Deux mètres d'ADN, 46 chromosomes, 20000 gènes...Tapis dans le minuscule noyau de nos cellules, nos gènes disent en quoi nous sommes à la fois uniques et semblables. Ils nous connectent aussi à la vaste saga de notre espèce, héritière de millions d'années d'évolution biologique et culturelle. Or, si les gènes sont aujourd'hui omniprésents, des tests récréatifs aux vaccins en passant par les séries policières, ils restent des plus mystérieux. Quel est l'impact des gènes légués par Néandertal? Pourquoi certains d'entre nous peuvent-ils boire du lait et d'autres non? L'intelligence est-elle déterminée génétiquement? La notion de race a-t-elle un quelconque sens? Pourquoi avons-nous tous des ancêtres migrants?En une trentaine de chapitres illustrés, Evelyne Heyer lève un coin du voile et nous conte la vie secrète des gènes. Tout en exposant les dernières découvertes de la science, elle illustre à quel point notre patrimoine génétique est au fondement de notre humanité, tout en constituant une fascinante machine à remonter le temps...
En 2002, la Crète fut le théâtre d'une émouvante découverte:des empreintes de pas quasi humaines, imprimées dans des roches datant du Miocène.La preuve que de grands singes bipèdes évoluèrent en Europe, bien avant l'arrivée d'Homo erectus il y a près de 2 millions d'années!Qu'il s'agisse ou non de nos ancêtres, ces primates consacrent le statut exceptionnel de notre «supercontinent», une terre de métissage au carrefour de l'Asie, de l'Afrique et de l'Amérique du Nord. Une terre de tous les changements, soumise à une intense activité géologique, à de profonds bouleversements climatiques, mais aussi à la pression de l'homme... Voici enfin l'histoire au temps long - d'il y a 100 millions d'années à nos jours - de tous ceux qui l'habitèrent:sa flore, sa faune, sans oublier nos lointains cousins humains.
L possède un énorme cerveau - quasiment autant de neurones qu'un chat - localisé en partie dans ses huit bras. Il « voit » et « goûte » avec la peau, dont la couleur change instantanément pour mieux le camoufler. Dépourvu d'os, il se faufile à travers la moindre fente. Il joue, adore collectionner les objets, apprend de ses erreurs et reconnaît les humains... Ce prince des profondeurs, c'est le poulpe, dont on prend aujourd'hui la mesure de l'intelligence, déjà pressentie par Charles Darwin.
Mais il y a plus extraordinaire encore... En explorant Octopolis, une étrange cité sous-marine fondée par des poulpes, Peter Godfrey-Smith découvre des animaux capables d'interactions complexes et dotés de surprenantes personnalités. De quelle conscience témoignent-ils ? Se pourrait-il que nous ne soyons pas la seule branche du vivant à disposer d'un « moi » intérieur ? Que nous apprennent ces céphalopodes sur notre propre intelligence ?
Une fascinante rencontre du troisième type.
«Pourquoi lire ce livre? Premièrement, il y a des anecdotes à la pelle. Je sais pas, si vous connaissez des gens qui sont branchés organes sexuels de lépidoptères, ça peut toujours servir.Deuxièmement, il y a de jolis dessins grâce au talent d'Alice Mazel.Mais, surtout, ce bouquin va vous retourner la tête. En tout cas, il va essayer très fort.»
C'est d'une telle évidence que nous l'oublions souvent:chacun de nous est le fruit d'une unique cellule microscopique. Dès la fécondation, les divisions cellulaires s'enchaînent, des formes émergent et des membres surgissent. Comment une seule cellule peut-elle engendrer cette merveille de complexité? Par quel «miracle» la vie est-elle apparue? Et pourquoi présente-t-elle une diversité aussi exubérante, des éléphants jusqu'aux insectes en passant par les bactéries et autres virus?En nous conviant à une odyssée scientifique dont il a été l'un des principaux acteurs, Éric Karsenti dévoile un formidable secret:la vie s'est auto-organisée. Dans la tradition d'un Stephen Jay Gould, il nous conte la façon dont le vivant s'est complexifié, depuis la première cellule jusqu'à la naissance de l'humanité.
