D'Artagnan, un jeune homme ambitieux, rejoint à Paris la compagnie des mousquetaires du roi. Il s'y fait trois amis, Athos, Porthos et Aramis, ardemment dévoués à la reine de France, Anne d'Autriche, compromise dans une affaire d'État.
Face à eux, deux ennemis s'activent : le cardinal de Richelieu et la redoutable Milady. Qui va gagner ?
Sur les pas des mousquetaires, le lecteur est entraîné dans un roman historique où, sur fond de guerre contre les Anglais, s'enchevêtrent rivalités politiques, trahisons, secrets de famille et intrigues amoureuses.
Films, livres, ballets, comédies musicales, le mythe de Roméo et Juliette demeure l'un des plus fertiles en termes d'adaptations et de réécritures. Le signe que les amants de Vérone sont notre miroir. Ils nous disent que l'amour et la haine peuvent conduire à la mort, que l'innocence face à l'intrigue perd souvent le combat, posant la question du destin avec une acuité inégalée. Dans cette aventure universelle, le génie de Shakespeare est celui d'un orfèvre ciselant un chant tragique bouleversant.
La nuit, sur un chemin de ronde, au château d'Elseneur, un spectre apparaît à des gardes terrifiés. Ainsi commence Hamlet, la pièce la plus célèbre de tout le théâtre mondial. Un prince mélancolique, fils du défunt roi de Danemark, y promet de tuer l'assassin de son père. Tragédie élisabéthaine de la vengeance, ce chef-d'oeuvre - dans lequel Shakespeare passe avec virtuosité du vers à la prose et de la noblesse de ton à la verve bouffonne - est aussi un drame métaphysique sur le sens de l'existence.
Ce roman décrit l'amour que Swann, un homme de la haute société, porte à Odette de Crécy, une jeune femme aux moeurs légères. Mais, pour Swann, l'amour est indissociable de la jalousie et de l'angoisse qu'elle génère. Aussi va-t-il compenser les insuffisances d'Odette et construire sa propre image d'elle : en l'associant à une oeuvre musicale, en la comparant à une bergère d'une fresque de Botticelli... Pour autant, cette idéalisation, cette esthétisation de l'être désiré suffiront-elles à sauver l'amour de la ruine ?
Fin du XIXe siècle, les grands magasins parisiens révolutionnent le commerce. Denise Baudu, venue de sa province, en découvre l'univers turbulent. Vendeuse, elle monte en grade sous les ordres du directeur d'un de ces établissements, Octave Mouret. Relation singulière, puisque la jeune femme convertira finalement le cynique séducteur aux valeurs de l'amour.... Happy end pour un roman naturaliste qui expose les rouages de la modernité commerciale, la fascination qu'elle exerce sur les femmes, et son emprise sur la ville.
Avec la Divine Comédie, Dante a légué un véritable monument à la littérature occidentale. Il y décrit son voyage dans les trois régions de l'au-delà, où des figures historiques et imaginaires lui révèlent peu à peu l'ordre de la justice divine. Oeuvre d'une foisonnante richesse, elle nous rappelle que le Moyen-Âge n'est pas ce temps d'obscurantisme auquel on l'a longtemps assimilé.
En 1677, Phèdre, la dernière grande tragédie de Racine, met en scène la mythique descente aux enfers d'une incomprise. Vouée au malheur par son hérédité, Phèdre aime sans espoir son beau-fils Hippolyte. Lorsque son mari, Thésée, revient, il envoie injustement son fils à la mort. On assiste alors à l'empoisonnement d'une femme à la fois innocente et coupable. Ironie tragique qui démontre à quel point l'amour peut se vivre comme une malédiction.
Fin d'une guerre où l'on crie malheur aux vaincus. Prise d'otages. Chantage sur un enfant. Complot. Manipulation. Passions trahies et noyées dans le sang. Fanatisme. Folie. Bain de sang final. Des horreurs d'aujourd'hui ? Non. C'est le résumé de la tragédie Andromaque, sur les suites de la guerre de Troie, qui lance, en 1667, la grande carrière de Racine. Ici, il est impossible à la fois d'aimer et d'être aimé, de posséder et l'amour et le pouvoir. Une tragédie de tous les temps.
