L'essai d'Eric Hoffer, publié en 1951 aux États-Unis n'a cessé d'être réimprimé, commenté et débattu depuis.
Il s'affirme comme une référence en pensée sociale, par sa liberté de ton, son originalité d'esprit et la force indéniable de ses arguments. Son auteur y démystifie en autodidacte génial, ce qu'il appelle le « vrai croyant » ou la « foi aveugle », en soulignant certains des traits communs aux mouvements de masse : mouvements religieux, révolutions sociales, campagnes nationalistes, etc.
Le premier et le plus fameux de ses livres enquête en particulier sur la phase active des mouvements de masse, celle dominée par le fanatique prêt à se sacrifier pour une cause sainte ou qui lui paraît telle. Les diagnostics formulés par E. Hoffer sont essentiels pour les hommes d'aujourd'hui qui veulent rester libres, face aux tentations des divers collectivismes.
« Je n'ai pas su convaincre »...
Ce soir, il est seul face aux militants, aux amis, aux journalistes. Dans sa tête le vertige de la déception. Sa voix tremble, son regard cherche celui de Sarah. L'homme vacille. Le politique se ressaisit : « Je ne m'en tiendrai pas là ».
Huit mois plus tôt, ils étaient tous au rendez-vous. Sarah Knafo, l'énigmatique compagne d'Éric Zemmour ; Philippe de Villiers, le complice de toujours ; Patrick Buisson, le fidèle infidèle ; Marion Maréchal, la partenaire ; Guillaume Peltier, le stratège ; Stanislas Rigault, le jeune prometteur ; Isabelle Muller, la communicante. En embuscade, Marine Le Pen, Emmanuel Macron, Valérie Pécresse, Jean-Luc Mélenchon et les invisibles visibles médiatiques...
C'est maintenant que les témoins parlent.
Tous nous font entrer dans les OFF de la campagne d'Éric Zemmour. Des grands meetings aux déjeuners confidentiels en passant par les loges des émissions télévisées ou l'état-major de la rue Jean-Goujon.
Jules Torres nous entraîne dans le tourbillon de cette campagne qui n'a cessé d'alimenter l'élection. À la fois enquête et témoignage, ce livre dévoile l'homme derrière les caricatures.
Titre : Présidentielles, mode d'emploi.
Grand témoin : entretien avec le politologue Pascal Perrineau.
État des lieux de la France et de l'état d'esprit des Français.
Trombinoscope des candidats à l'élection.
Comprendre le mode de scrutin et les sondages.
Comment devient-on président et quels sont ses pouvoirs.
Le président de la République, héros récurrent du cinéma.
Comprendre les idées politiques depuis l'Antiquité.
Voter ou ne pas voter, telle est la question qu'on n'ose pas poser dans nos régimes parlementaires, où les élections sont des rituels sacrés. En défendant la légitimité de l'abstention, cet essai attaque de front la conviction selon laquelle le vote serait un devoir, et le refus de voter une dangereuse hérésie. Bien plus qu'une simple apologie de l'abstention, cet ouvrage propose ainsi une critique radicale du système électoral.
En plus de rappeler les raisons qu'évoquent des abstentionnistes issus de toutes les couches de la société, l'auteur décrit les stratégies souvent amusantes imaginées pour subvertir le jeu électoral : appel au boycott ou au vote nul, candidatures loufoques et satiriques de plantes, d'animaux, d'humoristes, de punks ou de gnomes anarchistes. Cette galerie des figures de la résistance au vote révèle également les nombreux et puissants mécanismes d'autodéfense du système électoral, qui réussit toujours à imposer ses propres règles, même aux plus contestataires. Aussi, l'abstention n'est féconde que si elle va de pair avec un engagement et des mobilisations autonomes, populaires et solidaires.
Il y a une quarantaine d'années, lorsque des télévangélistes américains - tels Pat Robertson - se sont mis à hurler sur les ondes que les États-Unis deviendraient une nation et un empire chrétien, les esprits cultivés souriaient. Ce langage passait alors pour du racolage commercial, de l'esbroufe ou des coups de gueule sans conséquence. Aujourd'hui, l'influence politique de la droite radicale évangélique est devenue incontestable aux États-Unis. Près d'un tiers des Américains y adhèrent, à divers degrés. Elle possède des écoles, des journaux et des radios. Ses membres ont largement soutenu Donald Trump, et ils ne sont pas étrangers à l'assaut du Capitole de janvier 2021. Son langage autoritaire et ses appels à la domination totale ne sauraient donc plus passer pour des hyperboles.