Comment le moine Gregor Mendel élabora-t-il les premières lois de la génétique à travers l'étude des petits pois ? Au nom de quel "crépuscule génétique" la Cour suprême américaine a-t-elle pu autoriser la stérilisation forcée des "faibles d'esprit" ? Et comment expliquer que des jumeaux séparés à la naissance aient tous deux été prénommés Jim par leur famille d'accueil, aient épousé une Linda et engendré un petit James Allan ? En conteur hors pair, Siddhartha Mukherjee s'attelle à percer les mystères du vivant en analysant toutes les facettes du gène, à travers une somptueuse saga entre récit historique, cours de biologie et enquête personnelle.
À quoi pourraient bien ressembler un extraterrestre ? Il n'y a qu'une seule façon à ce jour de répondre à cette question incongrue nous explique l'auteur, zoologiste reconnu : dégager les lois universelles de la biologie, c'est-à-dire celles qui ne sont pas spécifiques à notre planète, puis, par un audacieux retournement, les appliquer à d'autres mondes potentiels.
Communication, mouvement, langage, intelligence, sociabilité, etc. : en écho au génial Guide du voyageur galactique de Douglas Adams, une fascinante réflexion sur les mécanismes au coeur du règne animal et, partant, de notre humanité.
L'écologie a désormais acquis la force de l'évidence. le choc répété des mots et des images a façonné notre conscience d'une nature fragilisée et des périls planétaires engendrés par al civilisation technologique. Cette anthologie inédite se propose de retracer la longue et sinueuse édification de l'écologie, des naturalistes des sociétés linnéennes aux éco-warriors, de l'"agent orange"" dans la guerre du Viêt Nam au nuage de Tchernobyl, des arbres plaideurs au verre d'eau de René Dumont lors de sa campagne présidentielle de 1974.
Véritable guide de voyage à bord du vaisseau spatial "Terre", elle nous invite à de multiples cheminements aux côtés d'auteurs, connus ou moins connus, qui ont profondément modifié notre conception de l'écologie et de l'environnement.
La Physiologie du goût est un recueil de mémoires. Mémoires d'humour, dans le ton héroï-comique, ou comment traiter de matières familières avec un rien de noblesse, un zeste de pompe ou de solennité. Cela pourrait lasser, si tout ne baignait dans la modestie et la gaieté. Brillat-Savarin est l'auteur le plus aimable qui soit. Mais il est question de cuisine. Brillat-Savarin (1755-1826) inaugure avec génie cette intellectualisation de la gastronomie qui ne devait pas cesser jusqu'à nos jours.
Il est témoin de l'époque où s'impose le restaurant, lieu pour manger, au détriment de l'auberge, refuge du voyageur sans feu ni lieu, où l'on ne faisait guère que boire et se nourrir. La cuisine se professionnalise et toute profession suscite discours ; se mettre à table est affaire de langage. Au-delà du besoin de manger, le plaisir de la table est comme une mise en scène : le luxe du désir. La nourriture désirée est une sorte de cérémonie ethnographique par laquelle l'homme célèbre son pouvoir, sa liberté de brûler son énergie "pour rien".
"En ce sens, dit Roland Barthes, le livre de Brillat-Savarin est de bout en bout le livre du "proprement humain", car c'est le désir (en ce qu'il se parle) qui distingue l'homme".
Comment la croyance peut-elle aller à l'encontre de ce que l'on sait ? Derrière cette question, volontairement provocante, Pascal Picq interroge les origines de l'Univers, de la Vie, et de l'Homme sur la Terre. S'appuyant sur la longue histoire des sciences, il montre en creux la résistance de nos esprits modernes à comprendre le monde hors des sentiers sacrés.
Les questions sur les commencements, nous dit-il, importent autant que leurs réponses, variées et riches. Car la curiosité humaine ne se tarit jamais. Au cours des derniers siècles, Charles Darwin puis Albert Einstein ont repoussé les limites du monde. Visionnaires conscients - et inquiets aussi - de briser des tabous, ils ont ouvert des voies essentielles à la recherche moderne. On sait depuis que rien n'est éternel, que tout évolue : l'Univers, la Vie et l'Homme...
