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Cultures / Folklore / Coutumes
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Un numéro goûteux et réconfortant pour l'hiver!En raison de l'influence de l'Italie voisine et de l'absence de légumes frais pendant la longue période hivernale, les pâtes ont occupé une place de choix sur la table de l'alpin et ce depuis le Moyen Âge au moins. Simple mélange d'eau, de farine, de sel et parfois d'oeuf, elles ont été déclinées sous toutes les formes et assaissonnées à toutes les sauces. Elles sont devenues un produit identitaire, dont chacun se veut détenteur de la « vraie » recette. À partir du XIXe siècle, les pâtes sèches commencent à concurrencer les pâtes fraîches, avec l'éclosion de véritables sagas industrielles, celle de Lustucru née à Grenoble par exemple ou d'Alpina en Savoie.
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Alors que les températures baissent en flèche, c'est le moment de se blottir contre son chien pour trouver un peu de réconfort, comme si on avait vraiment besoin d'une excuse...
Cette année 2024 se conclut tambour battant, après de belles aventures passées à vos côtés. Mais ne croyez pas que nous allons nous reposer sur nos lauriers (ou notre gui), on vous prépare d'étonnantes surprises dans ce dernier numéro de Bâtard, à vous défriser le poil d'un caniche.
Tout d'abord, nous avons rencontré Julien Doré, à l'occasion de la sortie de son nouvel album Imposteur, avec lequel nous avons pu échanger autour de l'engagement artistique au service de la condition animale. Évidemment, Simone et Jean-Marc, les deux bergers blancs suisses de l'interprète, ont fini par pointer le bout de leur museau dans cette conversation, c'était bien sûr inévitable.
Mais beaucoup d'autres sujets passionnants au sommaire de ce numéro, qui fleure bon le feu de cheminée et la laine fatiguée de votre pull de Noël préféré :
- une enquête mettant en perspective la loi turque condamnant à une mort certaine les près de 4 millions de chiens errants dans les rues d'Istanbul
- une interview de Laura Martin Contini et Messi, la véritable star du thriller psychologique de Justine Triet, Anatomie d'une chute
- un portrait des chiens de Keith Haring, mettant en lumière son inflexibilité contre une société américaine des années 1980 malmenant les minorités
Et plein d'autres pépites : une association en Guyane qui oeuvre pour la réhabilitation des chiens du pays, en travaillant autour de l'idée d'apprentissage social en meute et d'activités de médiation, un hommage aux chiens de la R.D.A., contraints de surveiller jour et nuit le mur de la honte, une interview de Daniel Grignon, le brigadier-chef qui s'est battu pour faire reconnaître la pertinence de l'odorologie (l'identification des odeurs par les chiens) au sein de la police judiciaire... Et on en passe pour garder un peu de mystère ! -
Coup de projecteur sur une caractéristique essentielle de l'économie alpine.Viticulture, arboriculture, pastoralisme, tourisme, hôtellerie, restauration, bâtiment, transport : des pans entiers de l'économie des vallées alpines reposent sur l'emploi de saisonniers. Cette organisation saisonnière du travail s'inscrit dans une très longue tradition, en raison du climat bien sûr, du calendrier des cultures agricoles, mais aussi de la grande mobilité des montagnards.
Au sommaire :
- L'histoire de la saisonnalité du travail dans les sociétés paysannes de montagne.
- Sur les grands chantiers (barrages, tunnels, routes, canaux).
- Peintres, fresquistes, stucateurs : sur les pas de ces artistes itinérants qui allaient d'églises en églises...
- Que le spectacle commence ! Au programme, montreurs de marmottes, joueurs de vielle, démonstration de lanterne magique.
- Interdit aux chiens et aux Italiens : dans les coulisses du film en stop-motion d'Alain Ughetto.
- 9 mois de légalité, 3 mois de clandestinité. L'histoire du statut de saisonnier en Suisse, qui fut en vigueur entre 1931 à 2002.
- Saisonniers en stations. Ils font tourner remontées mécaniques, écoles de ski, restaurants et hôtels. Mais durant l'intersaison, que deviennent-ils ?
- Par choix ou par défaut ? Portraits de saisonniers d'aujourd'hui. -
Chasse aux sorcières, grandes affaires criminelles, polars alpins... Entre histoire, faits divers et fiction, ce nouveau numéro de L'Alpe sera noir, très noir!Plongeant dans les archives et les actualités policières et judiciaires, ce numéro s'interroge sur les spécificités de la justice et de la police dans les Alpes, liées aux difficultés du relief, à la répartition démographique et aux multiples frontières qui quadrillent l'arc alpin. Retour sur les grandes affaires judiciaires qui ont défrayé la chronique dans les Alpes, du brigand Mandrin à l'affaire Dominici, en passant par les procès pour sorcellerie, sans oublier un large détour par la fiction (polar alpin, cinéma) pour mieux comprendre la justice en territoire alpin.
