Il y a bien trois mousquetaires : Athos, Porthos et Aramis, car d'Artagnan, le quatrième homme de ce quatuor de batailleurs intrépides n'aura le titre de mousquetaire qu'à la fin du roman. Il a cependant très tôt la confiance du roi Louis XIII, et surtout de la reine Anne d'Autriche qui le charge d'une délicate mission secrète en Angleterre. Dans ce roman « de cape et d'épée », un modèle du genre, les quatre héros luttent avec panache contre des ennemis perfides, et négligent leurs problèmes personnels de coeur ou de conscience (qui prennent cependant une certaine place dans le roman), pour voler au secours de l'un d'entre eux dès que c'est nécessaire.
Probably Virginia Woolf's best-known novel, Mrs. Dalloway, originally published in 1925, is a glorious, ground-breaking text. On the surface, it follows Clarissa Dalloway, an Englishwoman in her fifties, minute by minute through the June day on which she is having a party. At a deeper level, however, the novel demonstrates, through an effortless stream of consciousness, the connections formed in human interaction-whether these interactions are fleeting, or persist through decades.
This is a novel to read and cherish, if only to marvel at Woolf's linguistic acrobatics. Words and phrases swoop and soar like swallows. Woolf's sentences are magnificent: sinuous, whirling, impeccably detailed. As narrative perspective shifts from character to character-sometimes within a single sentence-readers come to understand the oh-so-permeable barrier between self and other. Through Clarissa we meet Septimus Warren Smith, his wife Rezia, and a cast of dozens more, all connected by the leaden circles of Big Ben marking the passage of every hour, by the pavements of Bloomsbury that lead everywhere and nowhere. Modernist London has never been portrayed more sublimely: replete with birdsong and flowers, resplendent in sunshine, youthful yet eternal-and even in the aftermath of war and pandemic, resilient.
Mrs. Dalloway is Woolf's attempt to express that which may be inexpressible. It offers a close examination of how difficult it is, even when our hearts are brimming, to say what we really feel; and it examines the damage we inflict through our reticence with words, our withholding of love. It is a novel of the soul, and a work of immense beauty.
L'action se passe à Vérone et met en scène deux grandes familles ennemies, les Montaigu et les Capulet. À un bal masqué donné par les Capulet, Roméo, un Montaigu, tombe follement amoureux de Juliette, une Capulet promise en mariage au comte Paris, un jeune noble. Il la retrouve à la nuit tombée, sous son balcon, pour lui déclarer son amour. Éperdument amoureux, ils demandent le lendemain au frère Laurent de les marier. Mais leur bonheur sera bref...
Bernardo: ¿Quién esta ahi? Francisco: No, respóndame él a mi. Deténgase y diga quién es. Bernardo: ¡Viva el Rey! Francisco: ¿Es Bernardo? Bernardo: El mismo. Francisco: Tú eres el mas puntual en venir a la hora. Bernardo: Las doce han dado ya; bien puedes ir a recogerte Francisco: Te doy mil gracias por la mudanza. Hace un frio que penetra y yo estoy delicado del pecho.
Bernardo: ¿Has hecho tu guardia tranquilamente? Francisco: Ni un ratón se ha movido.
Bernardo: Muy bien. Buenas noches. Si encuentras a Horacio y Marcelo, mis companeros de guardia, diles que vengan presto.
Francisco: Me parece que los oigo. Alto ahi. ¡Eh! ¿Quién va?
Le roman raconte la lutte des petits commerçants contre l'expansion d'un grand magasin appelé « Au bonheur des dames », et le triomphe de ce dernier. Il conte aussi l'ascension d'une petite vendeuse, Denise, que tout le monde méprise au début. Sérieuse et opiniâtre, elle refuse les avances du patron qui voudrait en faire sa maîtresse, et finira par l'épouser. Zola trace un tableau complet de ce phénomène nouveau qu'est le grand magasin sous le Second Empire : son fonctionnement, son personnel et ses problèmes, sa clientèle.