Dans ce livre, paru en 1963 et devenu un classique de l'éthologie, Konrad Lorenz montre que l'agression n'a en elle-même rien de pathologique ou de «mauvais». Elle est un «instinct» qui, comme beaucoup d'autres, aide à la survie des espèces. Et si le comportement agressif est parfois exagéré jusqu 'à devenir nuisible et manquer son but, l'évolution a «inventé» des mécanismes ingénieux pour diriger cette agressivité vers des voies inoffensives.
Chez l'homme, cependant, à qui manque ce dispositif de sécurité, l'instinct d'agression semble avoir dépassé son utilité depuis que les armes modernes ont multiplié les possibilités de destruction.
Pour l'auteur, l'étude de la conduite des animaux nous éclaire sur les dangers qui nous guettent. En se penchant avec un humour attentif sur les mariages des oies sauvages, les combats territoriaux de certains poissons ou les inhibitions quasi morales des loups, Lorenz entraîne le lecteur vers des réflexions imprévues et toujours profondes.
Tandis qu'Homo sapiens a entrepris de détruire tout ce qui vit sur cette planète, la défense du vivant s'impose en ce début de XXIe siècle comme la priorité politique et philosophique absolue. Mais pour respecter le vivant, il faut d'abord le comprendre.
Comment classer les différentes formes de vie? Pourquoi la conscience existe-t-elle? Les plantes éprouvent-elles la souffrance? Et les poissons? Qui sont les viandales? Les bouchers sont-ils des assassins? Pourquoi faut-il parler de génocide animal? Existe-t-il des formes de vie que l'on peut combattre ou sacrifier? Pourquoi la nature bonne est-elle une illusion? Qu'est-ce que l'existence pour un humain? Comment s'assurer d'avoir été vivant avant de mourir? Notre court passage sur cette planète peut-il avoir un sens?
En convoquant la biologie et la philosophie, Vivant retrace l'histoire de la vie sur Terre, depuis les premières bactéries apparues il y a près de 4 milliards d'années jusqu'à l'émergence de l'intelligence artificielle. En prolongeant une prophétie de Darwin, ce livre annonce la naissance d'une nouvelle espèce humaine qui remplacera la nôtre : Homo ethicus, l'homme moral. Ce sera lui, ou la fin de l'humanité.
Vous croyez tout savoir sur votre chien? Et pourtant... la complicité que vous partagez avec lui, les messages que vous croyez lire dans ses yeux, les émotions que vous lui prêtez ne sont-ils pas l'effet de votre imagination, la projection de votre mode de pensée sur le sien?
Bien souvent, en effet, nous nous représentons l'univers animal à partir de la réalité humaine.
Le meilleur moyen de comprendre un chien, c'est de se mettre littéralement dans sa peau : voilà ce que propose Alexandra Horowitz, éthologue passionnée, dans cet ouvrage aussi documenté que divertissant.
Imaginez ce que serait votre vie à soixante centimètres du sol, à hauteur de truffe, et vous comprendrez beaucoup de choses : ce que le chien devine en vous sentant (vos émotions, vos maladies), pourquoi il préfère votre lit à son panier, pourquoi il court après les vélos et se roule dans les flaques...
Au fil des expériences et des anecdotes, vous découvrirez les capacités sensorielles et cognitives de votre fidèle compagnon. Et plus jamais vous ne le regarderez de la même façon.
Objectif zéro carbone : les solutions de Bill Gates.
Dans ce livre urgent, Bill Gates propose un vaste plan à la fois pragmatique et accessible pour atteindre le zéro carbone à temps et éviter ainsi une catastrophe climatique.
Bill Gates a passé une décennie à enquêter sur les causes et les effets du changement climatique. Avec l'aide d'experts dans les domaines de la physique, de la chimie, de la biologie, de l'ingénierie, des sciences politiques et de la finance, il s'est concentré sur ce qui doit être fait pour empêcher une catastrophe environnementale. Dans cet essai, il explique non seulement pourquoi nous devons cesser d'émettre des gaz à effet de serre, mais détaille également ce que nous devons faire pour atteindre cet objectif crucial.