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Le numéro 4 de Bâtard s'attaque cette fois à une race qui défraie la chronique médiatique : les bouledogues français. Alors que leur mignonnerie est cultivée au péril de la souffrance du chien, beaucoup s'interrogent aujourd'hui sur la tyrannie imposée par le standard qui conditionne l'élevage. L'édito permettra également de belles découvertes au fil des pages : - Un portrait des Poilus de la Butte, cette congrégation des canidés de Montmartre qui se réunit fidèlement pour créer ce sentiment de communauté, à travers le chien - Un entretien fleuve avec Anne-Claire Chauvancy, la présidente de l'association Action Protection Animale, qui requestionne la notion d'éthique dans l'engagement autour de la protection animale - Un dossier croisé sur le film japonais et son remake américain relatant la légende du chien Hachiko, qui a attend inexorablement son maître à la gare après son décès, dans l'espoir de le revoir rien qu'une fois Et bien sûr, quelques pépites dont Bâtard a le secret ! Le chien des Baskerville, le festival Kukur Tihar mettant à l'honneur les chiens, Marilyn Monroe, le cavage...
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Déjà la rentrée! La période estivale a permis de reprendre du poil de la bête et votre chien est gonflé à bloc pour cette fin d'année qui s'annonce palpitante.
Bâtard est partenaire de la sortie du film de Laetitia Dosch, Le procès du chien, en salle le 11 septembre 2024. L'occasion d'explorer dans le numéro 6 les questions autour d'un statut juridique du chien hybride et insatisfaisant, qui ne permet pas de protéger comme il se doit nos compagnons à 4 pattes, au détour d'une conversation entre la réalisatrice et Graziella Dode, avocate au barreau de Lille spécialisée dans le droit animalier.
Mais on ne s'arrête pas là! Ce nouveau numéro vous réserve d'autres belles surprises :
- en mettant les caniches à l'honneur, Bâtard s'attaque au mythe du "chien de mémé" en réhabilitant ces chiens sensibles pleins de vie
- une interview des frères Jullien, Jean et Nicolas, deux designers français dont le travail est parsemé de chiens, déclinés sous toutes les formes
- un portrait des chiens d'assistance judiciaire qui aident à libérer la parole des victimes et qui tendent à se généraliser dans les différentes institutions françaises, sur le modèle américain
Et plein d'autres sujets inédits : les corgis de la reine Elizabeth, une rencontre avec les créateurs de la collection Chien Pourri publiée chez l'École des loisirs, une présentation du premier tome de la collection Amigos Forever dirigée par Martin Béthenod, dédié à Picasso et ses chiens, un hommage aux courageux chiens intervenus pendant le 11 septembre... -
Nul n'échappe au désir de s'écarter momentanément de l'ordinaire et de se détacher de ses obligations quotidiennes : les uns veulent se « vider la tête » pour se délester de la pesanteur des jours, les autres faire le plein de sensations pour donner du relief à leur existence. La fête et les décors pleins d'invention qui lui sont associés sont là pour ça...
De la procession religieuse au festival de musiques actuelles, de la fête foraine à la croisière sur un paquebot, les décors où se déroule la fête sont protéiformes. Leurs concepteurs sollicitent de nombreuses compétences techniques et artistiques pour immerger la foule dans des univers originaux, où l'histoire est revisitée et les espaces mis en scène de façon inattendue. -
Alors que les températures qui se réchauffent, votre meilleur ami à quatre pattes passe son temps à se faire dorer la pilule dans le moindre carré de soleil. Il le sait, les sauterelles commencent à chanter, ça fleure bon le jasmin et la piscine du voisin vient d'être mise en eau. L'été est enfin là, il est temps de perfectionner son plongeon et ses figures aquatiques !
Dans ce numéro 5 de Bâtard, qui marque aussi les 1 an de la revue depuis sa sortie en juin 2023, nous ferons la part belle au berger par excellence dans l'imaginaire collectif : le border collie. Ce chien, réputé particulièrement intelligent, fait partie des chiens préférés des Français qui l'accueillent souvent en sous-évaluant ses besoins de dépense.
Mais ce n'est pas tout, au menu pour ce nouvel opus :
- une interview de Pomme, la chanteuse française, qui nous raconte son histoire avec les chiens de sa vie, Floppy et Pizzaghetti
- un reportage au Département d'éthologie de la Faculté des Sciences Lorand-Eötvos à Budapest, le plus grand laboratoire consacré aux recherches sur nos amis les canidés en Europe
- une rencontre exclusive avec William Wegman, le célèbre photographe américain qui met en scène ses Braques de Weimar dans des contextes parfois drôles, poétiques voire absurdes
Et plein d'autres sujets inédits : le shiba du jeu vidéo Humanity, une rencontre avec l'association La maison des beagles libres, une introduction à la médiation canine en EHPAD avec la belle border Nova, la présentation du dernier livre d'Ovidie, Assise, Debout, Couchée ! . -
À la découverte d'un territoire solaire, qui fut le pays de Giono et d'Alexandra David-Néel.Jusqu'en 1970, le département des Alpes-de-Haute-Provence était désigné sous le nom de « Basses-Alpes ». Or c'est justement aux parties les plus alpines, la haute Ubaye (qui culmine à plus de 3 400 m avec l'aiguille de Chambeyron), le haut Verdon et la vallée de la Blanche que va s'intéresser ce numéro, ainsi qu'à la montagne de Lure. Terre de transhumance et de migrations, ce territoire a cette particularité d'avoir une double identité, alpine et méditerranéenne. Ce numéro tissera ainsi des liens entre amont et aval, Alpes et Provence. Au sommaire :- L'invention d'un département.
