« L'adolescence est le seul temps où l'on ait appris quelque chose. ».
Dans ce deuxième volume d'À la recherche du temps perdu, couronné par le prix Goncourt en 1919, le héros est maintenant adolescent. À Paris, il écoute la célèbre Berma au théâtre, pénètre dans le salon de Charles Swann et de son épouse Odette en se liant avec leur fille Gilberte, puis fait la connaissance de l'écrivain Bergotte qu'il admire depuis l'enfance. À Balbec ensuite, avec sa grand-mère et Françoise, il découvre la vie bourdonnante du Grand-Hôtel, les églises normandes et les plaisirs du bord de la mer. Il fait enfin la rencontre des Guermantes, Saint-Loup et le baron de Charlus, ainsi que du peintre Elstir et, vision inoubliable, celle d'Albertine et de ses amies de la « petite bande » remontant la digue...
Au lendemain de la Grande Guerre, Proust obtient, avec À l'ombre des jeunes filles en fleurs, le succès qu'il escomptait. Ce volume, qu'il qualifiait d'« intermède languissant », avant les thématiques plus sombres des volumes suivants, nous donne à lire une oeuvre riche et somptueuse, où affleure la vocation d'écrivain et où l'éducation sentimentale prend un nouveau tournant.
Dumas séduit, fascine, intéresse, amuse, enseigne.
Victor Hugo.
Tout le monde connaît la verve prodigieuse de M. Dumas, son entrain facile, son bonheur de mise en scène, son dialogue spirituel et toujours en mouvement, ce récit léger qui court sans cesse et qui sait enlever l'obstacle et l'espace sans jamais faiblir. Il couvre d'immenses toiles sans jamais fatiguer ni son pinceau, ni son lecteur.
Sainte-Beuve.
Les Trois Mousquetaires... notre seule épopée depuis le Moyen Âge.
Roger Nimier.
Les Trois Mousquetaires forment le plus divertissant des romans d'aventures. Leurs personnages, Athos, Porthos, Aramis et d'Artagnan, sont sortis des bibliothèques pour descendre dans la rue. Ils ont enseigné l'insolence et l'amitié à beaucoup de jeunes Français qui ont aussi découvert les fatalités de l'amour en rêvant aux belles épaules de Milady et à ses regards de perdition.
Kléber Haedens.
Les guermantes n'étaient pas seulement d'une qualité de chair, de cheveu, de transparent regard, exquise, mais avaient une manière de se sentir, de marcher, de saluer, de regarder avant de serrer la main, par quoi ils étaient aussi différents en tout cela d'un homme du monde quelconque que celui-ci d'un fermier en blouse.
Et malgré leur amabilité on se disait : n'ont-ils pas vraiment le droit, quoiqu'ils le dissimulent, quand ils nous voient marcher, saluer, sortir, toutes ces choses qui, accomplies par eux, devenaient aussi gracieuses que le vol de l'hirondelle ou l'inclinaison de la rose, de penser : " ils sont d'une autre race que nous, et nous sommes, nous, les princes de la terre. " " proust est quelqu'un dont le regard est infiniment plus subtil et plus attentif que le nôtre, et qui nous prête ce regard, tout le temps que nous le lisons.
Et comme les choses qu'il regarde (et si spontanément qu'il n'a jamais l'air d'observer) sont les plus naturelles du monde, il nous semble sans cesse, en le lisant, que c'est en nous qu'il nous permet de voir.
Vous êtes extraordinaire, mon cher proust ! il semble que vous ne parliez que de vous, et vos livres sont aussi peuplés que toute la comédie humaine. " andré gide.
