identitaires, économiques, les acteurs ont-ils développées ? Ont-ils pu aménager des réseaux, des liens, des espaces nouveaux dans les sociétés de destination ou de passage ?"
Pour comprendre le fonctionnement de la langue française, une synthèse des jeux verbaux et des créations verbales abondamment illustrés par des exemples de jeux de mots savoureux.
Exemple - l'homophonie :
- Quand elle vit le lit vide, elle le devint.
- Tout le monde répond à la pelle du fossoyeur - Décapité : Tué sur le cou.
La traduction joue un rôle central dans la production d'information par les agences de presse et pourtant, elle est longtemps passée inaperçue. Est-ce dû à l'image que les journalistes ont de la traduction ?
Traductologie et sciences de la communication entrent en dialogue pour répondre à cette question. Comment les agenciers participent- ils à la production d'information en plusieurs langues ? Quelles sont les conséquences des stratégies de traduction adoptées par les journalistes ?
Par son enquête de terrain, cette étude ouvre la porte d'une agence mondiale, l'Agence France-Presse, et d'une agence nationale, l'Agence télégraphique suisse. Par son analyse discursive, elle illustre les conséquences d'une conception étroite de la traduction sur des dépêches d'agence consacrées à un problème public : l'interdiction des minarets en Suisse.
Ce volume se veut un hommage au regretté Michel Ballard, qui a contribué à fonder la traductologie et à faire de l'étude de la traduction une discipline à part entière ayant peu à peu gagné son autonomie. La diversité des contributeurs, qui ne représentent pas moins de 10 pays (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Grande-Bretagne, Liban, Pologne, Roumanie, Russie, Suisse), témoigne du rayonnement de ce chercheur passionné et de la réception qu'ont eue ses travaux, en France et au-delà. Les études figurant dans cet ouvrage sont rédigées en français mais leurs perspectives sont variées, que ce soit au niveau des périodes historiques, des aires géographiques ou des langues envisagées (allemand, anglais, roumain, russe...). Elles s'inscrivent dans le droit fil des réflexions de Michel Ballard, dont l'approche a toujours été triple : historique, théorique et didactique, les trois composantes se nourrissant mutuellement et offrant, fait rare, une démarche complète, englobante et équilibrée.
L'ensemble des contributions présentées ici permet d'explorer et de baliser ce vaste champ de recherche passionnant, afin de poursuivre l'élan qu'avait impulsé Michel Ballard et de nous plonger, comme il aimait le faire, et comme le suggère le titre de cet ouvrage, « au coeur de la traductologie ».