- Parlez-vous occitan? Première leçon : apprendre à s'insulter en patois valéian !
- Au coeur de la transhumance. Ou comment la région s'est imposée comme le lieu central de cette pratique pastorale depuis le Moyen Age.
- Carnet de fouilles. Zoom sur les découvertes archéologiques récentes.
- « Vous êtes ici. » Cinq ans d'immersion dans le triangle Saint-André-les-Alpes - Thorame-Haute - Annot, le long de la ligne de chemin de fer du train des Pignes. Un portfolio signé Éric Franceschi.
- L'eau en partage. Sécheresses, crues... L'eau est une ressource irrégulière qu'il a fallu très tôt gérer et partager.
- La montagne de Lure sous l'égide de Giono. Le portrait sensible d'un relief battu par les vents.
- Salagon ou l'aventure du Musée ethnologique des Alpes-de-Haute-Provence.
- Le tourisme des racines. Quand les familles d'anciens émigrants partis aux Amériques reviennent sur les terres de leurs ancêtres en Ubaye...
- Hiver en station. Chroniques de ski dans les vallées de la Blanche, du Verdon et de l'Ubaye.
- La tête dans le ciel. La longue histoire de l'astronomie dans le département depuis Pierre Gassendi à l'Observatoire de Haute-Provence.
- Rêves d'Icare? Combien sont-ils, ces mordus de sports aériens attirés par les reliefs et les conditions thermiques de ce département vélivole? -
Le #2 de Bâtard enfin disponible, avec au programme cette fois, des teckels ! L'attendrissant chien-saucisse qui fascine tant sera néanmoins bien accompagné : Mirza, Laïka, Beethoven, Colette... que du beau monde !
- - Extrait de lédito #2 Les innocents, We are the champions, La leçon de conduite, Les infidèles... pour ne citer que quelques campagnes de sensibilisation de la Fondation 30 millions d'amis. Et pourtant, chaque été apporte son lot de messages incitant à la raison, avec plus ou moins de succès. Été qui rime souvent avec le débordement des associations qui ne peuvent prendre en charge l'ensemble des animaux laissés sur le carreau.
Alors pour l'occasion (mais pas seulement), on emprunte la devise des Marines américains, gravée sur nombre de tombes du Cimetière des Chiens d'Asnières-sur-Seine, Semper Fidelis, parce que quand un chien abandonne son maître, ce n'est pas pour partir en vacances.
Désormais, à nous d'être fidèles.
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Déjà le numéro 3 de Bâtard, et le Chien n'en a pas fini de nous surprendre !
Pour ce nouveau numéro, Bâtard se pare de son plus beau manteau rouge, Bow sort le gui et Marty réserve sa place au coin du feu.
Mais cette fin d'année ne rime pas seulement avec légèreté et célébration, c'est également l'occasion de muscler l'édito et d'interpeller sur certaines questions de fond relatives à nos amis les canidés :
- des reportages sur le terrain, mettant en perspective la notion de chien-outil au coeur d'un entretien fleuve avec les militaires du 132e Régiment d'Infanterie Cynotechnique et d'une ferme de Huskies en Finlande - une interview exclusive de l'équipe KDOG de l'Institut Curie dédiée aux recherches de dépistage du cancer du sein à l'aide de chiens - une première approche de la réhabilitation du deuil de son animal, abordé par François Schuiten dans Jim, et Cédric Sapin-Defour, dans Son odeur après la pluie, phénomène littéraire surprise de l'année 2023, qui n'en finissent pas de démontrer l'engouement et le momentum autour du Chien Et plein d'autres belles surprises ! Des malamutes, Sully le labrador à George H. W. Bush, un petit bâtard nommé Cracker Jack... -
Les 25 ans d'une revue pionnière ! 100 parutions et autant de thèmes explorant la culture et les patrimoines de l'arc alpin. Un immense merci à nos lecteurs, libraires et partenaires fidèles, ainsi qu'à l'ensemble de nos contributeurs !En 1998 naissait une revue pionnière, un « mook » peu ordinaire, qui prenait pour sujet les Alpes comme terres humaines. 