Chris Hedges, journaliste réputé et lui-même pasteur presbytérien, juxtapose habilement enquêtes de terrain et réflexions historiques ou théologiques. Il dévoile ce mouvement et présente les motivations de ceux et celles qui y adhèrent, nous révélant leurs souffrances et leurs aspirations, ainsi que les ressorts idéologiques fascisants de cette droite religieuse.
Un tableau réaliste et précis d'une réalité qui glace le sang.
Les élections qui ont eu lieu en France en 2021 ont frappé les esprits par leur taux d'abstention record. Qu'en penser à l'approche des élections présidentielle et législatives ?
Replaçant l'acte de vote dans ses dimensions symboliques et historiques, les auteurs se livrent à une analyse de ce que représente, en France, le vote, mais aussi l'abstention ou les votes blancs et nuls, les resituant en termes d'inégalités sociales et générationnelles. Ils évoquent les nouvelles formes du vote, par procuration ou électronique, et étudient leurs liens avec l'abstention.
Au lieu d'assimiler rapidement la montée de l'abstention à une crise de la citoyenneté, les auteurs l'envisagent au regard des transformations des démocraties contemporaines. Les citoyens ne sont-ils pas en train de s'affranchir du vote en mobilisant d'autres manières de faire Cité ? Pour répondre à cette question centrale, ce livre rassemble une équipe de spécialistes reconnus afin de resituer le vote face à ces défis contemporains.
En mars, la course à l'Élysée aura atteint son point culminant. Les candidates et les candidats piaffent dans leur couloir. Il aura fallu batailler, convaincre, trouver des alliés, déjouer les pièges. Pas facile de viser la fonction suprême. Alors comment faire ? Quels sont les enseignements tirés du passé, de la pratique du régime, les leçons de leurs prédécesseurs ? Quels sont les bons outils, aujourd'hui ?
Les chercheurs de The Conversation France emmenés par les journalistes Cléa Chakraverty Fabrice Rousselot analysent en douze chapitres les stratégies pour accéder au pouvoir et les compétences pour le garder.
Faut-il la jouer people, manier la rhétorique, avoir du style ?
Doit-on à tout prix dépasser les clivages, endosser le costume de l'hyperprésident, savoir surfer sur la crise ? Déchaîner les lobbys ?
Ce petit livre à la fois enlevé et captivant dit tout de l'histoire, de la transformation, de la philosophie de la fonction présidentielle qui aimante la vie politique française, voire le pays tout entier.
Ce livre est adapté du podcast éponyme diffusé sur The Conversation depuis le mois de septembre.
Bien malin celui qui a quelques mois de l'élection présidentielle serait capable de donner le trio de tête !
Avec force témoignages et citations, Le Troisième homme nous replonge plaisamment dans « la surprise » suscitée par le troisième homme, que ce soit dans un sens de promotion comme Lecanuet, Duclos, Chirac, Bayrou, Le Pen ou, à l'inverse, dans un processus de relégation comme ce fut le cas pour Chaban-Delmas, Barre, Balladur, Jospin et bien sûr, le dernier d'entre eux : François Fillon.
Au cours des deux derniers siècles, la révolution s'est posée comme la forme même de l'action politique. Les luttes syndicales, les luttes de libération nationale, le mutualisme ouvrier, les luttes pour l'émancipation étaient des stratégies qui, pour être efficaces, devaient nécessairement s'articuler avec la révolution. En partant de la défaite historique de la Révolution mondiale au milieu des années soixante-dix, ce livre dresse un bilan, dont l'élaboration fait défaut, par rapport au concept de révolution. Quelles sont les conditions qui pourraient nous amener à parler à nouveau de révolution ? Dans ce livre, Maurizio Lazzarato essaie d'interroger comme élément fondamental le passage de la lutte de classes (en tant que conflit entre capital et travail) aux luttes de classes plus récentes, qui s'ouvrent à des parcours pluriels : luttes sociales, sexuelles, de genre, de race.
"Papiers" la revue de France Culture consacre son numéro de printemps à la politique : "La gauche, c'est par où ?", telle est la question. Pas de démocratie sans alternance et choix devant l'électeur. Or un peu partout dans le monde la gauche semble en miettes, incertaine de sa mission et de ses priorités : les minorités ? l'écologie ? les exclus et les migrants ? Un dossier spécial à l'occasion du 150e anniversaire de la Commune de Paris, où seront revisités les grands acteurs de la gauche, depuis Marx et Jaurès jusqu'à Mitterrand et Coluche.