De retour à Combray après son histoire tourmentée avec Albertine, le narrateur de La Recherche est livré à l'amertume et à l'indifférence. Ni le souvenir ni la littérature ne trouvent plus en lui d'écho sensible. Ce n'est que plus tard, à Paris, que le hasard lui procurera une expérience capitale : deux dalles disjointes sous ses pieds, le tintement d'une cuiller, ranimant en lui le souvenir et sa félicité propre, vont lui faire découvrir comment l'oeuvre d'art - celle que le romancier achève au moment où le narrateur la commence - nous donne seule accès à la vraie vie.Voyez-vous cet homme seul, luttant pied à Pied jusqu'à la mort contre le flot montant des souvenirs... Il est mort de ce travail insensé; il est mort, peut-être sans Dieu dont l'amour l'en eût détourné... A nous, ses frères plus jeunes qui l'avons admiré et aimé, voilà la Won terrible qu'il nous laisse: l'art n'est pas une plaisanterie; il y va de la vie et il y va de bien plus.François Mauriac.
Tôt le matin, tard le soir, Clarissa Dalloway se surprend à écouter le clocher de Big Ben. Entre les deux carillons, une journée de printemps, une promenade en ville, le flux des états d'âme et le long monologue d'une conscience.
Clarissa tente de « sauver cette partie de la vie, la seule précieuse, ce centre, ce ravissement, que les hommes laissent échapper, cette joie prodigieuse qui pourrait être nôtre ». Et pourtant résonne déjà dans ce livre, le plus transparent peut-être de l'oeuvre de Virginia Woolf, comme la fêlure de l'angoisse ou le vertige du suicide.
A Vérone, où les Montaigu et les Capulet se vouent une haine ancestrale, Roméo, fils de Montaigu, est amoureux de Rosaline, tandis que Capulet s'apprête à donner une grande fête pour permettre à Juliette, sa fille, de rencontrer le comte Pâris qui l'a demandée en mariage. Parce qu'il croit que Rosaline s'y trouvera, Roméo se rend au bal - et pour Juliette éprouve un coup de foudre aussitôt réciproque. Sous le balcon de la jeune fille, il lui déclare le soir même son amour puis, le lendemain, prie frère Laurent de les marier et de réconcilier leurs familles ennemies. Mais voici que, sur une place de Vérone, Tybalt, cousin de Juliette, provoque Roméo qui refuse de se battre. Mercutio, son ami, dégaine à sa place, mais lorsque Roméo voit Mercutio mortellement frappé par Tybalt, il décide de le venger : Tybalt tombe à son tour, et ce qui était une comédie vire à la tragédie.
Si, dans cette pièce que Shakespeare compose vers 1595, les amants de Vérone sont ainsi promis au tragique, c'est que le destin leur est hostile. Star-crossed lovers, Roméo et Juliette sont seulement nés sous une mauvaise étoile : ils ne sont victimes ni d'une faute ni de leur amour, mais d'une suite de circonstances malheureuses qui mettront à mort cet amour - et feront de leur histoire, pour plusieurs siècles, un mythe.
Traduction nouvelle de François Laroque et Jean-Pierre Villquin.
Edition de François Laroque.
Marcel Proust est probablement le premier des grands écrivains qui ait franchi les portes de Sodome et Gomorrhe en flammes. Il songea d'ailleurs à donner le nom des deux cités bibliques à l'ensemble de son oeuvre- l'objet véritable de son étude n'est pas l'idéalisation d'une passion singulière ni l'explication philosophique de son mystère ni la psychologie amoureuse de ses desservants - psychologie qui obéit simplement aux lois générales de l'amour. C'est le portrait vivant, incarné par le plus hautain des seigneurs, de « l'homme traqué » par la société, en révolte latente contre elle, c'est la lutte de la nature contre la morale.
Léon PIERRE-QUINT. Sodome, c'est M. de Charlus et Gomorrhe Albertine. Entre ces deux figures, chacune étant le centre d'une tragi-comédie dont le spectateur ne fait que percevoir les échos mêlés, le héros du livre, celui qui parle à la première personne, poursuit son voyage à la recherche du temps perdu. Roger Allard, N.R.F., juin 1992.
Pâris a enlevé la belle Hélène. Son mari Ménélas et tous les Grecs rassemblés crient vengeance et font le siège de Troie depuis neuf ans. Le divin Homère entonne alors le premier chant de l'Iliade. Il y en aura vingt-quatre, tous plus beaux les uns que les autres, tous centrés sur la colère d'Achille. Le roi des rois, Agamemnon, lui a enlevé sa compagne, l'esclave Briséis. En pleine bataille, Achille se retire sous sa tente, affaiblissant les rangs des Achéens. Il n'en sortira qu'à la mort de son ami Patrocle, pour combattre Hector.