Pendant la Guerre de Sécession une tempête jette sur une île inconnue le ballon avec lequel cinq hommes, qui étaient prisonniers des sudistes, se sont échappés. Grâce aux compétences techniques de l'ingénieur Cyrus Smith et aux connaissances botaniques du jeune Harbert, le groupe, qui compte aussi le journaliste Spilett, le marin Pencroff et l'esclave affranchi Nab, va pouvoir survivre. Les conditions ne sont pas faciles et certains événements viennent les compliquer. Mais ils semblent bénéficier d'une aide mystérieuse dans les moments les plus tragiques. On assiste aussi à l'humanisation parallèle d'un orang-outan et d'un autre naufragé qu'une longue solitude avait animalisé, ainsi qu'à la réapparition de deux personnages disparus dans deux romans précédents de J. Verne.
On est sans nouvelles, depuis des mois, de Thésée, roi de Trézène (cité grecque de l'Antiquité). Son fils, Hyppolyte, s'apprête à partir à sa recherche. Il veut ainsi fuir sa belle-mère, Phèdre, qu'il déteste, et Aricie, fille d'un clan ennemi, qu'il aime. Un messager annonce la mort de Thésée. Phèdre, passionnément amoureuse d'Hyppolyte lui déclare alors son amour, qu'Hyppolyte rejette avec horreur. Mais la nouvelle était fausse : Thésée revient. Ni sa femme ni son fils, tous deux coupables d'un amour interdit n'osent se présenter devant lui. La servante de Phèdre tente de la sauver par un mensonge ...
Les Géorgiques (« les travaux de la terre ») sont la deuxième oeuvre majeure de Virgile, écrite entre 37 et 30 av. J.-C.. Ce long poème didactique de quelque 2 000 vers, qui s'inspire du poème d'Hésiode Les Travaux et les Jours, est une commande de son ami et protecteur Mécène. Dédié à Octavien, il se présente en quatre livres, les deux premiers consacrés à l'agriculture (céréales, vigne), les deux suivants à l'élevage (animaux, abeilles). Mais loin d'être un simple traité d'agriculture, comme le De re rustica de Varron (publié en 37), il aborde des thèmes beaucoup plus profonds : guerre, paix, mort, résurrection. En effet, composé dans une période trouble et sanglante dont il garde des traces, il s'élargit à une vaste réflexion sur la beauté mais aussi la fragilité du monde.
L'antihéros, Jean des Esseintes, après une vie agitée pendant laquelle il a fait l'expérience de tout ce que pouvait lui offrir la société de son temps, se retire dans un pavillon, à Fontenay-aux-Roses, dans lequel il réunit les ouvrages les plus précieux à ses yeux, les objets les plus rares, pour se consacrer à l'oisiveté et à l'étude. De l'ensemble de la littérature française et latine, il ne retient qu'un petit nombre d'auteurs qui le satisfont. Il admire les tableaux de Gustave Moreau, les oeuvres d'Odilon Redon, crée des parfums raffinés, un jardin de fleurs vénéneuses...L'anecdote de la tortue constitue à de nombreux égards une métaphore de la destinée du héros : il fait incruster dans la carapace de l'animal des pierres précieuses, mais celui-ci meurt sous le poids des joyaux.
Après la guerre de Troie, Andromaque, la veuve d'Hector, et son fils Astyanax sont prisonniers de Pyrrhus, en Epire. Pyrrhus voudrait l'épouser, mais elle le repousse. Un envoyé des Grecs, Oreste, vient demander la mort d'Astyanax, pour anéantir la lignée d'Hector. Pyrrhus utilise cela pour faire fléchir Andromaque : si elle refuse de l'épouser il livrera son fils aux Grecs. Andromaque cède. Mais Hermione, que Pyrrhus devait épouser, demande à Oreste, amoureux d'elle, de l'assassiner s'il épouse Andromaque ...
Zadig ou la Destinée est un conte philosophique de Voltaire, publié pour la première fois en 1747 sous le nom de Memnon. Allongé de quelques chapitres, il fut publié une nouvelle fois en 1748 sous son titre actuel.
Cette oeuvre est inspirée d'un conte persan intitulé Voyages et aventures des trois princes de Serendip. Cependant Zadig va plus loin que les trois princes de Serendip en ce sens qu'il utilise la science de son temps, un « profond et subtil discernement », pour parvenir à ses conclusions. Il a acquis « une sagacité qui lui découvrait mille différences où les autres hommes ne voient rien que d'uniforme ». Voltaire n'évoque pas le hasard mais parle d'une « bizarrerie de la providence ». Il introduit également le suspense dans son récit, alors que dans la tradition du conte oriental le lecteur est averti dès le départ que les trois frères n'ont pas vu l'animal, ce qui renforce le raisonnement indiciaire de Zadig pour se rapprocher de la méthode scientifique.
