Vladimir Skoda a commencé par travailler le métal en son coeur dans l'intériorité de sa matière. Pour pouvoir travailler et former une masse de matière, on la chauffe au four à blanc. Cette forme d'énergie réveillée dans l'acier par la chaleur l'a empêché de voir la forme précise d'origine de la pièce qu'il était en train de travailler et il a évolué progressivement vers la forme sphérique jusqu'à la sphère parfaite. En polissant de plus en plus finement la surface de ses sphères, Vladimir Skoda est passé du noir absorbant au brillant réfléchissent. Les sphères polies l'ont amené à intégrer l'espace extérieur dans la conception même de l'ouvre. Si ses premières sphères ou plutôt boules, par leurs surfaces mates, étaient tournées vers leur matière interne, les sphères polies, elles, étaient pleinement extraverties ainsi que tous les miroirs en acier poli. Vladimir Skoda a examiné toutes les formes des reflets possibles donnant lieu à l'ébauche d'une pluralité d'espaces virtuels. Les surfaces polies réfléchissent l'environnement dans lequel elles sont installées et nous renvoient son reflet transformé. L'environnement transforme également l'ouvre en agitant sur elle et provoque sa métamorphose continuelle. Les surfaces réfléchissantes qui restent immobiles sont galement des terrains potentiels d'événements dynamiques constants.
Des ouvres spécifiquement conçues pour le Centre d'Art Contemporain de la Matmut, tout en renouant avec son histoire et son architecture, seront également exposées pour la première fois.
Le catalogue édité à l'occasion de l'exposition du Centre d'Art Contemporain de la Matmut, réunira des reproductions d'ouvres exposées, une sélection de vues d'expositions récentes de Vladimir Skoda, en traversant des installations à Pise, à Spoleto, au Carré Sainte-Anne à Montpellier, au Musée Réattu à Arles, au Musée Fleury à Lodève jusqu'à la série d'expositions en France entre 2013-2015, l'exposition au Musée de Soissons et au musée le Secq des Tournelles à Rouen.