On ne sait si Homère est bien l'auteur de tous ces chants, mais cette épopée a traversé les siècles par sa démesure et sa beauté. Au combat des hommes se superpose celui des dieux et des déesses. Tous sont nobles, héroïques et généreux mais Homère, réaliste, montre aussi leurs faiblesses. Cette histoire faite de larmes et de sang est le symbole de la destinée humaine ballottée par le hasard. Achille le sait bien, lui dont les exploits dépendent de la fantaisie des dieux.
Edition et traduction de Mario Meunier.
Préface de Fernand Robert.
Lorsqu'un de ses amis, au théâtre, présente Charles Swann à Odette de Crécy, elle ne lui semble pas sans beauté, mais d'un genre de beauté qui ne le séduit pas. Et cependant, elle lui écrit pour lui demander de voir ses collections, puis retourne chez lui, rapproche bientôt ses visites, et le fait inviter par le petit clan de Mme Verdurin. Lorsqu'il s'avise qu'elle ressemble à un Botticelli, le re-gard que Swann porte sur Odette se transforme, et un jour où, arrivé en retard chez les Verdurin, il découvre que, croyant qu'il ne viendrait plus, elle est déjà repartie, une étrange souffrance le gagne : « son amour n'était plus opéra-ble. »
Deuxième partie de Du côté de chez Swann qui, en 1913, ouvre A la Recherche du Temps perdu, « Un amour de Swann » a été, dès 1930, publié en volume séparé, et il s'agit bien, en effet, d'une histoire dont l'unité s'impose ai-sément au lecteur : celle d'un amour traversé de souffrance et de jalousie, jus-qu'à ce que, dans une sorte de guérison, s'effacent les tendresses successives qui étaient nées peu à peu de la première image entrevue.
Albertine a renoncé à faire une croisière et lorsque, à la fin de l'été, elle rentre de Balbec avec le narrateur, elle s'installe chez lui, à Paris: il ne se sent plus amoureux d'elle, elle n'a plus rien à lui apprendre, elle lui semble chaque jour moins jolie, mais la possibilité d'un mariage reste ouverte, et en lui rendant la vie agréable, peut-être songe-t-il à éveiller en elle le désir de l'épouser. Il se préoccupe en tout cas de son emploi du temps, l'interroge sur ses sorties sans pouvoir bien percer si sa réponse est un mensonge, et le désir que visiblement elle suscite chez les autres fait poindre la souffrance en lui.
Paru en 1923, La Prisonnière est le premier des trois volumes publiés après la mort de Proust et, quoique solidaire, bien sûr, de Sodome et Gomorrhe qui le précède comme d'Albertine disparue qui le suit, une certaine unité lui est propre, entre l'enfermement initial du narrateur et le départ final de la jeune fille. Pour l'essentiel, trois journées simplement se déroulent ici -le plus souvent dans l'espace clos de l'appartement -, et ce sont comme les trois actes d'un théâtre où la jalousie occupe toute la place.
Zola Au Bonheur des Dames Octave Mouret affole les femmes de désir. Son grand magasin parisien, Au Bonheur des Dames, est un paradis pour les sens. Les tissus s'amoncellent, éblouissants, délicats, de faille ou de soie. Tout ce qu'une femme peut acheter en 1883, Octave Mouret le vend, avec des techniques révolutionnaires. Le succès est immense. Mais ce bazar est une catastrophe pour le quartier, les petits commerces meurent, les spéculations immobilières se multiplient. Et le personnel connaît une vie d'enfer. Denise échoue de Valognes dans cette fournaise, démunie mais tenace. Zola fait de la jeune fille et de son puissant patron amoureux d'elle le symbole du modernisme et des crises qu'il suscite. Zola plonge le lecteur dans un bain de foule érotique. Personne ne pourra plus entrer dans un grand magasin sans ressentir ce que Zola raconte avec génie : les fourmillements de la vie.