Dans De la Terre à la Lune, Jules Verne nous plonge dans une aventure extraordinaire et visionnaire. Le roman raconte l'histoire de l'ambitieux Gun Club, une société d'artilleurs américains qui, après la fin de la Guerre de Sécession, cherche un nouveau défi pour employer ses compétences.
Sous la direction de leur président Barbicane, les membres du Gun Club décident de relever un défi audacieux : envoyer un obus habité par des hommes vers la Lune ! Avec l'aide de l'ingénieur français Michel Ardan et de l'habile capitaine Nicholl, le projet de lancement d'une expédition vers la Lune est lancé.
Le roman décrit en détail les préparatifs et les défis auxquels les protagonistes sont confrontés dans leur quête pour atteindre la Lune. Tout au long du voyage, les personnages font face à des péripéties captivantes et des moments de tension alors qu'ils s'approchent de leur destination.
De la Terre à la Lune est une oeuvre remarquable pour son anticipation des voyages spatiaux, bien avant que l'homme n'ait réellement marché sur la Lune. Jules Verne mélange habilement la science, la technologie et l'imagination pour créer une aventure passionnante qui a captivé les lecteurs du monde entier.
A la mort de l'empereur romain Claude, ce n'est pas son fils Britannicus qui lui a succédé, mais celui d'Agrippine, sa seconde épouse, qu'il avait adopté : Néron. Le jeune empereur était jusqu'alors dominé par sa mère, à qui il doit le pouvoir. Mais il vient d'enlever Junie, la fiancée de Britannicus, sans la prévenir. Il veut épouser Junie, mais celle-ci refuse car elle aime Britannicus. Néron menace alors de le faire tuer. Dans le camp adverse Britannicus a l'appui d'Agrippine qui sent que son fils lui échappe et veut retrouver son pouvoir ; mais il est trahi par Narcisse, son gouverneur.
Explorez les profondeurs de l'amour et de l'émancipation à travers Indiana par George Sand. Plongez dans ce roman captivant qui met en lumière les thèmes de la passion, de la liberté et de l'indépendance, tout en explorant les complexités des relations humaines.
Dans ce récit envoûtant, l'auteure vous emmène dans la vie d'Indiana, une femme en quête de son identité et de sa place dans le monde. Suivez son voyage à travers les hauts et les bas de sa relation avec son mari et ses rencontres avec d'autres hommes, découvrant les défis et les aspirations qui la guident. Avec une plume saisissante, George Sand vous transporte dans les émotions tumultueuses de ses personnages.
Dans Indiana, George Sand vous convie à explorer les désirs et les rêves d'une femme qui lutte pour se réaliser et trouver sa voie. Plongez dans un récit qui examine la quête d'identité et la recherche de l'amour véritable, tout en offrant une réflexion sur les enjeux sociaux et personnels de l'époque.
Un « roman champêtre » qui plonge son lecteur dans la vie quotidienne, les traditions et les préjugés des paysans berrichons au début du XIXème siècle : Les jumeaux Landry et Sylvain étaient inséparables. Mais Landry a dû se mettre au service d'une autre ferme, dans un village voisin. Sylvain devient alors morose ; un jour il disparait. Landry, parti à sa recherche, ne parvient à le retrouver que grâce à la « petite Fadette », une toute jeune fille pauvre, laide, et réputée sorcière. C'est elle aussi qui le sauve une nuit qu'il s'est égaré dans un marais. Elle lui demande, en paiement de ses services, de la faire danser au bal de la Saint-Andoche. Landry le fait de mauvaise grâce, mais finit par se laisser séduire par la sauvageonne ...
Cruauté du sort qui amène Oedipe à commettre à son insu l'acte criminel prédit par l'oracle !
Averti par un oracle qu'il tuerait son père et épouserait sa mère, Oedipe fuit les lieux de son enfance, espérant ainsi préserver Polype et Mérope, ses parents présumés. Que ne lui a-t-on dit, hélas, qu'il était en réalité le fils de Laïos ! Cette cruauté du sort l'amène à commettre à son insu un acte criminel.
