A la Renaissance, Florence invente les principes républicains modernes en même temps que la perspective en art. Un courant humaniste théorise la florentina libertas, dont les principes connaîtront une diffusion énorme en Occident. Pour la première fois, les trois textes politiques majeurs du fondateur de l'humanisme civique, Leonardo Bruni, sont livrés réunis en français.
L'a/ter ego de Machiavel, Francesco Guicciardini, oppose tirage au sort et gouvernement représentatif pour désigner les titulaires des charges publiques tandis que Quentin Skinner analyse les débats des Niveleurs dans l'Angleterre du 17e siècle. Couplés à l'étude des controverses historiographiques autour de l'humanisme civique, ces textes démontrent que la tradition républicaine est plurielle et contribuent à éclairer l'un des enjeux du présent : comprendre comment différents républicanismes ont émergé depuis les origines de la pensée politique moderne, et quels sont les ressorts de leurs oppositions.
Sommaire
EDITORIAL De Leonardo Bruni à Francesco Guicciardini : actualité de l'humanisme civique ?
Yves Sintomer DOSSIER Coordonné par Yves Sintomer Leonardo Bruni dans la tradition républicaine Laurent Baggioni Éloge de Florence (1403-1404) Leonardo Bruni Oraison funèbre de Nanni Strozzi (1427-1428) Leonardo Bruni De la constitution de Florence (1439) Leonardo Bruni Du mode d'élection aux offices dans le Grand Conseil Francesco Guicciardini Repenser la liberté politique Quentin Skinner Varia Originalité et pertinence contemporaine du langage politique républicain. Une approche historiographique et analytique Jean-Fabien Spitz L'Europe et ses mémoires. Trois perspectives croisées Enzo Traverso