Edition de Sophie Guermès.
Au cours de la guerre de Sécession, cinq Nordistes : l'ingénieur Cyrus Smith et son chien Top, le reporter Gédéon Spilett, le Noir Nab, le marin Pencroff et le jeune Harbert, prisonniers des troupes séparatistes, se sont enfuis en balIon. Pris dans la tempête, ils échouent sur une île déserte, en plein océan Pacifique.
Ingénieux, persévérants, les cinq compagnons, pourtant privés de tout, ne tardent pas à s'organiser, à vivre presque normalement. D'ailleurs, l'île, qu'ils baptisent du nom de Lincoln, offre des ressources admirables et tout à fait inattendues. Mais une série de faits inexplicables, des coïncidences troublantes les obligent à croire à la présence d'une puissance mystérieuse qui les épie sans cesse et conduit leur destinée, leur imposant sa volonté par des voies détournées, intervenant pour les sauver aux moments critiques...
L'Ile mystérieuse, un des très grands romans de Jules Verne, cet enchanteur aux charmes inépuisables.
PHÈDRE Tu vas ouïr le comble des horreurs. J'aime... À ce nom fatal, je tremble, je frissonne. J'aime...
OeNONE Qui ?
PHÈDRE Tu connais ce fils de l'Amazone, Ce prince si longtemps par moi-même opprimé.
OeNONE Hippolyte ? Grands dieux !
PHÈDRE C'est toi qui l'as nommé !
La légende de cet amour interdit, puisque Hippolyte est le fils de Thésée à qui Phèdre est mariée, Racine l'emprunte à Euripide et à Sénèque. Mais alors que la tradition théâtrale plaçait Hippolyte au devant de la scène, en 1677 Racine l'en écarte au profit de Phèdre, pour écrire la tragédie d'une femme torturée, sans doute coupable mais également frappée par la fatalité, qui lutte de toutes ses forces pour combattre une passion qui la submerge et finit par porter la mort autour d'elle - et sur elle.
C'est en hiver que l'étranger s'est installé à l'auberge du village d'Iping.
Ses bandages, qui lui enveloppent entièrement la tête, sauf le nez, d'un rouge vif, lui donnent un aspect étrange, assez terrifiant, et les langues vont bon train.
On l'aurait peut-être laissé en paix s'il n'avait pas retardé le paiement de sa note et s'il n'y avait pas eu un vol mystérieux au presbytère. Mandat est donné de l'arrêter, mais comment se saisir d'un personnage qui disparaît à mesure qu'il se dépouille de ses vêtements ? Quant à l'étranger, obligé d'être nu pour échapper aux poursuites, il souffre cruellement du froid et de la faim.
Ainsi débute l'aventure du savant qui a découvert la formule de l'invisibilité, un des romans les plus célèbres de Herbert George Wells et, par son invention et son humour, un des chefs-d'oeuvre de la littérature fantastique.
Racine Andromaque A l'issue de la guerre de Troie, Andromaque, veuve d'Hector, est devenue, en même temps que son jeune fils Astyanax, la captive de Pyrrhus, roi d'Epire. Epris d'elle alors qu'il devait épouser Hermione, il lui donne à choisir : le mariage avec lui ou la mort de son fils. Mais sacrifier l'enfant qu'Hector lui a confié ou le sauver en épousant Pyrrhus, c'est toujours trahir la mémoire de son époux défunt.
Fidélité ou trahison est aussi le dilemme d'Oreste épris d'Hermione. Chargé d'une ambassade auprès de Pyrrhus qui doit lui livrer Astyanax, il espère essuyer un refus : si Pyrrhus par amour garde le fils d'Andromaque, il renverra Hermione.
En 1667, toute l'originalité d'Andromaque, qui remporte un éclatant succès, est sans doute de construire face à face deux univers si différents et dont les tensions s'entrecroisent : celui d'Hermione, de Pyrrhus et d'Oreste, portés par la plus aveugle passion, tout entiers tendus vers l'accomplissement de désirs trop humains, et celui d'Andromaque qu'habite seul l'amour d'un enfant et d'un mort - Andromaque silhouette sombre dressée sur un fond d'incendie.