Il expose très clairement les défis auxquels nous sommes confrontés. S'appuyant sur sa compréhension de l'innovation et de ce qui est nécessaire pour introduire de nouvelles idées sur le marché, il décrit les domaines dans lesquels la technologie contribue déjà à réduire les émissions, expose les moyens de rendre la technologie actuelle plus efficace, tout en présentant les technologies de pointe nécessaires et ceux qui travaillent sur ces innovations essentielles. Enfin, il présente un plan concret pour atteindre l'objectif zéro carbone - non seulement les politiques que les gouvernements doivent adopter, mais aussi ce que nous pouvons faire en tant qu'individus pour que notre gouvernement, nos employeurs et nous-même participions à cette entreprise décisive.
Bill Gates l'affirme sans détour : atteindre le zéro carbone ne sera ni simple ni facile, mais si nous suivons le plan qu'il présente ici, c'est un objectif à notre portée.
Homo sapiens est décidément une drôle d'espèce. On le pensait apparu quelque part en Afrique de l'Est il y a 200 000 ans, et voilà qu'on détecte sa présence bien plus tôt, et sur tout le continent. On le croyait sorti de son berceau il y a 80 000 ans, jusqu'à ce qu'on découvre, en Chine, des fossiles beaucoup plus anciens. Pire, ou mieux, comme on voudra : la génétique a montré qu'il y a peu, nous partagions cette planète avec d'autres espèces humaines désormais disparues et avec lesquelles nous nous sommes métissés!
C'est dire l'urgence de faire le point sur nos ancêtres et d'écouter les dernières nouvelles de Sapiens. Des australopithèques au Néolithique, les auteurs nous content la fascinante saga d'un étrange primate, à jamais transformé par l'évolution et par notre bien le plus précieux : la culture.
Sait-on que les dinosaures n'ont pas disparu? Que l'on peut encore observer leurs descendants, les oiseaux? Que ces volatiles disposaient d'un plumage multicolore aux motifs variés? Et finalement, que savons-nous exactement des dinosaures? Popularisés par des films à grand spectacle, ils sont devenus célèbres, mais restent inconnus. Or la recherche a beaucoup appris sur ces gigantesques reptiles depuis une génération, à l'occasion de nouvelles fouilles dont celle d'Angeac (Charente), qui a mis au jour, en 2010, le plus grand dinosaure au monde. À travers cette synthèse inédite, claire et vivante, l'auteur retrace l'évolution de leurs différentes lignées au cours des temps géologiques, lorsque les continents n'en formaient encore qu'un, la Pangée, et avant l'émergence des premiers humains. Chercheur et enseignant au Muséum national d'histoire naturelle de Paris, et commissaire de l'exposition «Dinosaure:la vie en grand» qui s'y tiendra, Ronan Allain est l'un de nos meilleurs spécialistes en la matière.
Que se passe-t-il dans notre cerveau lorsque nous passons de vie à trépas ? Pourquoi son activité persiste-t-elle parfois ? Et qu'est-ce que mourir, au fond ?
Aussi étrange que cela paraisse, les frontières de la mort restent mal définies. Et pour cause : depuis la « résurrection » d'une pendue en 1650 et les électrisations de cadavres menées par Galvani, elles n'ont cessé d'être repoussées. Aujourd'hui, les nouveaux docteurs Frankenstein envisageraient même de greffer un corps pour prolonger la vie...
Après avoir lui-même frôlé la mort, l'auteur s'est passionné pour cette épopée scientifique. D'une plume acérée au contact des archives, il retrace l'histoire des physiologistes et des médecins qui ont pavé la voie aux découvertes actuelles. De laboratoires en hôpitaux, il nous conduit à la rencontre de ces morts au coeur battant, de cet alpiniste, indemne après neuf heures de réanimation cardiaque, de ces cerveaux sortis de leur crâne et toujours actifs, sans oublier les « revenants » d'une expérience de mort imminente (EMI). Un récit époustouflant qui questionne notre condition humaine.
« Par la faute de laboratoires et d'experts à la solde de lobbies surpuissants ? agroalimentaire, biotechnologies, médicaments ?, combien de foyers sont touchés aujourd'hui par des cancers, des maladies nerveuses, hormonales, immunitaires ? L'insuffisance des tests, leur absence de transparence et la compromission des agences sanitaires doivent cesser.