99 numéros plus tard, L'Alpe continue de questionner les cultures et patrimoines de l'Europe alpine à sa façon : mettre à la portée du grand public les dernières recherches, privilégier les angles décalés et... accorder une très belle place à l'iconographie.Son premier numéro s'intitule Gens de l'Alpe ; son numéro 100 : Alpins, 7000 ans d'adaptation. Depuis le Néolithique, période à laquelle les premières communautés se sédentarisent (les premières traces humaines remontent à 100 000 ans environ), les hommes ont dû sans cesse s'adapter aux contraintes particulières de ce territoire : à la pente, au froid, à la neige, aux avalanches, aujourd'hui au dérèglement climatique. Ils ont dû faire face aux contextes politiques et socio-économiques changeants. Ces adaptations vont entraîner des migrations à différentes échelles : proches ou lointaines, définitives ou saisonnières. S'en dégage l'image de sociétés de montagne en constante mutation. C'est à ces diverses formes d'adaptation que va s'intéresser ce numéro. Il accompagnera la nouvelle exposition de référence du Musée dauphinois de Grenoble, partenaire de la revue depuis ses débuts. Au sommaire- Comment raconter l'histoire des sociétés alpines sur un temps long, dans sa complexité et sa diversité ? C'est le chantier d'envergure dans lequel s'est lancé le Musée dauphinois.- Les Alpes domestiquées. Au Néolithique, les communautés paysannes s'implantent durablement dans les Alpes. Elles adaptent leur économie agropastorale à la topographie et au climat montagnard.- S'il est un eéveénement majeur dans les Alpes durant l'Antiquiteé, c'est bien la conquete des Gaules. Mais que sait-on vraiment de la romanisation des populations alpines ?- L'histoire peu ordinaire d'une armoire, celle des Escartons à Ville-Vieille, symbole d'une forme originale de gouvernance, qu'expérimentèrent cinq hautes vallées du Dauphiné à partir du XIVe siècle.- La formidable ascension des libraires et colporteurs du Briançonnais au XVIIIe siècle, dont le réseau s'étendait en Europe et même outre-Atlantique !- L'étourdissante vitesse des mutations des sociétés de montagne du XIXe siècle à aujourd'hui (industrialisation, exode rural, tourisme).- Plongée dans les archives de Villard-de-Lans pour retracer le chemin de ces acteurs inconnus qui ont oeuvré à la transformation du Vercors.- Portfolio. Le photographe suisse Hans Peter Jost s'est intéressé à l'hypertourisme qui frappe les montagnes suisses chantées jadis par Haller. On rit, certes, mais on rit jaune !- Quel avenir pour les jeunes montagnards ? Va-t-on vers une révolution numérique de la montagne ?- Demain la montagne : une sélection de solutions environnementales et sociales portées par différents acteurs en faveur d'une montagne plus durable.- Carte blanche à l'écrivain Philippe Claudel, grand amoureux de la montagne, inquiet de l'emprise de l'homme sur ses paysages. Un manifeste amer et aimant à la fois.
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Avec la revue BÂTARD, nous cherchons à rendre ses lettres de noblesse au Chien. Nous voulons prendre le contrepied de ce qui s'écrit, de ce qu'on voit et du discours sur les chiens, pour renouveler le regard que l'on pose sur eux. Vaste programme et tâche ardue, mais ils le méritent bien !
Le Chien a tant inspiré, et nous n'avons pas fait exception.
La revue BÂTARD ne se veut pas un magazine spécialisé sur le comportement canin ni un maître à penser sur les bonnes pratiques à adopter pour éduquer son chien. L'ambition de la rédaction repose sur une offre éditoriale inédite : explorer les facettes de cet animal qui a su, au fil des années, tisser une relation particulière avec l'Homme, au point de conquérir une place intime au sein de nos foyers. Qu'est ce que cela dit de nous ? Et surtout, qu'est ce que cela dit de lui ? C'est la grande question que nous avons décidé d'aborder avec BÂTARD ! -
Fruit de quarante années de recherche sur l'art dans le monde, La beauté sauvera le monde guide le regard du lecteur, à travers plus de cent cinquante reproductions en couleurs des plus grands chefs-d'oeuvre, vers l'invisible dans le visible. Une initiation magistrale à l'art contemporain, récompensée par l'Académie française et déjà saluée par plus de 30 000 lecteurs.
Comment l'homme moderne, élevé dans une société sécularisée, peut-il encore comprendre l'art sacré ? Privé du sens des mystères qu'ils tentent de matérialiser, bien des chefs-d'oeuvre de notre histoire lui sont devenus impénétrables.
L'art, succédané du religieux, résiste pourtant au désenchantement du monde et conserve l'extraordinaire pouvoir d'ouvrir l'homme au surnaturel. Fort de cette certitude et de quarante années de recherche, Bernard Bro, à travers plus de cent cinquante reproductions en couleurs des plus grands chefs-d'oeuvre, aide le lecteur à déceler et interpréter les traces de l'invisible dans le visible.
Un exceptionnel itinéraire esthétique et spirituel.