Travail, argent, immigration, solidarité, écologie, guerre...
Que savons-nous de la Doctrine sociale de l'Église? Percevons-nous l'actualité de son message? Qu'en faisons-nous en pratique ?
À partir d'un exposé clair et de larges extraits de textes fondamentaux, ce livre nous montre combien elle s'avère, plus que jamais, d'une totale actualité.
C'est une invitation à se positionner et à s'interroger sur des sujets aussi divers que le capitalisme, les institutions internationales, la vie politique.
C'est un manuel pour comprendre comment l'Église s'est levée contre des injustices du monde contemporain et continue à le faire.
De bout en bout concret et pragmatique, Jacques-Benoît Rauscher nous invite à puiser dans cet héritage des outils renouvelés afin d'agir dans le monde.
Une invitation à explorer un aspect trop méconnu de la grande Tradition chrétienne. Un trésor de sagesse active à la veille de grandes échéances électorales.
S'il y a toujours eu des mensonges, ils occupent un nouvel espace, notamment à cause des réseaux sociaux et de la confusion qui grandit entre vérité et mensonge. On discute du contrôle d'internet au risque de réduire les libertés tous, et on contourne ainsi la question politique de la vérité dont les racines sont plus profondes.
La classe dirigeante veut garder le pouvoir à tout prix, et n'hésite pas, pour ce faire, à laisser le mensonge prendre une place quasi institutionnelle dans la vie publique. C'est le stade suprême du storytelling. La notion de vérité devient accessoire et c'est désormais à celui qui ment le mieux que revient la palme. Ce dévoiement du débat transforme encore plus l'électeur en spectateur et finit par imposer des formes de vérités indiscutables.
La raison publique, comprise comme une exigence de rationalité élargie au politique, est un projet essentiel des Lumières. Cet idéal se traduit concrètement dans le droit et par le fait d'autoriser chacun à communiquer librement ses pensées selon toutes les modalités de l'échange pour les soumettre à la réflexion critique d'une communauté de citoyens libres.
Or force est de constater que cette raison publique est aujourd'hui en crise. La raison publique est désormais le lieu d'expressions et de revendications particulières, sans visée universaliste. Et ce qu'il y a d'inquiétant dans cette dérive, c'est que l'hyper-subjectivisme contemporain se présente comme une forme d'émancipation. D'où l'urgence de réinterroger à nouveau compte cette raison publique qui vacille aujourd'hui.
Avec les contributions de :
Jacques Billard, Jean-François Braunstein, Natalie Felzenszwalbe, Fabien Ollier, François Rastier, Wiktor Stoczkowski, Pierre-André Taguieff, Serge Valdinoci.
Ce livre rassemble quatorze portraits d'électrices et d'électeurs. Construit à partir d'entretiens approfondis et répétés, menés par une équipe de politistes et de sociologues entre 2016 et 2021, chacun de ces portraits raconte une existence et une façon d'être électeur dans la France contemporaine. À rebours des analyses qui font de l'acte de vote une évidence, ces portraits retracent le cheminement, à la fois singulier et collectif, parfois tortueux et jamais simple, que suppose la décision de donner sa voix à tel candidat plutôt qu'à un autre. Les quatorze itinéraires de vie qu'explore ce livre sont diversement articulés à la politique. Ceux qui se sont prêtés au jeu de l'enquête ont fait part de leurs convictions, et de leurs hésitations, des petites raisons ou des grandes résolutions qui ont progressivement donné sens à leur vote. Un sens souvent machinal, traduisant la persistance de préférences politiques anciennes que la configuration des options proposées peut toutefois mettre à l'épreuve. D'autres fois, un sens moins prévisible, exprimant une inclination nouvelle voire inattendue, qui se cristallise dans la tension du moment électoral et se dissipera peut-être avec elle. Mais, il ressort de chaque portrait tout ce que ce « choix », en apparence intime, doit à l'univers de vie, aux sociabilités, à la trajectoire biographique, bref à la place qu'occupe chaque électeur dans la société.
Dans cette enquête saisissante, Mohamed Sifaoui lève le voile sur l'islamo-gauchisme et ses adeptes, qui, des médias aux universités en passant par le monde politique et associatif, piétinent depuis un demi-siècle les valeurs de la République au profit d'une idéologie totalitaire. Un livre essentiel de réarmement intellectuel. Marches contre l' "islamophobie" en 2019, accusations non-fondées envers l'Etat à la suite de la dissolution du CCIF, refus de soutenir le monde enseignant soumis à la pression séparatiste...