« Pour démontrer la dangerosité des produits artificiels et des polluants alimentaires qui inondent nos marchés, nous avons mis en place entre 2008 et 2011 une expérience visant à étudier pour la première fois sur le long terme les effets toxiques d'un OGM alimentaire majeur et du pesticide le plus utilisé dans le monde. Nos découvertes sont alarmantes. Elles remettent en cause toutes nos politiques sanitaires et environnementales. » Avec un droit de réponse de l'auteur.
Édition revue et corrigée 2013.
Savez-vous que nous n'avons nullement l'apanage de l'orgasme? Que la mouche stocke la semence de ses partenaires dans diverses «bibliothèques» pour en disposer à sa guise? Que chez les cousins, la copulation produit le même effet qu'un vibromasseur?
Ce livre dévoile les secrets de la vie sexuelle des animaux, à commencer par l'extraordinaire richesse de forme et de fonctionnement des organes reproducteurs. Mais les chercheurs n'ont pas oublié les humains... Leurs dernières découvertes éclairent d'un jour nouveau notre propre sexualité, ainsi que l'intense «tango évolutif» auquel nous nous livrons sans toujours le savoir.
Les études l'ont montré : pour une femme, jouir en même temps que son partenaire serait une façon subtile de le «sélectionner», car cela augmenterait les chances de procréer. Quant aux centaines de mystérieuses protéines contenues dans le sperme des hommes, elles détourneraient la femme de rivaux potentiels, en obstruant ses voies génitales tout en piratant son système nerveux...
C'est d'une telle évidence que nous l'oublions souvent : chacun de nous est le fruit d'une unique cellule microscopique. Dès la fécondation, les divisions cellulaires s'enchaînent, des formes émergent et des membres surgissent. Bientôt, l'échographie révélera un petit coeur, qui se mettra soudain à battre pour quelques milliards de pulsations...
Mais comment une seule cellule peut-elle engendrer cette merveille de complexité? Vertigineux, si l'on songe qu'à une autre échelle, cette cellule est le produit de milliards d'années d'évolution, inscrites dans son ADN. Par quel «miracle» la vie est-elle apparue? Et pourquoi présente-t-elle une diversité aussi exubérante, des éléphants jusqu'aux insectes en passant par les bactéries et autres virus?
En nous conviant à une odyssée scientifique dont il a été l'un des principaux acteurs, Éric Karsenti dévoile un formidable secret : la vie s'est auto-organisée. Dans la tradition d'un Stephen Jay Gould, il nous conte la façon dont le vivant s'est complexifié, depuis la première cellule jusqu'à la naissance de l'humanité. Une exceptionnelle plongée aux sources de la vie.
Longtemps nous avons considéré les animaux comme ceux que la nature avait privés des qualités que nous, les humains, possédons : l´aptitude à raisonner, apprendre, communiquer, s´adapter, décoder, transmettre, enseigner, progresser... Les travaux scientifiques ont pulvérisé cette idée reçue et, depuis la dernière décennie, ils nous surprennent encore plus. Qui sont vraiment les animaux ?
On les savait joueurs, blagueurs, rieurs, féroces parfois ; on les découvre tricheurs, menteurs, trompeurs, mais aussi aimants, mélancoliques ou encore émotifs, stratèges, sensibles aux intentions d´autrui, capables de respecter une morale ou d´élaborer une culture.
La très grande ingéniosité des tests et l´extraordinaire diversité des observations scientifiques (éthologie, génétique, psychologie, zoologie, primatologie, neurosciences) nous révèlent les facettes de l´intelligence et de l´identité animales, et prouvent l´absurdité qu´il y a à réduire les compétences de la bête à la seule force de son instinct. Car en dépit des caractéristiques qui fondent l´homogénéité de son espèce, chaque animal est un individu à part entière, un être social unique, complexe, et par là même un sujet de droit.
Des singes aux léopards, des éléphants aux antilopes, des baleines aux dauphins, l´auteur nous propose une approche de l´altérité qui apporte beaucoup au débat sur l´exploitation et la manipulation animales. Un plaidoyer fort documenté en faveur de la personne animale.
Nous savons maintenant de façon à peu près certaine que l'Afrique a été le berceau de l'humanité.