Prix du livre d'art Charles Blanc de l'Académie Française (1991) -
Un numéro d'hiver résolument goûteux et réconfortant. Issu d'une tradition plurimillénaire, le pain est l'aliment de base dans l'ensemble des Alpes. De l'eau, de la farine et du levain, et le tour est joué ou presque... Car imagine-t-on les efforts pour cultiver des céréales en altitude ? Quand le blé ne pousse plus, le seigle résiste encore. Encore faut-il pouvoir cuire le pain. Par manque de bois, à Villar-d'Arène et dans d'autres villages des hautes vallées dauphinoises, on le cuisait autrefois une fois l'an seulement. De seigle ou de froment, de nombreuses spécialités ont vu le jour dans les différentes régions alpines, dont certaines, désormais labellisées, connaissent un regain d'intérêt jusque dans les plaines. Ces dernières années, le pain commence à regagner ses lettres de noblesse, même si le chemin à parcourir est encore long pour qu'il s'impose comme un véritable aliment gastronomique. Au sommaire :
- Le seigle, emblème de la montagne.
- L'engouement pour le levain, le renouveau des variétés céréalières anciennes, l'attrait pour la boulangerie, la médiatisation des boulangers paysans, etc. : ces tendances ne doivent pas cacher les consommations de pain d'origine industrielle. À quoi ressemble le paysage du pain aujourd'hui en France?
- Les maîtres du pain sous l'Ancien Régime, ou l'histoire des fourniers et des premiers boulangers du Dauphiné.
- « Le secret de maître Cornille » d'Alphonse Daudet : quel bonheur de se replonger dans ce conte mettant en scène un vieux meunier enragé ! Il en dit long sur la transformation de la meunerie au XIXe siècle.
- Que la fête commence ! Dans l'espace alpin, le pain est célébré, béni, partagé lors de fêtes et célébrations qui témoignent à leur façon de la valeur inestimable des céréales.
- Rencontre avec l'historien américain Steven Kaplan, spécialiste de la question des subsistances au XVIIIe siècle. Ardent défenseur du goût, il s'insurge contre la consommation encore majoritaire des baguettes blanches dans cet entretien décapant.
Le dossier est ponctué d'autres interviews avec des acteurs de la filière : boulangers du Dauphiné, du Val d'Aoste et du Valais, minotiers, chercheurs en agronomie, ainsi qu'avec le chef étoilé Christophe Aribert. -
L'Alpe n.89 : la Durance, l'eau vive de la montagne
Collectif
- Glenat
- L'alpe
- 3 Juin 2020
- 9782344042458
Alpine et provençale, le double portrait d'une rivière.Née près de Montgenèvre, la Durance court sur plus de 320 kilomètres jusqu'à Avignon, alimentant en eau toute la Provence. Chantée par Giono, peinte par Paul-Camille Guigou, la Durance a pourtant longtemps eu mauvaise réputation. Il faut dire que ses crues torrentielles détruisaient gués, ponts, cultures et habitations. Muselée par des barrages et des canaux, la belle aujourd'hui assagie est courtisée pour ses ressources hydrauliques et touristiques. Au menu du dossier :- Une ressource très convoitée. En soixante ans, la Durance est devenue l'archétype des rivières méditerranéennes hyper-aménagées, dont dépendent la basse vallée et les villes littorales. Retour sur la gestion de son eau, une histoire politique.- La Durance est un axe de circulation majeur depuis l'Antiquité. Bien avant les vacanciers, s'y sont croisés marchands et saisonniers, troupeaux et bergers. Son franchissement a relevé du défi pendant des siècles.- Métamorphoses. Tour à tour fleuve, glacier, rivière, la Durance s'est transformée radicalement au cours des temps géologiques récents.- Construits pour certains dès le XIIe siècle, les canaux duranciens pourraient s'avérer très utiles dans le futur, en cas de sécheresse comme d'inondation.- Portfolio. Peu connu du grand public, Paul Guigou fut un paysagiste talentueux. Pour la postérité, il demeure le chantre des Alpes de Haute-Provence et des bords de la Durance.- Jean Giono a célébré comme nul autre la Durance, qu'il qualifiait aisément de « fleuve ». Portrait du poète qui fut également coauteur du scénario du film L'Eau vive, dont la rivière alpine est l'héroïne.- Randonnée culturelle : Andy Goldsworthy, figure majeure du land art, émaille depuis plus de vingt ans la réserve naturelle géologique de Haute-Provence de ses Refuges d'art. Focus sur le parcours qu'il a imaginé. Et aussi : - « Grenoble et ses artistes au XIXe siècle », la nouvelle exposition du musée de Grenoble.- Un portrait des Dolomites réalisé par le Sud-tyrolien Kurt Moser à l'aide d'un procédé photographique oublié : l'ambrotype. Déton(n)ant !
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La forêt, au coeur de la vie des communautés alpines d'hier et des enjeux environnementaux d'aujourd'hui.
La forêt est l'élément central des paysages alpins de moyenne montagne. On estime à 41 % la superficie des Alpes françaises couverte de forêts (contre 30 % à l'échelle nationale). Alors que certaines régions du monde connaissent une déforestation très inquiétante, Amazonie en tête, la forêt alpine continue à progresser, même si le réchauffement climatique est en train de changer sa physionomie. Source de bois-matériau et de bois-énergie, réserve de biodiversité, lieu de détente, puits de stockage de CO2, filtre d'eau potable, elle est aussi en montagne un paravent contre les éboulements et les avalanches.