Non, l'islamo-gauchisme n'est pas une "injure rhétorique" que des intellectuels s'envoient à la figure pour disqualifier leurs contradicteurs. C'est une réalité politique et sociologique, véritable menace pour notre démocratie. Dans cet essai, fruit de longs mois d'enquête, Mohamed Sifaoui revient sur l'histoire de cette convergence entre l'islamisme et le gauchisme qui s'est affirmée, en France, à la fin des années 1970.
Il en explique les fondements idéologiques et en décortique les différents comportements et discours. Il cible, de manière méthodique, les promoteurs de l'islamo-gauchisme, et démontre leur fonctionnement et leurs alliances, de ces élus locaux qui, dans certains quartiers populaires, misent par cynisme et par calcul sur des associations islamistes, aux militants tels Mediapart ou les Indigènes de la République et leurs alliés, en passant par La France insoumise.
Ceux qui se réclament sincèrement de la gauche doivent ouvrir les yeux sur ces renoncements au modèle républicain et laïque qui trahissent les valeurs universelles pour se complaire dans des compromissions plus que douteuses. Ce livre apporte une voix essentielle au débat.
Ce numéro de Germinal entend donc contribuer à la définition d'un réalisme critique porté sur la considération des interdépendances qui déterminent les conditions extérieures d'évolution de nos systèmes sociaux. Ce programme de travail suppose d'envisager la situation des États sociaux européens en la rapportant aux évolutions institutionnelles et géopolitiques de la mondialisation :
Conséquences stratégiques de la crise écologique, rivalité sino-américaine, politique industrielle, économique et monétaire européenne...
L'électorat catholique, dont il est courant de dire qu'il n'existe pas, tant il est éparpillé, aurait-il confondu Macron et l'Emmanuel (le Sauveur chez les chrétiens) lors des dernières élections européennes ? En effet, les études montrent que les pratiquants réguliers, 4 % du corps électoral, acquis deux ans plus tôt à François Fillon, ont largement préféré la candidate macroniste peu connue au candidat LR très identifié pour son catholicisme. L'auteur analyse ici ce vote et fait le bilan du quinquennat : les ambiguïtés, les tromperies, les attaques directes contre les catholiques, mais aussi contre le bien commun dont il rappelle les conditions. Il décrypte enfin l'idéologie progressiste macroniste et sa manière d'aggraver toujours plus les fractures de la société.
Le livre propose de substituer à la notion de "société civile" celle de "pratiques politiques autonomes", qui permet de saisir les caractéristiques particulières de chacune des initiatives prises par des associations ou des collectifs pour s'occuper d'un aspect de la vie collective ou politique d'une société. Il montre d'abord comment ces pratiques remplissent une fonction de socialisation politique que les institutions sociales ne parviennent plus à assurer.
Il s'intéresse ensuite à un type particulier de ces pratiques : celles qui investissent le champ de la politique pour jouer un rôle dans l'activité de gouvernement. Ces pratiques composent ce qu'on nomme ici l'activisme sauvage. A partir des expériences d'exercice du pouvoir par des citoyens ordinaires, le livre analyse la légitimité de cet activisme, dégage ce qui le différencie du militantisme partisan traditionnel et montre comment il est en train de façonner une politique, en favorisant la vigilance des citoyens sur les conduites des pouvoirs en place ou en concourant aux élections locales ou nationales pour contribuer, si peu que ce soit, à changer de monde.
Après Bloc contre Bloc, où il démontrait l'état de polarisation dans lequel se trouve la France, après avoir dévoilé la genèse du bloc élitaire et éclairé les mécanismes de son pouvoir, Jérôme Sainte-Marie examine ici la formation et l'évolution parallèle du bloc populaire.
Pourquoi son émergence ? Comment se manifeste-t-il ? Existe-t-il autrement qu'en puissance ? Quelles forces le composent ? Quelles sont les conditions de son développement ? Est-il soluble dans le « populisme » ?
Peut-il surtout l'emporter électoralement et durer politiquement ? Alliant l'investigation historique, le décryptage idéologique, l'examen sociologique et l'analyse statistique, corrigeant les idées reçues et clarifiant les approximations théoriques, Jérôme Sainte-Marie nous fait plonger, à sa suite, au coeur des classes populaires pour explorer les véritables fractures de notre société. Et décrire le retour des humbles sur la scène publique.