Des preuves d'ordre génétique établies en 1987, comme la découverte des plus anciens fossiles, en constituent la double démonstration. Et pourtant, par trois fois, les hommes ou, pour le dire plus précisément, les formes successives d'Hominidés issus des Australopithèques, ont quitté la terre natale africaine et ses savanes giboyeuses. Il y a un million d'années, l'Homo erectus a franchi les déserts et colonisé l'Ancien Monde.
Il y a deux cent mille ans, le Néandertalien en a fait autant. Et puis, l'Homo sapiens sapiens, notre véritable ancêtre, a lui aussi délaissé l'Afrique pour se répandre à travers tout le globe. Or ce triple exode s'est produit à l'ère quaternaire, à l'époque où d'énormes masses de glace occupaient les terres de l'Europe et de l'Asie. Pourquoi ces hommes ont-ils renoncé à la chaleur de leur patrie équatoriale pour affronter le froid des continents nordiques ? Et pourquoi l'Afrique est-elle restée si peu peuplée alors qu'elle semble être la terre d'origine de notre espèce ? Josef Reichholf essaie de répondre à ces questions en nous offrant une magnifique synthèse des recherches les plus récentes sur l'histoire et la préhistoire de l'humanité.
Voici, écrit dans une langue très accessible mais non simpliste et rassemblant, avec une maîtrise lumineuse, une foule de données allant de la géophysique à la biologie, le récit de nos origines.
Bernie Krause, l'un des plus éminents spécialistes mondiaux des sons de la nature, a passé sa vie à les traquer dans les rares régions encore vierges de la planète : 4 500 heures d'enregistrements, immortalisant les sons de plus de 15 000 animaux, et donnant lieu à des réflexions passionnantes sur le lien étroit entre la survie des animaux et l'acoustique de leur habitat. 50 % des sons qu'il a archivés ont en effet disparu ou sont dégradés, du fait de la pollution sonore produite par les environnements urbains.
Les enregistrements de Krause montrent que chaque lieu géographique a sa propre signature sonore, qui varie en fonction du moment de la journée, des conditions climatiques et de la saison. Une géophonie qui constitue la trame sonore sur laquelle les différentes espèces animales placent leurs voix, pour communiquer, trouver un partenaire, prévenir d'un danger, signaler leur présence. Chaque espèce trouvera une solution qui lui est propre : elle pourra utiliser une fréquence, une mélodie ou une figure rythmique particulière, en harmonie avec les autres instruments de l'orchestre. Selon Krause, cette expérience auditive, à la base de toute production sonore animale, a laissé une empreinte profonde dans notre cerveau reptilien. D'où l'idée originale que notre musique aurait pour origine les systèmes de communication sonore des animaux sauvages.
Qu'il s'agisse des détonations de la crevette pistolet, des bruits secs émis par les virus, du chant des baleines à bosse (dont la voix, en l'absence d'obstacle, fait le tour du globe en quelques heures), des craquements sourds des glaciers, du murmure des ruisseaux, du rugissement des tempêtes, ou des mélodies du bourdon, les sons décrits par Krause produisent une musique envoutante. Et l'on tremble à l'écoute nocturne des proches jaguars de la forêt amazonienne ou des puissants gorilles des monts Virunga en Afrique.
Le Grand Orchestre animal est une quête de la musique naturelle, épurée, et un fervent plaidoyer en faveur de la préservation d'une des ressources naturelles les plus négligées.
Les controverses sur l'évolution des êtres vivants qui dominent le débat scientifique en biologie, depuis Lamarck et Cuvier, se sont focalisées sur la théorie darwinienne puis sur sa version la plus moderne, la théorie synthétique de l'évolution. Pendant longtemps, celle-ci a paru susciter un accord presque unanime chez les biologistes. Or, des progrès récents des sciences ont considérablement changé la valeur relative des arguments soutenant cette théorie. Les progrès de la paléontologie conduisent un nombre croissant de savants à rejeter l'hypothèse darwinienne selon laquelle l'évolution se serait accomplie par une lente accumulation de modifications insensibles. Gould a beaucoup fait pour la vision opposée d'une évolution par sauts brusques. Enfin, la biologie moléculaire permet aujourd'hui des raisonnements et des calculs tout à fait inédits. Michael Denton propose ici un examen critique et une discussion impartiale des thèses en présence concernant l'histoire des êtres vivants.