Ignorant du drame qui se joue, aveuglé par le hasard, Oedipe court à sa perte. Il tue un voyageur qui lui barre la route, libère Thèbes de l'emprise de la Sphinx et épouse, la reine de la cité, occupe royal et... accomplit son terrible destin.
Deux Ans de Vacances est un roman écrit par Jules Verne, l'écrivain français célèbre pour ses romans d'aventures et de science-fiction.
Dans ce récit, l'auteur raconte l'histoire d'un groupe de jeunes garçons qui, suite à un naufrage, se retrouvent seuls et livrés à eux-mêmes sur une île déserte du Pacifique. Les enfants doivent apprendre à survivre dans ce milieu hostile et inconnu, en faisant preuve d'ingéniosité et de débrouillardise.
Le roman explore les thèmes de l'amitié, de la coopération, et de l'entraide, alors que les jeunes protagonistes doivent s'organiser pour trouver de la nourriture, construire un abri, et faire face à divers défis et dangers de la vie sauvage.
Au fil des pages, Jules Verne nous emmène dans une aventure palpitante, où les enfants découvrent peu à peu les mystères de l'île et cherchent un moyen de rentrer chez eux. Ils développent des liens forts et nouent des amitiés durables au cours de leurs deux années d'isolement.
Deux Ans de Vacances est un récit captivant qui captive les lecteurs de tous âges par ses scènes d'action, ses descriptions saisissantes de la nature sauvage, et ses thèmes universels d'amitié et de résilience.
Bug-Jargal est un roman écrit par Victor Hugo, l'un des plus grands écrivains français du 19e siècle. Ce roman historique et d'aventures se déroule pendant la période de l'esclavage à Saint-Domingue (l'actuelle Haïti) à la fin du 18e siècle.
L'histoire met en scène deux personnages principaux : Bug-Jargal, un esclave rebelle, et Leopold D'Auverney, un jeune officier français. Leopold est capturé par les esclaves révoltés, mais plutôt que de le tuer, Bug-Jargal le sauve de justesse. Malgré leurs différences de statut social et de couleur de peau, une amitié se développe entre les deux hommes.
Le roman explore des thèmes tels que la lutte pour la liberté, la justice et la fraternité. Il présente des scènes d'action intenses, des descriptions poétiques et une réflexion sur la condition humaine. Victor Hugo dénonce l'horreur de l'esclavage et souligne la cruauté inhérente à ce système.
Bug-Jargal est considéré comme l'une des premières oeuvres de Victor Hugo et a contribué à établir sa renommée littéraire. Le roman met en lumière son engagement pour la justice sociale et son intérêt pour les thèmes humanitaires.
Le 24 février 1815, la vigie de Notre-Dame de la Garde signala le trois-mâts le Pharaon, venant de Smyrne, Trieste et Naples.
Comme d'habitude, un pilote côtier partit aussitôt du port, rasa le château d'If, et alla aborder le navire entre le cap de Morgion et l'île de Rion.
Aussitôt, comme d'habitude encore, la plate-forme du fort Saint-Jean s'était couverte de curieux ; car c'est toujours une grande affaire à Marseille que l'arrivée d'un bâtiment, surtout quand ce bâtiment, comme le Pharaon, a été construit, gréé, arrimé sur les chantiers de la vieille Phocée, et appartient à un armateur de la ville.
Cependant ce bâtiment s'avançait ; il avait heureusement franchi le détroit que quelque secousse volcanique a creusé entre l'île de Calasareigne et l'île de Jaros ; il avait doublé Pomègue, et il s'avançait sous ses trois huniers, son grand foc et sa brigantine, mais si lentement et d'une allure si triste, que les curieux, avec cet instinct qui pressent un malheur, se demandaient quel accident pouvait être arrivé à bord. Néanmoins les experts en navigation reconnaissaient que si un accident était arrivé, ce ne pouvait être au bâtiment lui-même ; car il s'avançait dans toutes les conditions d'un navire parfaitement gouverné : son ancre était en mouillage, ses haubans de beaupré décrochés ; et près du pilote, qui s'apprêtait à diriger le Pharaon par l'étroite entrée du port de Marseille, était un jeune homme au geste rapide et à l'oeil actif, qui surveillait chaque mouvement du navire et répétait chaque ordre du pilote.
