À propos

Pour la première fois, à travers des témoignages de sang et de larmes recueillis auprès de simples soldats, d'officiers, de mères et de veuves de combattants soviétiques morts en Afghanistan, une jeune journaliste d'URSS prenait le risque de briser la loi du silence et de dénoncer la trahison, le mensonge d'une propagande dont a été victime toute une génération aujourd'hui rejetée par la société. La première génération perdue d'URSS, mutilée dans sa chair et dans son âme.
Ce livre présente un intérêt exceptionnel à plusieurs titres : c'est tout d'abord un témoignage unique sur la conduite des soldats soviétiques à la guerre et sur les rapports humains au sein de l'armée. C'est aussi la façon dont la population civile, le pays profond a vécu la guerre, et à cet égard, Les Cercueils de zinc est un document passionnant sur la révision morale et intellectuelle qui, au-delà du seul problème de l'Afghanistan, a déchiré le pays. C'est enfin une photographie étonnante de la mentalité russe, qui nous est offerte par une voix courageuse issue de la Perestroïka.
L'auteur, après un bref « récit de plus en guise d'épilogue », revient également sur le procès que lui valut la parution du livre en Biélorussie. Svetlana Alexievitch fut en effet violemment accusée d'avoir déformé et falsifié les récits des soldats et de leurs mères. Après quelques extraits de presse de l'époque, le procès est présenté sous forme de « chronique » des auditions, avec les témoignages de l'accusation et des défenseurs de Svetlana Alexievitch, et enfin le jugement rendu.
Les accusations, particulièrement celles portées par les mères de soldats et par les témoins mêmes du livre, frappent par leur violence et jettent une lumière nouvelle sur le terrible chagrin de ses femmes pour qui plus s'éloigne dans le temps la guerre d'Afghanistan, plus la mort de leurs enfants engagés dans cette désastreuse entreprise semble absurde.
Ces nouveaux textes révèlent à quel point ce livre a paru être une offense à tous ceux pour qui la vérité sans fard sur la guerre d'Afghanistan est un fardeau trop lourd à porter.


Rayons : Sciences humaines & sociales > Histoire du monde > Histoire de l'Europe


  • Auteur(s)

    Svetlana Alexievitch

  • Traducteur

    WLADIMIR BERELOWITCH

  • Éditeur

    Christian Bourgois

  • Distributeur

    Sodis

  • Date de parution

    08/06/2006

  • Collection

    Titres

  • EAN

    9782267018462

  • Disponibilité

    Épuisé

  • Nombre de pages

    380 Pages

  • Longueur

    17.9 cm

  • Largeur

    10.8 cm

  • Épaisseur

    1.7 cm

  • Poids

    267 g

  • Support principal

    Poche

Infos supplémentaires : Broché  

Svetlana Alexievitch

Née en Ukraine, en 1948, Svetlana Alexievitch a passé son enfance et sa jeunesse en Biélorussie. Journaliste de formation, elle débute dans la littérature à la faveur de la perestroïka gorbatchévienne, en 1985. Son précédent ouvrage paru en français, La guerre n'a pas un visage de femme, a été salué par l'ensemble des médias et édité dans une vingtaine de pays. Lauréate du prestigieux Prix Remarque, en Allemagne et du Prix Témoin du Monde de Radio France Internationale, elle reçoit le 8 octobre 2015 le Prix Nobel de littérature.

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