Comment devient-on un tyran sanguinaire ? C'est l'intrigue de Britannicus, où Racine montre, en 1669, la prise de pouvoir de Néron. Ce « monstre naissant », sous le joug d'Agrippine, mère possessive, et d'un mauvais conseiller, le traître Narcisse, va laver l'affront d'un amour sans retour dans le chantage, l'enlèvement et le meurtre. En quelques minutes, Racine nous fait assister au spectacle de l'avènement, à Rome, de la barbarie.
Cette tragédie met en scène la découverte par Oedipe de son terrible destin. Alors qu'il avait accédé au trône de Thèbes après avoir triomphé de l'énigme du Sphinx, l'enquête qu'il mène afin de découvrir la cause de la peste envoyée par Apollon sur la ville le conduit à découvrir que le responsable de l'épidémie n'est autre que lui-même : il est coupable à la fois de parricide et d'inceste, car il a, sans le savoir, tué son propre père, Laïos, et épousé sa propre mère, Jocaste. Oedipe-Roi est l'une des plus célèbres tragédies de Sophocle. Elle a connu une postérité inouïe, inspirant nombre de dramaturges et d'artistes et suscitant de nombreuses interprétations, allant de l'étude mythologique à la psychanalyse en passant par l'adaptation cinématographique. Cette pièce, écrite au Ve siècle av. J.-C., est proposée ici dans une traduction moderne de référence, celle de Paul Masqueray, publiée aux Belles Lettres en 1922.
Troie est en flammes. Désireux de sauver sa famille et son peuple, Énée fuit la ville dans l'idée de fonder une nouvelle cité. Mers déchaînées, dieux en colère, monstres terrifiants : rien ne pourra l'arrêter. Quittant le rivage de l'Afrique et l'amour de la reine Didon, il mènera ses hommes jusqu'au Latium, futur berceau de Rome. Hymne à la gloire de l'Empire romain, épopée à la fois savante et populaire, L'Énéide est considérée comme l'oeuvre la plus importante de la littérature latine.
Un Indien d'Amérique débarque en Bretagne. À travers le regard qu'il porte sur la société, voilà que nous aussi nous commençons à la voir d'un oeil neuf. En 1767, L'Ingénu de Voltaire met pour la première fois en oeuvre ce procédé satirique qui fit fortune : le bon sauvage plongé dans un monde dit civilisé fait éclater l'artifice des apparences et des préjugés. Et nous prenons peu à peu conscience, à la lecture de ce conte faussement badin, de la cruauté cachée des hommes et de la fragilité des conventions.
1870 : la guerre des nations fait rage. Les batailles que raconte Maupassant sont peut-être plus dérisoires, elles n'en sont pas moins terribles : comment des hommes et des femmes en viennent-ils à perdre toute humanité ? Et comment d'autres se révèlent plus grands et plus généreux que ce qu'ils s'estimaient eux-mêmes ? C'est là tout le mystère de la nature humaine, et la force des nouvelles de Maupassant est de nous le peindre sans abstractions, sans fioritures, dans toute la simplicité du réel.Les autres nouvelles de ce recueil sont : Mademoiselle Fifi, Deux Amis, L'Aventure de Waletr Schnaffs, Le Père Milon.
Le lieutenant Orso della Rebbia est de retour en Corse. Il y est attendu par Colomba, sa soeur cadette, qui le presse de punir les assassins présumés de leur père. Mais la jeune femme obtiendra-t-elle que son frère, libéré des « préjugés barbares » par son séjour sur le continent, accomplisse sa vengeance ? Affrontement de familles rivales, coutumes archaïques, vie clandestine dans le maquis : avec Colomba, Mérimée nous donne la superbe image d'une île sauvage, habitée par de bien étranges superstitions...
Auteur de romans, de poèmes et de pièces de théâtre, c'est cependant à ses contes qu'Andersen doit d'être connu dans le monde entier. Qu'elles mettent en scène des princesses, des sirènes ou des animaux qui parlent, et même si elles sont d'abord destinées à être racontées aux enfants, les quinze histoires de ce recueil touchent aussi les adultes dans la façon qu'elles ont de raconter sans détour les mésaventures de la vie. Entre fantastique et réalisme, les contes d'Andersen demeurent universels et intemporels.
Projet fou, impossible : se peindre « dans toute la vérité de sa nature », afin de mettre un terme aux malentendus. Mais aussi, par delà, réaliser cette « communauté des coeurs » que Rousseau a si ardemment désirée. Ainsi, de juges, les lecteurs tendent, insensiblement, à devenir confidents.