En 1862 un savant anglais, le Docteur Samuel Fergusson part explorer l'Afrique avec un moyen nouveau : il a inventé un système qui lui permet de faire monter et descendre à volonté, sans lâcher de gaz, son ballon à hydrogène, le « Victoria ». Ce voyage de Zanzibar au Sénégal en passant par le lac Tchad et Tombouctou ne se fera pas, bien sûr, sans aventures. Il est aussi l'occasion de quelques notes ethnologiques et de remarques sur l'esclavage, la peine de mort et les bienfaits de l'évangélisation. Ce premier roman de Jules Verne préfigure les suivants : l'auteur anticipe sur des inventions qui permettent des Voyages extraordinaires.
Ce n'est ni au prince romain, ni à l'héritier de l'illustre maison de Cajetani qui a fourni des papes à la Chrétienté, c'est au savant commentateur de Dante que je dédie ce petit fragment d'une longue histoire.
Vous m'avez fait apercevoir la merveilleuse charpente d'idées sur laquelle le plus grand poète italien a construit son poème, le seul que les modernes puissent opposer à celui d'Homère. Jusqu'à ce que je vous eusse entendu, la DIVINE COMÉDIE me semblait une immense énigme, dont le mot n'avait été trouvé par personne, et moins par les commentateurs que par qui que ce soit. Comprendre ainsi Dante, c'est être grand comme lui ; mais toutes les grandeurs vous sont familières. Un savant français se ferait une réputation, gagnerait une chaire et beaucoup de croix, à publier, en un volume dogmatique, l'improvisation par laquelle vous avez charmé l'une de ces soirées où l'on se repose d'avoir vu Rome. Vous ne savez peut-être pas que la plupart de nos professeurs vivent sur l'Allemagne, sur l'Angleterre, sur l'Orient ou sur le Nord, comme des insectes sur un arbre ; et, comme l'insecte, ils en deviennent partie intégrante, empruntant leur valeur de celle du sujet. Or, l'Italie n'a pas encore été exploitée à chaire ou- verte. On ne me tiendra jamais compte de ma discrétion littéraire. J'aurais pu, vous dépouillant, devenir un homme docte de la force de trois Schlegel ; tandis que je vais rester simple docteur en médecine sociale, le vétérinaire des maux incurables ne fût-ce que pour offrir un témoignage de reconnaissance à mon cicerone, et joindre votre illustre nom à ceux des Porcia, des San Severino, des Pareto, des di Negro, des Belgiojoso, qui représenteront dans la COMÉDIE HUMAINE cette alliance intime et continue de l'Italie et de la France que déjà le Bandello, cet évêque, auteur de contes très drôlatiques, consacrait de la même manière, au seizième siècle, dans ce magnifique recueil de nouvelles d'où sont issues plu- sieurs pièces de Shakespeare, quelquefois même des rôles en- tiers, et textuellement. Les deux esquisses que je vous dédie constituent les deux éternelles faces d'un même fait. Homo duplex, a dit notre grand Buffon, pourquoi ne pas ajouter : Res duplex ? Tout est double, même la vertu. Aussi Molière présente-t-il tou- jours les deux côtés de tout problème humain ; à son imita- tion, Diderot écrivit un jour : CECI N'EST PAS UN CONTE, le chef-d'oeuvre de Diderot peut-être, où il offre la sublime figure de mademoiselle de Lachaux immolée par Gardanne, en regard de celle d'un parfait amant tué par sa maîtresse. Mes deux nouvelles sont donc mises en pendant, comme deux jumeaux de sexe différent. C'est une fantaisie littéraire à laquelle on peut sacrifier une fois, surtout dans un ouvrage où l'on essaie de représenter toutes les formes qui servent de vête- ment à la pensée. La plupart des disputes humaines viennent de ce qu'il existe à la fois des savants et des ignorants, constitués de manière à ne jamais voir qu'un seul côté des faits ou des idées ; et chacun de prétendre que la face qu'il a vue est la seule vraie, la seule bonne. Aussi le Livre Saint a-t-il je- té cette prophétique parole : Dieu livra le monde aux discussions. J'avoue que ce seul passage de l'Écriture devrait engager le Saint-Siége à vous donner le gouvernement des deux Chambres pour obéir à cette sentence commentée, en 1814, par l'ordonnance de Louis XVIII....