Edition de Patrick Dandrey.
Ala fin de la guerre fédérale des états-Unis, les fanatiques artilleurs du Gun-Club (Club-Canon) de Baltimore sont bien désoeuvrés. Un beau jour, le président, Impey Barbicane, leur fait une proposition qui, le premier moment de stupeur passé, est accueillie avec un enthousiasme délirant. Il s'agit de se mettre en communication avec la Lune en lui envoyant un boulet, un énorme projectile qui serait lancé par un gigantesque canon !
Tandis que ce projet inouï est en voie d'exécution, un Parisien, Michel Ardan, un de ces originaux que le Créateur invente dans un moment de fantaisie, et dont il brise aussitôt le moule, télégraphie à Barbicane : « Remplacez obus sphérique par projectile cylindroconique. Partirai dedans »...
Avec ses personnages parfaitement campés, son humour toujours présent, De la Terre à la Lune est une des grandes oeuvres de Jules Verne, une de ses plus audacieuses anticipations.Ala fin de la guerre fédérale des états-Unis, les fanatiques artilleurs du Gun-Club (Club-Canon) de Baltimore sont bien désoeuvrés. Un beau jour, le président, Impey Barbicane, leur fait une proposition qui, le premier moment de stupeur passé, est accueillie avec un enthousiasme délirant. Il s'agit de se mettre en communication avec la Lune en lui envoyant un boulet, un énorme projectile qui serait lancé par un gigantesque canon !
Tandis que ce projet inouï est en voie d'exécution, un Parisien, Michel Ardan, un de ces originaux que le Créateur invente dans un moment de fantaisie, et dont il brise aussitôt le moule, télégraphie à Barbicane : « Remplacez obus sphérique par projectile cylindroconique. Partirai dedans »...
Avec ses personnages parfaitement campés, son humour toujours présent, De la Terre à la Lune est une des grandes oeuvres de Jules Verne, une de ses plus audacieuses anticipations.
Ainsi parlait Zarathoustra est une oeuvre philosophique magistrale. Elle a bouleversé la pensée de l'Occident. « Nietzsche démolit, il sape », disait Gide. Il remet définitivement l'homme en question. Poète-prophète, Zarathoustra se retire dans la montagne et revient parmi les hommes pour leur parler. Sa leçon essentielle : « Vouloir libère. » Son leitmotiv : rejeter ce qui n'est pas voulu, conquis comme tel, tout ce qui est subi. C'est le sens du fameux : « Deviens celui que tu es. » La vertu est souvent le droit du plus faible, elle paralyse tout, désir, création et joie. Le surhomme nietzschéen est celui qui a la plus grande diversité d'instincts qui s'opposent puissamment mais qu'il maîtrise. La pensée de Nietzsche est un défi permanent. Elle échappe à tout système politique.
La ferveur de sa poésie, sa vigoureuse drôlerie ont donné à Nietzsche une célébrité universelle. Nos contemporains n'ont le choix qu'entre lui et Marx.
Racine Britannicus Plutôt que «Britannicus», victime assez falote de Néron et d'Agrippine, Racine aurait dû donner à sa tragédie le nom de l'un ou l'autre des deux monstres qui s'affrontent à travers lui.
Leur «ambition», aujourd'hui nous l'appellerions plus volontiers «goût du pouvoir». Un goût de mort et de sang dont les Romains, hélas ! n'ont pas emporté le secret avec eux.
Chacun, ici, reconnaîtra les siens...
Préface de Guy Dumur.
Commentaires et notes d'Alain Viala.
Au XIXe siècle, Joam Garral, exilé depuis vingt-cinq ans au Pérou, prépare son retour au Brésil, où il est accusé à tort d'avoir volé des diamants, pour le mariage de sa fille. Il embarque avec sa famille à bord d'une jangada, un immense radeau, afin de parcourir sur l'Amazone les huit cents lieues qui les séparent de Belém, où se tiendra la cérémonie. Mais leur chemin sera semé d'embûches. Trahison, secrets, messages codés... Parviendront-ils à destination, et à quel prix ?Jules Verne nous offre une description magistrale du Brésil et des rives de l'Amazone, qui deviennent le cadre enchanteur et inquiétant de ce formidable roman d'aventures.