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Grottes, gouffres, mines, bunkers, laboratoires souterrains... découvrez les dessous des Alpes.Une fois n'est pas coutume, L'Alpe vous propose un voyage au centre de la Terre, ou plutôt au coeur des montagnes, dont les paysages souterrains sont aussi spectaculaires que ceux à la surface. Les massifs alpins, et tout particulièrement les reliefs karstiques, sont percés de milliers de cavités qui ont pu servir d'abris, de cachettes ou de lieux de culte, ont fait l'objet d'explorations scientifiques puis sportives ou sont devenues des lieux touristiques, telle la grotte de Choranche dans le Vercors ou les grottes de Skocjan en Slovénie, inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO. Au sommaire :- L'histoire méconnue de l'exploration scientifique et sportive de la face cachée des Alpes à partir du XVIIe siècle.- Les mots clés de la spéléologie- Dans le ventre de la préhistoire : à quand remontent les premières traces de passages dans les Alpes souterraines ? Que venaient y chercher les hommes préhistoriques ?- La folle aventure de l'eau ou le captage à haut risque dans le Trou qui souffle, pour alimenter le val d'Autrans-Méaudre.- Portfolio : un voyage photographique à couper le souffle qui nous révèle l'envers des paysages slovènes. Par un des meilleurs photographes spéléologues au monde, Peter Gedei.- Une double page méconnue de l'histoire : au cours de la Première Guerre mondiale, Italiens et Austro-Hongrois menèrent une sanglante guerre de tranchées dans les reliefs calcaires du Karst (front de l'Isonzo), terrés dans des grottes qu'ils aménagèrent en un vaste réseau souterrain. Ces cavités furent aussi, après le deuxième conflit, le tombeau de milliers de personnes.- Bunkers 2.0 : témoins d'une page conséquente de l'histoire suisse qui a marqué les imaginaires, 300 000 bunkers et 1 200 kilomètres de galeries se cherchent une nouvelle raison d'être. Certains sont devenus des centres de stockages de données ultra sécurisés.- Géotourisme souterrain : si l'aménagement des sites souterrains permet aux territoires de montagne de diversifier leur offre touristique, que propose-t-on aux visiteurs ? Du spectacle, de l'aventure ou bien l'occasion de comprendre in situ certains phénomènes naturels ?- On connaît son époux, Joseph Vallot, mais qui était Gabrielle Vallot ? Exploratrice intrépide, pionnière oubliée, elle a pourtant relaté par écrit ses découvertes souterraines dans les Cévennes.- Visite guidée sous le tunnel du Fréjus dans le laboratoire souterrain de Modane, le plus profond d'Europe, qui mène des recherches sur la matière noire à l'abri des rayons cosmiques. Et aussi :- Le Malp, musée archéologique du lac de Paladru, a ouvert ses portes le 7 juin dernier, présentant une collection rare d'objets du Néolithique et de l'an mil.- Escale dans le Trentin à Arte Sella, un parc qui propose un florilège d'oeuvres de land art.
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Légende noire ou mythe doré ? L'histoire donne d'Aliénor d'Aquitaine un portrait sans cesse ambivalent. Femme politique au pouvoir redoutable, Aliénor d'Aquitaine déchaînait les passions de son temps et reste une des figures féminines parmi les plus captivantes de l'histoire de France. Mère de onze enfants qui constituent un formidable outil d'alliances politiques, Aliénor d'Aquitaine sème son époque d'intrigues et de légendes. Exceptionnelle par l'ampleur de son pouvoir politique, elle le fut aussi par sa longévité. Elle est morte en 1204, à l'âge de 80 ans à l'Abbaye Royale de Fontevraud.
Cet ouvrage édité à l'occasion de la commémoration de sa mort, tente de cerner une personnalité complexe et de présenter sa riche vie sous ses multiples aspects. Les meilleurs spécialistes français et étrangers de son histoire, et plus généralement de l'histoire politique, sociale, artistique et culturelle du XIIe siècle ont accepté de collaborer à ce volume. Ils apportent des regards croisés sur sa féminité et sa maternité, sur ses décisions politiques, sur son mécénat et son patronage littéraire et musical.
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L'histoire tourmentée du protestantisme alpin depuis la dissidence vaudoise au Moyen Âge. Avec, pour capitale, Genève, la calviniste.L'Alpe prospecte l'histoire religieuse de l'arc alpin à travers les différentes formes de protestantismes qui ont pu s'y développer. Tour à tour terre de refuge ou de départ (forcé), les Alpes furent aussi la terre d'élection de nombreuses figures phares du protestantisme, au premier rang desquelles Calvin, Guillaume Farel, Ulrich Zwingli ou Félix Neff.