L'Énéide est une épopée de Virgile, le plus prestigieux exemple de ce genre littéraire en langue latine, composée en hexamètres dactyliques. De même que l'Iliade et l'Odyssée - dont l'Énéide s'inspire largement -, l'ouvrage a suscité l'admiration de générations de lettrés de l'Antiquité jusqu'à nos jours, et fut une source d'inspiration récurrente pour les artistes et les poètes.
L'Énéide est le récit des épreuves du Troyen Énée, ancêtre mythique du peuple romain, fils d'Anchise et de la déesse Vénus, depuis la prise de Troie jusqu'à son installation dans le Latium, en Hespérie (Italie). Écrit entre 29 et 19 av. J.-C., le poème se divise en douze chants et contient à la mort de Virgile environ 10 000 vers.e condensé de mythologie gréco-romaine à la gloire de Rome et de son empereur Auguste met en scène Enée, le prototype du migrant qui, depuis, a suscité bien des vocations. Au travers du récit de ses tribulations, il nous est donné de nous immerger dans l'univers du Romain cultivé à l'aube de l'ère chrétienne.
L'épopée comporte douze chants au total, composés en hexamètres dactyliques. La première partie, regroupant les six premiers, raconte l'odyssée du héros après le sac de Troie et nous fait découvrir ou redécouvrir ces vastes fresques qui peuplent depuis deux millénaires l'imaginaire de générations de latinistes ou latinisants: la prise de Troie, le banquet troublé par les Harpies, les écueils de Charybde et de Scylla, la caverne du cyclope Polyphème au pied de l'Etna, les compétitions sportives organisées en l'honneur d'Anchise, l'incendie avorté de la flotte troyenne et enfin la célèbre descente d'Enée aux Enfers.
L'épopée est composée de douze chants. Son organisation a été analysée de plusieurs manières. On peut diviser l'Énéide en deux parties de six chants chacune :
Dans la première partie, Virgile dépeint les voyages d'Énée après la chute de Troie, jusqu'à son arrivée dans le Latium en Hespérie, selon les voeux des dieux, pour fonder la nouvelle Troie. Il raconte sa fuite de Troie en flammes, son départ vers l'Afrique et la Sicile, les tempêtes et épreuves durant son voyage, sa rencontre avec une femme, Didon, qui tombe amoureuse de lui et cherche à le convaincre de ne pas poursuivre son périple, sa descente aux Enfers pour rencontrer son père Anchise.
Dans la seconde partie (chants VII à XII), Virgile relate les conflits que durent livrer Énée et ses compagnons pour conquérir le Latium jusqu'à la création du royaume de Lavinium.
Cette division en deux parties est souvent considérée comme un miroir de l'oeuvre d'Homère : celle-ci commence par le récit d'une guerre (l'Iliade) suivi d'une longue quête sur la Méditerranée (l'Odyssée), alors que l'Énéide commence par la longue quête d'Énée sur la Méditerranée pour se terminer par une dure guerre.
Outre cette division en deux parties, certains ont distingué trois groupes de quatre livres, les quatre premiers étant consacrés à Didon et l'épisode de Carthage, les quatre derniers aux épisodes guerriers dans le Latium. Pour d'autres, comme J. Thomas, les douze chants reprennent les signes astrologiques, le dernier chant, le plus important, correspondant à la Balance, signe d'Auguste.
Un Huron (Indien du Canada) débarqué sur les côtes de Bretagne est adopté par l'Abbé de Kerkabon et baptisé. Amoureux de sa marraine, il lui faut aller à Paris pour obtenir une dispense afin de pouvoir l'épouser. Les nombreuses aventures qu'occasionne cette démarche sont autant de prétextes pour Voltaire à dénoncer les absurdités et les abus de pouvoir du catholicisme et du gouvernement de Louis XIV. Il utilise le bon sens naïf de cet « ingénu » pour les mettre en évidence. Ce procédé, fréquent chez Voltaire (cf. Candide), est aussi celui qu'utilise Montesquieu dans Les Lettres Persanes.