Disparu en 1998, Nino Ferrer demeure l'un des chanteurs français les plus populaires mais aussi l'un des plus mal connus. Auteur d'une dizaine de tubes impérissables (Mirza, Les Cornichons, Le Téléfon, Le Sud...), il fut l'un de ces créateurs singuliers qui remettent en permanence leur vocabulaire musical en question. Au c½ur de la vague yé-yé, il était une sorte de trublion génial, se rêvant chanteur soul à la manière de ses héros Otis Redding ou James Brown ; une admiration qu'il résumera par un touchant Je veux être noir qui exprime à merveille son propos des années 60. À la fois amateur d'absurde et grand mélancolique, il passera d'un registre à l'autre, tout en évitant les compromissions et les pièges de la mode, et deviendra, dans les années 70, son propre producteur afin de protéger sa carrière des fluctuations saisonnières.
Cette biographie dresse un portrait fidèle du personnage, à travers les grandes étapes de son ½uvre et de sa vie. Elle met en relief son apport conséquent à l'histoire de la chanson en France, mais également ses facettes moins connues et plus intimes : son travail de peintre, sa passion pour l'ethnologie, la littérature ou encore l'écologie.
Nourri du témoignage de sa famille, de ses proches et de nombreux musiciens et professionnels de la musique, étayé par ses archives personnelles mises à disposition des auteurs par sa veuve, Kinou Ferrari, et ses deux fils, Pierre et Arthur, ce livre raconte cette trajectoire qui commence dans les années 30 à Gênes, en Italie, se poursuit en Nouvelle-Calédonie et à Paris, dans un « endroit qui ressemble à la Louisiane », et s'achève tragiquement dans le Lot, par un suicide que l'on s'explique un peu mieux en refermant le livre.
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