Au dossier :- Une partie de l'Europe se voit transformée au XVIe siècle par la Réforme. De nombreuses villes se développent en construisant un nouveau rapport entre le politique et le religieux. C'est tout particulièrement le cas de Genève, où le Français Jean Calvin installe une révolution qui va métamorphoser la ville.- La Réforme protestante connaît une forte implantation à travers les Alpes occidentales, sous la forme du calvinisme. Panorama des Alpes réformées entre 1522 et 1630, marquées par des divisions politiques, des conflits territoriaux puis les guerres de Religion.- À la fin du XVIIe siècle, le durcissement de l'application de l'édit de Nantes puis sa révocation poussent de nombreux protestants dauphinois à s'exiler. Beaucoup partent pour la Suisse et l'Allemagne, d'autres s'aventurent jusqu'en Asie, en Amérique ou en Afrique.- Un sentier de grande randonnée relie Le Poët-Laval, dans la Drôme, à Bad Karlshafen, en Allemagne, reprenant le tracé de certains chemins d'exil des protestants au XVIIe siècle.- Pasteur, historien, poète voyageur, arpenteur des Alpes, Alexis Muston fait partie des grandes figures intellectuelles que le XIXe siècle a su offrir.- Que signifie être pasteur aujourd'hui ? Isabelle Ott-Baechler, pasteure dans l'église réformée neuchâteloise, a répondu à nos questions sur son métier, sa foi, l'organisation de son église et plus largement sur les liens entre politique et religion en Suisse.- Deux cents ans ont passé depuis l'évangélisation des communautés du Trièves et des Hautes-Alpes par Félix Neff. À quoi ressemble aujourd'hui le paysage évangélique dans les Alpes ? Éléments de réponse. -
La revue L'Alpe s'intéresse au goût des montagnes. Après avoir traité des vins, des fromages, du lait ou encore des douceurs alpines, c'est au prisme de la circulation et des échanges autour des produits gourmands que la rédaction évoque ces sujets qui succulent. AU SOMMAIRE DE CE NUMERO :- La fête des Vignerons de Vevey. Elle ne se déroule que cinq fois par siècle depuis... 1797 !- Comment voyager avec un... anchois ? Ou les drôles de choses que l'on trouvait parfois sur les foires et marchés du versant italien des Alpes.- Un siècle de réclames alpines. Eaux-de-vie et liqueurs ont généré une riche iconographie publicitaire.- Le grand retour des plantes oubliées. L'économie de subsistance dans les montagnes n'aura pas résisté longtemps au développement des moyens de communication. Jusqu'au regain d'intérêt actuel pour les produits alpins.- Le marché local s'ouvre au monde. Les échanges de produits gourmands passent désormais par Internet.- Et nos pages pratiques goûtues... & AUSSI : LES PÉPITES DE LA RÉDACTIONParmi les grands sujets liés à l'actualité culturelle européenne, d'autres articles à découvrir :- Danger avalanche. Les populations alpines ont dû très tôt se prémunir et cultiver des solidarités face à ce fléau, dont la gestion est désormais classée par l'Unesco au patrimoine immatériel de l'humanité.- Bêtes à manger du foin. Sommes-nous prêts à assumer la distance que l'idéologie végane souhaite mettre entre nous et les animaux ?- Portfolio : portraits en pente pas toujours douce. En Suisse, une formidable exposition met en scène plusieurs centaines de portraits de la collection de la Médiathèque Valais-Martigny.
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Depuis l'Antiquité jusqu'à l'actuelle Union européenne en passant par les États de Savoie ou l'empire austro-hongrois, l'espace alpin a probablement été celui où les tracés de frontières entre États ou royaumes ont le plus fluctué au monde. Ce numéro d'automne de la revue L'Alpe joue à saute-frontières !Où et comment s'arrêtent les Alpes ? Et qu'entend-on par frontière ? Sont-elles juste géographiques ou culturelles ? Qui en décide et comment ces choix se traduisent-ils sur le terrain ? Qui plus est dans un espace montagnard le plus souvent très difficile d'accès, peu aisé à contrôler et habité par des populations volontiers frondeuses... Extraits du sommaire du numéro d'automne de la revue L'Alpe :
LE DOSSIER : À SAUTE-FRONTIÈRES - Le salaire du sel et de la peur. Au XVIIIe siècle, le sel est une denrée précieuse. Sa contrebande se décline aussi au féminin. Un quotidien très aventureux...
- Gens de(s) frontière(s). Mexique ? Piémont ? En Ubaye, le musée de la Vallée repense les frontières de son champ d'action. Dans les coulisses de la scénographie.
- Lignes mouvantes. Jusqu'où s'étendent les Alpes ? Les zones périalpines et leurs grandes métropoles en font-elles encore partie ? Les réponses sont étonnantes !
- On a fermé la montagne. Un cri de colère contre l'emmurement de l'arc alpin.
- Paolo Rumiz : portrait et grand entretien. Ancien reporter de guerre, l'écrivain italien, journaliste à La Repubblica, est d'abord un grand voyageur : et si la frontière permettait de mesurer les tremblements de terre socio-politiques du monde ?