George Sand La Petite Fadette Dans le pays, on l'appelait la petite Fadette, car elle avait la taille d'un farfadet et les pouvoirs d'une fée. Comme sa grand-mère, elle guérissait les hommes et les animaux. Landry, l'un des jumeaux de la ferme voisine, tombe amoureux d'elle. Mais l'amour d'une sorcière est mal vu dans cette famille, et il rend malade de jalousie Sylvinet, l'autre «besson».
Après La Mare au diable et François le Champi, c'est le troisième roman champêtre de George Sand. Elle y exprime tout ce que la vie lui a appris. L'apparence des êtres ne compte pas, il faut percer l'écorce. La richesse des filles ne fait pas leur bonheur et l'amour est difficile à construire. Son désir inassouvi est là, aussi, d'un amour qui durerait toujours.
La Petite Fadette illustre le grand dessein de George Sand : enseigner le respect de Dieu, de la nature, de la sagesse, de l'amour.
William Legrand s'est exilé sur l'île de Sullivan, au sud des États-Unis, après avoir fait faillite. Sa vie bascule lorsqu'il découvre sur la plage un scarabée doré, puis un message codé. L'énigme le tourmente jusqu'à l'obsession et il se lance alors dans une chasse au trésor, qui mêle pirates et cryptographie.Écrite en 1842 à l'occasion d'un concours organisé par un journal américain, cette histoire vaut à Edgar Allan Poe le premier prix et reste l'une de ses nouvelles les plus célèbres.Édition de Bachir Bourras.Traduction de Charles Baudelaire.
Un mal mystérieux s'est abattu sur la ville de Thèbes. Ses terres et ses troupeaux sont frappés de stérilité. La population est décimée. Les femmes ne portent plus d'enfants. Le roi Oedipe, qui jadis, par sa clairvoyance, a sauvé la Cité et l'a rendue prospère, saura-t-il encore la tirer de l'abîme où les dieux l'ont aujourd'hui plongée ? Lui, qui parvint à déchiffrer l'énigme du Sphinx, pourra-t-il élucider l'oracle qui désigne l'auteur de tous ces maux et promet la voie du salut ? Nul autre moyen que de s'engager dans une véritable enquête policière. Mais, à mesure que le passé se dévoile, la Fatalité divine se met en marche comme une machine infernale.
Oedipe Roi, représenté pour la première fois vers 430 avant J.-C., est, avec Antigone, laplus célèbre et la plus admirée des tragédies antiques. Par la perfection de sa construction dramatique, par ses qualités sculpturales d'équilibre et d'harmonie, cette méditation pathétique sur la vaine grandeur de l'héroïsme et sur la fragilité du bonheur humain est l'un des témoignages les plus accomplis de la poésie hellénique à son apogée.
Dans le Pacifique, un yacht, le Sloughi, est en perdition. A bord, quinze enfants de huit à quatorze ans. Pas un adulte avec eux ; le bateau a rompu mystérieusement ses amarres dans un port de la Nouvelle-Zélande alors que les enfants s'apprêtaient à entreprendre une croisière, et que tout l'équipage se trouvait à terre.
La tempête précipite le Sloughi sur des écueils et les enfants, non sans peine, arrivent sur une île déserte. Les longues « vacances » commencent... Pour subsister, les enfants n'ont rien, que leur courage : ils chassent, pêchent, inventent des pièges, dressent des animaux, cultivent. Hélas ! des rivalités divisent la petite colonie, les caractères se heurtent, la scission est accomplie quand de redoutables bandits abordent le rivage. Une lutte implacable s'engage : enfants contre hommes sans foi ni loi...
De multiples aventures, l'intelligence et la force de caractère des jeunes héros font de Deux ans de vacances un beau roman, très attachant.