Un essai critique, passionnant et renversant, par le plus lucide de nos politistes.
Un livre indispensable à l'approche des grandes échéances nationales.
« Le 4 septembre 1870, quand les ouvriers de Paris proclamèrent la république, qui fut presque instantanément acclamée d'un bout à l'autre de la France, sans une seule voix discordante, une cabale d'avocats en quête de places, avec Thiers pour homme d'État et Trochu pour général, s'empara de l'Hôtel de Ville. Ces gens étaient alors imbus d'une foi si fanatique dans la mission dévolue à Paris de représenter la France à toutes les époques de crise historique que, pour légitimer leurs titres usurpés au gouvernement de la France, ils crurent suffisant de produire leurs mandats périmés de représentants de Paris... »
Il y a 50 ans, le jeudi 6 avril 1972, à Bruay-en-Artois, dans le Pas- de-Calais, vers 14h30, le corps de Brigitte Dewèvre, une jeune fille de 15 ans, fille de mineurs, est découvert dans un terrain vague. Moins d'une semaine plus tard, la justice tient un suspect : Pierre Leroy, le notaire de la ville, notable accusé d'avoir étranglé une adolescente du coron !
Dans un contexte économique et social tendu, militants d'extrême gauche et journalistes s'emparent de l'affaire : les premiers activent la flamme de l'indignation face à un "crime de classe", les seconds traquent le sensationnel. Bientôt, le crime de Bruay- en-Artois va devenir l'une des plus grandes affaires criminelles de l'après-guerre, dont Pascal Cauchy retrace ici, dans un style vif et avec un grand souci du détail, les multiples péripéties. S'il dénoue les fils de l'affaire, il s'attache surtout à dénoncer sa récupération par les maoïstes à des fins partisanes. Pour eux, c'est moins la victime qui compte que ce qui peut servir un plan politique. Manipulation de l'opinion publique en désignant le notaire Leroy coupable parce que bourgeois, où l'on découvre des méthodes de dénonciations arbitraires d'obédience idéologique toujours d'actualité. À ce titre, l'affaire de Bruay-en-Artois est révélatrice d'une transformation de la gauche après 1968 qui aboutira, neuf ans plus tard, à l'élection de François Mitterrand.
Depuis que le fascisme existe, un mouvement lui tient tête. Né de la résistance contre Mussolini et Hitler, ce mouvement antifasciste est revenu sur le devant de la scène face à Trump et à la brutale résurgence des mouvements suprémacistes blancs aux États-Unis mais aussi, en Europe, face à l'activité grandissante de l'extrême droite. Dans cette captivante enquête, l'historien et militant Mark Bray donne un aperçu unique de cette lutte essentielle et écrit une histoire transnationale de l'antifascisme. Rédigé à partir d'entretiens menés avec des antifascistes du monde entier, Antifas dresse la liste des tactiques adoptées par le mouvement et en analyse la philosophie. En résulte un éclairant portrait de cette résistance méconnue, souvent mythifiée, qui lutte activement contre le péril brun.
La revue Papiers propose pour son numéro de rentrée un grand dossier sur les Etats-Unis à la veille de l'élection du président. Avec les entretiens avec les meilleurs écrivains et intellectuels américains. Pour mieux connaître cette Amérique désormais en compétition avec la Chine pour la place de plus grande puissance mondiale.
«ÂIls ne nous représentent pas », scandaient les Indignés espagnols en 2011. Leur emboîtant le pas, les mouvements Occupy, Nuit debout ou encore les gilets jaunes revendiquent, depuis une décennie, une «Âdémocratie réelle» face à la crise que traversent les régimes représentatifs. Mais à quoi peut bien ressembler cette démocratie nouvelleÂ? Quels sont exactement les reproches adressés à la démocratie libéraleÂ? Quelles alternatives s'inventent et s'expérimentent à travers les occupations de places publiquesÂ? Cet ouvrage nous plonge au cÅ«ur du laboratoire politique espagnol, à partir d'une enquête sociologique menée pendant dix ans à Madrid. Assemblées autogestionnaires, démocratie participative, innovations numériques, tirage au sortÂ: les Indignés nous invitent à élargir notre imaginaire. Cette nouvelle génération d'activistes a contribué à démocratiser, non sans difficultés, les institutions politiques. Mais une telle démocratisation peut-elle avoir des effets de long terme, au-del