& AUSSI : LES PÉPITES DE LA RÉDACTION Parmi nos grands sujets liés à l'actualité culturelle européenne, d'autres articles à découvrir :
- Jongkind, palette d'impressions. Le peintre hollandais aurait eu 200 ans cette année. Une magistrale exposition au musée Hébert.
- L'ours amoureux. L'étonnante interprétation d'un conte alpin à (re)découvrir dans un texte affriolant qui fait grimper le plaisir en un doux crescendo.
LES ACTUS DE L'ALPE Pour tout savoir des rencontres, expositions, beaux livres, musées, festivals et autres manifestations culturelles du printemps, de Nice à Vienne et de Genève à Ljubljana. -
L'Alpe n.91 : neige et glace, le goût de l'hiver
Collectif
- Glenat
- L'alpe
- 9 Décembre 2020
- 9782344044742
Dans son numéro d'hiver, L'Alpe revient sur un élément constitutif des identités alpines, la neige, à travers ses trois âges : l'ère des sociétés traditionnelles, le tout-ski et enfin la crise climatique actuelle.
- Les saisons comme les météores ont une histoire. L'étude de la perception de l'hiver permet d'explorer les différents usages sociaux de la neige. Quelle place occupait-elle dans les sociétés alpines traditionnelles ? Un fléau, car synonyme de froid et d'immobilité, auquel il fallait s'adapter, ou bien une opportunité pour échapper aux travaux des champs et développer d'autres activités ?
- La perception des couleurs de la neige comme celle de ses différents états varient fortement d'une culture à une autre, d'une langue à l'autre. Un abécédaire tout en nuances de blanc.
- « Bureau des souvenirs retrouvés. N°1, le ski ». Le musée alpin de Berne inaugure une nouvelle forme d'exposition participative en proposant au public de venir enrichir ses collections par ses propres objets et souvenirs personnels. La première édition est consacrée aux joies de la glisse.
- La raréfaction de la neige liée au réchauffement climatique interroge en profondeur notre relation à la montagne. Elle remet notamment en question le modèle de développement mis en oeuvre dans les Alpes depuis plus de soixante ans, pour lequel elle a été et reste un moteur économique et symbolique central. À quelles transformations nous invite sa présence incertaine ?
- La Reine des neiges nous a accordé un entretien exclusif! Qui se cache derrière ce personnage qui ravit tant les enfants au grand dam de leurs parents ?
- La fonte actuelle des glaces laisse remonter à la surface des vestiges de la « guerre blanche » sur le front austro-italien en 1914-1918, quand les avalanches étaient détournées comme armes de guerre. Un témoignage photographique très impressionnant de l'Italien Stefano Torrione.
- Ils sont glaciologues, nivologues, météorologues, pisteurs. Ils auscultent au quotidien les glaciers, constituent des bibliothèques de carottes de glace, scrutent l'évolution du manteau neigeux, anticipent les avalanches. Enquête sur les spécialistes de la neige et de la glace.
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Le roi Arthur est l'un des personnages les plus souvent visités par la littérature et par les arts. Depuis la nuit des temps jusqu'à nos jours, son mythe inspire...› Lire la suite la création poétique, matérialisée dans les oeuvres sans nombre qui nourrissent encore notre imaginaire collectif. Héros militaire à la tête des chevaliers de la Table ronde, il orchestre une aventure où l'errance et la quête du Graal leur font vaincre les forces obscures, qu'incarnent des guerriers maléfiques et des monstres retors. Dans leurs combats surnaturels, Arthur et les siens comptent cependant sur l'aide incomparable d'enchanteurs et de fées : Merlin, Morgane, Viviane... Ils sont aussi larges et raffinés en temps de paix que courageux à la guerre. C'est, en effet, généreusement qu'ils animent la vie des châteaux de Caerleon et de Camelot, encourageant la courtoisie envers les dames et le mécénat littéraire. Des clergeons couchent par écrit leurs aventures, dont ils donnent eux-mêmes le récit à la cour royale. Par une habile mise en abyme, les écrivains fictifs qui traversent si souvent la scène de la légende arthurienne rappellent les créateurs en chair et en os de la littérature médiévale. En effet, la profusion des manuscrits médiévaux qui nous transmettent nombre de leurs récits témoigne de la large diffusion de la matière de Bretagne. Ces ouvrages sont soigneusement calligraphiés. Ils renferment de superbes miniatures, à une époque où la peinture est davantage dans les livres que sur les murs. Pourtant, la plupart des histoires sur les chevaliers de la Table ronde circulent non pas par écrit mais oralement, tandis que des conteurs les interprètent au cours des veillées. L'ouest de la France est particulièrement touché par ce mouvement. Ses traditions orales, le travail de ses copistes et de ses enlumineurs, l'action des rois d'Angleterre de la maison d'Anjou ont considérablement contribué au succès de la légende d'Arthur et de ses compagnons.